L'historienne Annie Lacroiz-Riz démontre comment les élites du Grand Capital ont délibérément laissé l'Allemagne battre la France. Les archives de l'époque sont disponibles depuis seulement quelques années (il y a 60 ans de délai), ce qui permet de connaître exactement comment la Synarchie a organisé tout cela.
Un 1er livre Le choix de la défaite : Les élites françaises dans les années 1930
Une 2ème : De Munich à Vichy : L'assassinat de la Troisième République (1938-1940)
Un 1er livre Le choix de la défaite : Les élites françaises dans les années 1930
Annie Lacroiz-Riz analyse l'histoire des années 1930 pour éclairer les causes de la défaite de 1940. Selon elle, les Français n'ont pas été simplement été vaincus en cinq jours par une Wehrmacht invincible ; le haut patronat les a sacrifiés à son plan de " réforme de l'Etat " copié sur les voisins fascistes et à son obsession d'accord avec le Reich. Cette affirmation incroyable paraît moins audacieuse à la lecture des archives, françaises et étrangères, relatives à une décennie d'actions des élites : militaires ; politiciens ; journalistes ; hommes d'affaires surtout, qui régnaient sur tous les autres, avec à leur tête la Banque de France et le Comité des Forges. L'autonomie des politiciens ou des journalistes relève ainsi du mythe, celle des militaires aussi.
C'est bien la France des grands intérêts économiques et financiers qui dicta le choix de l'Allemagne comme partenaire privilégié dès les années 1920 et sabota l'alliance russe de revers qui avait évité la défaite en 1914. Aujourd'hui, l'accès aux archives éclaire les causes intérieures et extérieures de la Défaite et permet " l'instruction du procès de la vaste entreprise de trahison " que réclamait Marc Bloch.
C'est bien la France des grands intérêts économiques et financiers qui dicta le choix de l'Allemagne comme partenaire privilégié dès les années 1920 et sabota l'alliance russe de revers qui avait évité la défaite en 1914. Aujourd'hui, l'accès aux archives éclaire les causes intérieures et extérieures de la Défaite et permet " l'instruction du procès de la vaste entreprise de trahison " que réclamait Marc Bloch.
Une 2ème : De Munich à Vichy : L'assassinat de la Troisième République (1938-1940)
La Collaboration, avons-nous tous appris, est la conséquence de la terrible défaite de 1940. Mais si la défaite avait été elle-même le résultat d'une " collaboration " déjà fort bien anticipée entre une fraction de l'appareil d'État et des milieux d'influences français, et un déjà quasi-occupant nazi ? La question est taboue.
De plus, comment imaginer que, tel le joueur de flûte d'Hamelin, les ennemis acharnés de la démocratie fusionnés avec les stipendiés de Berlin et de Rome aient pu si efficacement, et dans les normes du secret, faire d'une part suffisante du haut personnel de la Troisième République les complices de sa destruction ? Comment ?
Il fallait d'abord rouvrir le dossier, bien scellé par ce qui nous restait d'illusions, et revenir aux archives. Le constat est accablant. Annie Lacroix-Riz a réuni les mille pièces à charge d'une incontestable entreprise de subversion de l'État républicain.
Il fallait ensuite reconstituer ces cheminements de corruption et de connivence qui ont fini par placer le centre de gravité de la trahison au cœur même de l'État. S'il est un mythe intenable, c'est celui d'un complot aux franges, de l'autre côté d'une ligne Maginot de sécurité républicaine qui aurait tenu jusqu'à l'invasion : en réalité, toute une chaîne de complicités, de l'extrême-droite aux rassurants radicaux, en passant par l'État-Major, a voulu la mort du régime. À n'importe quel prix.
Mais pourquoi, dira-t-on ? Difficile de le comprendre sans un retour sur les enjeux de l'époque. Comme nous ne voyons plus bien les raisons du crime, nous sommes tentés de penser qu'il n'a pas eu lieu. Mais les raisons étaient bien là, et l'auteure nous les rappelle avec une froide rigueur. Certaines n'ont peut-être pas complètement disparu : ce vieux malaise d'une part de nos élites avec le double fait national et démocratique...
De plus, comment imaginer que, tel le joueur de flûte d'Hamelin, les ennemis acharnés de la démocratie fusionnés avec les stipendiés de Berlin et de Rome aient pu si efficacement, et dans les normes du secret, faire d'une part suffisante du haut personnel de la Troisième République les complices de sa destruction ? Comment ?
Il fallait d'abord rouvrir le dossier, bien scellé par ce qui nous restait d'illusions, et revenir aux archives. Le constat est accablant. Annie Lacroix-Riz a réuni les mille pièces à charge d'une incontestable entreprise de subversion de l'État républicain.
Il fallait ensuite reconstituer ces cheminements de corruption et de connivence qui ont fini par placer le centre de gravité de la trahison au cœur même de l'État. S'il est un mythe intenable, c'est celui d'un complot aux franges, de l'autre côté d'une ligne Maginot de sécurité républicaine qui aurait tenu jusqu'à l'invasion : en réalité, toute une chaîne de complicités, de l'extrême-droite aux rassurants radicaux, en passant par l'État-Major, a voulu la mort du régime. À n'importe quel prix.
Mais pourquoi, dira-t-on ? Difficile de le comprendre sans un retour sur les enjeux de l'époque. Comme nous ne voyons plus bien les raisons du crime, nous sommes tentés de penser qu'il n'a pas eu lieu. Mais les raisons étaient bien là, et l'auteure nous les rappelle avec une froide rigueur. Certaines n'ont peut-être pas complètement disparu : ce vieux malaise d'une part de nos élites avec le double fait national et démocratique...
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