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Une femme libre les scandalise ! » Kateb Yacine

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  • Une femme libre les scandalise ! » Kateb Yacine

    J’ai hurlé de douleur lorsque j’ai appris l’horreur dont sont victimes des femmes travaillant à Hassi Messaoud. Une fois la nuit tombée, des dizaines de lâches, armés jusqu’aux dents, se sont transformés en justiciers de l’ordre moral en traquant des femmes qui travaillent, jusque dans leurs modestes logements pour marquer leur chair du sceau de l’infamie et leur infliger les pires sévices.


    Singulièrement, pour m’extraire du choc que je venais de subir par cette lugubre nouvelle, Kateb Yacine est venu à ma rescousse pour me dire : « Une femme libre les scandalise ! » Lorsque la ville sombre dans le noir, une pluie de malédictions s’abat sur ces travailleuses venues des quatre coins du pays pour gagner leur pain. Soutiens de famille pour la plupart, elles ont renoncé à leur milieu de vie habituel pour parcourir des centaines de kilomètres et nourrir plusieurs bouches. Leurs gîtes ont été saccagés et leurs effets personnels volés et, comme si cela ne suffisait pas, les viols et les tortures se sont multipliés et banalisés sans que cela n’ébranle outre mesure les services de police complices de ces atrocités.
    Qu’arrive-t-il à cette ville, l’une des plus sécurisées du pays où se bousculent les compagnies pétrolières étrangères ? La ruée vers l’or noir obscurcit-elle tant les esprits ? Que se passe-t-il dans cet îlot orangé du Sahara où poussent le laurier rose et l’eucalyptus et qui fait courir les touristes européens friands de méditation, de nuits étoilées et de thé vert ? L’histoire retiendra qu’à l’ombre de l’oasis où les torchères crachent leurs volutes de fumée vers le ciel et où le dollar est roi, coule le sang des femmes, témoins d’un âge qu’on pensait révolu. Les corps de ces travailleuses porteront, pour toujours, à tout jamais, les stigmates de ces nuits rythmées de leurs cris de souffrance. Saigner les travailleuses et ouvrir grands les bras aux compagnies étrangères pour pomper les richesses du pays, est-ce la conception du développement économique version 2010 ? Hassi Messaoud aurait pu devenir une source folle d’espérance, elle qui a su transformer cette terre ingrate et symbole de richesse.
    Pourtant, le miracle n’est que mirage. Qu’est-ce que la richesse d’un pays lorsqu’elle se bâtit sur la douleur des femmes ? Aujourd’hui, au-delà des maux qui submergent mon être, je suis traversée par une immense colère, car j’ai le sentiment que la barbarie qu’a connue Hassi Messaoud en juillet 2001 (et qui a fait une cinquantaine de victimes dans le quartier d’El Haïcha - toutes des femmes - à la suite d’un prêche virulent d’un obscur imam) se répète.
    Comment se faire une raison lorsque la vie des femmes n’est que broutille ? Comment se faire une raison lorsqu’on les identifie aux tares de la société ? Comment se faire une raison lorsque le travail des femmes est érigé en crime et que le meurtre est promu en norme sociale ? Comment se faire une raison lorsque les commissariats de police se transforment en lieux de lynchage pour crucifier les victimes et célébrer les bourreaux ? Comment se faire une raison lorsque la justice s’égare et que l’injustice est érigée en système ? Que faire pour déchirer le voile opaque de l’indifférence ? Que faire pour crever le monstrueux silence des interdits, cache-sexe de l’islamisme ? Est-ce possible que la représentation qui rend sataniques les femmes, si chère aux islamistes, ait triomphé ? Est-ce possible que la politique de l’amnésie générale du président Bouteflika ait fini par faire son œuvre ? Est-ce possible que l’Algérie marche à reculons ? Est-ce possible que l’Algérie régresse cruellement ?
    Il y a au moins une évidence qui rebondit à chaque fois que l’histoire balbutie à l’ombre des interdits et des injustices, nulle lumière, nulle aube ne peut se lever. En effet, le code de l’infamie adopté en 1984 continue à nourrir les violences à l’égard des femmes en les subordonnant aux hommes. Si l’on ajoute à cela l’intoxication intégriste et la vétusté des sphères éducatives, sociales et culturelles, à commencer par le système éducatif, inutile de se surprendre des terribles dérives actuelles. Tout ce qui permet à l’être humain de se construire et à un peuple de s’épanouir est proscrit et banni par le régime bouteflikien. Est-ce de cela dont ont rêvé les moudjahidate de la guerre de libération ? Est-ce de cela dont rêvaient les marcheurs du 22 mars 1993 ? Est-ce de cela dont rêvaient les victimes du terrorisme islamiste ? J’en doute fort. Aujourd’hui, j’ai mal à mon Algérie pour le sort qu’elle réserve à ses femmes. « Le degré de développement d’un pays se mesure au degré d’émancipation des femmes », disait Engels. Et nous en sommes loin en Algérie, terriblement loin. Le développement y est tel un mirage. Exactement comme Hassi Messaoud m’apparaît... comme un mirage, le mirage du développement. Quelle désolation !
    D. B. : Auteure


