Absentéisme, indigence des propositions, méconnaissance du rôle de l’élu et de sa mission
Mis à part la proposition de loi incriminant le colonialisme qui a réussi à recevoir l'aval de plus de 150 élus, et qui n'est d'ailleurs pas «acceptée» par le gouvernement jusque-là, aucun projet de loi émanant des représentants du peuple, qui ne se présentent à l'assemblée, tout compte fait, que pour «cautionner» les projets de l'Exécutif et «lever les 4 mains», pour reprendre l'expression d'un député ou, pour défendre leur salaire, n'a vu le jour ou le cas échéant, n'a été programmé par le bureau de l'assemblée. Ils étaient pourtant bien nombreux lors du vote du statut particulier du parlementaire, fait-on remarquer.
'Assemblée populaire nationale (APN) fonctionne au ralenti. Sur les neuf projets de lois inscrits pour la session de printemps, qui tire déjà à sa fin, seuls deux projets de lois seront adoptés le 16 mai, à savoir celui concernant la profession d'expert comptable, de commissaire aux comptes et de comptable agréé ainsi que celui du plan national pour le territoire qui ont été débattus dans un climat de morosité criante. Cette morosité générale, générée par le fonctionnement même de l'assemblée, maintes fois décrié par «les élus» du peuple, est d'autant plus caractérisée que l'hémicycle Zighoud Youcef était étrangement vide de ses parlementaires lors des rares sessions tenues ces derniers temps.
Quelles en sont les raisons ? Au fond, à quoi sert un député qui ne daigne même pas se présenter à l'assemblée pour justifier son salaire faramineux d'une trentaine de millions de centimes ? «Ils font des affaires ailleurs», nous confiait hier une source parlementaire qui a requis l'anonymat.
Même si maintes demandes ont été introduites dans ce sens, il y a absence totale de débat sur des questions d'actualité.
Des sujets qui n'ont cessé de défrayer la chronique comme les récents scandales de corruption mis au grand jour qui touchent directement à l'économie nationale, l'ébullition sur le front social, avec des grèves illimitées ayant paralysé les secteurs de l'éducation et de la santé mais aussi, et c'est une première, les APC dont les travailleurs ont exprimé publiquement leur mécontentement, ne semblent point intéresser les élus affairés à soigner leur «image de marque», loin de la réalité quotidienne du citoyen qu'ils sont censés représenter.
La commission santé a bien reçu les représentant des praticiens ainsi que les groupes parlementaires de diverses formations, excepté le RND, mais aucune suite dans le sens du règlement du conflit n'a été donnée. Les députés «boycottent» aussi les plénières consacrées aux questions orales, qui parfois quand elles «sont programmées, sont déjà dépassées», ainsi sont les journées parlementaires, «programmées uniquement pour meubler le vide», fera remarquer Achour Imazatène, député RCD.
Cela dénote si besoin est le degré de compétence des élus pour qui seul l'ego compte. D'ailleurs, la session de formation à leur profit organisée dans le cadre de la coopération algéro-US n'a pas drainé grand monde.
Une trentaine de députés seulement ont jugé utile de prendre part à la rencontre alors que pour justifier leur désintérêt, beaucoup de députés ont avancé des raisons politiques accusant les services US d'ingérence, nous confirme une source parlementaire qui a requis l'anonymat. Et dire que la session de formation portait sur l’éthiqu et la déontologie parlmentaire...
Les rares initiatives parlementaires sont étouffées
Evoquer aussi des propositions de lois, non seulement du ressort de l'Exécutif qui en fait la majorité mais aussi de la responsabilité du député, pour peu que celle-ci ait l'aval du bureau et du gouvernement, c'est comme parler d'une «ligne rouge» à ne pas dépasser.
Mis à part la proposition de loi incriminant le colonialisme qui a réussi à recevoir l'aval de plus de 150 élus, et qui n'est d'ailleurs pas «acceptée» par le gouvernement jusque-là, aucun projet de loi émanant des représentants du peuple, qui ne se présentent à l'assemblée, tout compte fait, que pour «cautionner» les projets de l'Exécutif et «lever les 4 mains», pour reprendre l'expression d'un député ou, pour défendre leur salaire, n'a vu le jour ou le cas échéant, n'a été programmé par le bureau de l'assemblée. Ils étaient pourtant bien nombreux lors du vote du statut particulier du parlementaire, fait-on remarquer.
La loi stipule par ailleurs qu'un groupe parlementaire doit disposer de 20 députés pour avoir toute latitude d'agir. Une exigence que seuls les partis de l'Alliance présidentielle et le PT remplissent. Mais force est de constater que le peu de propositions de débat sur des sujets d'actualité n'ont pas eu l'aval du bureau de l'assemblée,
«véritable chambre d'enregistrement», dont le règlement intérieur est «hostile» à ce genre de proposition. «Nous avons bien proposé deux projets de lois, l'un concernant la loi électorale et l'autre la révision du code du travail, notamment l'article 87 bis qui ont été rejetés», affirme Ramdane Taâzibt, vice-président de l'assemblée, député du PT, qui estime qu'à contrario, une véritable assemblée doit agir à l'effervescence sociale.
Pour lui, l'APN a des prérogatives qu'elle ne veut pas assumer, sa composante étant la plus mal élue avec un taux de participation dérisoire aux élections. «La Constitution permet à l'APN d'organiser un débat sur des questions particulières. Cela s'est fait lors de la 5e législature et même au Sénat. Le règlement de l'actuelle assemblée le refuse», fera-t-il savoir non sans qualifier au passage l'APN de chambre d'enregistrement qui ne fait qu'avaliser ce qui est proposé par l'Exécutif.
