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Benachnou revient sur la mort de Amirouche et Si Elhaouès

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  • #46
    «L’association du MALG prépare une réponse à Saïd Sadi»
    ils sont les mieux placés pour nous parler de leurs chefs.

    @ zwina: lorsque Ben M'hidi Allah yarahmou, a été arrêté à l'av. C.Debussy, les officiers français se sont dit étonnés par l'importance de la prise, parce qu'ils étaient partis chercher qq'un de moins gradé qui a été dénoncé par l'un des nombreux militants arrétés pendant la Bataille d'Alger. cela est rapporté par les historiens et journalistes de beaucoup de pays. A moins que d'autres "archives confidentielles" ne soient encore tombées !, qui sait ?
    -----------------


    Et voila que maintenant, chacun s'y met avec sa propre logique en essayant de faire croire que c'est la vérité absolue. Normalement, les faits concernant la guerre de libération ou autre , ne sont crédibles que s'ils sont rapportés prouvés et approuvés par les contemporains décédés ou survivants ayant assisté ou suivi de près ou de loin ces faits. Est-ce le cas pour ce rapportent Mrs.Sadi et Ait Hamouda ? NON.

    Donc le livre qu'ils ont écrit n'a rien d'historique et devrait être classé avec les livres de littérature du sensationel ou au rayon des romans de série noire comme je l'ai dèjà dit.
    Sinon, comment se fait-il que de tous ceux qui ont fait et suvécu à cette guerre, pros ou opposants à Boumediène (Allah yarahmou) et son équipe, personne n'a eu cette honnêteté patriotique ,nationaliste ou religieuse de citer dans ses écrits cette page si sombre de la "trahison" dont parlent Sadi et Ait Hamouda.

    permettez moi d'en citer quelques uns en vrac ; les colonels Ouamrane, et Krim, ou encore S.Amirat (Allah yarhemhoum), S. Dehilès et H. Hadjrès (tjr vivants), qui connaissaient bien la W 3, le Cmt Ait Messaoudène (connu pour sa franchise), K.Merbah et Ait Mesbah (bon cholesterol) du MALG, Boudiaf, Ait Ahmed, Boumaza, Abbès, Ben Khedda et d'autres politiciens farouches opposants à Boumediène etc.. et la liste est très longue.
    Parmi toutes ces figures de la résistance, il n'y a pas eu un seul qui ait pù faire preuve de courage ou d'honèteté pour le dire ou l'écrire ??????????
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    • #47
      Ait Mesbah (bon cholesterol) du MALG
      ca va
      c son equipe qui a fait le coup de frankfurt
      d ailleurs da l ho devrait nous eclaircir sur son jeu trouble
      dans l affaire de frankfurt
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #48
        Dimafhel

        Citation:
        «L’association du MALG prépare une réponse à Saïd Sadi»
        ils sont les mieux placés pour nous parler de leurs chefs.

        @ zwina: lorsque Ben M'hidi Allah yarahmou, a été arrêté à l'av. C.Debussy, les officiers français se sont dit étonnés par l'importance de la prise, parce qu'ils étaient partis chercher qq'un de moins gradé qui a été dénoncé par l'un des nombreux militants arrétés pendant la Bataille d'Alger. cela est rapporté par les historiens et journalistes de beaucoup de pays. A moins que d'autres "archives confidentielles" ne soient encore tombées !, qui sait ?
        Crois tu un instant qu'alors que l'on nous interdit l'accès à certaines archives, ils donneraient le nom de celui qui a dénoncé Larbi ben Mhidi qui était l'ami d'Abane Ramdane ? Trop de coïncidences et trop de blocage pour que cette information soit erronée. Les têtes sont toujours protégées parce que certaines servent toujours. Ils n'ont jamais dénoncé le général Mohamed Lamari qui était pourtant à leurs côtés lors de la bataille d'Alger. Sans une gaffe publique, nul ne le saurait encore. Ceux qui ont éliminé Abane Ramdane avait les mêmes intérêts à faire disparaitre Larbi ben M'hidi parce qu'ils partageaient les mêmes idées. La région que commandait Ben M'hidi était stratégique, il fallait l'éloigner le plus loin possible et même l'éliminer. Pareil pour d'autres chefs historiques qui étaient des obstacles pour Boussouf et ses amis.
        Dernière modification par zwina, 11 mai 2010, 21h58.
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #49
          Saïd Sadi Répond Au Colonel De La Wilaya Ii

          Actualités : SAÏD SADI RÉPOND AU COLONEL DE LA WILAYA II :
          «Ali Kafi ment»

