Tweet
Le Real de Madrid ne veut plus de Ribéry.
Zahia D. non plus !
Que doit-on conclure de la sentence suivante prononcée par Ali Kafi : «Sadi n’a pas le droit d’écrire sur l’histoire. Sadi est psychiatre, il n’est pas historien.» ? Très franchement, je ne vois qu’une seule chose de sensée à tirer de ce genre de jugement. Cela veut dire que Monsieur Kafi est quelqu’un de très organisé, qui aime bien que les choses soient rangées convenablement et que chaque objet soit à sa place. C’est une qualité. Certes, cette qualité aurait confiné Amirouche au métier d’apprenti bijoutier toute sa vie, mais c’est une qualité. Certes, cette qualité aurait prédestiné Didouche Mourad à une grande carrière de footballeur professionnel à Saint-Étienne, Reims ou au Gallia, mais c’est une qualité. Certes, cette qualité aurait contraint Larbi Ben M’hidi à passer toute sa vie au service de comptabilité du génie civil de Biskra, mais c’est une qualité. Certes, cette qualité aurait fixé Mostefa Ben Bouali à son grade de militaire français, décoré de la croix de guerre pour son courage durant la campagne d’Italie, en 1944, mais c’est une qualité. Ça fait beaucoup de qualités pour ceux qui, comme Monsieur Kafi, aiment l’ordre, les couverts posés en bonne place sur la table, et les psys tenus à bonne distance des amphis d’histoire. Mais cette qualité-là nous aurait fait tout de même rater quelques rendez-vous importants avec notre histoire. En vérité, je me suis toujours interrogé sur ce pouvoir extraordinaire que se sont donné certains hommes d’autoriser ou d’interdire à leurs congénères de faire ceci ou cela. Je ne sais pas quand cela s’est décidé, dans quelle circonstance ce pouvoir surréaliste a été confié à cette caste d’«élus» ni à quel moment de mon inattention impardonnable ont été distribués ces superpouvoirs, mais je constate et enregistre les faits. Et les faits, en plus d’être têtus, sont aussi vachement cruels : non contents de nous avoir interdit de respirer l’air qu’eux-mêmes ont vicié à souhait, les détenteurs exclusifs du pouvoir d’autoriser et d’interdire s’en sont octroyé une variante assez surprenante : gardiens sans partage et sans discussion possible de l’histoire commune. Et les gardiens de ce genre de musées sacrés n’aiment pas trop que les rats que nous sommes viennent fourrer leurs museaux dans les dossiers voués au seul appétit des mites et de la vermine. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
lesoirdalgerie
Zahia D. non plus !
Que doit-on conclure de la sentence suivante prononcée par Ali Kafi : «Sadi n’a pas le droit d’écrire sur l’histoire. Sadi est psychiatre, il n’est pas historien.» ? Très franchement, je ne vois qu’une seule chose de sensée à tirer de ce genre de jugement. Cela veut dire que Monsieur Kafi est quelqu’un de très organisé, qui aime bien que les choses soient rangées convenablement et que chaque objet soit à sa place. C’est une qualité. Certes, cette qualité aurait confiné Amirouche au métier d’apprenti bijoutier toute sa vie, mais c’est une qualité. Certes, cette qualité aurait prédestiné Didouche Mourad à une grande carrière de footballeur professionnel à Saint-Étienne, Reims ou au Gallia, mais c’est une qualité. Certes, cette qualité aurait contraint Larbi Ben M’hidi à passer toute sa vie au service de comptabilité du génie civil de Biskra, mais c’est une qualité. Certes, cette qualité aurait fixé Mostefa Ben Bouali à son grade de militaire français, décoré de la croix de guerre pour son courage durant la campagne d’Italie, en 1944, mais c’est une qualité. Ça fait beaucoup de qualités pour ceux qui, comme Monsieur Kafi, aiment l’ordre, les couverts posés en bonne place sur la table, et les psys tenus à bonne distance des amphis d’histoire. Mais cette qualité-là nous aurait fait tout de même rater quelques rendez-vous importants avec notre histoire. En vérité, je me suis toujours interrogé sur ce pouvoir extraordinaire que se sont donné certains hommes d’autoriser ou d’interdire à leurs congénères de faire ceci ou cela. Je ne sais pas quand cela s’est décidé, dans quelle circonstance ce pouvoir surréaliste a été confié à cette caste d’«élus» ni à quel moment de mon inattention impardonnable ont été distribués ces superpouvoirs, mais je constate et enregistre les faits. Et les faits, en plus d’être têtus, sont aussi vachement cruels : non contents de nous avoir interdit de respirer l’air qu’eux-mêmes ont vicié à souhait, les détenteurs exclusifs du pouvoir d’autoriser et d’interdire s’en sont octroyé une variante assez surprenante : gardiens sans partage et sans discussion possible de l’histoire commune. Et les gardiens de ce genre de musées sacrés n’aiment pas trop que les rats que nous sommes viennent fourrer leurs museaux dans les dossiers voués au seul appétit des mites et de la vermine. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
lesoirdalgerie