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Consolidation de la paix au Mali, Comment arrêter la spirale de la violence

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  • Consolidation de la paix au Mali, Comment arrêter la spirale de la violence

    La Situation politique et sécuritaire au Nord
    Retour et consolidation de la paix dans le Nord-Mali : Comment arrêter la spirale de la violence

    L'Indépendant, 06/05/2010

    Qui du président algérien Abdelaziz Bouteflikalika ou du président malien Amadou Toumani Touré a fait le plus d'erreurs dans la gestion de l'espace sahélo-saharien ? Au-delà de cette question cruciale dont la réponse est nécessaire à la compréhension des grands enjeux de cet espace, un ressortissant du nord dans cette contribution, nous donne des éléments de réponse pour transformer le Sahara malien en havre de paix, donc de développement.

    Comme je suis un malien " national-démocrate ", et"maniaque saharophile", je commence par ATT et le Sahara malien.

    La première bourde - décision politique impopulaire, s'il en est - d'ATT fut d'accepter, malgré sa condamnation par l'ensemble des politiciens et de la société civile du Mali, la signature de l'Accord d'Alger avec l'ADC du 4 Juillet 2006 ; tenu d'organiser des élections présidentielles apaisées dans un contexte brouillé par la résurgence de la rébellion touarègue, consultation populaire dont il est " candidat unique " pour un deuxième mandat, ATT a remis à plus tard la gestion de cette occurrence de rébellion qui reste encore pendante à l'heure actuelle, en attendant de la remiser au fond des tiroirs si Bouteflika ne le coince pas encore sur cette question;

    La deuxième mauvaise décision prise par ATT fut l'orchestration machiavélique - le fait du Prince ! - de la libération de Camatte, l'otage français qui fut " vendu " par des preneurs d'otages (des sous-traitants maliens) à AQMI qui l'a " monnayé " contre la libération conditionnelle de terroristes dont deux Algériens ATT " pris entre le marteau et l'enclume " de plaire à la fois à la France (un partenaire majeur du Mali) et à une opinion nationale exprimée par la voix des chefs traditionnels touaregs de l'Azawak (Ménaka) qui sont les hôtes de ce Français qui fut par la suite reconnu de faire des choses louches au Mali pour le compte de son pays - agent de Renseignements Généraux pour la France ?

    Là, l'humanitaire a pris le dessus sur le géopolitiquement correct et il est attendu que le président Sarkozy, le " maitre-nageur" français sauverait de la "noyade" ATT, le mauvais nageur en eau troublé " guetté " par Bouteflika, le " caïman " qui est aux aguets pour le leadership dans la "mare aux crabes " (l'espace région Maghreb-Afrique de l'Ouest).

    S'agissant de Bouteflika, son péché le plus haïssable (et condamnable), fut la création machiavélique, le soutien et le maintien de l'irrédentisme sahraoui dans la région Maghreb qui fait que le Maroc a fermé, depuis 1975 (plus d'un demi siècle) ses frontières avec le pays et le peuple frère algérien ; une partie des populations sahraouies sont enfermées " depuis par les généraux algériens dans des camps de réfugiés à Tindouf (en plein territoire algérien).

    Quid de l'UMA (Union Maghreb Arabe) qui englobe les cinq pays du Maghreb " arabe " (y compris la Mauritanie) qui ne fonctionne pas à cause de sa " prise d'otage " par l'Algérie pour la question du POLISARIO.

    Tout le monde sait que Bouteflikalika contrôle les mouvements des rebelles touaregs qu'il instrumentalise à des fins d'"assujettissement" politique des autorités maliennes, sinon comment comprendre que des "générations spontanées" de rébellions touarègues se succèdent et qu'aucun Accord d'Alger ne vienne y mettre fin, si ce n'est que par la mauvaise foi de Bouteflika et de ses Généraux qui soutiennent AQMI au Sahara, une couverture des contrebandes et des trafics de la cocaïne, des cigarettes et des armes ? Je passe sur l'exportation au Sahara malien par l'Algérie qui semble ne pas tenir compte de cette donnée dans le traitement du phénomène du terrorisme transsaharien en accusant le Mali d'avoir "étalé les nattes " pour ces dangereux " fous de Dieu ".

    Ag Khalifa

    Un bref rappel historique

    La République du Mali fut confrontée à sa première rébellion armée du Nord en 1963, trois ans seulement après son accession à l'indépendance.

    La deuxième rébellion au Nord du Mali a éclaté en 1990.

    Le Pacte National, signé le 11 avril 1992 a permis de mettre un terme aux hostilités. Celui-ci définit un cadre de résolution durable du conflit entre les autorités nationales et les représentants des groupes rebelles au sein des Mouvements et Fronts Unifiés de l'Azaouad (MFUA). La normalisation issue de l'application de ce Pacte a conduit à la cérémonie de la Flamme de la Paix organisée à Tombouctou le 27 mars 1996.