          Jebdegh-damrar idda-d wedrar (j’ai tiré sur la corde et c’est toute la montagne qui est ébranlée.) Les semaines passent et se ressemblent : les diversions et les déchaînements de haine alternent avec des mises en scène historiques de plus en plus grotesques qui meublent la périphérie du livre. L’histoire de la guerre d’Algérie est décidément un butin trop précieux pour être restitué au peuple.
          Les pesanteurs du milieu
          Diluant ses ardeurs, M. Mebroukine continue à passer par pertes et profits le coup humain, politique et historique des coups d’État de Boumediène qui a engagé l’Algérie dans le règne des putschs, de la censure et des fraudes électorales. Le propre de la pensée totalitaire c’est de nier toute donnée, tout évènement, tout acte qui ne participe pas à la célébration du maître. Lorsque l’on a évacué du débat les milliards de dollars déposés à la Chase Manhattan Bank via Messaoud Zeggar, lorsque l’on s’interdit de parler des milliers de morts des Wilayas III et IV en 1962 qui essayaient de se mettre sur la route de l’armée des frontières de Boumediène pour prémunir l’Algérie des conséquences, toujours terribles, de l’inauguration de la conquête du pouvoir par la force dans une jeune nation, lorsque l’on occulte les exécutions de Chabani, les assassinats de Krim, de Khider et de tant d’autres, lorsque l’on oublie de dire que le système éducatif a été livré à l’obscurantisme parce que l’école ne fait pas de putsch mais provoque les bombes à retardement, on peut poser le postulat que la période de 1965-1977, soit 12 longues années pendant lesquelles tous les rêves étaient encore possibles, «n’étant qu’une période d’expérimentation», elle doit être analysée sur les plans politique, social et économique avec condescendance sinon complaisance. D’un point de vue doctrinal, Boumediène, qui a concentré tous les pouvoirs, ne saurait être tenu pour responsable d’un bilan objectivement négatif car il n’a fait que prolonger «le nationalisme populiste dont il n’a été que le continuateur », nous explique M. Mebroukine. Et nous qui pensions que les grands hommes d’État sont ceux qui savent arrêter les dérives pour imprimer à l’Histoire les rythmes et les objectifs politiques qui la sortent des marécages où l’ont fourvoyée d’autres. Autant être clair, je ne connais pas M. Mebroukine et je ne sais pas ce qui lui a valu d’être emprisonné. Du reste, son nom importe peu. «L’intérêt» de son intervention c’est de révéler cette réflexion hémiplégique propre aux intellectuels organiques du parti unique qui néantise tout ce qui peut apporter un éclairage autonome non conforme aux dogmes officiels. M. Mebroukine, qui fut, entre autres, conseiller de la présidence, impute à l’opposition démocratique la régression civique et politique du pays. Il ne sait pas qu’un état d’urgence paralyse toute manifestation publique, il ignore superbement les fraudes électorales qui sont le premier et le plus grave des détournements et feint de ne pas connaître les ravages de la censure des médias lourds. Rien que pour les six derniers mois, le RCD a organisé au mois d’octobre 2009, une université d’été pendant deux jours rassemblant 617 participants avec les animateurs venant de 6 pays. Au mois de novembre suivant, nous avons rassemblé 700 jeunes issus des quatre coins d’Algérie pour débattre de la situation de la jeunesse. Le 6 mars dernier, le Rassemblement a initié une journée d’étude qui a regroupé 850 femmes autour du statut personnel dans les pays de l’Afrique du Nord avec des personnalités algériennes, tunisiennes et marocaines. (Il faut espérer au passage que ce volume d’activité rassure Monsieur Kafi qui semblait s’inquiéter de la situation du RCD.) Au même moment et dans le même site, se tenait une réunion du comité central d’un parti satellite du pouvoir composé d’une quarantaine de membres. Radios et télévision ont consacré leur journal de 20 heures à ce groupuscule et passé sous silence toutes les activités du RCD. On ne croit pas savoir que M. Mebroukine, revendiquant apparemment une certaine présence intellectuelle, se soit ému de ce que les ambassades algériennes aient refusé de délivrer des visas aux invités du RCD. Nous ne l’avons pas, non plus, entendu exprimer une opinion, un commentaire et encore moins une condamnation lorsque le maire de la capitale, menant une bande de délinquants, attaqua le siège national du RCD lors de l’élection présidentielle, etc. Les abus, les agressions, les fraudes dont est victime l’opposition seraient pour M. Mebroukine des vues de l’esprit. Oui je le redis comme je l’ai écrit dans mon livre, ce qui pose problème avec certains intellectuels algériens c’est moins leur démission que leur vassalisation.
          La symbolique de l’État dévoyée
          Pour M. Ali Kafi, l’analyse de l’impasse algérienne renvoie à une interprétation politique rigoureusement inverse de celle de M. Mebroukine. Le drame de l’Algérie serait dû à un Boumediène, à l’engagement patriotique tardif et quelque peu suspect, qui a trahi Boussouf son tuteur, dont M. Kafi nous dit qu’il était son relais attitré à l’intérieur. L’ancien patron du MALG serait en quelque sorte un géant de l’histoire auquel Boumediène n’a pas laissé le temps de finir le travail. Je ne m’attarde pas sur les égarements de M. Kafi qui ergote sur un «Amirouche tremblant de peur dans sa djellaba» et qui n’hésite même pas à convoquer Abane qu’il qualifia naguère de «traître à la nation» pour les besoins de son attaque. Tout en dévoilant les mœurs politiques du milieu, M. Kafi nous délivre sa pensée profonde quand il déclare que «si “Amirouche était vivant, il égorgerait son fils et Saïd Sadi”». Cette sous-traitance posthume n’est rien d’autre qu’un appel au meurtre. Le vernis du responsable qui clame n’avoir jamais attenté à la vie d’un homme pendant la guerre est mis à mal par ses pulsions intimes. M. Kafi, implicitement soutenu par des historiens, me somme d’arrêter de m’occuper de l’histoire politique de mon pays au motif que je suis psychiatre et non historien. S’il pouvait prendre un peu de distance par rapport à ses propos et aux torrents d’indignité inspirés ou directement déversés par le segment noir du MALG depuis la sortie de mon livre, il comprendrait que pour approcher l’histoire de notre pays il vaut mieux être un peu psychiatre, tant sont complexes et dangereux l’affolement et la fureur qui se sont emparés du sérail depuis deux semaines. Je n’insiste pas, non plus, sur les procès en sorcellerie instruits par tous ceux qui se croient obligés d’hypertrophier leur patriotisme en temps de paix pour faire oublier leur retrait ou leur fuite à un moment ou un autre des périodes décisives de la vie nationale. Les patriotes sonores ont en général plusieurs nationalités, autant de comptes en banque et de choses à cacher ou à se faire pardonner. Les citoyens qui daignent commenter ou émettre un avis dans leur pays sur une guerre de libération confisquée, falsifiée, et honteusement exploitée à des fins bassement matérielles sont effectivement leurs ennemis. Ce qui est vraiment inquiétant dans les ruades de M. Ali Kafi, c’est cette effronterie à contester des faits indubitables. Reprenons point par point ses allégations :
          La réunion interwilayas de décembre 1958 en Wilaya II
          M. Kafi assure qu’il n’y avait que trois chefs de wilaya (Amirouche, Bougara et Hadj Lakhdar) à cette rencontre. Il soutient que le colonel Haouès n’a pas participé et alla même jusqu’à insinuer, dans des passages de son livre, que Lotfi a boycotté le rendez-vous, suggérant que le colonel de la Wilaya V se serait associé avec lui pour refuser de répondre à l’invitation d’Amirouche. Je publie dans mon livre en page 432 un document signé par les quatre responsables, dont le colonel Haouès, adressé au GPRA à la fin de la rencontre pour dénoncer l’escapade de M. Kafi. Ou Ali Kafi est trahi par sa mémoire, où il remet volontairement en cause un document détenu par le GPRA pour les besoins de sa propagande. Par ailleurs, le colonel Lotfi, qu’Ali Kafi n’avait jamais rencontré jusque-là, avait envoyé un message d’excuses dans lequel il dit ne pouvoir rejoindre ses pairs, étant en mission à l’étranger. Ce qui, du reste, s’avéra être vrai par la suite. Le colonel Lotfi, officier à la rigueur morale exemplaire, était déjà en difficulté avec les états-majors est et ouest dont il sera une victime indirecte quelques mois plus tard après l’exécution d’un de ses officiers au Maroc, le capitaine Zoubir. Quand un homme nie des faits aussi clairement établis, on devine toutes les libertés qu’il s’autorise avec la vérité historique, surtout lorsqu’il s’agit d’évènements non consignés par écrit. Toujours à propos de la réunion interwilayas, M. Kafi, se posant en chevalier du pacifisme, invoque la Bleuite pour expliquer son refus de participer à la réunion de ses «collègues égorgeurs». L’argument ne saurait être recevable.
          Un mois auparavant, en novembre 1958, le colonel Amirouche s’était rendu en Wilaya II pour une réunion avec Ali Kafi au cours de laquelle ils ont discuté des modalités de la réorganisation de la lutte, d’entraide et de communication entre les wilayas. Par ailleurs et comme d’autres régions, la Wilaya II a exécuté des hommes, qu’à tort ou à raison, elle suspectait de compromission. Les procès-verbaux de cette rencontre existent, à moins qu’il s’agisse, là encore, de faux documents, dont certains sont publiés par Ali Kafi lui-même. En vérité, et il suffit de lire les comptes rendus de séance et le rapport du colonel Amirouche, pour découvrir que la réunion de décembre 1958 avait des objectifs bien précis. Il s’agissait de faire une évaluation générale des combats sur le terrain, d’interpeller un gouvernement qui, abandonnant les maquis, se laissait dangereusement déborder par le MALG et les responsables des troupes des frontières, à l’époque solidaires, et déjà engagés dans les spéculations d’après-guerre. Il fallait aussi demander à ce que les liaisons radio entre les wilayas ne soient plus sous tutelle exclusive de Tunis. Toutes choses dont ne voulait pas entendre parler Boussouf. Mais, aujourd’hui que M. Kafi avoue être son représentant privilégié, on comprend mieux son absence et son scoop peut aider à mieux décoder un certain nombre d’évènements.
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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          • #50
            De la gestion des transmissions :
            M. Kafi déclare que Boussouf l’avait désigné comme responsable exclusif des transmissions vers l’intérieur. Au passage, on peut se poser la question de savoir pourquoi un colonel d’une wilaya devrait centraliser à son niveau les communications radio. Si cela devait être établi, nous tiendrions là, d’un point de vue historique, une vraie information, quand bien même aucun dirigeant algérien n’a fait état, à ce jour, de cette délégation. Mais le propre du système Boussouf n’est-il pas de faire et de défaire les organigrammes de façon souterraine ? Cependant, ici encore, la révélation de M. Ali Kafi est prise en défaut par la réalité. Quand il dit qu’il a été chargé de contacter Amirouche pour l’informer de la réunion des colonels qui devait se tenir en avril 1959, il affabule. Faute de le renvoyer à mon livre qu’il avoue n’avoir pas lu et qu’il conseille de ne pas lire, je l’avise, malgré tout, que j’y ai publié le message du COM (Commandement opérationnel militaire) envoyé le 19 janvier 1959 à 9h30 à la Wilaya I (Aurès Namemchas) titré : «Message ultra secret» et se terminant par cette recommandation : «prière envoyer même message au colonel Amirouche. Ne sommes pas en liaison radio avec lui.» Contrairement à ce qu’avance Kafi, ce n’est pas lui qui a été chargé de contacter Amirouche mais bien Hadj Lakhdar, responsable de la Wilaya I. Je pose dans mon livre deux questions : - Pourquoi passer par la Wilaya I pour contacter Amirouche alors que la Wilaya III disposait encore d’un poste radio sur les deux qui lui avaient été octroyés en août 1958 ? - Pourquoi les services de Boussouf pouvaient-ils toucher les Wilayas I et II mais pas les Wilayas III et IV ? Compte tenu de la redoutable performance des services d’écoute de l’armée française, il est évident qu’à chaque fois que l’on augmente le temps d’émission ou que l’on multiplie les relais, il y a plus de risque que l’ennemi capte un message. Le seul envoi ayant transité par la Wilaya II concerne celui qui a été adressé au groupe des dissidents de Kabylie en octobre 1959 quand ils ont été sommés de se mettre sous les ordres de Mohand ou Lhadj, promu colonel de la Wilaya III après la mort d’Amirouche. Or, à l’époque Ali Kafi se trouvait à l’extérieur où il restera jusqu’à l’indépendance.
            Emission et acheminement de documents :
