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Comment le Maroc fabrique ses chiffres :

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    Comment le Maroc fabrique ses chiffres :

    Même en adoptant la nouvelle méthode prônée par l’ONU, il reste trop d’inconnues à gérer.

    L’informel et le manque de coopération constituent les principaux problèmes.
    [Comment le Maroc fabrique ses chiffres : les limites d’un système] Laquelle des deux prévisions retenir ? Celle du Plan, qui annonce un taux de croissance du PIB de 2,6% ou celle de la DPEG relevant du ministère des Finances qui s’accroche toujours au taux de 3% compris dans la Loi de finances ? Aujourd’hui, le Maroc dispose de plusieurs entités qui fournissent des prévisions économiques. Les plus importantes sont le Haut commissariat au Plan, la DPEG et le Centre marocain de conjoncture (CMC). Toutes disposent à des degrés divers des ressources humaines et techniques nécessaires pour mener à bien leur mission. Pourquoi assiste-t-on alors souvent à des écarts importants au niveau des annonces de l’une ou de l’autre partie ? L’explication des différences est simple. Chaque entité dispose de son propre instrument de modélisation et se base sur des méthodes d’estimation et des hypothèses de calcul qui lui sont propres. La fiabilité d’une prévision ou d’une autre dépendra donc fortement de ces paramètres.
    Outre ce point d’achoppement, la nature des hypothèses prises pour l’estimation de la prévision constitue une autre source de divergence.

    Le système d’informations est défaillant

    «Le seul moyen d’améliorer la qualité de la prévision est d’améliorer celle de l’information de base. Or, le Plan, vu ses frictions avec le gouvernement, demeure déconnecté de la politique économique. Le HCP n’est pas au courant par exemple des détails des décisions financières telles que les prévisions de l’endettement public, les échéanciers de la dette… En maîtrisant mal ces éléments, il ne peut qu’avoir des prévisions approximatives. La DPEG, par contre, dispose, en raison de sa proximité des centres de décision, d’une meilleure connaissance de l’économie et de ses comportements. Au moment où lui travaille sur des hypothèses, nous, nous nous basons sur des données réelles», argumente Mohamed Mouime, chef de la division de l’information à la DPEG.
    Mais là n’est pas l’unique explication de la fiabilité ou non des résultats statistiques dont dispose le Maroc. Car ces calculs se font sur la base d’informations produites directement par les entités concernées ou sous-produites par les autres départements ministériels et associations professionnelles.
    Prenons le cas de l’agrégat le plus important, le PIB. Ce dernier continue aujourd’hui à être calculé sur la base du système de comptabilité nationale (SCN), établi en 1968 par les Nations Unies. Normalement, trois optiques de calcul doivent être simultanément utilisées pour le recoupement des résultats. La première optique analyse la production des branches d’activité et leurs structures. La deuxième, dite de dépense, s’attarde sur l’utilisation des biens et services et la troisième, dite optique de revenus. Théoriquement, l’utilisation des trois méthodes doit aboutir au même résultat.

    La vie-eco
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