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Richard Werly Bruxelles
L’heure est grave pour le Comité des sages présidé par Felipe Gonzalez. (AFP)
Le Conseil des ministres des Finances de l’UE doit adopter ce dimanche à Bruxelles une série de mesures urgentes pour contrer la fièvre spéculative. Une nécessité également soulevée avec force dans le rapport « Europe 2030 » qu’ a rendu samedi le « Comité des sages » présidé par l’ancien premier ministre espagnol Felipe Gonzales.
La tempête boursière de ces derniers jours l’a rendue incontournable. Une nouvelle gouvernance économique de l’Union européenne, centrée autour d’un « mécanisme de stabilisation » pour venir en aide aux pays en difficulté de la zone euro, est désormais l’horizon imposé pour les Vingt-Sept, dont les ministres des Finances se réunissent en urgence dimanche soir à Bruxelles.
Leur agenda, défini dans la soirée de vendredi par les chefs d’État ou de gouvernement de la zone euro, exige une action simultanée de « toutes les institutions communautaires », Banque Centrale Européenne inclue. Faute de quoi, la digue étanche que l’Union entend ériger lundi matin contre les spéculateurs risque de faire long feu...Leurs décisions, précédées ce samedi de propositions de la Commission européenne et d’une réunion de la BCE, seront adoptées à la majorité qualifiée des Vingt-Sept prévue par le Traité de Lisbonne, selon lequel celle-ci «se définit comme étant égale à au moins 55 % des membres du Conseil, comprenant au moins quinze d’entre eux et représentant des Etats membres réunissant au moins 65 % de la population de l’Union ».
Fait symbolique: l’ouragan déclenché par la crise grecque pourrait, si les décisions attendues sont prises et si les atermoiements cessent, constituer au final une chance pour l’UE. C’est en tout cas ce que laisse entendre clairement le rapport du Comité des sages sur « l’Europe à l’horizon 2030 » présenté ce matin à Bruxelles par son président, l’ancien premier ministre socialiste espagnol Felipe Gonzales.
Constitué en décembre 2007, sur proposition française, ce comité, composé entre autres de l’ancien président polonais Lech Walesa, de l’architecte néerlandais Rem Koolhas ou de l’ancienne présidente lettone Vaira Vike-Frebeirga, met l’accent sans détour sur la nécessité d’une nouvelle gouvernance économique et sur l’obligation pour les Vingt-Sept « de trouver des solutions aux déséquilibres financiers et budgétaires ». Ceci, alors que le « défi d’une démographie vieillissante » est toujours plus redoutable pour l’avenir du continent, sa prospérité future et sa place dans le monde.
« Nos conclusions ne sont rassurantes ni pour l’Union européenne, ni pour ses citoyens » admettent d’ailleurs d’emblée les « sages » dont les conclusions sont rendues publiques la veille du 60e anniversaire de la déclaration Schuman du 9 mai 1950.Piste intéressante à la veille du crucial conseil Ecofin de dimanche soir, censé ériger un mur infranchissable contre les assauts des spéculateurs internationaux, le rapport Gonzales propose que le Conseil européen (le collège des chefs d’Etat ou de gouvernement de l’Union, instance suprême des pays membres) « pilote la coordination économique » qu’il propose de mettre en place.
Une autre de ses propositions consiste à inclure la dette privée et les déséquilibres des balances des paiements dans les critères de stabilité requis de la part des États, afin d’éviter l’inflation de bulles spéculatives comme en Espagne, où la frénésie du marché immobilier place aujourd’hui le pays en situation très difficile.