            M. Kafi nie le fait que Krim Belkacem ait envoyé un message radio sur l’Akfadou à Tahar Amirouchene — dont il dit qu’il était menacé par Amirouche — pour avertir le colonel de la Wilaya III des fuites qui suintaient des services du MALG quant à la fiabilité des codes utilisés et à la multiplication du nombre d’émissions. Il explique que «Krim Belkacem, qui était dans le maquis depuis 1947, savait très bien qu’un tel message pouvait tomber entre les mains de l’ennemi». A croire M. Kafi, le FLN/ALN ne transmettait aucun message et aucun document à l’intérieur du pays. Même lorsqu’il s’agit d’une information vitale comme celle de demander à un colonel de changer de chemin. Les acteurs qui ont reçu et essayé de faire parvenir le message de Krim Belkacem à Amirouche sont vivants. Enfin, il faudrait que M. Kafi nous explique comment a-t-il transmis, lui, la foultitude de correspondances qu’il a publiées dans son livre ? Non seulement les documents circulaient mais Amirouche avait fait de l’écrit, en dépit de tous les risques, une exigence. Et c’est bien ce qui gêne ses détracteurs aujourd’hui. Dans la plupart des cas, on peut trouver des traces écrites des analyses et des décisions du colonel de la Wilaya III. Sur ces fameux messages utilisés pour guider Amirouche, nous en sommes, depuis la sortie du livre, à quatre versions. Le ministre des Moudjahidine, faisant parler un ancien maquisard à Bou Saâda, nous informe que l’ennemi a capté les messages émis par Amirouche. M. Benachenhou nous donne deux lectures ; l’une contredisant l’autre. Enfin, il y a la dernière annonce de M. Kafi qui, confond sa wilaya et la wilaya des Aurès qui a reçu la convocation adressée à Amirouche. La libération de la parole finira bien par imposer la vérité. Quant à dire que Tahar Amirouchène, qui était en parfaite symbiose avec son colonel, était menacé, cela relève autant du ragot que de l’intrigue. J’ai consacré un développement à la densité de cette relation qui liait les deux hommes et à la confiance qui l’a soudée. Il appartient aux maquisards encore en vie de témoigner sur ce que tous ont vu et vécu comme une relation exceptionnelle. Même si M. Kafi n’aime pas lire, je lui conseille de prendre connaissance de l’hommage publié par la Wilaya III après la mort d’Amirouche. Il fut rédigé par Tahar Amirouchène et arrache aujourd’hui encore des larmes à ceux qui se souviennent de lui.
            Documents produits dans le livre :
            M. Kafi a décidé que je n’ai pas pris la précaution d’en vérifier l’authenticité. Parmi ces documents, certains sont inédits et d’autres ont été déjà publiés par des historiens que M. Kafi connaît très bien. Pourquoi une pièce seraitelle suspecte dès lors que c’est moi qui la porte à la connaissance du public ? Bernard Kouchner serait-il incapable de manipuler ses amis ou ses proches ? Ces documents sont toujours disponibles, il est facile à M. Kafi et à tous les Algériens, soucieux de soustraire notre histoire aux manipulations, d’en vérifier la véracité.
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            • #51
              Congrès de la Soummam :
              M. Kafi conteste la nature et la portée de cet évènement historique. Il en déduit même que c’est à partir de là que la Révolution algérienne a entamé sa régression ! C’est une opinion. Mais quand M. Kafi dit n’avoir jamais déclaré qu’il était congressiste, il devrait se relire un peu plus souvent. Dans son livre autobiographique, il écrit le contraire. Pour expliquer son renvoi du congrès au troisième jour par Zighout Youcef, il affirme avoir été missionné pour réceptionner un largage d’armes par un avion venant de Tunisie. Aucun membre du congrès, et plus tard aucun membre du GPRA, aucun membre du CNRA ou de l’état-major n’a entendu parler de cette mystérieuse mission. Je donne dans mon livre l’avis d’experts sur les parachutages d’armes dans les guerres révolutionnaires. Tous sont d’accord pour dire que l’on ne recourt pas au parachutage dans les régions limitrophes des pays pourvoyeurs en armement. Or, nous sommes en août 1956 et la ligne Morice ne sera édifiée que bien après. Si la délégation extérieure du FLN avait des armes à faire parvenir au Nord-constantinois à cette époque, la meilleure manière eût été de les acheminer par voie terrestre. La question reste entière. Il faudra que M. Kafi trouve un autre argument pour justifier la décision de Zighout. Autant de contrevérités assumées de manière aussi effrontée donnent la mesure de la violence, des complots et autres crimes qui ont marqué la vie souterraine de la guerre et de l’urgente nécessité de se pencher sur notre histoire et dont nous devons parler, non pas pour juger X ou Y, mais pour doter notre pays d’instances où le débat transparent et le consensus permettent d’organiser loyalement la représentation populaire pour traiter les problèmes de nos concitoyens. L’entêtement à assumer avec une invraisemblable outrecuidance la désinformation un demi-siècle après la guerre montre bien que c’est la confiscation de l’histoire qui est la mamelle de la rente. Comme beaucoup d’acteurs avant lui, M. Kafi a omis ou trituré des vérités dérangeantes et il est même allé jusqu’à diffamer des martyrs. Depuis, il a occupé les fonctions de chef d’État, cette charge lui interdit de recourir au mensonge, surtout quand il s’agit de la mémoire de la nation. Il n’en demeure pas moins qu’il faut reconnaître à M. Kafi une chose : il est, pour l’instant, le seul responsable algérien à avoir admis et condamné la séquestration des restes d’Amirouche et de Haouès, même si l’on est en droit d’émettre quelques doutes quand il affirme n’avoir découvert ce crime que ces derniers temps. Le fils du colonel Amirouche n’a pas cessé de dénoncer cette séquestration et de demander des explications. Il a envoyé des correspondances à toutes les institutions avec copie à l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) dont M. Kafi fut secrétaire général. Nordine Aït Hamouda a même été arrêté en 1983 pour cela aussi. Pour l’essentiel, ce qui a motivé l’écriture de ce livre c’est cette séquestration, sacrilège national ; dont ne veut toujours pas entendre parler le segment noir du MALG qui, en bon élève du KGB, s’évertue, jusqu’à en être ridicule, à éviter de répondre à la seule question posée. Qui a séquestré les ossements des deux héros ? Pourquoi cette forfaiture a-t-elle été commise ? Qu’en pensent les dirigeants actuels ? Pour l’instant, les camarades» n’ont toujours pas entendu parler du dossier. Ils ne peuvent donc pas répondre. Même tardive, la sortie d’Ali Kafi est, de mon point de vue, symboliquement importante. Il me tenait à cœur de le dire.
              L’irruption des historiens
              Viennent de paraître les commentaires de 3 historiens sur le livre. Je note qu’aucun d’entre eux n’a émis une remarque sur son contenu. Deux d’entre eux ont cependant relayé la litanie des jugements qui disqualifie l’homme politique dans le traitement de faits historiques en invoquant à leur tour les risques de manipulations. La proximité de la sortie de M. Kafi et ces interventions interpellent. La colère feinte de l’ancien président du HCE contre les historiens cache mal la similitude de l’argumentation. Il s’en est même trouvé un qui a repris mot pour mot l’invective de l’ancien responsable de la Wilaya II quand il dit que les manipulations de la France risquent d’avoir pesé sur la construction du livre comme elles ont induit en erreur Amirouche. Je pose une question innocente : qui du politique ou de l’historien a inspiré l’argument de l’autre ? Ces historiens ont cependant raison sur une chose : il est temps que les universitaires s’émancipent de leurs coteries politiques. Il est aussi temps que l’écriture de l’Histoire algérienne soit libérée des hégémonies idéologiques ou intellectuelles qui la mutilent aujourd’hui encore. J’ai rapporté dans mon livre quelques dérapages éthiques qui attestent que les tentatives de manipulations ne sont pas toujours là où on le croit. Est-il inutile de rappeler que pas un universitaire, historien ou autre, n’a abordé, ni sur le plan éthique ni d’un point de vue scientifique, la question de la séquestration. Cela aussi, c’est de l’Histoire. Des politiques marocains ont parlé de Hassan II, des Tunisiens ont abordé le cas de Bourguiba, Alain Peyrefitte, qui fut ministre de De Gaulle, a produit une remarquable biographie de son président. Pour une raison qui m’échappe et qui vient d’être appuyée par des historiens, opportunément interpellés par M. Kafi, je serais en situation de contravention morale en écrivant sur Amirouche. Est-ce le martyr, l’auteur ou la thématique qui dérange ? Est-il déraisonnable de penser que cela peut être les trois ?
              Le MALG sort de l’ombre
              On annonce enfin la réaction du MALG. Une commission est même mise en place ! Le montage risque d’être délicat. Les interventions chaotiques de M. Benachenhou seraient donc une production poétique indépendante de son cercle originel. Ceux qui croyaient que le segment noir du MALG pouvait lâcher sa proie, après la dernière «contribution» où M. Benachenhou essaya de relativiser la brutalité de ses premières déclarations, ont seront pour leurs frais. Les incohérences dans lesquelles il se débat et la violence inouïe avec laquelle il répond à M. Rachid Adjaoud, que j’ai vu pleurer à l’évocation des turbulences de la Bleuite, montrent comment une secte peut pousser à l’outrance sinon l’outrage un des siens quand elle est acculée à subir la lumière. Ecrire qu’«Amirouche est un être hors du commun» et déclarer le lendemain que c’est «un criminel de guerre» illustre à quel point les barbouzes veillent à ce que le débat soit étouffé et comment les parrains rattrapent un des leurs quand il se laisse gagner par le remords. Il faut que les inspirateurs de cette diatribe soient bien affolés et qu’ils se sentent menacés dans leurs intérêts vitaux pour perdre le minimum de retenu qui sied à toute expression publique. L’explosion de fureur publiée dans le Soir d’Algérie le 10 mai a le mérite de démontrer, au cas où il y aurait encore un doute, qui a donné et séquestré Amirouche et Haouès. Les médecins appellent cela un diagnostic post mortem. Pourquoi et comment le pays est étranglé par une minorité de prédateurs depuis l’indépendance ? Même éloignés du pouvoir formel, ils gardent les liens et surtout imbibent l’État de leurs mœurs, véritables toxines qui conditionnent le fonctionnement des grands rouages institutionnels. Boussouf seul ne pouvait pas détourner les dynamiques de Novembre et de la Soummam. Boumediène seul n’avait ni la légitimité ni le crédit pour s’opposer au GPRA. C’est la synergie des deux qui a fait que le pire s’est imposé au destin d’un pays qui aurait pu être la Californie de la Méditerranée occidentale. On a déjà dit, à juste titre, qu’en politique, pour le meilleur comme pour le pire d’ailleurs, un plus un font plus de deux. Le responsable de l’armée des frontières a fini par avoir raison de son protecteur, le patron du MALG. Les deux sont aujourd’hui morts. La nécessité de poursuivre coûte que coûte la lecture de notre histoire s’impose, non pas pour accabler les deux hommes, mais pour empêcher leurs clones de perpétuer une pratique politique qui risque de désintégrer la nation.
              Et maintenant…
              Il se dit que ces activistes des ténèbres, noyautant les institutions, veulent entretenir l’invective pour enrayer le débat et permettre à leur tuteur officiel d’intervenir encore une fois pour décréter que la discussion, «otage des extrémismes », doit s’arrêter. La manœuvre a été déjà testée sur le dossier du terrorisme. On sait ce qu’il en a coûté au pays. À toujours occulter la vérité, à refuser à la justice de suivre son cours, on a fait de l’Algérie un volcan. J’ai veillé à ce que mon livre traite des évènements qui ont entouré la mort et la séquestration des colonels Amirouche et Haouès sans complaisance ni colère parce que le silence qui entoure ces deux événements est politiquement et symboliquement symptomatique du naufrage de la nation. Il est vital que les enfants d’Algérie se saisissent de cette opportunité pour ne plus laisser les détrousseurs de mémoire, qui sont aussi les semeurs de haine, ruiner leur passé et miner leur avenir. Dans ce déchaînement de panique, de violence et de mensonges, un homme m’a adressé un message public m’invitant à continuer d’écrire ce que je crois être utile pour mon pays. C’est suffisamment rare pour être relevé et salué. Qu’il sache que pour moi une voix exprimant une conscience libre est plus audible que les vacarmes de la meute. Pour l’instant, on observe qu’un livre a suffi à ébranler la citadelle. On découvre que le système politique, avec ses prébendes, ses normes et ses méthodes, n’est pas réductible à la sphère du régime. Les réactions enregistrées jusque-là me rappellent étrangement l’hystérie qui a suivi avril 1980 quand certains demandaient nos têtes au motif que nous avions attenté à la Charte nationale pendant que d’autres, idéologiquement aux antipodes des premiers, en appelaient au châtiment suprême car nous avions «brûlé le drapeau et le Coran». Notre histoire bégaie. Essayons de la faire parler. Librement.
              Saïd Sadi
              Président du RCD et député
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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              • #52
                Benachenou : une vue qui rejoint l’déologie colonialiste

