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L'Inde insatiable au salon aéronautique de Singapour

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  • L'Inde insatiable au salon aéronautique de Singapour

    Le salon aéronautique de Singapour à peine ouvert s'est illustré par une nouvelle commmande de l'Inde portant sur l'achat de dix moyens courriers Boeing pour la compagnie low cost SpiceJet.

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    Le Salon aéronautique de Singapour s'est ouvert sur une nouvelle commande indienne, illustrant la frénésie d'achat d'avions civils qui s'est emparée de l'Inde, dont le trafic aérien décolle sous l'effet de la libéralisation du marché.

    La toute nouvelle compagnie aérienne indienne à bas prix SpiceJet a signé une intention d'achat portant sur dix moyens-courriers Boeing 737, pour un montant catalogue de 700 millions de dollars.

    La compagnie "low cost" indienne, qui soufflera en mai sa première bougie, opère déjà une flotte de 6 Boeing 737 et revendique un taux de remplissage de 85%.

    Sa commande est la troisième passée par un transporteur indien en l'espace de trois jours.

    Lundi, l'avionneur européen Airbus a conclu son plus gros contrat depuis le début de l'année en concrétisant la vente de 43 appareils de famille A320 à la compagnie aérienne publique Indian Airlines, pour un montant catalogue de 2,5 milliards de dollars.

    Dimanche, la "low cost" indienne Kingfisher Airlines avait ouvert le bal en signant à New Delhi une commande ferme pour 15 avions régionaux ATR 72-500. La compagnie avait créé la sensation l'an dernier au salon du Bourget en annonçant l'achat de 5 avions géants A380.

    Cette boulimie d'achat d'avions "reflète la croissance rapide du marché indien", a commenté le dirigeant de Spicejet, Ajay Singh.

    Un euphémisme: après la Chine, l'Inde connaît une spectaculaire envolée de son trafic passagers, à un taux annuel supérieur à 20%. Une croissance fulgurante due à la libéralisation du transport aérien entreprise par le pays dans les années 1990, qui a ouvert aux compagnies privées le marché intérieur, jadis monopole des entreprises publiques.

    La déréglementation s'est également traduite, en 2005, par de multiples accords bilatéraux de type "ciel ouvert" entre l'Inde et les Etats-Unis, la France ou la Chine.

    Un ensemble de mesures qui, combinées à une solide croissance économique et l'émergence d'une classe moyenne aisée, ont favorisé la multiplication des compagnies aériennes à bas coûts. Une dizaine devrait voir le jour en Inde cette année.

    Conséquence: l'Inde est devenue avec la Chine l'un des moteurs de l'industrie aéronautique mondiale. En 2005, les compagnies indiennes ont acheté 327 appareils à Airbus et Boeing, soit environ un sixième des commandes engrangées par les deux avionneurs l'an dernier.

    Le nombre total d'appareils dans les flottes des compagnies indiennes devrait passer de 160 en 2004 à 360 à 2005, d'après Guillaume Legoupil, expert transport de la Mission économique française à Singapour.

    La rapide progression du marché indien se heurte toutefois à des infrastructures inadaptées.

    "Le trafic international connaît un véritable boom", souligne le président d'Air India, V. Thulasidas, dont la compagnie a enregistré l'an dernier sur ces lignes une hausse de près de 17% du nombre de passagers.

    "Mais les infrastructures aéroportuaires représentent une forte contrainte, en particulier à Bombay et New Delhi", par lesquels passent 50% du trafic aérien du pays. "Ces plateformes doivent rapidement être améliorées pour devenir des hubs facilitant les connections domestiques et internationales", estime-t-il.

    Face à cette nécessaire modernisation, le gouvernement indien a entrepris de privatiser les deux aéroports.

    Autre difficulté: le manque criant de pilotes pour faire face à la soudaine augmentation de l'activité. Plusieurs compagnies à bas coûts ont augmenté les salaires à l'embauche pour attirer de nouvelles recrues, et commencent à se doter de centres de formation. Air India, elle, recrute depuis 2004 à l'étranger.

    Par AFP
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