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Tanger Free zone, 10 ans après : 40 000 emplois créés et des opérateurs satisfaits

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  • Tanger Free zone, 10 ans après : 40 000 emplois créés et des opérateurs satisfaits

    Tanger Free zone, 10 ans après : 40 000 emplois créés et des opérateurs satisfaits
    La zone franche qui fête ses dix ans cette année compte aujourd'hui 475 entreprises de différents secteurs.
    Les deux premières tranches de 216 ha entièrement commercialisées : 6 milliards de DH d'investissements réalisés.
    Une troisième tranche de 80 ha en cours pour accueillir les sous-traitants du projet Renault.


    Quand on longe Tanger Free zone (TFZ), rien ou presque ne laisse imaginer l’intense activité qui y règne. Pourtant, dans l’enceinte de la première zone franche du pays qui s’étend sur plus de 200 ha, opèrent 475 entreprises issues d’investissements étrangers en provenance de plus de vingt pays, allant de ceux de l’Union européenne, jusqu’aux USA en passant par le Maghreb ou encore le Moyen-Orient. Difficile de croire, en cette matinée du jeudi 29 avril, que ce sont entre 35 000 et 40 000 personnes qui y travaillent chaque jour, selon les saisons. Ce n’est qu’au moment du changement des équipes lorsque les 400 véhicules de transport de personnel -outre les 120 poids lourds qui y chargent ou déposent leurs cargaisons- bouchent la circulation pendant près d’une heure, qu’on peut avoir une idée de l’importance de l’activité. D’ailleurs, le goulot d’étranglement que commence à constituer l’unique point d’accès de TFZ entame quelque peu l’exaspération des opérateurs. C’est pour cela, explique Jamal Mikou, directeur général de TFZ, que l’aménagement d’une deuxième porte est sérieusement envisagée, surtout que les équipementiers de Renault vont prochainement prendre leurs quartiers dans la zone.
    Signe du succès, si les deux premières tranches (136 ha et 80 ha) ont été entièrement commercialisées -même si la totalité des industriels ne sont pas encore installés-, une troisième tranche est en train d’être réalisée sur 80 ha pour un investissement de 430 millions de DH.
    La superficie totale de la zone (dépendances et voies communes comprises), elle, est de 345 ha et pour anticiper sur la demande, TFZ a déjà acheté 100 ha supplémentaires. Du coup, le volet de la voirie et de la fluidité de la circulation à l’intérieur de la zone devient prioritaire. Surtout aussi qu’en plus des unités industrielles, d’autres installations viennent s’y rajouter. Rien qu’à l’entrée de la zone, ce sont trois restaurants qui se sont installés et deux autres sont en projet, un deuxième hôtel est également prévu comme d’ailleurs le projet de construction d’une clinique qui est très avancé, confie encore Jamal Mikou qui nourrit l’idée de faire construire une crèche et une salle de sport à l’intérieur même de la zone. Le DG de TFZ est tout fier d’annoncer la toute récente installation d’une unité de sapeurs-pompiers qui rassure les industriels du coin.

    Des petits désagréments subsistent mais rien de rédhibitoire

    Pour savoir comment se porte TFZ, rien ne vaut une discussion à bâtons rompus avec quelques-uns de ses occupants. Manuel Fernandez est propriétaire du groupe Dalper Culery spécialisé dans la fabrication de couverts et de coutellerie en acier et acier inoxydable depuis trente ans. Récemment implanté à TFZ, il y supervise les travaux de construction de son usine toujours en cours. «Installé en Espagne et au Portugal, j’ai voulu aller d’abord en Chine où je m’approvisionne en matières premières. Mais le DG du groupe m’a conseillé de venir au Maroc qu’il avait découvert récemment et je me suis laissé convaincre en visitant car, je l’avoue, je me faisais une idée négative du Maroc», confie M. Fernandez. L’usine de Dalper Culery Maroc qui va démarrer sa production dans un mois a nécessité un investissement de 7 millions de DH au total dont l’achat d’une parcelle de 10 000 m2 sur laquelle sera érigée l’usine de 5 200 m2. Si Manuel Fernandez affirme ne pas du tout regretter le choix de s’installer sur la zone franche de Tanger, il a néanmoins eu une surprise. Il s’est vu réclamer l’équivalent de 70 000 euros comme frais de raccordement au réseau électrique, des charges dont il n’avait pas été informé et dont il ignorait l’existence car, dit-il, «ces prestations ne sont pas payantes en Espagne comme au Portugal».
    Pour circuler sur les kilomètres de voierie de TFZ, il faut une voiture et la vitesse y est limitée à 50 km et justement un des industriels rencontrés déplore l’absence d’une navette car son personnel doit faire quelque 3 bons kilomètres à pied pour rejoindre l’usine. Mohamed Ali Enneifer, c’est de lui qu’il s’agit, est un des premiers investisseurs installés à TFZ puisque l’unité qu’il y a créée a commencé son activité en 2001. Il fabrique des câbles pour les constructeurs automobiles européens dont la prestigieuse Ferrari et autre Maserati. Au départ, il avait acheté 12 000 m2 puis 3 000 m2 supplémentaires en 2002 et 1 000 autres encore en 2004. Il emploie aujourd’hui 240 personnes et réalise un CA de 11 millions d’euros.

