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suisse: «Il faut refuser de renouveler les permis de séjour des femmes en burka»

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  • suisse: «Il faut refuser de renouveler les permis de séjour des femmes en burka»

    Valérie de Graffenried
    (Keystone)

    Ulrich Schlüer, le père de l’initiative anti-minarets, estime que le peuple a déjà clairement dit non à une «islamisation» de la Suisse. Il attend des autorités qu’elles réagissent face aux burkas


    Ulrich Schlüer, le père de l’initiative contre les minarets, dénonce régulièrement l’«islamisation rampante de la Suisse». En 2004, le conseiller national s’était déjà illustré par une annonce controversée dans les journaux, par laquelle il invitait à voter Non aux naturalisations facilitées. Il prédisait que les musulmans seraient bientôt majoritaires en Suisse, si rien n’était fait pour éviter cette évolution.

    Le Temps: Vous avez combattu les minarets mais n’exigez pas l’interdiction de la burka, alors que beaucoup vous attendaient sur ce thème. Prenez-vous la défense des femmes voilées?

    Ulrich Schlüer: Pas du tout. Se voiler entièrement le visage est incompatible avec les valeurs suisses et une société libre. Je dis juste qu’une nouvelle initiative pour interdire la burka, comme vient de le demander le Grand conseil argovien, est inutile. Car en acceptant notre texte sur les minarets en novembre, le peuple a déjà clairement dit non à l’islamisation de la Suisse. C’est désormais aux autorités, sur les plans communal, cantonal et fédéral, de respecter le choix des votants et de réagir.

    – La votation portait sur l’interdiction des minarets et pas des burkas, même si vous avez jugé utile de représenter une femme voilée au regard menaçant sur vos affiches…

    – Nous avons choisi le minaret car il représente le symbole principal de l’islamisation. Ce ne sont pas les minarets en tant que constructions que nous visions. Encore une fois: le peuple a clairement dit non aux signes extérieurs de l’islam qui heurtent nos lois. Un musulman n’a donc pas le droit de faire appliquer la lapidation en Suisse, de recourir à des châtiments corporels ou d’imposer la burka.

    – Qu’attendez-vous exactement des autorités?

    – Elles doivent par exemple garantir qu’aucune femme voilée ne puisse accéder à un poste officiel. Les femmes qui portent la burka ne devraient pas bénéficer d’un renouvellement de leur permis de séjour. Car cela prouve qu’elles ne veulent pas s’intégrer. Les maris qui forcent leur femme à porter une burka devraient aussi être expulsés. En 2008, un jugement du Tribunal fédéral, qui portait sur les dispenses de cours de natation, a clairement souligné que le droit d’un enfant à s’intégrer passe avant la liberté de religion de ses parents. Une décision remarquable! Le besoin de s’intégrer doit primer sur les religions.

    – Oskar Freysinger a déposé en mars une motion «Bas les masques!» qui exige que les visages soient découverts lors de contacts avec une administration et demande d’interdire l’accès aux transports publics aux personnes masquées. Même le président du PDC, Christophe Darbellay, qui exigeait l’interdiction de la burqa en 2006 déjà, l’a signée. L’avez-vous refusée?

    – Je n’étais probablement pas là quand il a fait circuler la pétition… Ces propositions ne me dérangent pas mais elles sont inutiles: les autorités doivent simplement respecter la volonté populaire exprimée à travers l’initiative anti-minarets.
    letemps.ch
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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