                posté par abdenourA la Une, **************, CultureMay 14, 2010
                le pouvoir a lutté pour empêcher l’amirouchisme de naitre, de se développer, en séquestrant le corps de l’icône de la Révolution et que Benachenou s’attèle déjà incinérer. Il lance une expédition punitive, une guerre sans merci contre la renaissance de l’idéal que s’étaient fixé les hommes bien pensants , corps et âme. Si Benachenou ne m’en crois, alors, voici ce que dit Amirouche, un certain mois d’Aout 1958 dans son discours ”
                Les secrets d’un discours – Août 1958
                AKFADOU (Grande Kabylie)
                repris par
                Abdenour Si hadj Mohand
                « Mes frères, si je vous réunis aujourd’hui, c’est parce que la situation est grave. Un complot organisé par l ‘ennemi et qui vise a noyauter la Révolution vient d’être découvert. Des traîtres sont parmi nous. Notre Révolution est en danger. Vous savez que nous n’avons pas les moyens de garder longtemps les détenus, étant donné la situation de guerre dans laquelle nous nous trouvons. Il importe de traiter donc le problème avec la rigueur et la fermeté qui s’imposent, en prenant soins de juger chaque cas avec équité. Il y va du salut de notre Révolution. Nous n’avons pas le droit de trahir les martyrs qui ont versé leur sang pour ce pays, ni de décevoir ce peuple qui a misé tous ses espoirs sur nous pour retrouver sa liberté et sa dignité. Prenez vos responsabilités ! Je ne veux être accusé demain devant l’Histoire, d’être un criminel. Nous sommes la génération sacrifiée. Nous sommes condamnés à triompher ou à mourir. Mais si nous mourons, d’autres viendront à notre place pour continuer notre combat sacré. Une chose est sure, cependant, c’est que l’Algérie sera indépendante, tôt ou tard.
                La lutte sera encore plus difficile, mais l’issue sera inéluctable. Il faut que vous sachiez que la situation ne restera pas, comme elle est, actuellement. L’ennemi est en train de se préparer pour une offensive de grande envergure avec une nouvelle stratégie. De Gaulle fera tout son possible pour détruire notre potentiel militaire afin de nous rendre vulnérable pour nous imposer « ses offres de paix ».Il voudra créer une troisième force avec laquelle il envisagera de négocier la paix et nous reléguer au même titre que les messalistes, les pieds noirs et ceux qu’il appellent les « amis de la France », tel que bachagha Boualem, Mlle Sid Cara et autres. Ainsi, le rôle du FLN sera dilué à travers ces autres représentations fantoches pour le déposséder de la place d’interlocuteur valable et incontournable »
                « Jusqu’ à présent, les grandes opérations de ratissage avec des milliers d’hommes, n’ont fait que décevoir les états majors français pour les faibles résultats obtenus. D’ailleurs, il ne faut jamais négliger mes instructions à ce sujet. Pas d’affrontements avec l’ennemi durant les ratissages ,mais au retour lorsque les soldats ont perdu leur vigilance,qu’ils sont fatigués,il faut les attaquer à l’entrée des camps ,aux portes des casernes ,sur les routes. L’ennemi doit subir nos coups ; au moment où il s y attend le moins. Cette stratégie permet non seulement de lui porter des coups durs, mais aussi de détruire le moral des soldats. En effet, ces derniers ne rencontrant pas de résistance tout au long de leur progression en force avec couverture aérienne, finiront par baisser de vigilance ; c’est au moment où ils s’attendent le moins qu’il faut attaquer »
                « L’ennemi est en train de préparer des forces militaires considérables et prépare d’autres plans d’attaque. Devant d’éventualité de cette nouvelle stratégie il faut dores et déjà vous préparer à stocker les denrées alimentaires, les médicaments et l’habillement dans le plus grand secret »
                Ce discours d’une grande signification nous impose de nous remettre en mémoire ce passage d’un livre du chasseur alpin Roger CONROUX, appartenant au 6°BCA. Compagnie stationné à AIT HICHEM, ….ouvrage paru aux éditions des écrivains sous le titre la Kabylie des chasseurs alpins – terre de nos souffrances .
                Et Ce que Roger CONROUX n’a pas signalé dans son texte, je l’apporte moi même. Ce sont ces indigènes kabyles qui faisaient parti ce jour de ce convoi. Ces prisonniers kabyles prisonniers qui étaient utilisés pour les corvées de transport de matériel et de provisions. Mon oncle Si Hadj Mohand M’….. Était en effet présent ce jour qui me confirme ce carnage du à l’explosion accidentelle de plusieurs grenades. Les hélicoptères ont eu ce jour à opérer pendant toute la durée du jour .Mais le nombre important de prisonniers avait facilité la tâche aux compagnies de chasseurs alpins qui étaient occupées à se protéger contre les risques de voir surgir l’ennemi invisible, et surtout à crapahuter sur un relief des plus escarpés.
                Des prisonniers , qui n’étaient en fait que des civils , Il y en avait plus de 10 tous originaires de la commune mixte de Djurdjura incluant ce douar iTourrar sous contrôle de la compagnie des chasseurs alpins commandée par les capitaines WOLF et FAVIER , les lieutenants Pelardi , HEIM etc.…Mais le récit de l’auteur de « la Kabylie des chasseurs alpins » a le mérite de porter à la connaissance des lecteurs et des historiens ces faits, pour dire qu’en Algérie, effectivement, nous étions très loin de « l’opération de police tant vantée par ses supérieurs, que malgré la longue période de souffrance du peuple algérien, l’indépendance était inéluctable.
                Écoutons le récit de Roger Conroux, il y’a matière à méditer, pour tous et surtout pour les historiens et les politiques,
                « Sa dernière grenade, dans les la Kabylie des chasseurs alpins, terre de nos souffrances paru aux éditions des écrivains page 217/218
                En hiver 58/59, l’atmosphère était glaciale. Au brouillard et au vent se mêlaient quelques flocons de neiges qui ne faciliteraient pas la progression de mes anciens camarades. Les mauvais jours se prolongeaient et venaient s’ajouter aux souffrances de ces hommes. Même les armes n’appréciaient pas et leur bon fonctionnement était entravé par la météo. Tous mes copains, tous ces anciens que je venais de quitter, continuaient à subir les caprices du temps et des hommes. Ils me confiaient leur lassitude, leur découragement après toutes ces journées et ces nuits sans repos. De telles épreuves épuisaient leur corps et leur âme. Il y avait bien quelque fois des raisons d’espérer, mais les belles paroles retombaient bien vite dans l’oubli et les laissaient sans réponse.
                Il s’appelait Henri Gérard et au sein de la section, il répondait au surnom de Gégé qui lui convenait et qu’il se plaisait à entendre. C’est aux abords d’un village, en mission sur ce piton que mon ex camarade de combat allait trouver la mort au milieu du groupe. Nous avions participé ensemble à des dizaines d’opérations, à des accrochages chaque jour plus difficile.
                De retour dans la famille, j’avais repris la vie civile depuis deux mois environ. Lorsque la triste nouvelle m’était parvenue. Je continuais à correspondre avec mon chef de section resté sur le terrain et qui ne m’avait laissé que de bons souvenirs. Il m’avait mis au courant des circonstances alors que j’étais tout juste en train de refaire surface après ces deux années passées. Il m’expliquait le déroulement de cette tragédie. Ils venaient d’arriver à proximité de ce foutu bled qu’ils devaient boucler et il faisait un temps de chien. Le froid était accentué par un grésil qui meurtrissait les visages et là-haut sur la crête, comme de coutume, la deuxième section se devait de jouer les éclaireurs de pointe pendant que le reste de la compagnie se trouvait à contre- bas, assez loin. Il me racontait qu’une importante explosion s’était produite dans le groupe de tête. Aussitôt il avait pensé avoir été repéré par les fellouzes. Il n’en était rien. C’était plutôt l’horreur ! Les grenades que portait Girard venaient d’éclater et il était dans un état indescriptible, agonisant dans le sang. L’éclatement des M.K2 avait touché plusieurs gars du groupe. Les suites de cette affreuse journée avaient fait l’objet d’une correspondance. Au sein de ce groupe c’était plutôt la panique, seul mon copain Bernard, un sergent responsable de ce détachement d’avant-garde était valide. La banalité des faits rendait l’accident encore plus tragique. Ils avaient crapahuté un bon moment pour pouvoir venir se mettre en place, les hommes étaient déjà bien éprouvés et c’était sans doute en voulant s’asseoir ou peut être en se relevant que les munitions, placées à sa ceinture ou dans le sac, avaient explosé et Gégé n’avait alors aucune chance de s’en sortir. Combien de soldats, comme lui, avaient rencontré les blessures ou la mort au cours de circonstances aussi tragiques ? Beaucoup trop………….Des bruits couraient, là-haut. Le gouvernement semblait préparer des jours meilleurs, mais en attendant sur le terrain, les chasseurs alpins souffraient toujours autant………ce n’était en réalité que des mots, des paroles qui n’apportaient rien de plus, puisque chaque jour qui passait, ne faisait que renforcer les désillusions de ceux qui vivaient sur le terrain………J’avais vécu deux longues années de crapahute dans le djebel, à travers les massifs de la grande kabylie. La peur au ventre, sans le moindre répit. Les hommes d’Amirouche nous tombaient dessus en embuscade, assaillaient nos bahuts et c’était à l’échelle de la compagnie, voire de la section, voire de l’équipe et même du bonhomme, qu’il fallait sauver sa peau… »
                Références bibliographiques.
                • la Kabylie des chasseurs alpins- terre de nos souffrances- Roger CONROUX Editions les écrivains
                • La guerre vécue par un chasseur alpin- J collet et Abdenour Si hadj Mohand – éditions publibook
                • Fils de fellagha- Abdenour Si Hadj Mohand – Edition publibook
                Avant d’être enterré, son corps séquestré; avant d’être oublié son âme combattu par les usurpateurs de la légitimité du séculaire sacré du peuple.
                On veut tuer le poussin dans l’œuf et le héros de cette entreprise n’est pas moins qu’un professeur d’université. n’a-t-on jamais dit que la” science sans conscience n’est que ruine de l’âme”? et j’ajouterai ” si tu n’as aucune humilité, alors fais ce que bon te semble,Rien ne peut arrêter la descente aux enfers.
                Monsieur Benachenou refuse la reconnaissance de l’héroïsme des colonels Amirouche et Si El Houas, comment voudriez-vous alors que Massu, Godard,Ducasse, François Mitterand, et pourquoi Sarkozy admettent que le peuple algérien mérite plus que des excuses pour l’enfer qu’il a subi? Le combat du colonel Amirouche n’était-il pas alors qu’une erreur à condamner post mortem?
                Dans cette alliance contre nature, c’est triste de relever une similitude, une complicité même, stratégique dans l’entreprise d’escamotage ,de falsification de l’histoire entre la Métropole néocolonialiste et l’indigène autochtone illuminé.
                abdenour si hadj mohand
                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                • #53
                  Benachenou : un zombie qui ne comprend pas la langue kabyle

