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Liberté de presse au Maroc: Tout reste à faire

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  • Liberté de presse au Maroc: Tout reste à faire

    Liberté de presse au Maroc: Tout reste à faire
    Par Larbi le lundi, mai 3 2010, 00:45


    Reprenons. En cinq mois, de juin à octobre 2009, un journal marocain a été fermé, cinq numéros de publications étrangères ont été interdits d’entrée au Maroc. 2 millions d’euros de dommages et intérêts ont été prononcés à l’encontre des journaux, 18 mois de prison ferme et 110 mois de prison avec sursis à l’encontre des journalistes et l’un a deux est actuellement incarcéré.

    Ce qui n’empêche pas le sous-ministre de la communication de déclarer aujourd’hui, dans un de ces moments de délire que « pour tous les organes de presse écrite ou audiovisuelle marocains, l’exercice de la profession se déploie dans une normalité encadrée par des règles qui se réfèrent aux grands standards démocratiques internationaux ».

    Toutes ces affaires ont en commun trois constantes qui caractérisent en général les délits de presse au Maroc.

    La première constante concerne l’arbitraire du déclenchement des poursuites. Les codes pénal et de la presse marocains punissent sévèrement l’affranchissement ce qu’on appelle les lignes rouges (Monarchie, Islam, Sahara). Problème : ces lignes sensées définir le « sacrée » sont floues et extensibles à l’envie au bon vouloir du parquet et sa hiérarchie judiciaire. Le numéro incriminé de Akhbar Al yaoume avait été mis en vente durant tout un week-end et nul n’y a vu un outrage au drapeau ni un manque de respect au prince. Après trois jours de vente quelqu’un a décidé qu’il y a matière de fermer un journal. Et c’est bien cela le problème de la presse au Maroc : c’est un métier à risque qui s’exerce sur un terrain miné de lignes rouges, dont nul ne sait où commencent et où finissent. Le secrétaire général de Reporters sans frontières, Jean-François Julliard, résume bien la situation « Les Marocains eux-mêmes n’arrivent pas toujours à comprendre ce qui se passe chez eux. Pour des étrangers, c’est encore plus difficile, d’autant que le régime marocain est assez imprévisible ». Tous les journalistes marocains indépendants vous le diront : c’est un métier très risqué, du jour au lendemain la foudre peut s’abattre sur n’importe quelle rédaction au gré de l’arbitraire des autorités. Comment parler du roi du Maroc, chef de l’Etat et chef de l’exécutif, qui décide de la destinée de 30 millions de Marocains alors que la loi l’élève au rang du sacré ? C’est intenable. D’autant plus qu’après dix ans de règne « Le pouvoir politique considère qu’il n’a plus besoin d’être libéral » comme le note Driss Ksikes, ancien journaliste condamné à trois ans de prison avec sursis pour atteinte à la sacralité et qui a préféré quitter le journalisme au lieu de s’autocensurer.

    La deuxième constante concerne les juges. Il y a les lois et il y a les juges qui appliquent les lois. Ca fait au moins ça de gagné : Contrairement à l’imprévisibilité des autorités marocaines, le comportement des juges est clair et ne supporte aucune ambiguïté. Dans les affaires de sacralité, si vous êtes poursuivis, vous êtes automatiquement condamnés. Le fait est que jusqu’à preuve du contraire, au Maroc de Mohammed VI comme au Maroc de Hassan II, jamais aucun juge n’oserait acquitter dans une affaire dont la famille royale est partie prenante. Cela ne s’est tout simplement jamais produit. Quitte à recourir parfois à des acrobaties judiciaires inimaginables. Dans l’affaire Tel Quel, il n’existe aucun texte de loi qui interdit des sondages d’opinion sur le roi du Maroc. En décembre 2006, un projet de loi avait bien été envisagé pour les interdire mais il a été abandonné. Que fait alors le juge dans pareille situation pour entériner l’interdiction administrative du journal ? Il ne craint pas le ridicule et motive son jugement comme suit : « c’eût été improductif d’invalider l’interdiction, puisque de toute façon, les exemplaires saisis avaient déjà été détruits ». Mais il y’a pire. Quand il s’agit du roi, les juges marocains oublient même le baba de leur mission à savoir juger avec humanité. En 2007, Ahmed Nasser a été condamné à trois ans pour avoir scandés des slogans visant le roi Mohammed VI. Il meurt en prison. Il avait 95 ans. Quatre-vingt-quinze ans. Ni sa sénilité avérée ni son état de santé paralytique n’étaient suffisants pour lui trouver grâce auprès du juge. Il a envoyé un vieillard en fin de vie mourir en prison. Sans pitié et sans cœur.

