Ces chantiers qui ne verront peut-être pas le jour
La cité de la mer (Oran) Retard : Plus de 8 mois Le projet. Située sur la frange maritime est d’Oran, à proximité du futur centre des conventions de Sonatrach, la cité de la mer allait abriter 10 000 habitants sur 150 000 m2. Les noms donnés aux équipements collectifs de ce méga ensemble dans lequel seront plantées 10 tours (évoquant parfois la voile ou le phare) de 19 étages et 8 barres de luxe font vraiment rêver : la « rue des vagues » pour longer le côté exposé à la mer en épousant le contour du relief de la falaise, « les arcades de la culture » pour la piétonnière située au cœur de la cité et le « corridor urbain » pour suivre la ceinture sud qui va séparer les riverains du reste de la ville d’Oran, en expansion vers l’est. Les architectes sud-coréens concepteurs du projet promettent également des espaces féeriques avec le « jardin du croissant », « le jardin d’étoile » pour symboliser la lumière, « le jardin forêt » pour l’ombre et « le jardin d’eau », source de vie. Et comme il n’y a pas de vie sans art, les places publiques portent toutes un thème : « place de la Musique », « place du Poème » et « place des Beaux-Arts ». L’option écologique est bien prise en considération, à commencer par une conception organique subdivisée en 4 lots et surdéterminée par la nature de la côte et ses contours à cet endroit précis.
Son coût : Environ 50 milliards de dinars
Où ça en est ? Mis à part le lancement en décembre 2008 des travaux de préparation du site, le projet est à l’arrêt, alors que les travaux devaient commencer très vite, c’est-à-dire dans la même lancée que la phase préparatoire. En effet, entre la signature de la convention cadre avec le partenaire algérien le 2 juillet et le dépôt du permis de construire le 29 novembre, il ne s’est écoulé que 5 mois durant lesquels les études portant sur le marché immobilier en Algérie (Ernest & Young) et la maîtrise d’œuvre (Kunwon, Corée) ont été lancées. Pourquoi ça traîne ? Le premier grand problème auquel a été confronté le projet est la dissolution de l’EPLF Oran, partenaire et ex-détenteur du terrain. Talal Al Sorayai, représentant de l’investisseur saoudien qui a présenté le projet à Oran en décembre 2008 est, déjà intervenu, en mai dernier, par le biais d’un communiqué où il a clairement exprimé ses craintes sur l’avenir du projet en laissant notamment entendre que son partenaire était l’Etat algérien et non une simple entité (sous-entendant l’EPLF). Ce n’est apparemment pas tombé dans l’oreille d’un sourd, car, en visite à Oran, le ministre de l’Habitat, lui-même, aurait émis des réserves et parlé de renégocier le contrat.
Alger Medina Retard : Plus d’1 an Le projet. Le projet originel Alger Medina, à Mohammedia, à 1,5 km du Hilton à l’oued El Harrach, porté par la société Dahli, s’étale sur 108 ha. Il comprend : un grand centre commercial, Ardis Center (échéance initiale : dernier semestre 2008) sur 35 000 m2 dont 15 000 m2 pour l’hypermarché. Une galerie (échéance initiale : dernier semestre 2008) avec, entre autres, une cinquantaine de chaînes commerciales – arts de la table, lingerie, habillement. Un parc aquatique Barberousse (échéance initiale : dernier semestre 2008) sur 5000 m2 d’espace intérieur prolongé l’été via des façades et des toits ouvrants sur 5000 m2 extérieurs. Un city center (échéance initiale : 2010) avec 2 tours de 20 et 23 étages de 200 appartements grand standing, 2 tours de 19 étages de bureaux, 3 tours avec 100 000 m2 de bureaux, 1 SPA de 3500 m2, un centre de fitness de 3500 m2. Un palais des congrès (échéance initiale : 2012) de plus de 37 000 m2 et 4000 places. Des appartements sur 500 000 m2 avec 11 tours (appartements, tennis, jardins…). Son coût : 5,5 milliards de dollars.
Création d’emplois estimée : Plus d’un millier.
Où ça en est ? Le chantier de l’hypermarché avance doucement. En ce qui concerne la partie concernée par l’emprunt obligataire lancé au printemps dernier : la construction des 2 tours du city center, arrêtée depuis le lancement de l’emprunt obligataire, a repris. La construction de l’aquaparc, avancée à 50% ?, n’a pas redémarré. Pourquoi ça traîne ? Le chantier de la partie commerciale a été perturbé par le retrait de Carrefour et le décret obligeant les grandes surfaces à consacrer 30% des rayons à des articles produits localement. Quant à la marina, Abdelouaheb Rahim n’a toujours pas obtenu de permis de construire.
