Boussouf et Boumediène, victimes de la Bleuite… à titre posthume
Des années après l’indépendance, en évoquant la mort des deux chefs de wilaya, certains combattants laissèrent insinuer qu’un message radio envoyé aux intéressés par le GPRA et intercepté par l’ennemi aurait permis de situer l’itinéraire du groupe Amirouche-Haouès en partance pour la Tunisie. Pour ceux qui ont le privilège de connaître Si Amirouche, ils sauront qu’un chef de sa trempe ne révélait jamais à l’avance ses intentions et encore moins le ou les itinéraires qu’il voulait emprunter, si bien qu’il est impensable qu’il ait été donné par quelqu’un de son entourage et encore moins par l’extérieur. En fait, la disparition de Amirouche-Haouès est due à une opération anodine et de routine de l’armée française, comme l’ennemi avait l’habitude de déclencher par les troupes du secteur quasi quotidiennement.
(Mustapha Tounsi,
Il était une fois la Wilaya IV,Éditions Casbah, Alger, 2008).
Par Mourad Benachenhou
Le colonel Amirouche n’a voulu être ni le successeur de Fatma Nsoumer, ni l’émule du Bachagha Mokrani. Il a consacré sa vie à la lutte pour la libération de la nation algérienne.
La mort héroïque de Amirouche peut-elle être instrumentée pour des causes régionalistes ?
On ne peut trouver dans son parcours politique ou dans ses déclarations rien qui prouve qu’un jour il ait dévié du choix politique qu’il a embrassé dès sa prime jeunesse, celui de contribuer à la renaissance d’une Algérie libre, indépendante et unie au-delà des différences régionales et de la diversité culturelle propres à notre pays. Il a milité dans un parti nationaliste, fondé et dirigé par Messali Hadj, et dont l’objectif, clairement énoncé dès 1926, par ce leader encore jusqu’à présent objet de censure, était l’Indépendance nationale. Arrêté en 1950 par les services de sécurité coloniaux, et alors qu’il exerçait le métier d’horloger à Relizane, Amirouche est condamné à la prison, en même temps que des militants nationalistes, tels que Rabah Bitat, forgeron à Aïn-Témouchent, Bensaïd Abderrahmane, commerçant à El-Amria, Benali Benachenhou, tisserand à Tlemcen et bien d’autres. Amirouche a laissé parmi ses compagnons de la prison militaire d’Oran, le souvenir d’un nationaliste convaincu, ayant en horreur le régionalisme, même sous ses formes les plus bénignes. Il projetait alors l’image d’un homme courageux, équilibré, calme, plutôt tacite, d’une très grande courtoisie, n’élevant jamais la voix, même lorsqu’il ne partageait pas l’avis de ses camarades de cellule, et également d’un fervent musulman, très attaché à l’Islam, et ne manquant jamais ses cinq prières. Déjà, à l’époque apparaissaient les qualités de leadership qui devaient lui permettre d’accéder au poste de colonel commandant la Wilaya III, à l’âge de 32 ans.
La Bleuite, une erreur de jugement dévastatrice
Il est évident que le lourd fardeau des responsabilités et l’ampleur des risques acceptés, jointes à la situation de tension permanente qui est propre à la guerre de guérilla, peuvent avoir été les facteurs ayant provoqué le changement profond dans la personnalité de Amirouche, changement qui explique, sans les justifier, certaines de ses actions et de ses décisions, qu’il a prises de son propre chef et sur la base de ses propres analyses. Parmi les décisions les plus contestées qui lui sont reprochées, la plus grave a été le crédit, malgré les mises en garde qu’il a reçues de ses camarades de combat comme de ses supérieurs hiérarchiques qu’il a accordé aux fausses informations diffusées par l’ennemi, informations jetant le doute sur la loyauté et le patriotisme de membres de l’ALN. La «Bleuite», opération de manipulation diabolique, conçue et mise en œuvre par le capitaine Paul-Alain Léger, capitaine du 1er Régiment de parachutistes étrangers, vétéran de la guerre d’Indochine, avec l’accord de son supérieur hiérarchique de l’époque, le colonel Godard, dans le cadre du «Groupe de renseignement et d’exploitation», créé fin 1957, à la suite de la bataille d’Alger, a commencé à donner ses effets négatifs sur la Wilaya III le 21 janvier 1958, date de l’exécution de la première victime de cette manipulation.