    Il faut rappeler que le Pacte National, dans ses grandes lignes, recommandait la chose suivante :

    1. accroître le taux d'investissement dans les régions du nord, afin de jeter les bases d'un développement durable et éteindre les inégalités ;

    2. faire participer les cadres du Nord â la gestion du pouvoir afin de leur donner le poids nécessaire leur permettant de contribuer efficacement au retour de la paix et la quiétude dans les régions du nord, choses indispensables à la mise en oeuvre de tout programme de développement.

    Cependant, malgré les efforts louables déployés en matière de développement par le Gouvernement avec l'appui de ses partenaires techniques et financiers, la crise perdure.

    Quelles explications peut-on donner à cette situation ?

    Nous évoquons deux raisons parmi tant d'autres :

    1. Au niveau de la participation des cadres du Nord à la gestion du pouvoir, l'option principale choisie par l'Etat, au delà des autres efforts d'intégration massive et de promotion des cadres du Nord, est de réserver un poste de représentativité au niveau ministériel - on ne le dit pas officiellement mais l'esprit est là -aux régions du Nord, pensant qu'il en découlerait une meilleure articulation entre le pouvoir central et les sociétés civiles du Nord. Or, ces mêmes cadres, une fois promus (Ministres, Directeurs généraux et centraux, chefs d'agence) ont continué à entretenir l'esprit du conflit - d'une part entre les communautés elles-mêmes et d'autre part, entre les communautés et l'Etat -pour se maintenir au pouvoir, venant chaque fois auprès de l'Etat en sauveur, par rapport à un conflit dont ils sont, eux-mêmes à la base ;

    2. Il ne peut en être autrement si l'on se rappelle que la plupart des Ministres nommés selon ce principe, ont été des ressortissants des régions de Gao et de Kidal, sachant nettement que ces régions, même historiquement, n'ont jamais privilégié une culture de paix.

    Comment quitter cette spirale ?

    Il faut se référer à l'histoire des régions du Nord et tirer d'elle toutes les valeurs culturelles pouvant amener vers une paix durable.

    Pour cela, il faut impliquer davantage la région de Tombouctou dans la gestion, et ce pour plusieurs raisons :

    1. la région a une culture de paix ;

    2. Il n'y a pas de problèmes ethniques entre les différentes composantes sociales;

    3. De Ghât (Libye) à Tombouctou, en passant par Kidal et Gao, chacun se reconnaît historiquement dans le leadership de Tombouctou ;

    4. Tous les groupes ethniques de Gao et de Kidal ont leurs cousins à plaisanterie dans la région de Tombouctou, ce qui est un facteur facilitateur ;

    5. Il est grand temps que l'Etat passe la main aux sociétés civiles du Nord pour la négociation de la paix, ce qui ne peut se faire que sous le leadership de la région qui a le plus d'ascendant sur les autres ;

    6. Enfin, si l'on venait à avoir du pétrole un beau jour au Nord, le centre des affaires serait à Tombouctou, ce qui doit nous amener à consolider les acquis de la région.

    Nous proposons de procéder à la promotion de cadres de la région de Tombouctou et leur fixer les missions suivantes :

    1. Consolider la société civile de la région dans un objectif de négociation de la paix dans toute la bande saharienne, notamment le septentrion du Mali ;

    2. Utiliser tous les canaux historiques que l'on reconnaît à la région pour fédérer les populations des trois régions autour d'objectifs de paix et de développement.

    Quelles ressources humaines faudrait-il pour une telle mission?

    Les hommes et les femmes dont il est question doivent avoir les qualités suivantes :

    1. Des personnes qui ont des attaches culturelles avec tous les autres groupes ethnoculturels du Nord-Mali ;

    2. Avoir un esprit fédérateur;

    3. Connaître les régions du Nord aux plans social, culturel et économique ;

    4. Etre capable de conscientiser/diriger/mobiliser les populations du Nord vers des options de développement irréversibles.

    Dieu et les hommes savent que la région de Tombouctou regorge d'hommes et de femmes qui réunissent à la fois tous les quatre critères d'éligibilité aux postes de responsabilité nationale qui, s'ils sont attribués à ces humbles citoyens

    , produiront immanquablement des fruits de paix et de concorde entre tous les habitants des trois régions du septentrion malien que sont les touaregs (et bellas) , les maures (et hartanes), les sonrhaïs (et gabibis), les peulhs et les sorkos.


    L'Indépendant - Mali

  • #2
    Comment arrêter la spirale de la violence?
    limiter l'ingerence d'alger qui tient le mali comme laboratoire d'essais
    leternel debat entre ovistes et animalculistes

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