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Suite à des erreurs médicales
Cent médecins traduits en justice
En Algérie, de plus en plus de malades victimes d’erreurs médicales saisissent la justice et demandent réparation. Toutefois, leur nombre doit être beaucoup plus important puisque la plupart d’entre eux prennent leur mal en patience.
Cent affaires d’erreurs médicales sont actuellement en instruction au niveau de la justice. Durant les quatre dernières années, le Conseil national de l’Ordre des médecins a enregistré «entre 300 et 400» plaintes de patients.
En Algérie, de plus en plus de malades victimes d’erreurs médicales saisissent la justice et demandent réparation. Toutefois, leur nombre doit être beaucoup plus important puisque la plupart d’entre eux prennent leur mal en patience et refusent de dénoncer et poursuivre leur médecin traitant. Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil national de l’Ordre des médecins, affirme que la médecine n’est pas une science exacte et revendique «la dépénalisation de l’erreur médicale».
Il tient néanmoins à nuancer en expliquant que cela ne veut pas dire «impunité», ni fermer les yeux sur «les cas avérés de négligence», le médecin demeure «responsable» de ces actes. Le Dr Mohamed Bekkat précise par ailleurs que dans tous les cas le médecin ou chirurgien «n’est pas un délinquant» et son incarcération devrait être la dernière mesure à prendre puisqu’elle va nuire à sa réputation et risque de détruire son avenir professionnel. En médecine, il existe des aléas estimés par l’invité de la Radio nationale à
1 et 3%. Avant que la justice ne se prononce, des experts doivent établir la responsabilité du médecin, exige-t-il. Il souligne qu’après tout il existe des fautes légères et des fautes lourdes. Dans notre pays, il n’y a pas de définition de l’erreur médicale et tous les paramètres susceptibles de l’évaluer. Entre autres, la justice doit prendre en considération «les moyens dont dispose le médecin lors de l’exercice de son métier» avant que le verdict ne soit rendu, soutient-il. Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins révèle par ailleurs que les psychiatres sont les premiers exposés au risque d’erreurs médicales, et ce, pour la simple raison que cette spécialité et les conditions de son exercice sont particulières.
A la wilaya d’Alger, à titre d’exemple, deux psychiatres ont été dernièrement condamnés. C’est pourquoi, ajoute-t-il, les étudiants en médecine évitent cette spécialité de crainte de se retrouver un jour en prison. «C’est la preuve que la pénalisation de l’erreur médicale est loin d’être la meilleure solution pour garantir une médecine de qualité», indique le Dr Bekkat. Sur un autre registre, le président de l’Ordre des médecins a tenu à apporter un démenti formel quant à l’idée selon laquelle le plus grand nombre d’erreurs médicales sont enregistrées dans le secteur privé. Pour mieux protéger le malade et lui assurer une meilleure prise en charge médicale, notamment au niveau des structures de santé publique, l’orateur propose l’amélioration de la situation socioprofessionnelle du médecin algérien. «Nos médecins sont parmi les meilleurs au monde»
a-t-il assuré. Pour preuve, le Canada a ouvert ses frontières à nos praticiens. «3 000 médecins algériens exercent actuellement en France, ce sont des sommités» indique-t-il. Pour les faire revenir au pays, le Dr Mohamed Bekkat Berkani dira que les autorités publiques doivent mettre à leur disposition tous les moyens nécessaires.
Par Aomar F.
Le jour d'Algérie
Cent médecins traduits en justice
En Algérie, de plus en plus de malades victimes d’erreurs médicales saisissent la justice et demandent réparation. Toutefois, leur nombre doit être beaucoup plus important puisque la plupart d’entre eux prennent leur mal en patience.
Cent affaires d’erreurs médicales sont actuellement en instruction au niveau de la justice. Durant les quatre dernières années, le Conseil national de l’Ordre des médecins a enregistré «entre 300 et 400» plaintes de patients.
En Algérie, de plus en plus de malades victimes d’erreurs médicales saisissent la justice et demandent réparation. Toutefois, leur nombre doit être beaucoup plus important puisque la plupart d’entre eux prennent leur mal en patience et refusent de dénoncer et poursuivre leur médecin traitant. Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil national de l’Ordre des médecins, affirme que la médecine n’est pas une science exacte et revendique «la dépénalisation de l’erreur médicale».
Il tient néanmoins à nuancer en expliquant que cela ne veut pas dire «impunité», ni fermer les yeux sur «les cas avérés de négligence», le médecin demeure «responsable» de ces actes. Le Dr Mohamed Bekkat précise par ailleurs que dans tous les cas le médecin ou chirurgien «n’est pas un délinquant» et son incarcération devrait être la dernière mesure à prendre puisqu’elle va nuire à sa réputation et risque de détruire son avenir professionnel. En médecine, il existe des aléas estimés par l’invité de la Radio nationale à
1 et 3%. Avant que la justice ne se prononce, des experts doivent établir la responsabilité du médecin, exige-t-il. Il souligne qu’après tout il existe des fautes légères et des fautes lourdes. Dans notre pays, il n’y a pas de définition de l’erreur médicale et tous les paramètres susceptibles de l’évaluer. Entre autres, la justice doit prendre en considération «les moyens dont dispose le médecin lors de l’exercice de son métier» avant que le verdict ne soit rendu, soutient-il. Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins révèle par ailleurs que les psychiatres sont les premiers exposés au risque d’erreurs médicales, et ce, pour la simple raison que cette spécialité et les conditions de son exercice sont particulières.
A la wilaya d’Alger, à titre d’exemple, deux psychiatres ont été dernièrement condamnés. C’est pourquoi, ajoute-t-il, les étudiants en médecine évitent cette spécialité de crainte de se retrouver un jour en prison. «C’est la preuve que la pénalisation de l’erreur médicale est loin d’être la meilleure solution pour garantir une médecine de qualité», indique le Dr Bekkat. Sur un autre registre, le président de l’Ordre des médecins a tenu à apporter un démenti formel quant à l’idée selon laquelle le plus grand nombre d’erreurs médicales sont enregistrées dans le secteur privé. Pour mieux protéger le malade et lui assurer une meilleure prise en charge médicale, notamment au niveau des structures de santé publique, l’orateur propose l’amélioration de la situation socioprofessionnelle du médecin algérien. «Nos médecins sont parmi les meilleurs au monde»
a-t-il assuré. Pour preuve, le Canada a ouvert ses frontières à nos praticiens. «3 000 médecins algériens exercent actuellement en France, ce sont des sommités» indique-t-il. Pour les faire revenir au pays, le Dr Mohamed Bekkat Berkani dira que les autorités publiques doivent mettre à leur disposition tous les moyens nécessaires.
Par Aomar F.
Le jour d'Algérie
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