    Par Djemila Benhabib
    el watan
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Maintenant que la presse a révélé les sévices infligés au femmes dans cette ville, je pense que beaucoup quitteront cette terre hostile, et d'autres refuseront d'y aller, même pour tout l'or du monde!!
    Chaque personne qu'on s'autorise à aimer, est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre.

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    • #3
      autant que cet acte ignoble et bestial envers ces femmes venues (ou la plupart fuyant la misère, le deshonneur et l'oppression) pour avoir un semblant de vie descente et honnorable, autant cette energumene de Djemila Benhabib est loin, tres tres loin (là ou elle est entrain de mener un autre combat contre d'autres femmes de sa race) de venir donner des leçons et se la jouer ambassadrice des grandes valeurs!....ses phobies et ses raisons sont plus que connues, ...et ce n'est surtout pas les conditions ni le sort de la femme algérienne, et moins encore de hassi messaoud (dont certainement elle n'y a jamais mis les pieds)

      je me demande quelle sera sa reaction quand elle saura que ces pauvres jeunes filles et femmes demunies ....portent toutes le hijab!
      ....If you're not writting, you're not thinking!

      The Dice Man.

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      • #4
        Rien que pour ce laisser faire ignoble de l'état, l'Algérie mériterait d'être au ban des nations.

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        • #5
          le hic est que ces expeditions punitives sont "presque" voulues....non pas plannifiées par les autorités, mais ces femmes sans defenses sont completement laissées à leur propres sort. la raison est simple, HMD est une ville constituée de 2 poles, les nordistes et les sudistes. ces derniers voient d'un tres tres mauvais oeil le nordiste venant spoiler son petrole, son travail et surtout...peturber ses traditions purement conservatrices. l'etat dans tout ça? c'est plus simple pour elle de permettre un ''défouloir" de ces jeunes chomeurs criant 364 jour/an "on veut notre part du gateau", sur des femmes sans defense....que d'avoir des emeutes sur les bras et surtout....un climat à la Nigeria!

          la police locale est...tres locale, formée essentiellement des gens de ouaregla, touggourt, el oued et les regions du sud qui se considerent tres lésés dans le partage de l'or noir et surtout de la main d'oeuvre! alors ils ne courront surtout pas à la rescousse de ses femmes, qu'ils considerent comme des prostituées plus que des travailleuses, venues salir leur territoire!

          en somme....tout est affaire d'argent!
          ....If you're not writting, you're not thinking!

          The Dice Man.

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          • #6
            un article bien fade d'une presse qui s'est "trompée de peuple".....
            une manipulation grossiere fabriqué a partir d'un vomi d'un plat qu'on nous deja servi et qu'on a refusé de digerer

            pour ceux que cela interesse il suffit de faire une petite recherche sur le net pour demeler les fils ..ce qui s'est reelement passé..pourquoi cela s'est passé..qui soutien les victimes..pour defendre quelle cause et combattre quelle chose...
            la charogne est du gout de certains..
            « Puis-je rendre ma vie
            Semblable à une flûte de roseau
            Simple et droite
            Et toute remplie de musique »

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            • #7
              Y a-t-il un État dans ce pays ?
              Par Arezki Metref


