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L'euro poursuit sa descente aux enfers et fonce vers 1,25 dollar

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  • L'euro poursuit sa descente aux enfers et fonce vers 1,25 dollar

    L'euro a poursuivi sa chute libre jeudi, tombant à ses plus bas niveaux depuis mars 2009, à portée du seuil de 1,25 dollar, alors que s'intensifiaient les craintes du marché des changes de voir s'aggraver la crise grecque.

    Vers 21H15 GMT (23H15 à Paris), l'euro valait 1,2644 dollar contre 1,2810 dollar mercredi soir.

    La monnaie unique européenne chutait aussi face à la devise japonaise à 114,49 yens, contre 120,25 yens la veille.

    Le dollar perdait du terrain face au yen, à 90,53 yens contre 93,88 yens mercredi.

    "C'est une folle journée, un mouvement extrême", s'est exclamé Jessica Hoversen, de MF Global.

    La monnaie européenne, qui valait encore 1,33 dollar vendredi dernier, a cassé le seuil de 1,26 dollar vers 18H45 GMT, touchant dans la foulée 1,2523 dollar, son plus bas niveau depuis le 5 mars 2009.

    Ce nouvel accès de faiblesse est intervenu alors que les télévisions américaines diffusaient en boucle des images de la police grecque chargeant les manifestants devant le Parlement à Athènes.

    Au même moment, Wall Street a connu un brusque décrochaque, creusant en quelques minutes ses pertes à près de 1.000 points, du jamais vu.

    "Tous les yeux sont tournés vers l'Europe", a résumé Samarjit Shankar, de BNY Mellon. "Les investisseurs sont vraiment inquiets du risque de contagion" de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro.

    Le marché des changes n'a pas été rassuré par le maintien du taux de la Banque centrale européenne (BCE) et par les commentaires de son président, Jean-Claude Trichet.

    "Le marché abordait la réunion de la BCE en pensant que M. Trichet allait faire des annonces liées à la crise grecque, but il n'a rien apporté, et a provoqué la chute", a estimé Mme Hoversen.

    Le président de l'institution a indiqué que les gouverneurs de l'institution n'avaient pas discuté l'option d'acheter des obligations d'Etat pour soutenir les pays de la zone euro en difficulté budgétaire.

    M. Trichet "n'a rien dit ou fait pour enrayer le pourrissement de la situation", a renchéri Marc Chandler, de Brown Brothers Harriman. "Son silence face à la chute libre de l'euro cette semaine (-5% face au dollar) était assourdissant", a-t-il renchéri, rappelant que le président de l'institution "a tenu dans le passé des propos forts pour protester contre l'évolution du marché des changes".

    "Les opérateurs sont toujours loin d'être convaincus que la Grèce ne fera pas défaut" et ne demandera pas à restructurer sa dette, a commenté Howard Archer, économiste du cabinet IHS Global Insight.

    Signe de l'extrême nervosité des investisseurs, la plateforme d'échanges américaine CME a annoncé que le volume d'échanges sur les produits financiers liés au marché des changes avait atteint mercredi un niveau record.

    Vers 21H15 GMT, la livre britannique baissait nettement face à la monnaie unique, à 85,28 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,4826 dollar.

    Elle se maintenant dans le rouge après la diffusion de sondages sortie des urnes indiquant que les élections législatives britannique avaient remportées par les conservateurs de David Cameron, mais sans majorité absolue. Un tel scénario fait craindre aux investisseurs une situation de blocage politique.

    La monnaie helvétique bondissait face à l'euro à 1,4060 franc suisse pour un euro, après avoir atteint 1,4004 franc suisse, un nouveau plus haut historique face à la monnaie unique. La Banque nationale suisse (BNS) aurait arrêté d'acheter des euros, laissant ainsi sa monnaie s'apprécier, selon des analystes. Face au dollar, le franc suisse gagnait un peu de terrain, à 1,1118 franc suisse.

    La monnaie chinoise a terminé à 6,8266 yuans pour un dollar contre 6,8263 yuans la veille.
    lepoint
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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