    Chacun comprendra aisément que même avec le meilleur code pénal et le plus libéral des codes de presse du monde, les juges marocains continueront à prononcer systématiquement des peines pour délit d’opinion et délit de presse dès qu’il s’agit d’atteinte aux sacralités . Parce qu’ils ne jugent pas selon les textes de lois, mais selon les coutumes d’usage. Et surtout parce qu’ils ont peur . «Dès qu’il est question de la royauté, on ne rigole plus. La loi devient immédiatement hors sujet, et tous ceux qui sont supposés en garantir le respect n’obéissent plus qu’à une chose : la peur. Peur que quelqu’un, quelque part, puisse les accuser de complaisance envers un “ennemi” de la royauté – même présumé, même considéré tel pour des raisons stupides. » résume un éditorialiste marocain.

    La troisième constante n’est pas la moins inquiétante car elle révèle une régression majeure dans la culture politique marocaine. Les récentes affaires de presse ont été révélatrices des lâchetés contemporaines. Quoiqu’en disent les observateurs, il faut se rendre à l’évidence : Hormis quelques associations marocaines et acteurs associatifs et hormis quelques journalistes et internautes, il existe probablement une large majorité de Marocains qui approuvent, comprennent et trouvent justes ces exactions. Quant à la classe politique censée soutenir la liberté d’expression, elle compte dans ses rangs plus de courtisans que de militants. Et ceci ne laisse rien présager de bon. Le roi Mohammed VI jouit d’une vraie popularité au Maroc si bien que quoi que soient les motifs de poursuites envers les journalistes, souvent arbitraires, et les condamnations, souvent sévères, ils ne suscitent pas de rejet et ne soulèvent pas grande indignation dans l’opinion publique. On épargnera ici au lecteur un rappel de l’histoire contemporaine du Maroc mais le fait est que durant les dernières années l’opposition politique a été laminée si bien que les seuls opposants aujourd’hui sont…. les journalistes. Naguère, on interdisait au Maroc des journaux pour avoir contesté en termes virulents les fondements du pouvoir et attaqué frontalement le roi. Aujourd’hui on les interdit pour un rien, une caricature ou un sondage dans l’indifférence générale. Naguère, il y avait au Maroc un relais politique fort, une classe politique solide, même contrôlée, qui se battait contre le pouvoir absolu. Aujourd’hui il y a au Maroc un pouvoir quasi-absolu et point de contre-pouvoir si ce n’est celui de la presse. Naguère, il y avait au Maroc une culture et conscience politiques vigilantes, aujourd’hui c’est à qui s’approchera le plus du pouvoir et ses hommes qui sont arrivés à convaincre les Marocains que le progrès économique est une « faveur » qui leur est accordée.

    En écrivant cela, je suis conscient que cela va intriguer et troubler le lecteur. Bien sûr que les libertés ont beaucoup progressé durant le règne de Mohammed VI, son défunt père avait placé la barre si bas qu’il était facile de la franchir. Mais le fait est qu’on est resté sur les acquis des deux premières années du règne du roi et que depuis les libertés ont stagné. Le fait est qu’en contrepartie la culture politique a largement régressé : Pour beaucoup d’hommes politiques et acteurs de la société civile, et pour beaucoup de Marocains, en matière de libertés tout a été accompli en 1999-2002 et le mieux à faire aujourd’hui est de remettre son destin aux mains du roi et ses hommes. Quitte à fermer les yeux sur les exactions perpétrées à l’encontre des libertés d’opinion et d’expression. Nos voisins tunisiens en savent quelque chose sur ce modèle.