                  Posted by abdenour on May 15, 2010
                  Benachenou developpe une allergie anti Amirouche
                  Benachenou : adhikkigh nagh adezgagh : je joue avec vous ou je vais troubler le jeu”maquisards 28 013.jpg
                  Diviser pour régner. voila la stratégie de Benachenou quand il commente les auteurs ayant témoigné sur Amirouche , mais aussi les lecteurs qu’il invite à le rejoindre tous en masse pour s’opposer à Sadi et donc à Amirouche par voie de conséquence.
                  Benachenou affirme la chose et son contraire en méme temps , dans la plupart de ses raisonnements. il utilise souvent des arguments syllogiques, paternalistes. Il juge les auteurs comme s’il était à lui seul une commission de censure ou amghar azemni pour ne pas dire dieu le pére. Il juge à la place des lecteurs et des historiens et même du pouvoir algérien qu’il fait semblant d’écorcher au passage. A s’aventurer à découvrir la couleur des idées politiques de Benachenou, on se perdrait, sans le tirngle des Bermudes. Quel régime défend t il ? Qu’importe pourvu qu’il s’oppose à Sadi et par voie de conséquence au héros de son roman historien . Benachenou fait dans la propagande, et est donc incapable dans le cas qui nous intéresse, de critères scientifiques. Benachenou veut imposer un embargo, un silence de mort autour du personnage pourtant mort mais non enterré et qu’il prétend connaître mieux que quiconque. Il se présente cyniquement sur la même lignée qu’Alain Léger, Godard, Ducasse, Massu. Mais il admire Boumediene pour en devenir le continuateur dans la séquestration physique puis morale du colonel Amirouche. il devient même le théoricien, le propagandiste pour effacer de la mémoire des peuples, pas seulement de celui algérien, ce personnage gênant par son histoire et son envergure mais aussi par son testament pour l’avenir de l’Algérie. Amirouche fait de l’ombre même mort, à ces vivants chapardeurs qui croient disposer de toute l’éternité pour se batir l’mmortalité et un avenir radieux sur les cendres du colonel, Pour tous les prétendants au pouvoir Amirouche est un empêcheur de tourner en rond Amirouche, sa vie, son testament affrontent l’idéologie opportuniste des prétendants au pouvoir. Benachenou se positionne. La lutte est rude pour se maintenir ou conquérir le pouvoir, même les morts combattent les candidats à la présidence.
                  La question qui reste a élucider : pourquoi a-t-on séquestré les corps des colonels révolutionnaires ? Benachenou ne veut pas répondre car cela ne correspond pas à ses visées? Sachant que la France coloniale en avait fait de même auparavant ? Benachenou nous parle de Sadi, son rival, de Attoumi et de Hamou Amirouche, mais ne répond pas à la question posée par l’histoire. Benachenou suggère que derrière l’écriture de ce livre de Sadi, se cache un groupe de pression. Mais de quel groupe parle Benachenou ? N’est ce pas Benachenou, ici, qui cherche à fabriquer des émeutes. Le ridicule ne tue pas, pourquoi se mettrait-il subitement à le faire des lors qu’il s’agit de Benachenou. Benachenou s’est fixé dans son intervention, car incapable d’écrire ce livre sur les deux héros accusés de se laisser séquestrer, de se faire abattre par les troupes de Godard et de Ducasse :
                  1. détruire le mythe du colonel Amirouche. Pourquoi ? c’est un personnage mythique, à une envergure universelle donc un modèle à suivre. Ce modèle se trouve être antinomique avec les intérêts des charognards que développent la théorie paternaliste de l’assistanat pour une peuple ignare, impotent, puérile
                  2. Si Benachenou n’adhère pas aux thèses développées par Sadi, mais en ce qui me concerne, ce n’est pas du tout mon cas, alors que je n’appartiens à aucun parti politique. L’affirmation de Benachenou à ce sujet est donc une faute grave quand il dit « il aurait pu en réserver la diffusion exclusive aux adhérents de son parti. Ce – ci contient une forte dose de xénophobie et d’exclusion.
                  3. Benachenou écrit bien, parle bien le français mais il dit des choses fausses du point de vue historique, logique et religieux
                  4. il confond pouvoir actuel et clans de l’époque et même post indépendance. il se fait l’avocat de tous les systèmes pourris et de tous les diables réunis : on appelle cela en langage populiare : un homme de main, un sbire, un opportuniste, mais jamais ni un politicien, ni écrivain encore moins un historien
                  5. que Benachenou se mette à écrire, il sera plus écouté et plus respecté. Comme les Rouby, les gril, les Hamou, les Attoumi, les Azouaoui, les Mekacher et…Sadi , les Si Hadj Mohand
                  6. de grâce Benachenou, s’il vous plait, cessez de mettre toute votre énergie dans le blocage des intellectuels tentés par l’écriture et de vous faire passer pour un donquichotte
                  The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                  • #54
                    Cessez de mentir !