Des preuves incontestables de la responsabilité personnelle et directe de Amirouche
La responsabilité personnelle de Amirouche dans le lancement de cette campagne comme dans sa mise en œuvre ne fait aucun doute. Une déclaration du lieutenant Rachid Adjaout révèle, suivant un article rédigé par Aït Ouakli Wahib, article publié dans le quotidien l’Expression, l’incident qui a fait démarrer cette phase particulièrement sanglante de la lutte de Libération nationale. Voici ce que révèle, entre autres, cet article, dont on passe les détails, car tout un chacun peut le consulter sur internet.(http://www.eepad.dz/in formation/melh_elbled/lire.php? ref=5764). «Se rendant à Aït-Moussa pour enquête, le colonel Amirouche tombe nez à nez avec Rosa Tadjer ; recrutée à Alger et qui était la pièce maîtresse du réseau. Ayant à peine échangé quelques phrases avec cette femme, notamment sur les circonstances de son recrutement, le colonel de la Wilaya III s’est rendu à l’évidence qu’un complot le visait lui et la wilaya qu’il commandait.» Cette affirmation prouve, s’il le fallait encore, qu’au lieu de se borner à considérer que cette jeune fille était un agent avéré des services secrets ennemis pour une opération isolée, Amirouche a immédiatement mis cette espionne au centre d’un complot qui le visait comme il visait la Wilaya III. Adjout ne fait référence à aucun échange de vue entre le Colonel et quelque membre que ce soit du commandement de sa wilaya pour discuter de son hypothèse. Immédiatement après la capture de cet agent double, rapporte le même article, est mis en place au niveau de la Wilaya III un «comité d’épuration», co-présidé par Rachid Adjaout et Hacène Mahiouz, assistés de Hmimi Oufadhel et Mohand Oulhadj. Il est évident que ce «comité » ne pouvait avoir été constitué sans l’ordre expresse de Amirouche, dont c’était certainement l’idée, car il aurait été inimaginable, dans les circonstances que connaissait alors cette wilaya, au vu du style de commandement de Amirouche, comme au vu du fait que c’était lui qui avait qualifié la mission de Rosa de complot visant sa personne et sa wilaya, que quelqu’un d’autre que lui ait avancé cette idée, qui laissait planer le doute sur la fidélité de tous les combattants et auxiliaires de la Wilaya III. Il est certain que tout autre responsable que lui qui se serait hasardé à émettre l’idée de la mise en place d’un «comité d’épuration» wilayal aurait été le premier à y être déféré et en subir les décisions mortelles. Quant aux tortures et aux exécutions subies par les victimes, l’affirmation, répétée par certains partisans durs et purs de Amirouche, qui ne peuvent qu’être loués pour leur loyauté envers lui, suivant laquelle elles ont été pratiquées sans le consentement et l’ordre direct de Amirouche, est simplement invraisemblable. La notion de séparation des pouvoirs n’a pas été clamée comme une caractéristique du système intentionnel de l’ALN et du FLN !
