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L'état d'urgence prorogé de deux ans en Egypte

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  • L'état d'urgence prorogé de deux ans en Egypte

    Le parlement égyptien a adopté mardi, malgré les protestations de l'opposition, une loi de prolongation de deux ans de l'état d'urgence, sur proposition du gouvernement qui a promis d'en limiter l'usage.

    L'état d'urgence, en vigueur depuis 1981, autorise des gardes à vue sans limitation de durée et d'autres mesures utilisées pour faire taire l'opposition, dénoncent les défenseurs des droits de l'homme.

    Quelque 200 manifestants, dont l'ancien candidat à la présidentielle Ayman Nour, l'ensemble du groupe parlementaire des Frères musulmans et des dirigeants syndicaux, se sont rassemblés devant le parlement pour protester contre le projet gouvernemental, encerclés par plusieurs centaines de policiers en tenue anti-émeute.

    Le gouvernement a obtenu l'extension de l'état d'urgence jusqu'au 31 mai 2012, ce qui couvre une période pendant laquelle auront lieu des élections présidentielle et législatives.

    On ignore encore si le président Hosni Moubarak, qui est âgé de 82 ans et a subi en mars une intervention chirurgicale, briguera un nouveau mandat de six ans. Beaucoup d'Egyptiens sont persuadés que, dans le cas contraire, son fils Gamal, 46 ans, se présentera.

    La levée de l'état d'urgence est l'une des revendications récurrentes des manifestations que l'opposition organise régulièrement depuis un mois au Caire. De faible ampleur selon les critères internationaux, ces rassemblements n'en sont pas moins inhabituels en Egypte, où les forces de sécurité répriment promptement toute velléité dissidente.

    Le gouvernement explique qu'il faut prolonger l'état d'urgence en raison de la persistance de graves menaces à la sécurité nationale et assure que la loi ne s'appliquera qu'à la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue.

    "La loi ne sera pas utilisée pour réduire les libertés ou violer des droits si ces deux menaces ne sont présentes", a dit le Premier ministre Ahmed Nazif avant le vote.

    Le ministre d'Etat pour les Affaires juridiques, Moufid Shehab, a déclaré que cette loi d'urgence était comparable aux législations antiterroristes d'autres Etats et démenti qu'elle serve à museler l'opposition.

    "Il n'y a pas de vrais changements à cette loi, qui n'a toujours servi qu'à contrôler ceux qui ont une opinion politique", a réagi un ancien magistrat, Mahmoud Khoudary. "Ce n'est pas la première fois que le gouvernement évoque des amendements pour justifier la prorogation de cette loi."

    source : Reuters
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