                    Par Makhlouf Touabi*

                    Je suis outré. Nous avons assisté ces derniers jours à un déferlement d’histoire(s) de la part de certains personnages, plus ou moins intéressés par le maintien d’une situation de monopole de la parole sur notre guerre de libération qui m’a révolté en tant qu’ancien de l’ALN et citoyen. Nous sommes nombreux à avoir constaté que ce monopole dont ils se sont, jusque-là, autoproclamés seule autorité qualifiée pour distiller leurs messages sous couvert de légitimité historique, n’a d’autres fins que d’asseoir leur hégémonie politique par la falsification, l’usurpation, les reniements dont ils ont usé et abusé depuis 1957 à nos jours.
                    Les réactions injustes et injustifiées au livre du docteur Saïd Sadi sur Amirouche m’incitent à assumer ma part de responsabilité morale afin de dire ma colère envers et contre ceux qui ont déversé leur haine dans le but de discréditer l’ouvrage dont tout le monde s’accorde à dire qu’il est bienvenu. La première réaction est venue, sans surprise d’ailleurs, du cercle «malgache» (d’obscurs éléments sans envergure aucune dans les rouages du MALG ) convertis en gardiens du temple d’où se redistribue la rente. Ils ont tenté de gommer la responsabilité des crimes commis par leurs maîtres, et pourquoi pas, les imputer à leurs adversaires d’hier et d’aujourd’hui, pour ceux qui ont eu la chance de survivre. J’utiliserai le même ton que lui. Mourad Benachenhou est un être sans la moindre décence. Il était connu en tant que tel au Maroc. Qui donc, à part lui et ses semblables, pouvait insulter et oser défendre la séquestration des corps de deux héros ? Quant à cette «organisation » des anciens du MALG, elle a été créée précisément pour peser contre toute velléité de manifestation de la vérité, susceptible de mettre à nu les falsifications répétitives de l’Histoire par et au profit du même clan. Dans un passé récent, j’ai été témoin d’une série d’apostrophes de son président par des intellectuels moudjahidine sur ce sujet après qu’il eut travesti la réalité. Pourquoi créer spécialement cette association puisque tous les moudjahidine sont égaux, du moins ils devraient l’être ? Mais puisque le fond du problème dans les attaques de M. Benachenhou et des autres c’est de cibler la Kabylie, autant aller au fond d’un débat qui traîne depuis si longtemps. faut peut-être rappeler que si cette région a donné 15 colonels à la Révolution pour libérer le pays, c’est grâce à un esprit de sacrifice où aurait pu et dû puiser l’actuel clan qui gère l’Algérie et qui a squatté tous les postes de pouvoir pour s’adonner à la prédation tout en accusant les autres Algériens d’être d’épouvantables régionalistes. Je disais, donc, que leur cauchemar était et est toujours d’être dévoilés pour les crimes commis par leurs chefs et peut-être avec leur complicité individuelle et ou collective dans les assassinats d’Abane, de Khider et de Krim Belkacem. Parlons aux nouvelles générations de ce qui peut être encore prouvé pendant que des acteurs vivants peuvent encore témoigner. Abane Ramdane, dont on veut coller la mort à Krim, vouait à ce dernier, en dépit des frictions qui les ont opposés, un respect sans limites et il a mis naturellement son intelligence au service de celui qui l’avait contacté à sa sortie de prison. Des militants savent que Krim a failli subir, avec le colonel Si Mahmoud Chérif, le sort de Abane alors qu’il insistait pour s’assurer que Abane, censé être retenu dans cette ferme isolée au Maroc, disposait d’un minimum de confort dans son lieu de détention. Car c’était bien de cela dont il était question. Mais Boussouf en avait décidé autrement en doublant tous les autres responsables au fait du problème Abane. Lorsque Boussouf répondit à Krim qui insistait : «Je ne suis pas un geôlier !» Krim Belkacem et Mahmoud Chérif devinrent blêmes. Ils venaient de comprendre que Abane avait été liquidé. N’eût été le sang froid du colonel si Mahmoud Chérif qui a compris ce que recherchait Boussouf : les pousser à réagir alors qu’ils étaient totalement à sa merci ; il y aurait eu ce jour-là trois têtes à liquider par Boussouf et ses acolytes, tous de la Wilaya V, basée au Maroc. Des hommes qui nous parlent en aparté sont encore en vie. Les historiens devraient se dépêcher de les approcher au lieu de contester, de façon très séléctive d’ailleurs, le droit à des acteurs politiques d’écrire. Une partie de la paix civile du pays dépend de cette affaire et il faudra bien reparler de ce qui s’est passé à Tétouan en décembre 1957. Boussouf, rongé par son ambition, voulait affaiblir Krim pour se hisser à son niveau. D’ailleurs, il s’attache aussitôt à semer le doute auprès du colonel Si Nacer (Mohamedi Saïd), chef de l’armée, auprès duquel le (les) «chargé(s) de mission» ne cessait (ent) de donner des «preuves», comme par exemple le fait que Krim l’avait retiré de la liste des ministrables du GPRA. Le travail de division continua jusqu'à l’aboutissement du plan d’isolement de Krim qui passait par la démobilisation de Si Nacer, qui devait renoncer à son poste de chef de l’armée. Boussouf, obtenant ce qu’il a voulu, n’avait plus d’obstacles devant lui. La place est libre et il suffit de proposer son protégé Boumediène, un colonel sans faits d’armes. Krim a fini, après maintes réticences, par céder et accepta de le nommer chef d’état-major. Ainsi Krim, après avoir perdu la (sa) tête pensante (Abane), venait de perdre son bras armé (Si Nacer). Voilà pourquoi sont tirés tant de couteaux après le livre de Saïd Sadi : la peur de devoir regarder le passé en face avec les ambitions criminelles qui animaient des hommes en pleine guerre pendant que leurs frères se saignaient à l’intérieur. À ce propos, il faut se souvenir que le colonel Lotfi (Chaoui Boudghiar) a quitté le Maroc quand Boumediène fut nommé chef de la base ouest, en signe de protestation, lui l’intellectuel qui refusait d’être sous le commandement de celui qui était considéré comme un colonel «maison». Il est mort dans le sud-ouest, avec une vingtaine de cadres qui l’ont suivi dans la précipitation, dans des conditions qui ne sont pas sans rappeler celles qui ont coûté la vie à Amirouche et El Haouès. Ayant réussi une autre étape dans son travail d’élimination par affaiblissement de Krim, Boussouf jubilait. Pas pour longtemps, car le petit Boumediène, son protégé, avait de l’ambition, et comme dans la plupart des cercles formés autour de crimes et de complots, Boussouf finit par être victime de sa créature. Mais comme Krim était craint, respecté et même adulé par les anciens, il ne pouvait scier la branche qui l’avait porté au départ. Plus tard, arrivé à ses fins, Boumediène sut être reconnaissant envers son ancien maître. Eliminé politiquement, Boussouf put s’accaparer d’innombrables marchés : pétrole, trafics d’armes, affaires louches, etc. en toute impunité puisqu’il avait la bénédiction et la protection de Boumediène qui l’avait supplanté. Si je rends aujourd’hui hommage à tous mes frères et amis qui ont servi dignement la Révolution dans les transmissions comme dans les autres domaines, tandis que d’autres tirent une gloriole d’être «malgaches » à des fins indignes de notre combat, il faudra que nous les faisions payer par notre devoir de parler car nous aurons doublement failli si nous laissons le nombre et les grades de ces racketteurs continuer à augmenter tous les jours. Nous avons l’obligation de dire les choses pour la vérité due aux nouvelles générations, l’honneur de notre peuple et la cohésion de notre nation. S’agissant de la sortie d’Ali Kafi, il nous est extrêmement pénible de le suivre tant ses assertions sont dépourvues de sens commun. Peut-il affirmer une chose et son contraire sans se discréditer ? De plus, de quel droit peut-il se revendiquer pour affirmer que l’Histoire est une zone interdite aux Algériens et qu’elle relève du domaine réservé. Réservé à qui et pourquoi ? Je ne comprends pas pourquoi Ali Kafi ne dit pas simplement la vérité sur sa non admission aux travaux du Congrès de la Soummam, premier acte régulateur de la vie politique et organique du FLN après le déclenchement de la Révolution. Il n’a été écarté ni par Abane ni par Amirouche dont le rôle, pour ce dernier, était la sécurité des lieux et la protection des participants aux travaux. Pourquoi cette haine aveugle et injustifiée envers ces deux responsables ? Pourquoi ne veut-il pas dire qu’il a été simplement renvoyé par son chef, le colonel Zighout Youcef, qui lui a préféré des commandants plus aptes à contribuer au succès du congrès dans lequel il s’est beaucoup investi, comme Si Abdellah Bentobal et Si Amar Benaouda qui sont toujours vivants ? Ce fut d’ailleurs la seule fois que Kafi a croisé Abane ! L’histoire de sa prétendue rencontre avec lui à Michelet est une pure invention. Une autre vérité selon Kafi, une demi-vérité selon les témoignages recoupés. Il était contre la décision des colonels d’aller, sinon de demander des comptes, du moins de faire bouger les choses à Tunis. Pourquoi et qui a eu l’idée d’utiliser un code grillé (hors séance) pour communiquer ? Ce qui est sûr, c’est que cela ressemble étrangement à de la dénonciation déguisée et cela a facilité la tâche de l’armée française qui a capté les messages et déployé, par la suite, d’immenses moyens pour éliminer Amirouche, Haouès et leus compagnons. Allah yarhamhoum. Il suffit de voir les documents inédits produits par Saïd Sadi pour comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une banale embuscade mais d’un véritable traquenard. En plus, si comme l’affirme Kafi, la radio de la Wilaya III ne marchait pas, comment a-t-il pu contacter Amirouche et recevoir sa réponse ! L’heure est grave. L’Algérie est à la croisée des chemins. Certains, dont des faux moudjahidine présents au sommet de l’État, n’en finissent pas de jubiler. Pendant que d’autres affrontaient la mort avant de suer pour la construction du pays, eux redoublaient d’ardeur pour prendre le pouvoir puis, dans leur sinistre besogne, ils mirent à sac les richesses du pays en éliminant tous ceux qui en savaient trop. Je m’adresse à mes frères de combat. Parlez, dites la vérité. Sinon notre combat n’aura servi à rien. Si les attentes des nouvelles générations vous indiffèrent, pensez, mes frères, à ceux qui, hier comme Amirouche et Lotfi, n’ont pas voulu se planquer et qui ne sont plus là. Oui pensons à eux.
                    Alger, le 11 mai 2010
                    M. T.
                    (*) Officier retraité de l’ALN
                    lesoirdalgeie
                    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                    • #55
                      Qui donc, à part lui et ses semblables, pouvait insulter et oser défendre la séquestration des corps de deux héros ?
                      Toute la destinée de l'Algérie et du peuple algérien est là!!!
                      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                      • #56
                        be,achenhou comme tous les fln ont surment des femmes française et des enfants qui parlent que le franaçis et qui ne jure qu'en français....
                        lorsque un FLN rentre chez il dit chérie les enfants ont appelé...non chéri repond elle ils sont occupé ils sont partis en exercurssion en amerique du sud avec leur copains michel et dominique.....
                        la majorité des ministres ont des femmes europeenes et ils vients ici nous lancer un historique pour nous dévier des vraies probléme de developpement de l'algerie....
                        qu'ils va en france et parle de l'histoire c'est mieux mais ici qui l'entendra