La lettre-circulaire aux colonels et la réunion inter-wilayas de Oued-Asker
Un second élément qui renforce le point de vue selon lequel la responsabilité de Amirouche dans le déclenchement et la mise en œuvre de cette vaste tuerie, dont la justification a un rapport ténu avec les manipulations des services secrets ennemis, est la correspondance qu’il a adressée à ses collègues des autres wilayas, correspondance datée du 3 août 1958, où il écrit, selon diverses sources, aux commandants des autres willayas, entre autres, ceci : «Cher frère, j’ai le devoir de vous informer, en priant Dieu pour que ce message vous parvienne à temps, de la découverte en notre willaya d’un vaste complot ourdi depuis de longs mois par les services français contre la révolution algérienne. Grâce à Dieu, tout danger est maintenant écarté, car nous avons agi très rapidement et énergiquement. Dès les premiers indices, des mesures draconiennes étaient prises en même temps : arrêt du recrutement et contrôle des personnes déjà recrutées, arrestation des goumiers et soldats «ayant déserté», arrestation de toute personne en provenance d’autres willayas, arrestation de tous les djounoud [soldats] originaires d’Alger, arrestation de tous les suspects, de toutes les personnes dénoncées de quelque grade qu’elles soient et interrogatoire énergique de ceux dont la situation ne paraissait pas très régulière… Les traîtres sont surtout des personnes instruites, intellectuels, étudiants, collégiens, médecins et enseignants. » Amirouche prend même l’initiative d’inviter ces commandants de wilaya à une réunion qui se tient à Oued-Asker (sur les hauteurs de Taher) du 6 au 12 décembre 1958, et à laquelle prennent part, outre Amirouche, respectivement les colonels suivants : Wilaya I : Hadj Lakhdar (Aurès- Némemchas), Wilaya IV : Si M’hamed (Centre), Wilaya VI : Si El Haouès (Sud). Etaient absents le colonel commandant la Wilaya II Ali Kafi (Nord-Constantinois), représenté, cependant, par le capitaine Lamine Khene, et le colonel commandant la Wilaya V Lotfi (Oranie et Sud-ouest). Il est à souligner que certains des responsables présents à cette réunion avaient émis des réserves quant à sa légalité du fait qu’elle contrevenait à un ordre du Comité de coordination et d’exécution, alors organe suprême du FLN/ALN, qui interdisait les réunions interwilayas sans autorisation préalable de ce comité. Mustapha Tounsi, dans son ouvrage cité en exergue du présent article, rapporte les détails de cette réunion, à laquelle il avait pris part, en tant que membre de la délégation de la Wilaya IV (voir : Purges, liquidations, «tasfiyate» Les non-dits des années terribles, El Watan du 27 octobre 2005, article signé par Boukhalfa Amazit, ainsi que les différents interviews de Lamine Khene portant sur le même sujet). à suivre........
Des années après l’indépendance, en évoquant la mort des deux chefs de wilaya, certains combattants laissèrent insinuer qu’un message radio envoyé aux intéressés par le GPRA et intercepté par l’ennemi aurait permis de situer l’itinéraire du groupe Amirouche-Haouès en partance pour la Tunisie. Pour ceux qui ont le privilège de connaître Si Amirouche, ils sauront qu’un chef de sa trempe ne révélait jamais à l’avance ses intentions et encore moins le ou les itinéraires qu’il voulait emprunter, si bien qu’il est impensable qu’il ait été donné par quelqu’un de son entourage et encore moins par l’extérieur. En fait, la disparition de Amirouche-Haouès est due à une opération anodine et de routine de l’armée française, comme l’ennemi avait l’habitude de déclencher par les troupes du secteur quasi quotidiennement.
(Mustapha Tounsi,
Il était une fois la Wilaya IV,Éditions Casbah, Alger, 2008).
Par Mourad Benachenhou
Le colonel Amirouche n’a voulu être ni le successeur de Fatma Nsoumer, ni l’émule du Bachagha Mokrani. Il a consacré sa vie à la lutte pour la libération de la nation algérienne.
La mort héroïque de Amirouche peut-elle être instrumentée pour des causes régionalistes ?
