L'Algérie , bien que n'étant pas encore touché par le virus H5N1 de la grippe aviaire voit le secteur avicole touché en plein fouet par la psychose de cette épidémie qui met les aviculteurs au bord de la faillite.
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Alors que les premiers cas avérés du virus H5N1 s'étaient déclarés à des milliers de kilomètres en Asie, l'alerte donnée avait déjà produit ses premiers effets en Algérie, aux dépens de toute une corporation, voire de plusieurs secteurs interactifs. Bien qu'aucun cas de grippe aviaire n'ait été détecté en Algérie, du moins de façon officielle, l'effet de cette pandémie horrible qui gagne le monde d'une façon prodigieuse a eu un effet dévastateur chez nous. Et pour cause, le marché de la volaille et des viandes blanches s'est considérablement amenuisé depuis quelques mois déjà. Ainsi, les premières conséquences ne se sont pas fait attendre chez nombre d'aviculteurs et de commerçants de viandes blanches. Néanmoins, les grands perdants dans cette affaire de menace de la grippe aviaire restent, incontestablement, les petits éleveurs qui essaiment la région ouest.
Depuis quelques semaines déjà, des nouvelles de la découverte de poussins morts et de poules par centaines dans les lits d'oued et autres décharges faisaient craindre le pire, renvoyant à une éventuelle épidémie de grippe aviaire qui ne disait pas son nom. Les aviculteurs et leurs fournisseurs, notamment les importateurs d'œufs à couver et de poussins de chair, éprouvent toutes les difficultés du monde à écouler leurs marchandises. Les petits aviculteurs et les commerçants de fortune qui subsistent de cette activité et de la vente au détail des viandes blanches ont carrément baissé rideau. Ils se comptent par centaines dans chaque wilaya de l'ouest du pays.
La situation est vraiment critique. A Relizane où nous avons effectué une visite, on nous parle de plus d'une centaine d'aviculteurs qui ont fini par fermer leurs couvoirs et poulaillers.
Cela est dû à une baisse significative de la demande sur les viandes blanches dont le marché a de tout temps été soumis aux fluctuations d'une bourse improvisée. Cette situation n'a pas manqué d'influer négativement sur les prix de revient du poussin de chair et de la poule pondeuse et celle de chair aussi. Curieusement, la fermeture de ces couvoirs et hangars avicoles n'a pas induit une hausse des prix du poulet. Bien au contraire, il faut s'attendre à ce que les prix des viandes blanches descendent sous le seuil des 70 DA le kilogramme, voire en deçà.
Pour le moment, c'est la viande de dinde qui semble avoir la cote pour des raisons que nous ignorons. Les couvoirs des éleveurs de dindes continuent de fonctionner le plus normalement du monde, nous dit-on. "Nous avons fait des commandes assez importantes du fait de nos craintes par rapport aux mesures d'interdiction que notre pays serait appelé à prendre dans le sillage de l'épidémie de la grippe aviaire. Mais nous avions tort apparemment. Pour ma part, j'ai perdu toute ma commande et je sais que, pour les impôts, il va falloir payer le prix fort. Car je n'ai pas travaillé, bien au contraire, je n'ai eu que des pertes. Jamais nous n'avions connu pareille période", dira Mechta M., un aviculteur de la région de Relizane.
En fait, en plus de n'avoir pas travaillé et assuré des gains et rentrées subsidiaires, les aviculteurs craignent un acharnement des impôts sur leurs activités, sachant qu'il s'agit d'une situation exceptionnelle. Il y a lieu de signaler que le prix du poussin de chair qui faisait plus de 60 DA au couvoir il y a quelques mois à peine ne dépasse pas les 10 DA, voire moins aujourd'hui. Pour ce qui est de la poule de chair, elle était cédée à 110 DA et plus ; aujourd'hui, elle ne vaut pas plus de 40 DA. Ce qui n'est pas le cas des prix de la dinde qui coûte aussi cher qu'auparavant, nous dit-on. Alors que l'épidémie de la grippe aviaire n'a même pas encore été constatée dans notre pays, elle ne manque pas de produire des effets dévastateurs chez les éleveurs et commerçants de poulets. Qu'en sera-t-il quand l'épidémie franchira nos frontières ?