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                        • #57
                          Les malgaches sont aux aboies. Les algériens découvrent maintenant avec stupeur qu'ils sont dirigés par des imposteurs. Bravo a tous ceux qui ont témoignés sur la guerre de libération en nous permettant d'ouvrir nos yeux sur une réalité occultés depuis 1962. Un autre témoignage vient de sortir dans les librairie:"parcours d'un combattant de l'ALN" écrit par Abdelmadjid Azzi. Il apporte des éléments nouveaux et confirme les écrits de Attoumi et de Amirouche Hamou sur de nombreux faits...

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                          • #58
                            Du débat d’idées aux dégâts collatéraux


                            Par Saâda Messous*


                            Depuis qu’une certaine liberté d’expression a été quelque peu tolérée dans notre pays, j’ai toujours essayé de faire la part des choses, en exposant épisodiquement quelques idées sur la presse nationale. Je me suis notamment abstenu de porter des jugements de valeur sur des hommes, particulièrement lorsqu’ils ne sont plus de ce monde. Le livre du Docteur Saïd Sadi, par ailleurs créateur et président d’un parti politique, m’oblige à sortir de ma réserve à cause des réactions souvent caractérisées par soit une méconnaissance de la situation qui prévalait à l’intérieur du pays durant la guerre de Libération nationale, soit par une volonté de combattre même par des moyens immoraux tout ce qui se rapporte à une région à laquelle on reconnaît à la fois un rôle majeur dans la lutte et impute les pires atrocités.

                            Deux réactions publiées dans le quotidien Le Soir d’Algérie du 9 mai 2010 m’ont particulièrement chagriné. La première de l’ancien chef de la Wilaya II, le colonel Ali Kafi, qui deviendra après l’assassinat de feu Mohamed Boudiaf président du Haut-Comité d’État, et la deuxième de Mourad Benachenhou, ancien du MALG. La réaction épidermique de Monsieur Ali Kafi n’est pas étonnante. Elle est la traduction d’une volonté de s’accaparer l’histoire de ce pays. En effet, de quel droit peut-il interdire à tel citoyen qui aurait des capacités de se livrer à un exercice de l’écriture de l’Histoire. La souveraineté populaire ne peut être appropriée par un individu ou un groupe d'individus. Libérer le pays du joug colonial et participer au recouvrement de la souveraineté nationale n’octroie point un droit de propriété. Les acteurs de la guerre de Libération nationale n’ont fait que leur devoir, et rien d’autre. Ils ne sont que des citoyens parmi tous les autres habitants ou individus peuplant l’Algérie. Ils n’ont aucun droit ou légitimité à se comporter en censeurs de tout ce qui s’écrit sur la Révolution déclenchée le 1er Novembre 1954. Bien au contraire, ils doivent encourager le débat contradictoire des idées. C’est à ce prix qu’une véritable démocratie sera instaurée et que le serment fait aux chouhada sera respecté. J’ose espérer que la mention de réserver l’écriture de l’histoire de la Révolution aux seuls spécialistes et acteurs n’est qu’une simple réaction faite à l’occasion d’une discussion libre avec des journalistes, et non le fruit d’une réflexion approfondie. La deuxième réaction est celle de Monsieur Mourad Benachenhou dans la mise au point à Rachid Adjaout que je trouve purement grotesque et significative d’une attitude indigne d’un combattant de l’Armée de Libération nationale, puisqu’il se prétend maquisard en Wilaya V. Monsieur Benachenhou qualifie de crime de guerre les tragiques événements qu’a connus la Wilaya III en 1958. Il rejoint ainsi le point de vue défendu par certains écrivaillons exilés et celui de l’ancienne puissance occupante. La question qui se pose est de savoir sur quels documents ou témoignages se fond Monsieur Benachenhou Mourad pour affirmer une telle ineptie. Il affirme que tous ceux qui ont participé à cette opération sont des criminels de guerre et doivent répondre devant l’Eternel de ces crimes. Dans son esprit, il a déjà condamné tous les maquisards de la Wilaya III. Au lieu de se livrer à des accusations posthumes sur des événements qu’il n’a pas vécus, il eût été souhaitable que Monsieur Mourad Benachenhou témoigne sur ce qui s’est passé au Maroc où il se trouvait durant longtemps. Ce n’est un secret pour personne que le poste de commandement de la Wilaya V se trouvait à Oujda à partir de 1957. Que le chahid le colonel Lotfi a payé de sa vie son refus d’admettre le maintien du poste de commandement de la Wilaya V à l’extérieur. La question qui se pose est celle de savoir s’il n’y a pas un lien entre son opposition à la situation du commandement de la Wilaya V en dehors des frontières de l’Algérie combattante et son élimination ? N’est-il pas victime au même titre que feu les colonels Amirouche et Si El Haouès de la décision de faire taire toutes les voix qui se sont élevées contre la violation des principes arrêtés au Congrès de la Soummam, à savoir :
                            la primauté du politique sur le militaire ;
                            la primauté de l’intérieur sur l’extérieur ;
                            last but not least la collégialité dans l’exercice du pouvoir, ce qui exclut le culte de la personnalité.
                            Je souhaiterais que Monsieur Benachenhou Mourad, qui semble être bien placé pour connaître beaucoup de choses, nous apprenne comment Abane Ramdane a été assassiné. Qu’il nous dévoile, enfin, l’auteur de la décision de son exécution ! Etait-ce une décision collégiale ou bien celle d’une seule personne qui a pris la responsabilité de mettre fin à la vie et à l’œuvre du théoricien nationaliste ? Il me semble que la décision collégiale qui a été prise à son sujet était son emprisonnement et non pas son élimination. Alors comment qualifier celui qui a pris la décision personnelle d’assassiner Abbane Ramdane ? De criminel de guerre également ou bien sa position lui permet tous les abus ? Le Maroc n’était pas l’intérieur du pays. Toutes les conditions de sécurité pour maintenir en état d’arrestation feu Abane Ramdane étaient réunies. Alors pourquoi l’assassiner et encenser celui qui a pris cette terrible décision du premier assassinat politique d’un nationaliste endurci ? Cet acte ne peut s’expliquer que par la crainte de celui qui a ordonné contre l’avis unanime des autres membres du CCE de la réaction des futurs geôliers, qui auraient réagi autrement dès qu’ils auraient connu la véritable identité de leur prisonnier, qui était déjà qualifié de théoricien de la Révolution algérienne. Les impératifs de l’unité du combat libérateur ont fait taire beaucoup de responsables à l’époque, obnubilés qu’ils étaient par l’unité nationale. C’est avec un cœur meurtri qu’ils ont subi et gardé le silence sur cette tragédie. Je fus l’un des premiers à poser la question de connaître les conditions de l’assassinat de feu Abane Ramdane en juin 1962. J’ai eu le privilège et lu avec tristesse le procès-verbal que m’a montré feu Krim Belkacem, du Conseil de coordination et d’exécution (CCE) où il était question d’emprisonnement et non d’assassinat du théoricien de la Révolution algérienne. Parmi les exécutants de cet assassinat politique, certains sont encore en vie, j’ai même entendu dire que l’un d’eux a fait une dépression nerveuse dès qu’il a eu connaissance de l’identité de celui qu’il a assassiné sur un ordre du plus haut responsable au Maroc. Que de plus, cet ordre qu’il ne pouvait refuser, lui aurait valu un séjour en milieu psychiatrique, et lui a donné l'occasion de se retrouver en formation dans un pays frère sur ordre de feu le colonel Amar Ouamrane auquel il se serait confié. Il serait bon s’il est encore en vie, qu’il apporte son témoignage, puisque seuls les acteurs peuvent donner la véritable version des faits. Monsieur Benachenhou Mourad raisonne en 2010. Il oublie que la guerre a eu lieu il y a plus de cinquante ans. Que l’Algérie combattante n’avait ni prison et encore moins de territoire libéré pour garder des prisonniers. Il oublie ou il ignore qu’en temps de guerre nécessité fait loi. L’affaire dite des bleus de chauffe qu’a connue l’intérieur du pays était une tragédie pour les moudjahidine de la Wilaya III. Les services psychologiques de l’armée coloniale disposaient de moyens colossaux leur permettant de confectionner de véritables vrais faux documents. Combien d’intellectuels y avait-il à l’intérieur du pays, capables, si la nécessité du combat et les opérations ennemies le permettaient, de se poser la question sur l’origine douteuse de certains documents ? Très peu. La guerre de Libération a d’abord été menée par une paysannerie constituée du prolétariat le plus exploité par la colonisation française et ensuite par des collégiens et lycéens politiquement peu formés qui se sont engagés dans le combat libérateur après la grève décrétée par Abane Ramdane et surtout après la répression coloniale des populations des villes après l’inscription de la question algérienne à l’ordre du jour de l’ONU. Monsieur Benachenhou se rappelle de temps à autre à l’opinion publique, surtout lorsqu’il se sent oublié de tous. Je me souviens d’un article qu’il a commis dans un journal quelque temps après la fin de ses fonctions ministérielles et dans lequel il s’était comporté en donneur de leçons, notamment sur le phénomène de la corruption alors qu’il n’en a soufflé mot durant toute sa carrière. Il dispose manifestement d’un potentiel intellectuel lui permettant d’écrire, qu’il l’utilise donc à bon escient. Qu’il cesse d’insulter les héros, et surtout, s’il a le temps et la volonté de faire œuvre utile, qu’il fasse profiter de ses vérités cette jeunesse qui préfère parfois servir de nourritures aux poissons que de rester dans leur pays. Que Monsieur Benachenhou Mourad se livre à une analyse sereine de la situation du pays et sur la nature du pouvoir qu’il a longtemps fréquenté et qu’il fréquente encore certainement, je suis certain qu’il aura beaucoup de lecteurs qui n’hésiteront pas à le remercier. Je ne peux terminer sans rendre hommage au frère Rachid Adjaoud qui demeure toujours combatif malgré son état de santé. Qu’il trouve ici mes sentiments fraternels et mes souhaits de bonne santé et d’une longue vie.
                            S. M.
                            * Ancien officier de l’ALN, en Wilaya III
                            lesoirdalgerie
                            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                            • #59
                              Nordine Aït Hamouda Parle De La Polémique