    On dit parfois que poser la question, c’est déjà y répondre. Et en rappelant ces trois constantes, je n’entends pas esquiver la question « Que faut-il donc pour qu’une liberté réelle de la presse, puisse s’établir au Maroc » . Bien sûr changer les textes de loi, préciser les lignes rouges, est indispensable et capital ne serait-ce que pour limiter les peines de prison. Mais ça ne résoudra pas le problème. On l’a vu, on peut condamner aujourd’hui pour un délit qui n’est même pas prévu par la loi. Parce qu’il y a la loi et il y a ce maillon faible qui applique la loi et qui s’appelle la justice. Issus de la filiale droit de l’enseignement public, les juges ne sont pas intellectuellement et juridiquement mieux lotis que n’importe quel agent de l’autorité ou caïd du coin. Sans doute il faudra diversifier les voies d’accès à la fonction de juge au Maroc pour lui apporter plus de fraîcheur, un peu d’audace et peut-être plus d’indépendance.

    Ces mesures « techniques » bien qu’indispensables ne résolvent pas le problème qui est bien plus profond et infiniment plus compliqué. D’une part, je le dis la mort dans l’âme, il ne me semble pas que la société marocaine est demandeuse de réformes pour garantir plus de liberté en tout cas c’est loin d’être son premier souci. D’autres part, je ne crois pas qu’il faut compter sur une initiative par le haut. Le roi Mohammed VI a certainement beaucoup de qualités mais il n’a aucunement la qualité de la fibre démocratique. En absence de force politique capable de porter ces aspirations je crains que le statu quo se maintienne pour encore des années.

    La priorité aujourd’hui, me semble-t-il, est de stopper l’hémorragie de la culture politique. Sans culture politique, il n’y a point de liberté de la presse. Avec la conscience que durant les prochaines années, il y aurait encore des censures et interdictions, ne serait-ce que pour « réguler » le champ de liberté, et qu’il y aurait encore des autocensures, ne serait-ce que pour échapper à l’arbitraire. Avec la conscience que la transition démocratique entamée il y a plus de dix ans n’est pas prête de s’achever dans un horizon moyen. Il y a aujourd’hui un impératif de re-construire une culture démocratique. Avec la conscience qu’il faut faire œuvrer beaucoup de courage pour ne pas laisser vaciller la flamme de liberté d’expression et beaucoup de pédagogie pour expliquer qu’en matière de liberté d’expression tout n’a pas été accompli et qu’au contraire tout reste à faire.

  • #2
    malheureusement oui....

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    • #3
      au usa il y avait beacoup plus de fermeture qu'au maroc en 2009, le journal ne paye meme pas la CNSS que ce que tu veus qu'on cotise pour le laisser en vie? .

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      • #4
        @ayoub7,

        L'article auquel tu te réfères 'est pas crédible et dit découler de la presse algérienne.

        Ali Benflis n'avait aucune chance contre Bouteflika, malheureusement faudrait-il admettre. A sa différence, Bouteflika avait façonné l'Algérie avec Boumediène et suite à leur départ-l'un par suite de décès et l'autre engendré par la "déboumediènisation"-le pays est tombé dans la ténèbres.

        Mais l'on connaît le caractère versatile des Algériens: aujourd'hui ils sont convaincus que Bouteflika a échoué, mais si Bouteflika n'avait pas été président, ils argueront qu'un seul homme pouvait sauver le pays: Bouteflika. C'est ainsi que fonctionne le peuple algérien et prouvé du reste par l'énorme espoir placé en Boudiaf alors que rien ne prouve qu'il aurait amener le pays à une meilleure situation qu'actuellement.

        Cela étant, il faudra compter avec Benflis dans la sucession de Bouteflika du fait que celui-ci ne s'est éloigné du FLN et pour cause.
        ___________________________

