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Gordon Brown démissionnera du Labour d'ici à l'automne

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  • Gordon Brown démissionnera du Labour d'ici à l'automne

    Le premier ministre britannique quittera d'ici cet automne les rênes du parti travailliste, qui va entamer des discussions avec les libéraux-démocrates en vue d'un éventuel accord. Les négociations entre les Tories et les libéraux semblent bloquées.

    Gordon Brown se sacrifie pour donner toutes les chances au Labour de nouer un accord de gouvernement avec libéraux-démocrates. Le premier ministre britannique a annoncé lundi qu'il quittait la direction de son parti, qui a perdu plus de 90 sièges lors des législatives de jeudi. Une démission qui interviendra au plus tard cet automne. Le premier ministre espère que son parti se sera doté d'un nouveau chef d'ici à la convention du Labour, fin septembre. «En tant que chef de parti, je dois accepter qu'il y ait un jugement sur moi», a-t-il expliqué dans une déclaration solennelle. «En conséquence, j'entends demander au Labour de mettre en œuvre les processus nécessaires [pour une élection]. Je ne soutiendrai aucun candidat » a promis le locataire de Downing Street. Son ministre des Affaires étrangères David Miliband fait figure de favori.

    Dans la foulée, le premier ministre a annoncé l'ouverture formelle de négociations entre le Labour et les libéraux-démocrates pour tenter de former un accord de gouvernement. Nick Clegg l'a appelé personnellement pour réclamer ces pourparlers, a confié Gordon Brown. « Il y a une majorité progressiste en Grande-Bretagne et je pense qu'il serait dans l'intérêt du pays entier de former une coalition de gouvernement progressiste», s'est défendu le travailliste, accusé par la presse conservatrice de s'accrocher au pouvoir.

    Les élections de jeudi n'ayant pas dégagé de majorité absolue au parlement, les 57 voix des députés des libéraux sont indispensables aux Tories, arrivés en tête, comme au Labour pour espérer atteindre le seuil des 326 suffrages nécessaires. La démission de Gordon Brown est clairement un gage de bonne volonté adressé à Nick Clegg. Lors de la campagne, le leader des libéraux démocrates avait en effet fait du départ de Gordon Brown le préalable de toute participation à une coalition.

    Le Labour devra rassembler au-delà des Lib-Dems

    Sans surprise, Nick Clegg a salué le retrait de Gordon Brown le qualifiant « d'élément important dans une transition en douceur vers un gouvernement stable». « Nous n'avons pas été jusqu'à présent capables de trouver un accord satisfaisant avec les conservateurs.», a- t-il confirmé. «Au vu des échanges avec les Tories, la seule chose responsable à faire est de se tourner vers le Labour. Nous continuerons bien sûr de discuter avec les conservateurs», a-t-il précisé.

    Les discussions entre centristes et les conservateurs, qui semblaient dans la matinée bien engagées, ont connu un coup d'arrêt lorsque les députés libéraux-démocrates ont décidé dans l'après-midi de demander des «clarifications» à leurs interlocuteurs. En particulier sur les réformes du système électoral, de l'éducation et de la fiscalité. Le changement du mode de scrutin est la pierre angulaire du programme des libéraux-démocrates. Faisant monter les enchères, Gordon Brown a promis que le Labour ferait de la réforme électorale une priorité. Pas en reste, les conservateurs se sont dits prêts lundi soir «à faire une concession supplémentaire» sous la forme d'un référendum sur le mode de scrutin.

    Pour rester au gouvernement, la tâche du Labour sera délicate. Le parti ne devra pas seulement rallier les libéraux-démocrates, il devra aussi séduire les petits partis régionalistes écossais et gallois, SNP et Plaid Cymru, le SDLP affilié au Labour et l'Alliance alliée aux Lib-Dems. Cette coalition, qui laisse très peu de marge de manœuvre en cas de défection, rassemblerait 328 élus, a calculé le Guardian. Les travaillistes et les libéraux-démocrates réunissent déjà à eux seuls 315 députés, ce qui les place devant les conservateurs, qui disposent de 307 sièges, mais ne leur permet pas d'atteindre pas la majorité absolue. Les partis ont jusqu'au 25 mai pour trouver un accord. À cette date, la reine doit présenter le programme du nouveau gouvernement au Parlement, pour un vote de confiance.

    source : Le Figaro
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