Mis à part la proposition de loi incriminant le colonialisme qui a réussi à recevoir l'aval de plus de 150 élus, et qui n'est d'ailleurs pas «acceptée» par le gouvernement jusque-là, aucun projet de loi émanant des représentants du peuple, qui ne se présentent à l'assemblée, tout compte fait, que pour «cautionner» les projets de l'Exécutif et «lever les 4 mains», pour reprendre l'expression d'un député ou, pour défendre leur salaire, n'a vu le jour ou le cas échéant, n'a été programmé par le bureau de l'assemblée. Ils étaient pourtant bien nombreux lors du vote du statut particulier du parlementaire, fait-on remarquer.
'Assemblée populaire nationale (APN) fonctionne au ralenti. Sur les neuf projets de lois inscrits pour la session de printemps, qui tire déjà à sa fin, seuls deux projets de lois seront adoptés le 16 mai, à savoir celui concernant la profession d'expert comptable, de commissaire aux comptes et de comptable agréé ainsi que celui du plan national pour le territoire qui ont été débattus dans un climat de morosité criante. Cette morosité générale, générée par le fonctionnement même de l'assemblée, maintes fois décrié par «les élus» du peuple, est d'autant plus caractérisée que l'hémicycle Zighoud Youcef était étrangement vide de ses parlementaires lors des rares sessions tenues ces derniers temps.
Quelles en sont les raisons ? Au fond, à quoi sert un député qui ne daigne même pas se présenter à l'assemblée pour justifier son salaire faramineux d'une trentaine de millions de centimes ? «Ils font des affaires ailleurs», nous confiait hier une source parlementaire qui a requis l'anonymat.
Même si maintes demandes ont été introduites dans ce sens, il y a absence totale de débat sur des questions d'actualité.
Des sujets qui n'ont cessé de défrayer la chronique comme les récents scandales de corruption mis au grand jour qui touchent directement à l'économie nationale, l'ébullition sur le front social, avec des grèves illimitées ayant paralysé les secteurs de l'éducation et de la santé mais aussi, et c'est une première, les APC dont les travailleurs ont exprimé publiquement leur mécontentement, ne semblent point intéresser les élus affairés à soigner leur «image de marque», loin de la réalité quotidienne du citoyen qu'ils sont censés représenter.
La commission santé a bien reçu les représentant des praticiens ainsi que les groupes parlementaires de diverses formations, excepté le RND, mais aucune suite dans le sens du règlement du conflit n'a été donnée. Les députés «boycottent» aussi les plénières consacrées aux questions orales, qui parfois quand elles «sont programmées, sont déjà dépassées», ainsi sont les journées parlementaires, «programmées uniquement pour meubler le vide», fera remarquer Achour Imazatène, député RCD.
Cela dénote si besoin est le degré de compétence des élus pour qui seul l'ego compte. D'ailleurs, la session de formation à leur profit organisée dans le cadre de la coopération algéro-US n'a pas drainé grand monde.
Une trentaine de députés seulement ont jugé utile de prendre part à la rencontre alors que pour justifier leur désintérêt, beaucoup de députés ont avancé des raisons politiques accusant les services US d'ingérence, nous confirme une source parlementaire qui a requis l'anonymat. Et dire que la session de formation portait sur l’éthiqu et la déontologie parlmentaire...
Les rares initiatives parlementaires sont étouffées
Evoquer aussi des propositions de lois, non seulement du ressort de l'Exécutif qui en fait la majorité mais aussi de la responsabilité du député, pour peu que celle-ci ait l'aval du bureau et du gouvernement, c'est comme parler d'une «ligne rouge» à ne pas dépasser.
Mis à part la proposition de loi incriminant le colonialisme qui a réussi à recevoir l'aval de plus de 150 élus, et qui n'est d'ailleurs pas «acceptée» par le gouvernement jusque-là, aucun projet de loi émanant des représentants du peuple, qui ne se présentent à l'assemblée, tout compte fait, que pour «cautionner» les projets de l'Exécutif et «lever les 4 mains», pour reprendre l'expression d'un député ou, pour défendre leur salaire, n'a vu le jour ou le cas échéant, n'a été programmé par le bureau de l'assemblée. Ils étaient pourtant bien nombreux lors du vote du statut particulier du parlementaire, fait-on remarquer.
La loi stipule par ailleurs qu'un groupe parlementaire doit disposer de 20 députés pour avoir toute latitude d'agir. Une exigence que seuls les partis de l'Alliance présidentielle et le PT remplissent. Mais force est de constater que le peu de propositions de débat sur des sujets d'actualité n'ont pas eu l'aval du bureau de l'assemblée,
«véritable chambre d'enregistrement», dont le règlement intérieur est «hostile» à ce genre de proposition. «Nous avons bien proposé deux projets de lois, l'un concernant la loi électorale et l'autre la révision du code du travail, notamment l'article 87 bis qui ont été rejetés», affirme Ramdane Taâzibt, vice-président de l'assemblée, député du PT, qui estime qu'à contrario, une véritable assemblée doit agir à l'effervescence sociale.
Pour lui, l'APN a des prérogatives qu'elle ne veut pas assumer, sa composante étant la plus mal élue avec un taux de participation dérisoire aux élections. «La Constitution permet à l'APN d'organiser un débat sur des questions particulières. Cela s'est fait lors de la 5e législature et même au Sénat. Le règlement de l'actuelle assemblée le refuse», fera-t-il savoir non sans qualifier au passage l'APN de chambre d'enregistrement qui ne fait qu'avaliser ce qui est proposé par l'Exécutif.
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