        L'Algérie redevient un pays fréquentable

        Il faut dire que la cohabitation entre Bouteflika et les responsables de l'armée n'a pas été facile au cours de ces cinq dernières années et que la méfiance est aujourd'hui mutuelle. L'ex-ministre des Affaires étrangères de Boumediene avait été adoubé en 1999 par la hiérarchie militaire avec pour mission de redorer le blason de l'Algérie, terni par des années de «sale guerre». «Il y avait un accord. Il était là pour améliorer l'image de l'Algérie à l'extérieur et appliquer la trêve négociée avec l'Armée islamique du salut [AIS, le bras armé du FIS, NDLR]. Mais il ne devait pas aller au-delà, ni s'occuper de la gestion interne de l'institution militaire ni intervenir dans sa chaîne de commandement», dit Chafik Mesbah. Bouteflika va remplir son contrat: l'Algérie, peu à peu, redevient un pays fréquentable. Mais il cherche aussi à s'emparer de tous les leviers du pouvoir. Il acquiert, en effet, assez vite la conviction que l'armée n'est peut-être pas aussi forte qu'il y paraît ou qu'elle se plaît à le faire croire. Il rencontre des généraux vulnérables et inquiets, qui craignent de faire l'objet de poursuites judiciaires à l'étranger. Surtout, après que le général Khaled Nezzar, ex-ministre de la Défense, eut été nuitamment «exfiltré» de France pour éviter d'être traduit en justice par la famille d'un jeune islamiste mort sous la torture... Les responsables militaires, eux, découvrent un chef de l'Etat qui n'hésite pas à les traiter publiquement de «tigres de papier» - c'était lors d'un meeting à Tipaza - et ne manque pas une occasion de leur rappeler qu'ils n'étaient que des «gamins» quand il était, lui, déjà, le nO 2 du régime... Autant de propos qui passent mal.

        Source:
        http://www.lexpress.fr/actualite/mon...es_490041.html

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        • #5
          A part l'episode de Benflis, comment tu evalues les accusations portees dans l'article contre le gouvernement algerien concernant l'etat de la presse? Voila comment l'article termine, tout sauf reluisant:

          La situation des correspondants locaux mérite également d’être éclairée. C’est grâce à RSF que le monde à découvert ce lumpenprolétariat du journalisme. Depuis la mort de Béliardouh et l’incarcération de Ghoul, deux journalistes dont le premier avait été poussé au suicide après avoir été enlevé, séquestré et torturé et le second jeté en prison pour avoir dénoncé des trafics à grande échelle. Les correspondants locaux avaient, jusque là, la mission de traiter à outrance des scandales qui avaient lieu dans l’arrière pays. Notamment sur les multiples réseaux mafieux dirigés par des potentats locaux. Cela donnait le change et contribuait, sans risque pour les journaux et leurs propriétaires, à donner l’illusion d’une presse très critique. Ces parrains du trafic en tout genre avaient bon dos et ne risquaient pas grand-chose de toute façon. Il arrivait même que de temps à autre l’on sacrifie un préfet par ci, un procureur général par là. C’est ainsi, que de façon récurrente, la presse privée fourmillait de révélations sur la mafia du foncier, celle du ciment, celle de la contrebande de cigarettes et autres associations de malfaiteurs. Mais tant va la cruche à l’eau ! Ces affaires juteuses ont fini par allécher des barons du régime. Les correspondants locaux qui traitent de cette matière sont donc devenus dérangeants et par conséquents une cible. Certains l’ont payé de leur vie. D’autres ont été jetés en prison dans des cabales cousues de fil blanc. Ces parents pauvres du journalisme, presque tous pigistes, sont honteusement exploités par leurs journaux respectifs. Les piges les mieux payées ne dépassent pas les mille dinars. Moins de dix euros. Ceux qui ont eu la chance d’être « permanisés » touchent un salaire mensuel qui dépasse rarement le SMIC. Beaucoup en sont réduits à recourir à des pratiques peu recommandables pour arrondir les fins de mois. Certains se laissent approcher par les autorités locales ou par des potentats de province. De diverses manières. Ceux qui continuent d’accomplir leur mission sans se censurer sont mal vus par leurs propres employeurs, puisqu’ils continuent de ne pas respecter l’obligation tacite de « réserve ». De ne pas savoir éviter les sujets dangereux. Ils sont tenus, en effet, de ne pas franchir une « ligne rouge » dont seuls les initiés connaissent les contours. Ils doivent continuer d’alimenter leur journal en révélations sur des mafias de provinces et sur les institutions locales, mais ils doivent prendre garde à ne pas déranger des trafics dont les ficelles sont tirées en haut lieu. Comme le trafic du kif à destination de l’Europe, l’exportation frauduleuse des devises étrangères, la main mise du commerce informel par la GGF (Gendarmerie Garde Frontières), le quasi monopole de prête noms de la junte avec les compagnies pétrolières étrangères dans le Sahara…etc.) Leurs articles sont d’ailleurs souvent revus, voire simplement mis à la corbeille. D’une manière générale, tous les journalistes savent que les informations qui peuvent impliquer les barons du régime ne sont pas publiables.

