LONDRES - Les cours du pétrole rebondissaient vigoureusement lundi après l'annonce du plan historique décidé par l'Union européenne (UE) pour soutenir les pays de la zone euro en difficulté, le baril repassant le niveau des 80 dollars à Londres.
Vers 10H15 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 2,67 dollars (3,40%) par rapport à la clôture de la veille, à 80,93 dollars.
A la même heure, le "brut léger texan" (WTI), pour livraison à échéance identique, rebondissait de 2,63 dollars, à 77,74 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours du brut s'envolaient après l'annonce du méga-plan décidé ce week-end par les pays de l'Union européenne.
Dans la nuit de dimanche à lundi à Bruxelles, les ministres des Finances de l'UE se sont mis d'accord sur la mise en place d'un plan de secours historique pouvant aller jusqu'à 750 milliards d'euros pour aider les pays de la zone euro.
"Les marchés mondiaux ont poussé un soupir général de soulagement quand le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne ont annoncé une vaste panoplie de mesures pour soutenir un euro très mal en point et apporter des liquidités aux marchés d'obligations. Le pétrole rebondit fortement, les opérateurs reprenant confiance dans l'idée que la reprise pourrait continuer", commentait Marius Paunn, analyste chez ODL Securities.
Le rebond de l'or noir accompagnait une envolée des Bourses d'actions, qui enregistraient des gains allant de 4% à 11% après leur chute de la semaine dernière.
La semaine dernière, le baril avait totalisé une perte de plus de 11 dollars, soit près de 13% de sa valeur, à New York, et lâché plus de 9 dollars à Londres, essuyant sa plus forte dégringolade depuis décembre 2008. Le baril avait terminé à 75,11 dollars à New York, son niveau le plus bas depuis février.
"Sans exagération, c'était une semaine catastrophique pour les +haussiers+ du marché pétrolier", soupire David Hufton, du cabinet PVM.
La chute des cours du brut n'avait toutefois pas alarmé outre mesure les producteurs pétroliers du Golfe, qui ont écarté dimanche à Doha une réunion extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
"Je n'ai jamais été inquiet", a répliqué le ministre du Pétrole d'Arabie saoudite, Ali al-Nouaïmi, qui était interrogé sur la baisse des prix de ces derniers jours.
"Si nous avons perdu 11 dollars dans une crise de confiance, tout porte à croire que le marché pourrait reprendre cette somme quand la confiance sera restaurée", parie quant à lui M. Hufton.
Au chapitre des tensions géopolitiques, le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a déclaré vendredi "l'état de force majeure" et reporté de deux mois l'envoi de brut à partir de son terminal de Bonny, dans le sud du Nigeria, en raison d'incendies et de fuites sur un important oléoduc.
Sur le front de la marée noire du Golfe du Mexique, les équipes peinaient à rebondir dimanche après l'échec de la pose d'un "couvercle" destiné à colmater une fuite rejetant des centaines de milliers de litres de brut vers les côtes.
"Les prévisions météorologiques montrent que la marée se déplace à l'ouest plutôt qu'à l'est, et cela pourrait être de plus en plus problématique pour les navires qui doivent emprunter le chenal sud-ouest du Mississippi. Si cela continue, les bateaux allant vers le nord du Mississippi pourraient bientôt être obligés de passer par les stations de nettoyage (installées à l'embouchure du fleuve, ndlr), ce qui pourrait retarder l'acheminement (du pétrole et des produits raffinés), s'inquiète Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix.
(©AFP / 10 mai 2010 12h21)
Vers 10H15 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 2,67 dollars (3,40%) par rapport à la clôture de la veille, à 80,93 dollars.
A la même heure, le "brut léger texan" (WTI), pour livraison à échéance identique, rebondissait de 2,63 dollars, à 77,74 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours du brut s'envolaient après l'annonce du méga-plan décidé ce week-end par les pays de l'Union européenne.
Dans la nuit de dimanche à lundi à Bruxelles, les ministres des Finances de l'UE se sont mis d'accord sur la mise en place d'un plan de secours historique pouvant aller jusqu'à 750 milliards d'euros pour aider les pays de la zone euro.
"Les marchés mondiaux ont poussé un soupir général de soulagement quand le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne ont annoncé une vaste panoplie de mesures pour soutenir un euro très mal en point et apporter des liquidités aux marchés d'obligations. Le pétrole rebondit fortement, les opérateurs reprenant confiance dans l'idée que la reprise pourrait continuer", commentait Marius Paunn, analyste chez ODL Securities.
Le rebond de l'or noir accompagnait une envolée des Bourses d'actions, qui enregistraient des gains allant de 4% à 11% après leur chute de la semaine dernière.
La semaine dernière, le baril avait totalisé une perte de plus de 11 dollars, soit près de 13% de sa valeur, à New York, et lâché plus de 9 dollars à Londres, essuyant sa plus forte dégringolade depuis décembre 2008. Le baril avait terminé à 75,11 dollars à New York, son niveau le plus bas depuis février.
"Sans exagération, c'était une semaine catastrophique pour les +haussiers+ du marché pétrolier", soupire David Hufton, du cabinet PVM.
La chute des cours du brut n'avait toutefois pas alarmé outre mesure les producteurs pétroliers du Golfe, qui ont écarté dimanche à Doha une réunion extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
"Je n'ai jamais été inquiet", a répliqué le ministre du Pétrole d'Arabie saoudite, Ali al-Nouaïmi, qui était interrogé sur la baisse des prix de ces derniers jours.
"Si nous avons perdu 11 dollars dans une crise de confiance, tout porte à croire que le marché pourrait reprendre cette somme quand la confiance sera restaurée", parie quant à lui M. Hufton.
Au chapitre des tensions géopolitiques, le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a déclaré vendredi "l'état de force majeure" et reporté de deux mois l'envoi de brut à partir de son terminal de Bonny, dans le sud du Nigeria, en raison d'incendies et de fuites sur un important oléoduc.
Sur le front de la marée noire du Golfe du Mexique, les équipes peinaient à rebondir dimanche après l'échec de la pose d'un "couvercle" destiné à colmater une fuite rejetant des centaines de milliers de litres de brut vers les côtes.
"Les prévisions météorologiques montrent que la marée se déplace à l'ouest plutôt qu'à l'est, et cela pourrait être de plus en plus problématique pour les navires qui doivent emprunter le chenal sud-ouest du Mississippi. Si cela continue, les bateaux allant vers le nord du Mississippi pourraient bientôt être obligés de passer par les stations de nettoyage (installées à l'embouchure du fleuve, ndlr), ce qui pourrait retarder l'acheminement (du pétrole et des produits raffinés), s'inquiète Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix.
(©AFP / 10 mai 2010 12h21)
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