              Le pouvoir algérien – de haut en bas – a la fâcheuse habitude de parler quand ce n’est pas nécessaire et quand il n’y a rien à dire, et de se taire quand il faut parler. Prendre position. Faire son boulot de pouvoir. Accomplir ce pour quoi ces messieurs- dames sont payés. Deux situations, au moins, dans lesquelles il devrait intervenir au lieu de se murer dans le silence indifférent, voire méprisant, viennent confirmer l’usage qu’il fait de la parole, au mieux névrotique, manipulatoire dans le pire des cas.
              L’affaire de Hassi-Messaoud en est une. De cette base pétrolière nous viennent deux types de bruit et un silence, léger, flasque, lâche même, un peu comme un ventre mou. Le silence, d’abord : celui des autorités devant l’agression innommable de femmes seules par des hommes en bandes. Le renversement de la morale ancestrale et de l’éthique sociale qui préconisent la protection des femmes ne turlupine personne dans les hauteurs du pouvoir. On se bouche les oreilles, c’est d’un commode ! Les bruits, maintenant. D’un côté, l’ahan acrimonieux, vindicatif, hystérique, de bandes de mecs bavant de haine, faisant preuve d’un héroïsme qu’ils croient sublime en s’attaquant, armés, nuitamment, à des femmes seules et sans défense. L’autre bruit, ce sont les pleurs de ces femmes livrées à elles-mêmes, sans pouvoir compter sur l’État algérien. Les faits : on les ignore ? Vraiment ? Une chasse aux femmes est organisée à Hassi-Messaoud. Employées par les sociétés multinationales, elles travaillent dans la ville pétrolière où elles vivent, seules, en provenance de tous les coins d’Algérie. Parce que ce sont des femmes seules et qu’elles travaillent, des hommes, armés de gourdins, haches, couteaux, certains cagoulés, viennent la nuit saccager leur maison. Les cris de détresse qu’elles poussent ne dérangent pas le voisinage, pas plus que les policiers du commissariat n’enregistrent leurs plaintes. Le lynchage du 11 avril 2010 n’est pas nouveau. Il a un fâcheux précédent qui date du 13 juillet 2001, lorsque plus d’une centaine de femmes furent violées et torturées (dont une enterrée vivante) par cinq cents hommes chauffés à blanc par un imam, arrêté puis relâché par un «coup de fil d’en haut». Seuls vingt-neuf hommes ont été accusés et, sur ce nombre, trois seulement ont purgé leur peine. Un climat général de déliquescence rend possible ce type de massacre. Le code de la famille décrétant la femme mineure à vie prépare le terrain qu’occupent aujourd’hui les intégristes qui vocifèrent un discours empli de haine désignant les femmes comme responsables de tous les maux. Jusqu’au séisme du 21 mai 2003 que des prêcheurs bien en chaire ont attribué à haute et intelligible voix au fait que les femmes ne portent pas le hidjab ! Au lieu de laisser faire ce face-à-face inégal entre des femmes seules et des hommes en surnombre et en armes, l’État algérien a le devoir d’arrêter le lynchage et de traduire devant les tribunaux ceux qui se rendent coupables d’atteintes aussi graves au droit de ces femmes à la vie et à la protection. Car c’est de cela qu’il s’agit : une affaire de droits humains ! Voilà l’occasion en or pour nos hauts responsables de prendre la parole pour dire que nul citoyen n’a le droit d’agresser un autre, au nez et à la barbe de l’État. Pour réaffirmer que la justice en Algérie punit les agresseurs et non les victimes. Mais non, c’est le silence. C’est le laissez-faire ! C’est le qui-ne-dit-mot-consent. C’est la silencieuse et honteuse approbation de pogrom qui ne va pas tarder à entacher d’indignité les institutions de l’État. L’autre silence, c’est celui des mêmes, ceux de là-haut, et il concerne la polémique suscitée par le film de Rachid Bouchareb sur le 8 Mai 1945. Pour avoir tenté de restituer le grand choc des manifestations pacifiques réprimées violemment par l’armée coloniale et par le colonat lui-même, le cinéaste essuie des salves révisionnistes nourries provenant de groupes de mémoire encore algérie-française et qui recyclent leur colonialisme tardif dans des enjeux politiques actuels. Certes, ce n’est pas le rôle des États de s’immiscer dans l’écriture de l’histoire, pas plus que d’en triturer abusivement les symboles. Mais connaissant le zèle patriotard dont nos gars font preuve lorsqu’il n’y a pas de bataille, on ne peut que raisonnablement noter cette démission pour une fois que le silence n’est pas d’or. Les producteurs des logorrhées zélées d’anticolonialisme détaxé, lorsque le débat est en rase campagne, où sont-ils aujourd’hui ? Où sont les députés «présidentiels» qui voulaient naguère criminaliser la colonisation ? Personne parmi eux n’a assez de détermination en lui pour se lever et dire, sans que l’ordre lui vienne d’en haut, que le 8 Mai 1945, les Algériens étaient massacrés par l’armée coloniale et les colons eux-mêmes pour avoir simplement revendiqué la liberté qu’ils venaient d’arracher au profit des alliés. Dire simplement ça…
              A. M.
              lesoirdalgerie
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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              • #8
                c'est la meme Djemila ben habib qui vit au Québec ?