          Aujourd’hui, la presse écrite privée en Algérie est en fin de ressources. En plus d’être lâchée par ceux qui l’ont utilisée, elle a perdu la confiance de son lectorat. En dépit des graves sanctions qui sont exercées contre de nombreux journalistes et des appels à la mobilisation en leur faveur, la société algérienne reste totalement indifférente à leur sort. Le lecteur moyen, désabusé, et qui pendant les années 90 achetait au moins deux journaux par jour, ne lit plus. Il préfère les chaînes de télévision étrangères captées par satellite, françaises et moyen orientales surtout. La mévente a atteint les seuils les plus bas depuis la création de la presse privée et en dépit de la disparition de nombreux titres. Au point où la plupart des journaux n’affichent plus le nombre du tirage dans leur ours. Pourtant, certains écrits continuent de désigner la presse algérienne sous le vocable de quatrième pouvoir et de qualifier l’Armée de « grande muette ». Ce qui est dans l’un et l’autre cas, le comble de la langue de bois.

          Djamaldine BENCHENOUF
          Dernière modification par ayoub7, 08 mai 2010, 01h44.

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          • #6
            Ayoub 7

            sélectif ?

            Pourquoi , tu n avais pas posté tout l article Djamaldine BENCHENOUF : une vraie autocritique .. !

            A coté c est pire , pas de liberté d expression , ni d opinion de ce genre , en plus des saisies et n en parlant pas de la main très , très lourde de la justice de SIDNA ? …A voir les critiques mondiales sur ce sujet qui fusent partout en dénigrant le royaume enchanté .
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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            • #7
              "A part l'episode de Benflis, comment tu evalues les accusations portees dans l'article contre le gouvernement algerien concernant l'etat de la presse? Voila comment l'article termine, tout sauf reluisant:" (ayoub7)

              La presse algérienne de par ces journalistes est la plus libre du monde arabe. Il te suffit de remarquer comment le merveilleux Ali Dilem caricature Bouteflika dans son bureau avec un os dans la gamelle d'un chien nommé "peuple". Or, on sait que des journalistes marocains avaient connu les pires ennuis pour avoir caricaturer le funambule M6.

              Maintenant, il est vrai qu'il y a lieu de se demander si les journalistes algériens ne dépassent pas les lignes rouges, car même la France connaît un article condanmant l'outrage éà magistrat et dont s'était servi Chirac, malgré un vice de forme démontré.
              ____________________________

              Saïd Sadi, dans une longue intervention, très structurée, abondera dans le même sens en rappelant que les tenants de la thèse de Rivoire considèrent que l’Algérie est réduite au couple islamiste et militaire. “Certains, au début, dit-il encore, ont pensé que l’islamisme était la révolte des pauvres” et il y a eu une espèce de romantisme un peu niais qui consistait à se demander si ces peuples sont éligibles à la démocratie et si, n’étant pas mûrs, l’islamisme n’était pas la meilleure solution. Cette thèse développée par une partie de la gauche française et marquée par sa culpabilisation liée à sa position pendant la guerre de Libération, considère qu’il n’y a pas de leaders algériens capables de mener un projet démocratique pour l’Algérie. Pour les tenants de cette thèse, poursuivra encore Saïd Sadi, derrière chaque journal algérien il y a un général et pour l’opposition démocratique, il en est de même : “Si vous restez en Algérie et que vous n’acceptez pas le terrorisme, c’est que vous disposez de protections que seuls les militaires peuvent vous fournir et vous êtes donc suspects.” Invité à conclure, avant la levée de l’audition et sa reprise mardi prochain, Jean-François Kahn fera, entre autres, cette admirable déclaration : “Dans ma carrière de journaliste, je n’ai jamais rencontré un courage égal à celui des journalistes algériens. Ils sont l’honneur de tous les journalistes”.

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              • #8
                Outrage à Chirac :
                vice de procédure


                Le tribunal correctionnel de Mulhouse a déclaré nulle la procédure lancée par le parquet contre deux jeunes manifestants pour outrage à magistrat.