On ne peut trouver dans son parcours politique ou dans ses déclarations rien qui prouve qu’un jour il ait dévié du choix politique qu’il a embrassé dès sa prime jeunesse, celui de contribuer à la renaissance d’une Algérie libre, indépendante et unie au-delà des différences régionales et de la diversité culturelle propres à notre pays. Il a milité dans un parti nationaliste, fondé et dirigé par Messali Hadj, et dont l’objectif, clairement énoncé dès 1926, par ce leader encore jusqu’à présent objet de censure, était l’Indépendance nationale. Arrêté en 1950 par les services de sécurité coloniaux, et alors qu’il exerçait le métier d’horloger à Relizane, Amirouche est condamné à la prison, en même temps que des militants nationalistes, tels que Rabah Bitat, forgeron à Aïn-Témouchent, Bensaïd Abderrahmane, commerçant à El-Amria, Benali Benachenhou, tisserand à Tlemcen et bien d’autres. Amirouche a laissé parmi ses compagnons de la prison militaire d’Oran, le souvenir d’un nationaliste convaincu, ayant en horreur le régionalisme, même sous ses formes les plus bénignes. Il projetait alors l’image d’un homme courageux, équilibré, calme, plutôt tacite, d’une très grande courtoisie, n’élevant jamais la voix, même lorsqu’il ne partageait pas l’avis de ses camarades de cellule, et également d’un fervent musulman, très attaché à l’Islam, et ne manquant jamais ses cinq prières. Déjà, à l’époque apparaissaient les qualités de leadership qui devaient lui permettre d’accéder au poste de colonel commandant la Wilaya III, à l’âge de 32 ans.
La Bleuite, une erreur de jugement dévastatrice
Il est évident que le lourd fardeau des responsabilités et l’ampleur des risques acceptés, jointes à la situation de tension permanente qui est propre à la guerre de guérilla, peuvent avoir été les facteurs ayant provoqué le changement profond dans la personnalité de Amirouche, changement qui explique, sans les justifier, certaines de ses actions et de ses décisions, qu’il a prises de son propre chef et sur la base de ses propres analyses. Parmi les décisions les plus contestées qui lui sont reprochées, la plus grave a été le crédit, malgré les mises en garde qu’il a reçues de ses camarades de combat comme de ses supérieurs hiérarchiques qu’il a accordé aux fausses informations diffusées par l’ennemi, informations jetant le doute sur la loyauté et le patriotisme de membres de l’ALN. La «Bleuite», opération de manipulation diabolique, conçue et mise en œuvre par le capitaine Paul-Alain Léger, capitaine du 1er Régiment de parachutistes étrangers, vétéran de la guerre d’Indochine, avec l’accord de son supérieur hiérarchique de l’époque, le colonel Godard, dans le cadre du «Groupe de renseignement et d’exploitation», créé fin 1957, à la suite de la bataille d’Alger, a commencé à donner ses effets négatifs sur la Wilaya III le 21 janvier 1958, date de l’exécution de la première victime de cette manipulation.
Des preuves incontestables de la responsabilité personnelle et directe de Amirouche
La responsabilité personnelle de Amirouche dans le lancement de cette campagne comme dans sa mise en œuvre ne fait aucun doute. Une déclaration du lieutenant Rachid Adjaout révèle, suivant un article rédigé par Aït Ouakli Wahib, article publié dans le quotidien l’Expression, l’incident qui a fait démarrer cette phase particulièrement sanglante de la lutte de Libération nationale. Voici ce que révèle, entre autres, cet article, dont on passe les détails, car tout un chacun peut le consulter sur internet.(http://www.eepad.dz/in formation/melh_elbled/lire.php? ref=5764). «Se rendant à Aït-Moussa pour enquête, le colonel Amirouche tombe nez à nez avec Rosa Tadjer ; recrutée à Alger et qui était la pièce maîtresse du réseau. Ayant à peine échangé quelques phrases avec cette femme, notamment sur les circonstances de son recrutement, le colonel de la Wilaya III s’est rendu à l’évidence qu’un complot le visait lui et la wilaya qu’il commandait.» Cette affirmation prouve, s’il le fallait encore, qu’au lieu de se borner à considérer que cette jeune fille était un agent avéré des services secrets ennemis pour une opération isolée, Amirouche a immédiatement mis cette espionne au centre d’un complot qui le visait comme il visait la Wilaya III. Adjout ne fait référence à aucun échange de vue entre le Colonel et quelque membre que ce soit du commandement de sa wilaya pour discuter de son hypothèse. Immédiatement après la capture de cet agent double, rapporte le même article, est mis en place au niveau de la Wilaya III un «comité d’épuration», co-présidé par Rachid Adjaout et Hacène Mahiouz, assistés de Hmimi Oufadhel et Mohand Oulhadj. Il est évident que ce «comité » ne pouvait avoir été constitué sans l’ordre expresse de Amirouche, dont c’était certainement l’idée, car il aurait été inimaginable, dans les circonstances que connaissait alors cette wilaya, au vu du style de commandement de Amirouche, comme au vu du fait que c’était lui qui avait qualifié la mission de Rosa de complot visant sa personne et sa wilaya, que quelqu’un d’autre que lui ait avancé cette idée, qui laissait planer le doute sur la fidélité de tous les combattants et auxiliaires de la Wilaya III. Il est certain que tout autre responsable que lui qui se serait hasardé à émettre l’idée de la mise en place d’un «comité d’épuration» wilayal aurait été le premier à y être déféré et en subir les décisions mortelles. Quant aux tortures et aux exécutions subies par les victimes, l’affirmation, répétée par certains partisans durs et purs de Amirouche, qui ne peuvent qu’être loués pour leur loyauté envers lui, suivant laquelle elles ont été pratiquées sans le consentement et l’ordre direct de Amirouche, est simplement invraisemblable. La notion de séparation des pouvoirs n’a pas été clamée comme une caractéristique du système intentionnel de l’ALN et du FLN !