Par La Tribune
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Alors que les premiers cas avérés du virus H5N1 s'étaient déclarés à des milliers de kilomètres en Asie, l'alerte donnée avait déjà produit ses premiers effets en Algérie, aux dépens de toute une corporation, voire de plusieurs secteurs interactifs. Bien qu'aucun cas de grippe aviaire n'ait été détecté en Algérie, du moins de façon officielle, l'effet de cette pandémie horrible qui gagne le monde d'une façon prodigieuse a eu un effet dévastateur chez nous. Et pour cause, le marché de la volaille et des viandes blanches s'est considérablement amenuisé depuis quelques mois déjà. Ainsi, les premières conséquences ne se sont pas fait attendre chez nombre d'aviculteurs et de commerçants de viandes blanches. Néanmoins, les grands perdants dans cette affaire de menace de la grippe aviaire restent, incontestablement, les petits éleveurs qui essaiment la région ouest.
Depuis quelques semaines déjà, des nouvelles de la découverte de poussins morts et de poules par centaines dans les lits d'oued et autres décharges faisaient craindre le pire, renvoyant à une éventuelle épidémie de grippe aviaire qui ne disait pas son nom. Les aviculteurs et leurs fournisseurs, notamment les importateurs d'œufs à couver et de poussins de chair, éprouvent toutes les difficultés du monde à écouler leurs marchandises. Les petits aviculteurs et les commerçants de fortune qui subsistent de cette activité et de la vente au détail des viandes blanches ont carrément baissé rideau. Ils se comptent par centaines dans chaque wilaya de l'ouest du pays.
La situation est vraiment critique. A Relizane où nous avons effectué une visite, on nous parle de plus d'une centaine d'aviculteurs qui ont fini par fermer leurs couvoirs et poulaillers.
Cela est dû à une baisse significative de la demande sur les viandes blanches dont le marché a de tout temps été soumis aux fluctuations d'une bourse improvisée. Cette situation n'a pas manqué d'influer négativement sur les prix de revient du poussin de chair et de la poule pondeuse et celle de chair aussi. Curieusement, la fermeture de ces couvoirs et hangars avicoles n'a pas induit une hausse des prix du poulet. Bien au contraire, il faut s'attendre à ce que les prix des viandes blanches descendent sous le seuil des 70 DA le kilogramme, voire en deçà.
Pour le moment, c'est la viande de dinde qui semble avoir la cote pour des raisons que nous ignorons. Les couvoirs des éleveurs de dindes continuent de fonctionner le plus normalement du monde, nous dit-on. "Nous avons fait des commandes assez importantes du fait de nos craintes par rapport aux mesures d'interdiction que notre pays serait appelé à prendre dans le sillage de l'épidémie de la grippe aviaire. Mais nous avions tort apparemment. Pour ma part, j'ai perdu toute ma commande et je sais que, pour les impôts, il va falloir payer le prix fort. Car je n'ai pas travaillé, bien au contraire, je n'ai eu que des pertes. Jamais nous n'avions connu pareille période", dira Mechta M., un aviculteur de la région de Relizane.
En fait, en plus de n'avoir pas travaillé et assuré des gains et rentrées subsidiaires, les aviculteurs craignent un acharnement des impôts sur leurs activités, sachant qu'il s'agit d'une situation exceptionnelle. Il y a lieu de signaler que le prix du poussin de chair qui faisait plus de 60 DA au couvoir il y a quelques mois à peine ne dépasse pas les 10 DA, voire moins aujourd'hui. Pour ce qui est de la poule de chair, elle était cédée à 110 DA et plus ; aujourd'hui, elle ne vaut pas plus de 40 DA. Ce qui n'est pas le cas des prix de la dinde qui coûte aussi cher qu'auparavant, nous dit-on. Alors que l'épidémie de la grippe aviaire n'a même pas encore été constatée dans notre pays, elle ne manque pas de produire des effets dévastateurs chez les éleveurs et commerçants de poulets. Qu'en sera-t-il quand l'épidémie franchira nos frontières ?
Par La Tribune
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