    Couteaux ménagers, coiffes de sièges, cables, solutions connectiques…

    Il est la mémoire vivante de TFZ et se remémore les moments d’incertitude du départ comme les difficultés générées par la toute récente crise. Il se rappelle, en effet, qu’il avait été obligé de payer la TVA quand il a démarré l’activité alors que le statut de zone franche était censé l’en exonérer. En fait, les textes d’application de ce statut avaient mis du temps d’abord pour être publiés et ensuite pour être appliqués. Il se rappelle : «Nous étions pénalisés car le volet fiscal n’a pas suivi, mais après une rencontre avec le Premier ministre, en 2005, tout était rentré dans l’ordre et les sommes indûment payées entre 2001 et 2003, nous ont été remboursées jusqu’au dernier centime». Cependant, l’expérience de TFZ est vécue très positivement de manière globale, se réjouit Mohamed Ali Enneifer. Il faut dire que les avantages fiscaux dont bénéficie la zone sont très attractifs : entre autres, une exonération totale de TVA et un IS à 0% au cours des cinq premières années, puis à 8,75% seulement pendant les vingt années suivantes.
    Chez Polydesign, qui fabrique le cuir et le revêtement de sièges et appuie-tête pour l’automobile, on explique aussi que la première installation a connu quelques couacs mais qu’aujourd’hui les choses vont nettement mieux. Julianne Furman, présidente du conseil d’administration, est en mesure d’en témoigner car elle a vécu la situation de l’unité depuis son démarrage en 2001 : «Notre société a investi 4 millions d’euros au total. Nous avons d’abord acquis 2 700 m2 puis 8 000 m2, il y a six mois. Nous employons 600 personnes pour un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros. Bien sûr, nous sommes passés par une période de flottement et, comme certains, nous avons payé la TVA qui a nous été restituée. Nous avions également des difficultés de groupage de nos marchandises ou d’autres dues encore à l’absence d’agences bancaires au début tout comme les conversions au niveau de l’Office des changes. Mais aujourd’hui, je dois dire que nous avons atteint notre rythme de croisière depuis 2005. Nous allons mettre sur le marché une trentaine de nouveaux produits comme les filets de bagages ou des pièces cousues main pour les leviers de vitesse. Rien qu’en recherche et développement, nous dépensons 2 millions d’euros par an».
    Chez Souriau, spécialiste de solutions en connectique qui travaille aussi pour des Etats en matière d’applications militaires et de défense en général, on affiche globalement le sourire quant aux prestations de la zone. Comme le dit Ayoub Daoudi, directeur du site tangérois, ils ont été accompagnés efficacement et TFZ a joué pleinement son rôle de facilitateur et de guichet unique. Par contre, les grosses difficultés rencontrées au début tiennent dans la faiblesse du tissu économique et sa lente adaptation aux besoins en matières premières et en matière de sous-traitance. Le groupe qui avait commencé par investir 13 millions d’euros en employant 50 personnes en 2002 tourne aujourd’hui avec un effectif de 300 personnes pour un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros et compte pas moins de 600 clients. Aujourd’hui, l’unité installée à TFZ entame la phrase cruciale de l’optimisation de sa valeur ajoutée..
    Le dernier témoignage recueilli sur place émane de l’administrateur de Tronico Atlas, un opérateur dans le secteur des cartes électroniques dont 80% de la production s’adresse au secteur de l’aéronautique. Il est fournisseur entre autres de Thalès pour le compte de Boeing et Airbus y compris pour les utilisations militaires. Hicham Zine El Abidine, comme ses voisins, invoque le secret professionnel comme l’intérêt de ses clients pour ne pas donner trop de précisions sur le cœur du métier. L’unité a démarré en juin 2008 sur
    8 000 m2 dont 6 000 m2 couverts. Pour le directeur de l’unité implantée à TFZ, les effets de la crise sont là et 2010 portera encore les séquelles du recul de l’activité. D’ailleurs, il ne table que sur un chiffre d’affaires de 2,2 millions d’euros cette année contre plus de 3 millions d’euros en 2009. Le personnel a été d’ailleurs réduit à 180 personnes au lieu de 218 au départ tout comme plusieurs projets sont pour le moment en stand-by. Pour Hicham Zine El Abidine, l’espoir de reprise dans l’activité devra attendre 2011. Il est parmi les industriels de la zone qui protestent le plus contre l’encombrement dû à l’unique entrée de la zone et estime que l’ouverture d’un deuxième accès à TFZ est réellement une urgence. Mais de manière globale, le sentiment chez les opérateurs rencontrés est que la zone est réactive par rapport à leurs soucis.

  • #2
    Eventail u câble pour Ferrari au couteau de cuisine

    A TFZ, l'éventail des produits fabriqués est très large. Saviez-vous par exemple que tout le câblage des Ferrari actuellement vendus dans le monde y est produit tout comme les systèmes d'aération et de climatisation des Airbus A 340 et A 380 ? A côté de cela on trouve les classiques câblages et matériaux en polymère pour l'aviation, des sièges de TGV, des circuits électroniques et des pièces de connectique, des revêtements pour intérieur automobile ou encore des couteaux et couverts pour cuisine ménagère et industrielle. Il fut même un temps où l'on y produisait des gilets pare-balle.

    Monographie :TFZ en quelques chiffres

    TFZ s'étend actuellement sur une superficie de 345 ha dont 296 ha pour les trois premières tranches. 100 ha supplémentaires viennent d'être acquis pour une extension future.

    L'investissement global réalisé par les opérateurs de TFZ est estimé à 6,1 milliards DH pour une superficie construite de 1,6 million de mètres carrés.

    40 000 personnes sont aujourd'hui employées par les opérateurs de la zone. Ils seront 48 000 dans les mois qui viennent avec les nouvelles implantations en cours.

    Sur les 475 unités installées, 170 opèrent dans les services, 155 dans les industries métallurgiques, électriques, électroniques et mécaniques, 97 dans le textile et cuir, 33 dans la chimie et parachimie et 20 dans l'agro-industrie.

    la vie eco

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    • #3
      ca restera comme un tres grand projet pendant l'ere M6.
      leternel debat entre ovistes et animalculistes

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