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                • #9
                  Ya el khawa s'il vous plait, qui est Djemila Benhabib ?
                  -
                  Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
                  -

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                  • #10
                    @tamerlan

                    un article bien fade d'une presse qui s'est "trompée de peuple".....
                    une manipulation grossiere fabriqué a partir d'un vomi d'un plat qu'on nous deja servi et qu'on a refusé de digerer

                    pour ceux que cela interesse il suffit de faire une petite recherche sur le net pour demeler les fils ..ce qui s'est reelement passé..pourquoi cela s'est passé..qui soutien les victimes..pour defendre quelle cause et combattre quelle chose...
                    la charogne est du gout de certains..
                    tamerlan, est-ce que tu peux nous dire ce qu'il s'est réellement passé d'après la source que tu cites ? Ou un petit lien, à défaut ?
                    -
                    Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
                    -

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                    • #11
                      "Une femme libre les scandalise!" s'il était encore là il verrait à quel point cette expression est encore plus juste aujourd'hui, encore plus que par la passé.

                      Cet article dérange par ce qu'il pose des questions qui dérangent, des choses qu'on ne veut pas voir, qui font honte à notre pays.
                      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                      • #12
                        Cet article dérange par ce qu'il pose des questions qui dérangent, des choses qu'on ne veut pas voir, qui font honte à notre pays.
                        il fait honte a la société algerienne...mais y a tellement de chose qu'on fait et qui nous foute la honte , que parfois...ça vaut méme plus le coup de s'indigner...je sais que ç pas ça qu'il faut dire quand on veut changer les choses ...mais ...attaquer les moulin avec une lance...ç pas non plus tres motivant
                        tu tombe je tombe car mane e mane
                        après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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                        • #13
                          le hic est que ces expeditions punitives sont "presque" voulues....non pas plannifiées par les autorités, mais ces femmes sans defenses sont completement laissées à leur propres sort. la raison est simple, HMD est une ville constituée de 2 poles, les nordistes et les sudistes. ces derniers voient d'un tres tres mauvais oeil le nordiste venant spoiler son petrole, son travail et surtout...peturber ses traditions purement conservatrices. l'etat dans tout ça? c'est plus simple pour elle de permettre un ''défouloir" de ces jeunes chomeurs criant 364 jour/an "on veut notre part du gateau", sur des femmes sans defense....que d'avoir des emeutes sur les bras et surtout....un climat à la Nigeria!

                          la police locale est...tres locale, formée essentiellement des gens de ouaregla, touggourt, el oued et les regions du sud qui se considerent tres lésés dans le partage de l'or noir et surtout de la main d'oeuvre! alors ils ne courront surtout pas à la rescousse de ses femmes, qu'ils considerent comme des prostituées plus que des travailleuses, venues salir leur territoire!

                          en somme....tout est affaire d'argent!
                          __________________
                          C'est l'analyse la plus plausible de cette affaire de femmes agréssées á Hassi messaoud. Les gens du sud étaient dans le passé des populations pacifiques et tolérantes, elles ont attendu trop longtemps le progés qui n'arriva jamais, maintenant , elles se rendent compte á quel point le chômage et la misère se propage en leur sein.
                          Les autorités ont les capacités de protéger ces femmes et toutes les femmes d'algérie mais elles ne font rien de peur d'égratiner la sensibilité des chômeurs et surtout des islamistes qui tirent les ficelles.

                          Cela n'étonne personne, tout le monde sait que le pouvoir et la majorité des gens sont des "hagggarines", ils s'en prennent qu'aux faibles comme les femmes et les enfants.
                          Dernière modification par Aggour, 09 mai 2010, 14h25.

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                          • #14
                            Ce que ces pauvres femmes ont subit est abominable, mais ce qui me scandalise le plus c'est le silence de l état Algérien et l absence de soutient de la part de la population.
                            Dégoutant cette hsitoire !

                            Envoyé par Tamerlan
                            pour ceux que cela interesse il suffit de faire une petite recherche sur le net pour demeler les fils ..ce qui s'est reelement passé..pourquoi cela s'est passé..qui soutien les victimes..pour defendre quelle cause et combattre quelle chose...
                            Peux tu ns poster les liens de ces articles pour avoir une idée sur ce que tu viens d écrire.

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                            • #15
                              Ce que ces pauvres femmes ont subit est abominable

                              vrai !!! mais faut comprendre les raisons qui ont causé un tel comportement!!!!!!!!

                              ya une injustice

                              les gens de la région ne profite pas de leur richesses, voir des gens du nord (surtout quelques région du nord) maitres de la région n'est pas facile, ils n'ont trouver que des femmes faibles pour se venger!!!

                              pour ces journalistes qui vivent et nous parlent l'etranger!!!!!!!!!! rabbi y3ayechkom on veut pas de vos articles!!!!!!!

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