                Source:

                http://tempsreel.nouvelobs.com/actua...procedure.html

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                • #9
                  Bonsoir tout le monde!

                  Pour les tenants de cette thèse, poursuivra encore Saïd Sadi, derrière chaque journal algérien il y a un général et pour l’opposition démocratique, il en est de même : “Si vous restez en Algérie et que vous n’acceptez pas le terrorisme, c’est que vous disposez de protections que seuls les militaires peuvent vous fournir et vous êtes donc suspects.”


                  Ah le prétexe des généraux, l'épouvantail sorti à chaque sauces politicienne.
                  Les tenants du vrai pouvoir chez nous, sont les aarouchs,les cheikhs de zaouias et les puissantes familles notoirement connues et farouchement discrètes.

                  WaSalam.
                  La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
                  De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
                  .
                  Merci.
                  " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

                  Commentaire


                  • #10
                    Ayoub, tu avais émis le voeu que l'on évoque la presse marocaine .. te voilà servit. Je note que le sort de la presse marocaine est un sujet tabou pour t'auto-censurer de la sorte.

                    Comme à ton habitude, tu esquives et bifurques sur la presse algérienne. Pas de souci (rien n'est tabou ici):

                    En 2009/2010,
                    • Combien de journalistes algériens ont été jetés en prison ?
                    • Combien de titres ont été écopés d'amendes faramineuses pour les obliger à la fermeture ?
                    • Coimbien de titres ont été simplement "fermés" sur haute injonction ?

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                    • #11
                      En 2007, Ahmed Nasser a été condamné à trois ans pour avoir scandés des slogans visant le roi Mohammed VI. Il meurt en prison. Il avait 95 ans. Quatre-vingt-quinze ans. Ni sa sénilité avérée ni son état de santé paralytique n’étaient suffisants pour lui trouver grâce auprès du juge. Il a envoyé un vieillard en fin de vie mourir en prison. Sans pitié et sans cœur.
                      Punaise, même Papon qui pourtant aurait mérité de crever sur une paillasse humide bouffé par les rats, on l'a laissé sortir pour des raisons humanitaires. Et votre bon roi, il ne pouvait pas faire un geste? Gracier ce malheureux? Amir el moumine qu'ils disaient...
                      « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

                      Commentaire


                      • #12
                        Salut Jawzia

                        En 2009/2010,
                        • Combien de journalistes algériens ont été jetés en prison ?
                        • Combien de titres ont été écopés d'amendes faramineuses pour les obliger à la fermeture ?
                        • Coimbien de titres ont été simplement "fermés" sur haute injonction ?
                        Pourtant quand on voit la qualité d'une certaine presse, on serait furieusement tenté

                        Mais comme disait Voltaire je ne suis pas d'accord avec vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer. (En fait pas certain que Voltaire l'ait dit mais c'est sympa comme citation)
                        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

                        Commentaire


                        • #13
                          la presse algerienne et la presse marocaine se valent à la différence que certaine presse du maroc a osé s'attaquer au roi malheureusement elle en a payé le plus fort , mais la presse algerienne ne franchit jamais cette ligne rouge avec le comité royal algerien a savoir les generaux et en haut lieu taoufik .
                          sinon pourquoi le gouvernement ne veut pas liberaliser le champ d'audiovisuel ? sur ce terrain le maroc a une longueur d'avance !
                          "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

                          Commentaire


                          • #14
                            En 2009/2010,
                            • Combien de journalistes algériens ont été jetés en prison ?
                            • Combien de titres ont été écopés d'amendes faramineuses pour les obliger à la fermeture ?
                            • Coimbien de titres ont été simplement "fermés" sur haute injonction
                            • ce genre d'informations est inaccessible en algérie etant donnée qu'elle est hermtique
                            • pas de correspondant etranger pas d'ONG etranger rien
                            • c'est la différence avec le Maroc, un pays ouvert à tous

                            Commentaire


                            • #15
                              Je le dis sincèrement !

                              Je ne le répéterai jamais assez : La réforme de l'école (d'à côté) doit être la priorité des priorités. Ce qui est exhibé sur FA l'illustre tristement !

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