Affirmation plus que symbolique enfin: le rapport des sages, dont le contenu est aujourd’hui largement occulté dans les médias par la crise des bourses, estime que « 2010 doit être un tournant pour l’Union ». Une évidence que désormais, plus personne ne conteste.
letemps.ch
le rapport 2030
http://www.letemps.ch/rw/Le_Temps/Qu...ORTFINALfr.doc
L’heure est grave pour le Comité des sages présidé par Felipe Gonzalez. (AFP)
Le Conseil des ministres des Finances de l’UE doit adopter ce dimanche à Bruxelles une série de mesures urgentes pour contrer la fièvre spéculative. Une nécessité également soulevée avec force dans le rapport « Europe 2030 » qu’ a rendu samedi le « Comité des sages » présidé par l’ancien premier ministre espagnol Felipe Gonzales.
La tempête boursière de ces derniers jours l’a rendue incontournable. Une nouvelle gouvernance économique de l’Union européenne, centrée autour d’un « mécanisme de stabilisation » pour venir en aide aux pays en difficulté de la zone euro, est désormais l’horizon imposé pour les Vingt-Sept, dont les ministres des Finances se réunissent en urgence dimanche soir à Bruxelles.
Leur agenda, défini dans la soirée de vendredi par les chefs d’État ou de gouvernement de la zone euro, exige une action simultanée de « toutes les institutions communautaires », Banque Centrale Européenne inclue. Faute de quoi, la digue étanche que l’Union entend ériger lundi matin contre les spéculateurs risque de faire long feu...Leurs décisions, précédées ce samedi de propositions de la Commission européenne et d’une réunion de la BCE, seront adoptées à la majorité qualifiée des Vingt-Sept prévue par le Traité de Lisbonne, selon lequel celle-ci «se définit comme étant égale à au moins 55 % des membres du Conseil, comprenant au moins quinze d’entre eux et représentant des Etats membres réunissant au moins 65 % de la population de l’Union ».
Fait symbolique: l’ouragan déclenché par la crise grecque pourrait, si les décisions attendues sont prises et si les atermoiements cessent, constituer au final une chance pour l’UE. C’est en tout cas ce que laisse entendre clairement le rapport du Comité des sages sur « l’Europe à l’horizon 2030 » présenté ce matin à Bruxelles par son président, l’ancien premier ministre socialiste espagnol Felipe Gonzales.
Constitué en décembre 2007, sur proposition française, ce comité, composé entre autres de l’ancien président polonais Lech Walesa, de l’architecte néerlandais Rem Koolhas ou de l’ancienne présidente lettone Vaira Vike-Frebeirga, met l’accent sans détour sur la nécessité d’une nouvelle gouvernance économique et sur l’obligation pour les Vingt-Sept « de trouver des solutions aux déséquilibres financiers et budgétaires ». Ceci, alors que le « défi d’une démographie vieillissante » est toujours plus redoutable pour l’avenir du continent, sa prospérité future et sa place dans le monde.
« Nos conclusions ne sont rassurantes ni pour l’Union européenne, ni pour ses citoyens » admettent d’ailleurs d’emblée les « sages » dont les conclusions sont rendues publiques la veille du 60e anniversaire de la déclaration Schuman du 9 mai 1950.Piste intéressante à la veille du crucial conseil Ecofin de dimanche soir, censé ériger un mur infranchissable contre les assauts des spéculateurs internationaux, le rapport Gonzales propose que le Conseil européen (le collège des chefs d’Etat ou de gouvernement de l’Union, instance suprême des pays membres) « pilote la coordination économique » qu’il propose de mettre en place.
Une autre de ses propositions consiste à inclure la dette privée et les déséquilibres des balances des paiements dans les critères de stabilité requis de la part des États, afin d’éviter l’inflation de bulles spéculatives comme en Espagne, où la frénésie du marché immobilier place aujourd’hui le pays en situation très difficile.
Affirmation plus que symbolique enfin: le rapport des sages, dont le contenu est aujourd’hui largement occulté dans les médias par la crise des bourses, estime que « 2010 doit être un tournant pour l’Union ». Une évidence que désormais, plus personne ne conteste.
letemps.ch
le rapport 2030
http://www.letemps.ch/rw/Le_Temps/Qu...ORTFINALfr.doc