La lettre-circulaire aux colonels et la réunion inter-wilayas de Oued-Asker
Un second élément qui renforce le point de vue selon lequel la responsabilité de Amirouche dans le déclenchement et la mise en œuvre de cette vaste tuerie, dont la justification a un rapport ténu avec les manipulations des services secrets ennemis, est la correspondance qu’il a adressée à ses collègues des autres wilayas, correspondance datée du 3 août 1958, où il écrit, selon diverses sources, aux commandants des autres willayas, entre autres, ceci : «Cher frère, j’ai le devoir de vous informer, en priant Dieu pour que ce message vous parvienne à temps, de la découverte en notre willaya d’un vaste complot ourdi depuis de longs mois par les services français contre la révolution algérienne. Grâce à Dieu, tout danger est maintenant écarté, car nous avons agi très rapidement et énergiquement. Dès les premiers indices, des mesures draconiennes étaient prises en même temps : arrêt du recrutement et contrôle des personnes déjà recrutées, arrestation des goumiers et soldats «ayant déserté», arrestation de toute personne en provenance d’autres willayas, arrestation de tous les djounoud [soldats] originaires d’Alger, arrestation de tous les suspects, de toutes les personnes dénoncées de quelque grade qu’elles soient et interrogatoire énergique de ceux dont la situation ne paraissait pas très régulière… Les traîtres sont surtout des personnes instruites, intellectuels, étudiants, collégiens, médecins et enseignants. » Amirouche prend même l’initiative d’inviter ces commandants de wilaya à une réunion qui se tient à Oued-Asker (sur les hauteurs de Taher) du 6 au 12 décembre 1958, et à laquelle prennent part, outre Amirouche, respectivement les colonels suivants : Wilaya I : Hadj Lakhdar (Aurès- Némemchas), Wilaya IV : Si M’hamed (Centre), Wilaya VI : Si El Haouès (Sud). Etaient absents le colonel commandant la Wilaya II Ali Kafi (Nord-Constantinois), représenté, cependant, par le capitaine Lamine Khene, et le colonel commandant la Wilaya V Lotfi (Oranie et Sud-ouest). Il est à souligner que certains des responsables présents à cette réunion avaient émis des réserves quant à sa légalité du fait qu’elle contrevenait à un ordre du Comité de coordination et d’exécution, alors organe suprême du FLN/ALN, qui interdisait les réunions interwilayas sans autorisation préalable de ce comité. Mustapha Tounsi, dans son ouvrage cité en exergue du présent article, rapporte les détails de cette réunion, à laquelle il avait pris part, en tant que membre de la délégation de la Wilaya IV (voir : Purges, liquidations, «tasfiyate» Les non-dits des années terribles, El Watan du 27 octobre 2005, article signé par Boukhalfa Amazit, ainsi que les différents interviews de Lamine Khene portant sur le même sujet). à suivre........
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