L’OCP reste le principal exportateur. (AIC PRESS)
Commerce extérieur. Le déficit se creuseMalgré la hausse des exportations, dopées par les ventes de phosphates, la balance commerciale pour le premier trimestre est encore une fois déficitaire. Le point.
Le Maroc importe toujours plus qu’il n’exporte. Résultat : un déficit commercial qui se creuse d’année en année et des ressources en devises qui fondent comme neige au soleil. Selon les dernières statistiques de l’Office des changes, le déficit commercial (différence
entre les exportations et les importations du pays) flirte à fin mars 2010 avec les 40 milliards de dirhams, soit une aggravation de 16,2% par rapport à la même période l’année dernière. Un véritable trou noir qui ramène le taux de couverture des importations par les exportations à 43,1%, contre près de 45% un an plus tôt. A l’origine de ce creusement, une progression à deux chiffres des importations. Celles-ci ont augmenté de 13,1% en un an pour se fixer à la fin du premier trimestre à 69,1 milliards de dirhams. Une appréciation due essentiellement au renchérissement de 68,3% du prix du baril de pétrole. Cette montée des importations n’a pas pu être compensée par les exportations qui cantonnent leur progression à 9,3% pour s’établir à 29,8 milliards de dirhams. Un petit bond dont le premier contributeur reste sans conteste l’OCP, dont les écoulements de phosphates (et dérivés) s’apprécient de 58,2% d’une année à l’autre pour atteindre 6,4 milliards de dirhams. Hors phosphates, les exportations du pays affichent une quasi-stagnation à 23,4 milliards de dirhams. Mehdi Michbal
Telquel
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