                              Je me suis interdit d’intervenir jusque-là dans le flot ininterrompu d’invectives auquel s’est abonné notamment M. Benachenhou depuis la sortie du livre de Saïd Sadi : Amirouche : une vie, deux morts, un testament. Trois évènements mûrement réfléchis m’ont amené à reconsidérer ma position dans cette tornade :
                              - le recadrage puis la similitude des attaques de M. Benachenhou et de A. Mebroukine ;
                              - la réaction réservée à ma dénonciation de l’inflation des martyrs et moudjahidine ;
                              - le traitement fait par un quotidien national du blocage de la première tranche d’un projet du PNUD destiné à la wilaya de Tizi-Ouzou par le ministère des AE.
                              On peut s’en étonner mais la sortie de M. Kafi n’a joué que marginalement dans ma décision. La brutalité, la mauvaise foi des premières interventions étaient telles que je m’étais résigné à suivre la proposition de certains membres de ma famille s’apprêtant à déposer plainte pour diffamation contre deux aboyeurs qui croyaient avoir trouvé l’arme fatale en s’abritant derrière les valeurs démocratiques que nous avions défendues de tout temps pour essayer de nous les retourner. En découvrant M. Benachenhou et A. Mabroukine détourner les termes de tolérance, de liberté dans les débats et même d’alternance au pouvoir s’il vous plaît, je me revoyais devant le juge de la cour de sûreté de l’État qui nous condamnait pour avoir «attenté à l’État de droit et à la démocratie». Ayant pratiqué la justice algérienne de près, je ne me faisais pas de grandes illusions sur l’issue de la démarche, sans compter les prescriptions qui protégeaient certains individus. Mais face à la grossièreté des attaques, je me suis dit que d’amener un Benachenhou dans un palais de justice serait le plus beau cadeau que l’on pouvait rendre aux dizaines de milliers de citoyens qui suivaient, indignés, cette explosion de haine de la part d’individus convaincus d’être intouchables.
                              Le slogan comme argument
                              Au départ, nous avions un Mebroukine, dont on vient d’apprendre qu’il fut condamné il n’y a pas si longtemps par le tribunal militaire d’Oran pour intelligence avec l’ennemi et un bavard coléreux, aigri après son éviction du pouvoir, qui sont montés au créneau mais en rangs dispersés. Le premier, actionné pour faire diversion sur la séquestration des restes d’Amirouche et Haouès afin de relifter Boumediène, prenait même soin de se démarquer de l’autre agent, «malgache», patriote multinational. Il alla même jusqu’à confirmer le fait que les deux colonels avaient été donnés à l’armée française. Les deux intervenants étaient prêts à s’étriper pour sauver le fonds de commerce de leur niche respective. L’auteur leur a répondu, les invitant à débattre du livre, quitte à trouver d’autres occasions pour traiter du bilan de Boumediène, de la tolérance, de l’alternance du pouvoir et de toutes autres vertus démocratiques bafouées et que seules les deux pupilles du parti unique avaient défendues contre une opposition responsable de tous les maux. Les choses en seraient restées là que je me serais toujours tenu en retrait. Puis comme beaucoup de lecteurs du Soir d’Algérie, j’ai été frappé par l’évolution des arguments des deux mercenaires dans leurs dernières sorties. De coqs que tout opposait, ils étaient brusquement devenus des siamois soudés par un combat contre un homme qui avait écrit un livre pour le sortir dans un moment de «grande fragilité nationale» et pour assouvir une ambition visant à imposer une hégémonie politique dont ils allaient nous libérer, comme devait le faire Boumediène juste avant sa mort ! Ce n’est plus ce qu’a écrit Saïd Sadi sur Amirouche qui fait débat mais ce qu’il a derrière la tête et le moment choisi pour sortir son livre… La question n’est pas de débattre avec ces deux automates mais de savoir pourquoi ils ont tant changé d’angles d’attaques et ce qui les a rapprochés au point de se confondre. J’apprends que les deux plumitifs ont été récupérés par un ancien colonel des services, Bouda, habitué d’«analyses» récurrentes, expliquant que l’hégémonie sécuritaire est une donnée intangible et qu’il suffit de diaboliser une opposition «génétiquement incapable de participer à des compétions loyales et régulières» pour garantir le marketing du statu quo. D’où le copié-collé des deux dernières salves. Faisons plaisir à M. Mabroukine : non, Boumediène n’a pas fait de coups d’Etat, non, ce n’est pas lui qui a fait couler le sang des Algériens en 1962 mais les wilayas de l’intérieur prises de folie qui se battaient entre elles ; non son idole n’a pas fait exécuter le colonel Chabani alors que, frappé de dysenterie, il ne pouvait même pas se tenir debout quand il fut traîné au poteau ; non, Krim Belkacem n’a pas été assassiné à Francfort, il s’est étranglé avec sa cravate en faisant sa toilette ; non, Boumediène n’a pas tué Khider à Madrid ; non, il n’a pas donné l’ordre à des aviateurs soviétiques de bombarder des populations civiles à El Afroun en 1967 ; non il n’avait pas des millions de dollars à son nom à la Chaise Manhattan Bank et non il n’avait pas, non plus, fait déposer, par Messaoud Zegagh, des milliards de dollars prélevés sur le Trésor public. Oui la gestion socialiste des entreprises et la mise en œuvre bureaucratique de la Révolution agraire sont des réussites politiques, économiques et sociales ; oui notre école est un modèle de performance. Oui, c’est l’opposition démocratique qui a ruiné le pays ; non il n’y a pas de fraudes électorales, non ses parrains ne détournent pas les moyens de l’État pour les campagnes électorales, non il n’y a pas de censure, non il n’y pas de corruption systémique, non il n’y a pas eu d’assassinats de dizaines de jeunes en Kabylie en 2001 par la gendarmerie… Une fois ceci posé, il peut toujours pousser plus loin le cynisme et dire, comme son complice, que ce sont les autres qui délimitent le débat. Qu’a-t-il bien pu commettre comme acte d’espionnage pour accepter d’être aussi ridicule ? Je ne m’aventurerai pas à suivre M. Benachenhou dans son vomi sur le livre de Saïd Sadi : il a dit toutes les choses et leurs contraires : «Amirouche est un homme d’exception, c’est un criminel de guerre». Après nous avoir ordonné de nous taire, il saluait l’initiative qui a permis d’écrive un livre qui a «dû demander beaucoup de temps ». Mais voilà que notre vigile quotidien avertit dans sa dernière (?) livraison que le moment de la publication est choisi pour porter un coup fatal au pays dans une période de grande fragilité, sans nous dire d’ailleurs d’où vient et qui est à l’origine de cette situation. Faute de critiquer l’ouvrage dans sa substance, Monsieur Benachenhou, qui répond à des questions que personne n’a posées, se rabat sur les desseins antipatriotiques que vise un opposant, a priori suspect, qui a choisi de raconter la vie d’Amirouche «un héros local» pour en tirer des bénéfices régionalistes. Et là on retrouve le fiel qui affleure toujours quels que soient les efforts faits pour voiler sa haine ; pour Monsieur Benachenhou le Kabyle, Amirouche ou un autre, ne saurait être qu’un individu qui, dans le meilleur des cas, doit être toléré à la marge de la nation. Deux régiments, sept bataillons, deux escadrons et trois batteries déployés par le général Massu sur la route des colonels trois jours avant leur arrivée à Djebel Thameur seraient une «opération de routine », les témoins vivants encore qui attestent avoir averti Boussouf que ses messages adressés à Amirouche étaient captés par l’armée française sont des affabulateurs et le P-V faisant état des objectifs que devait défendre Amirouche à Tunis (armée des frontières et MALG) sont des faux et la séquestration des restes des deux colonels, véritable aveu posthume, ne doit pas être abordée.
                              La haine comme raison d’être
                              Mon propos n’est donc pas de défendre un livre qui, malgré toutes sortes d’obstructions, est déjà un best seller et répond à une grande soif des Algériens de découvrir leur passé. Ce qui m’a décidé à intervenir c’est ce que Monsieur Benachenhou a clairement déversé autour de l’ouvrage et que d’autres ont prolongé ou insinué. Il voudra bien, en conséquence, m’excuser de déroger à son «basta» qui me sommait de me taire car son aveuglement a eu le mérite de montrer que la haine à laquelle se nourrissent lui et ses semblables est beaucoup plus dangereuse que tout ce que nous avions pu imaginer. Je prends donc le risque d’être égorgé par un agent de M. Kafi ou d’être étranglé par M. Benachenhou lui-même. J’espère qu’en ce qui concerne ce dernier, il fera preuve de la même lucidité que celle qui l’a visité au dernier moment quand il prit à la gorge sa secrétaire au temps de sa toute-puissance. Peut-être aurai-je alors plus de chance que Krim et Abane qui n’ont pas survécu à leurs étrangleurs, dont M. Benachenhou, devenu démocrate et même, confesse-t-il, partisan du changement de régime, nous interdit de parler. Il voudra bien m’excuser aussi d’aborder des questions que lui et ses acolytes ont décidé de rayer de l’ordre du jour du débat national. Pourquoi M. Benachenhou n’a-t-il pas interpellé M. Ould Kablia, ministre en poste, qui est en train d’écrire dans un quotidien une série d’articles sur le colonel Lotfi dont, d’ailleurs, il trahit la mémoire, car le valeureux responsable de la Wilaya V était un adversaire résolu de ses maîtres qui attendaient la fin de la guerre pour se battre ? Mais quand on assume une félonie comme l’emprisonnement des restes de deux martyrs, pourquoi épargner l’honneur de Lotfi ?
                              Cela c’est du régionalisme, Monsieur Benachenhou. Lotfi, qui fut victime de vos tuteurs, ceux qui ont détourné le combat libérateur pour recoloniser l’Algérie indépendante, n’était pas des vôtres.
                              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                              • #60
                                Il est venu se battre au pays, sans avoir pris le temps de préparer sa rentrée, ce qui lui fut fatal. Il fallait que le climat soit particulièrement irrespirable et sa révolte bien grande pour préférer se jeter dans la gueule du loup plutôt que de rester auprès de Boumediène et de Boussouf. Non, Monsieur Benachenhou, le colonel Lotfi ne vous ressemblait pas et c’est tout à son honneur. Vous et vos complices n’avez pas le droit de le condamner à mort une deuxième fois en souillant sa mémoire par la confiscation, le détournement et la pollution de son combat. Malgré tous vos moyens, les Algériens cherchent et trouvent la vérité. Il a suffi que M. Ould Kablia cite Lotfi à Tlemcen, dans une conférence, pour que la majorité de l’assistance quitte la salle, écœurée par tant de manipulations. Ces citoyens qui ne sont pas issus de la même région que moi sont mes frères et pas les vôtres. Vous ne l’avez pas encore compris, le patriotisme n’est pas une question d’acte de naissance. C’est d’abord une affaire de conviction, de dignité et de cœur. Non, Monsieur Benachenhou, ce n’est pas en souillant le sacrifice de Lotfi pour l’opposer à Amirouche que vous allez racheter votre trahison. Vous ne rendez service ni au chahid Lotfi, ni à votre région d’origine, ni à l’Algérie. Mais est-ce là votre souci ? Ne cherchez-vous pas à focaliser, une fois de plus, les frustrations et la colère nées de l’échec de votre secte sur la Kabylie pour y susciter des réactions épidermiques et retarder l’examen de votre bilan et l’avènement d’une alternative démocratique nationale ? Quant à vous lamenter sur le sort des jeunes victimes de la Bleuite, vous manquez d’honneur et de dignité. Qui vous a entendu vous indigner sur les crimes commis au Maroc, ciblant notamment les cadres envoyés par la Fédération de France du FLN ? L’exécution du capitaine Zoubir était-elle une urgence nationale ? Là-bas, il y avait pourtant le temps et les prisons pour instruire les dossiers des suspects. Qui vous a entendu parler des crimes de masse en 1962 ? Qui vous a entendu élever la voix pendant un demisiècle de torture et d’assassinats commis en TEMPS DE PAIX ? À ce jour, vous le sensible, vous niez la séquestration des restes d’Amirouche et Haouès, c'est-àdire que vous les assumez. Monsieur Benachenhou, des amis qui connaissent votre caractère, vos tourments et votre passif avec le dossier Chadwick m’ont conseillé de ne pas vous répondre. Ils m’expliquaient, à juste titre, que la polémique que vous entretenez autour de ce livre vise à créer une confusion et des diversions pour lasser les citoyens et les éloigner de tout ce qui peut établir un climat propice à la libération d’une histoire transformée en fonds de commerce. Ces amis ont probablement raison sur vos intentions. Ils ont tort quand ils pensent que dans un pays comme le nôtre, le silence ou le mépris sont une bonne réponse à des escrocs de votre acabit. Nous avons une devise au RCD : à chaque mensonge, il faut répondre par dix vérités. Je ne cherche pas à vous convaincre mais à vous combattre. Je sais que vous allez, une fois de plus, vous fendre d’une déjection de dix points qui reprendront les thématiques qui vous hantent pour imposer un bavardage qui n’a rien à voir avec un livre que vous prenez comme prétexte pour vos gémonies. J’ai découvert la table des matières de votre opuscule : elle vaut tous les discours. Vous invitez à récupérer notre histoire et redonner sa place à Messali Hadj. Eh bien ! Je vais vous aider : Le régionaliste qui vous écrit est votre ennemi, je dis bien ennemi et non adversaire. Lui et sa famille ont une et une seule nationalité et ses enfants ont été scolarisés en Algérie. Comme de nombreux fils de martyrs perdus à l’indépendance, le régionaliste qui vous parle a cherché les restes de son père pendant 24 ans avant de découvrir que vous les aviez séquestrés. Il ne vous a pas entendu demander pardon ni même admettre la réalité de ce crime. Mais c’est vrai que lorsque l’on appartient à la «tribu élue», on n’a pas à se justifier devant des «régionalistes» qui menacent l’unité nationale que seule la secte d’Oujda a préservée. Ces «régionalistes» n’ont que le droit de mourir pour vous libérer du colonialisme avant de disparaître, dans tous les sens du terme, après l’indépendance. Où étiez-vous, vous le chevalier du changement et que faisiez- vous pendant ces si longues et terribles années où il était interdit de prononcer le nom de certains martyrs ou d’opposants, quand bien même fussent-ils des patriotes de la première heure ? Vous ne voulez pas le comprendre, nous avons inscrit à l’ordre du jour tous les dossiers que vous avez, cachés ou maquillés. Vous avez raison de vous inquiéter.
                                Magie algérienne
                                En ce qui concerne Ali Kafi, je serai bref. Miracle, c’est celui qui avoue n’avoir pas lu le livre qui en a abordé le contenu. En niant que le colonel Haouès a participé à la réunion interwilayas, il s’est trompé mais le sujet figure bien dans l’ouvrage. Pareil pour le Congrès de la Soummam : quand il dit qu’il n’a jamais prétendu être congressiste, il ment, mais cela aussi a été traité par Saïd Sadi. Il faut aussi lui reconnaître deux choses contradictoires : la première, c’est d’être le premier colonel d’une wilaya historique à avoir appelé à égorger le fils d’un de ses collègues, la seconde c’est d’être le seul à avoir clairement condamné les séquestrations d’Amirouche et de Haouès.
                                Constante nationale
                                Mais à la décharge, de ces trois activistes, ils ne sont pas les seuls à être abonnés à l’antikabylisme, une des constantes nationales du régime algérien. Jusqu’à présent, personne n’a seulement pensé à relever le fait que si un ministre en poste écrit sur un colonel de la guerre de libération, un responsable de l’opposition racontant un «héros local» du même grade devrait bénéficier d’un traitement équivalent. Mais voilà, dans un cas, il s’agit d’un membre de la tribu élue, dans un autre, il s’agit d’un Kabyle. Cette différence de perception venant de la part de nos intellectuels, historiens ou autres, m’inquiète plus que tous les vomis de M. Benachenhou. Ce n’est pas la première fois que cette ségrégation apparaît. Il y a quelques mois de cela, j’avais dénoncé à l’Assemblée nationale les manipulations éhontées multipliant chaque jour le nombre des martyrs et des moudjahidine qui déshonorent la nation et vident les caisses de l’État. La levée de boucliers des rentiers fut instantanée. Une semaine plus tard, M. Mohamed Harbi, intervenant à Constantine, confirma et déplora la même supercherie. Il n’y eut aucun observateur pour contester ou commenter son propos. Il est vrai que, là aussi, le premier à ouvrir la boîte de Pandore était un Kabyle. Je conclus par ce qui me semble le plus grave car ne participant pas d’un conflit où il y aurait des enjeux politiques directs. Les élus de l’APW de Tizi-Ouzou dénoncent un blocage criminel d’un projet de plusieurs millions de dollars concernant le traitement des ordures ménagères, financé par le gouvernement québécois après des années de démarches et d’études en collaboration avec la Wilaya, le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme et le PNUD. Ce blocage est d’autant plus scandaleux que le PNUD est intervenu en Algérie dans plusieurs initiatives, y compris quand il s’agit d’institutions comme celles de la sécurité nationale. Un journal s’emparant du dossier écrit que les protestations des élus de Tizi-Ouzou, venant après le livre de Saïd Sadi, parlant de sectarisme et d’ostracisme, risquent «de réveiller les vieux démons de la division». Le chapeau, particulièrement tendancieux, présente les élus locaux comme des excités cherchant de mauvaises querelles à l’Etat pour 500 000 dollars alors qu’il a débloqué d’immenses financements pour l’environnement dans la wilaya. Il n’y a pas eu de financements et le projet porte sur plusieurs millions de dollars mais le pire, dans cette désinformation, vient de ce que le journaliste «oublie» de dire que Saïd Sadi a répondu aux accusations de régionalisme venant d’un pouvoir tribal et fait porter les risques «des vieux démons» aux victimes d’un apartheid qui ne se contente plus de faire fuir l’investissement de Kabylie mais d’empêcher ses élus de mettre leur dévouement au service des citoyens qui les ont élus. La demande de mise au point faite par le président d’APW a été refusée. Il y a des titres où la mentalité d’ El Moudjahid mettra encore beaucoup de temps avant de disparaître. Cet article, assumé par la rédaction, d’apparence anodine, est plus pernicieux que les vulgarités de Benachenhou. Il ne sort pas du cœur du pouvoir mais il en reproduit la culture : il y aurait des régionalistes génétiques en Kabylie et des patriotes définitifs, dont l’étalon serait Benachenhou, chargé de les débusquer. L’agression est occultée, la réaction est stigmatisée.
                                Espoir ténu
                                La situation est grave. De petites lâchetés ont construit des modèles et des habitudes politiques qui mènent directement l’Algérie dans l’abîme. La furie qui a entouré le livre de Saïd Sadi est un mauvais signe sur l’état de la nation. Pourtant, je ne veux pas terminer sur une vision trop noire. J’ai vu sur le bureau de Saïd Sadi des messages venant de citoyens de toutes les wilayas, y compris de Tlemcen, lui affirmant leur solidarité fraternelle. Et pour dire que nous devons croire à l’impossible, je ne veux pas terminer sans signaler que dans cette tempête qui soulève le tabou des tabous : l’antikabylisme, c’est un journal dont aucun actionnaire n’est originaire de Kabylie, qui assume loyalement le débat.
                                N. A. H.,
                                (*) secrétaire national du RCD, député
                                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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