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Le cancer bronchique en débat aux Jounées aurésiennes de pneumologies

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  • Le cancer bronchique en débat aux Jounées aurésiennes de pneumologies

    Outre le cancer bronchique qui touche des sujets de plus en plus jeunes, les travaux des 5èmes journées aurésiennes de pneumologies se pencheront également sur les pathologies des tailleurs de pierre, aujourd’hui, à l’amphithéâtre de la faculté de médecine sous la présidence du professeur Djebbar.

    Le thème central est « Le cancer bronchique » qui, selon les observations de ce dernier, menace de plus en plus les populations jeunes. En plus de la participation de tous les chefs des services de pneumologie des établissements publics hospitaliers et CHU de toutes les régions d’Algérie, d’imminents professeurs, venus de France et de Tunisie, prendront part à ces journées.

    Le professeur Djebbar a tenu, lors d’une conférence de presse organisée lundi passé, à mettre en exergue le cancer bronchique qui habituellement touche des personnes âgées de 60 ans et plus, alors que ces dernières années, selon des statistiques du service de pneumologie de l’établissement hospitalier (EPH) de Batna, la moyenne d’âge des sujets atteints est estimée entre 35 et 40 ans.

    Il s’agit donc de découvrir les causes de ce changement.

    Entre autres thèmes retenus pour ces journées, non moins importants, notons les pathologies liées au métier des tailleurs de pierre, qui retiendront certainement l’attention d’une grande partie de la population des Aurès : « Amiante : de la roche au poumon », « Pneumothorax chez les tailleurs de pierre des Aurès » et « La tuberculose multi résistante chez les jeunes silicotiques des Aurès ».

    Le professeur Djebbar s’est longtemps attardé sur cette question, déplorant que des jeunes se fassent arnaquer en Tunisie par des médecins qui ne font qu’aggraver leur maladie en leur faisant croire qu’un lavage alvéolaire entraînera des résultats thérapeutiques.

    « Ce n’est qu’un leurre, le lavage alvéolaire est un acte de diagnostic », s’emporte-t-il, révolté face à l’exploitation de l’ignorance et aux profits tirés par ce type d’opération. Le seul remède qui reste à ces jeunes, à défaut de bien se prémunir, c’est d’arrêter ce métier. Il expliquera qu’au début, leur maladie était confondue avec une simple tuberculose et a été traitée en tant que telle, alors que le problème provenait de la poussière de roche. Il relèvera, par ailleurs, les conditions d’hébergement très précaires et la malnutrition qui sont un terrain favorable à la tuberculose.

    Se protégeant avec un simple chèche, ces jeunes, exposés ainsi à la poussière voient leur maladie évoluer vers ce qu’on appelle la tuberculose multi résistante. Très navré par l’absence d’une thérapie à ce mal dont souffrent ces jeunes tailleurs de pierre, le pneumologue préconise des moyens de protection adéquats dont l’importation incombe aux seuls pouvoirs publics. Et en attendant cette solution, les jeunes s’entêtent à ne pas arrêter la taille car elle représente leur seule ressource.

    Par El Watan
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