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Israël devient membre de l'OCDE, malgré la protestation des Palestiniens

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  • Israël devient membre de l'OCDE, malgré la protestation des Palestiniens

    Les autorités israéliennes n'ont pas boudé leur plaisir : sitôt confirmée la nouvelle de l'admission d'Israël au sein de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), lundi 10 mai, le ministre des finances, Yuval Steinitz, a salué une "victoire historique" qui confère à l'Etat juif une "légitimité économique en tant que pays avancé et développé". Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, s'est félicité de cette décision d'une "importance stratégique".


    Ces réactions contrastent avec la discrétion qui a précédé la réunion, à Paris, du conseil des ambassadeurs de l'OCDE : les responsables israéliens avaient reçu des consignes pour ne donner aucun prétexte, par des déclarations intempestives, à un veto de dernière minute de l'un des 31 Etats membres. Plusieurs pays - Suisse, Norvège, Turquie et Irlande - avaient fait part de leurs timides réticences à cette adhésion en manifestant une certaine compréhension vis-à-vis des objections des Palestiniens.
    Pour ces derniers, en acceptant une candidature israélienne fondée sur un ensemble de données statistiques englobant les territoires occupés (Jérusalem-Est, colonies juives de Cisjordanie, hauteurs du Golan), l'OCDE intègre un "Etat occupant". Officiellement, les seuls critères économiques ont été retenus. Comme d'autres pays, la France s'est placée sur ce terrain. Le porte-parole du Quai d'Orsay a souligné que Paris a "veillé à ce que le processus se déroule de façon objective et porte sur les critères techniques fixés par cette organisation de nature économique".
    "Une petite Chine"
    Israël, de même que l'Estonie et la Slovénie, qui deviendront membres à part entière le 27 mai, contribuera "à renforcer le statut d'institution plurielle et fédératrice de l'OCDE", a déclaré son secrétaire général, Angel Gurria La décision récompense les "efforts déjà engagés" par ces pays pour "réformer leurs économies", en particulier pour "combattre la corruption" et "protéger les droits de propriété intellectuelle".
    Tout n'est pas pour autant impeccable dans le dossier israélien. "En 2009, nous avons jugé qu'Israël ne devait plus continuer ses interventions sur le marché des changes pour acheter des dollars, déclare Peter Jarrett, chef de division des affaires économiques. Maintenir un taux de change bas est efficace pour contrer les forces récessives, mais Israël doit désormais s'inquiéter de son taux d'inflation - 4 % en 2009 -, qui se situe toujours à 3,2 %, loin de la cible de 2 %. Il n'est pas logique qu'il continue d'engranger d'énormes réserves de change dans la conjoncture actuelle : avec 64 milliards de dollars, Israël est une petite Chine."
    Pour l'Etat juif, qui avait initié les démarches d'adhésion en 2007, c'est une victoire diplomatique et politique au moment où son image est ternie par le rapport Goldstone (sur la guerre de Gaza de l'hiver 2008) et la politique de colonisation. "Le gouvernement peut agir comme il l'entend vis-à-vis de la communauté internationale, qui lui mange dans la main ! C'est une défaite en rase campagne pour l'Autorité palestinienne", dit un haut diplomate européen, qui, comme certains observateurs, critique l'amateurisme avec lequel les responsables palestiniens ont tenté de faire échec à cette candidature.
    "Les Etats membres récompensent Nétanyahou pour sa violation du droit international, a commenté Nabil Chaath, principal négociateur palestinien. L'OCDE aurait au moins pu exiger une levée du siège de Gaza et un arrêt de la colonisation en Cisjordanie." Les Israéliens insistent, eux, sur le processus exigeant qui a établi la conformité de leur pays aux critères de l'OCDE. Quant à la controverse sur les statistiques, Nimrod Barkan, ambassadeur israélien auprès de l'Unesco, rappelle qu'Israël s'est engagé "à produire d'ici un an des statistiques séparées sur la part des colonies dans l'économie israélienne".
    Benjamin Barthe et Laurent Zecchini (à Jérusalem), avec Alain Faujas

    Lemonde

  • #2
    C'est la politique et les principes à géométrie variable. Pauvre Turquie a qui on en fait voir de toute les couleurs pour le génocide arménien.

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