Retard : 2 ans
Le projet. Officiellement lancé en 1982, le projet a été gelé après le choc pétrolier de 1986 puis relancé en décembre 2003. Les travaux du tronçon de 4 km reliant El Hamma à Haï El Badr, confiés au groupement allemand Gamma, sont aujourd’hui terminés. Mais seules 2 stations ont été aménagées. L’installation des équipements (rails, système de signalisation, détecteur d’incendie assurée par le groupement franco-espagnol Siemens, Vinci et Caf depuis 2006 est en partie terminée. La première ligne du métro d’Alger (10 km) comprendra 10 stations reliant la Grande Poste à Haï El Badr. Il est prévu l’extension de cette première ligne à El Harrach. Les travaux ont commencé en 2008. En attendant le lancement de celle de Aïn Naâdja. Equipé de 14 rames de 6 véhicules, chacune d’une capacité de 1200 voyageurs, il devrait transporter 150 millions de passagers par an. Vitesse : 70 km/h. Délai d’attente : 3m20 en heure de pointe. 4 minutes séparent chaque station. Le service sera géré par la RATP, l’entreprise gestionnaire du métro de Paris. Coût de la première phase : 900 millions d’euros. Coût final : 2 milliards de dollars.
Où ça en est ?
Le métro d’Alger devait être inauguré l’an dernier, dixit le ministre des Transports, Amar Tou. Les rames ont déjà été réceptionnées mais les stations ne sont pas terminées : leur taux d’avancement est estimé à 80%.
Pourquoi ça traîne ?
Des anomalies dans la réalisation auraient été détectées, comme des fuites d’eau dans les tunnels, un casse-tête pour les ingénieurs. Le personnel amené à gérer la station centrale de contrôle n’a pas encore été formé.
La cité de la mer (Oran) Retard : Plus de 8 mois Le projet. Située sur la frange maritime est d’Oran, à proximité du futur centre des conventions de Sonatrach, la cité de la mer allait abriter 10 000 habitants sur 150 000 m2. Les noms donnés aux équipements collectifs de ce méga ensemble dans lequel seront plantées 10 tours (évoquant parfois la voile ou le phare) de 19 étages et 8 barres de luxe font vraiment rêver : la « rue des vagues » pour longer le côté exposé à la mer en épousant le contour du relief de la falaise, « les arcades de la culture » pour la piétonnière située au cœur de la cité et le « corridor urbain » pour suivre la ceinture sud qui va séparer les riverains du reste de la ville d’Oran, en expansion vers l’est. Les architectes sud-coréens concepteurs du projet promettent également des espaces féeriques avec le « jardin du croissant », « le jardin d’étoile » pour symboliser la lumière, « le jardin forêt » pour l’ombre et « le jardin d’eau », source de vie. Et comme il n’y a pas de vie sans art, les places publiques portent toutes un thème : « place de la Musique », « place du Poème » et « place des Beaux-Arts ». L’option écologique est bien prise en considération, à commencer par une conception organique subdivisée en 4 lots et surdéterminée par la nature de la côte et ses contours à cet endroit précis.
Son coût : Environ 50 milliards de dinars
Où ça en est ? Mis à part le lancement en décembre 2008 des travaux de préparation du site, le projet est à l’arrêt, alors que les travaux devaient commencer très vite, c’est-à-dire dans la même lancée que la phase préparatoire. En effet, entre la signature de la convention cadre avec le partenaire algérien le 2 juillet et le dépôt du permis de construire le 29 novembre, il ne s’est écoulé que 5 mois durant lesquels les études portant sur le marché immobilier en Algérie (Ernest & Young) et la maîtrise d’œuvre (Kunwon, Corée) ont été lancées. Pourquoi ça traîne ? Le premier grand problème auquel a été confronté le projet est la dissolution de l’EPLF Oran, partenaire et ex-détenteur du terrain. Talal Al Sorayai, représentant de l’investisseur saoudien qui a présenté le projet à Oran en décembre 2008 est, déjà intervenu, en mai dernier, par le biais d’un communiqué où il a clairement exprimé ses craintes sur l’avenir du projet en laissant notamment entendre que son partenaire était l’Etat algérien et non une simple entité (sous-entendant l’EPLF). Ce n’est apparemment pas tombé dans l’oreille d’un sourd, car, en visite à Oran, le ministre de l’Habitat, lui-même, aurait émis des réserves et parlé de renégocier le contrat.
Alger Medina Retard : Plus d’1 an Le projet. Le projet originel Alger Medina, à Mohammedia, à 1,5 km du Hilton à l’oued El Harrach, porté par la société Dahli, s’étale sur 108 ha. Il comprend : un grand centre commercial, Ardis Center (échéance initiale : dernier semestre 2008) sur 35 000 m2 dont 15 000 m2 pour l’hypermarché. Une galerie (échéance initiale : dernier semestre 2008) avec, entre autres, une cinquantaine de chaînes commerciales – arts de la table, lingerie, habillement. Un parc aquatique Barberousse (échéance initiale : dernier semestre 2008) sur 5000 m2 d’espace intérieur prolongé l’été via des façades et des toits ouvrants sur 5000 m2 extérieurs. Un city center (échéance initiale : 2010) avec 2 tours de 20 et 23 étages de 200 appartements grand standing, 2 tours de 19 étages de bureaux, 3 tours avec 100 000 m2 de bureaux, 1 SPA de 3500 m2, un centre de fitness de 3500 m2. Un palais des congrès (échéance initiale : 2012) de plus de 37 000 m2 et 4000 places. Des appartements sur 500 000 m2 avec 11 tours (appartements, tennis, jardins…). Son coût : 5,5 milliards de dollars.
Création d’emplois estimée : Plus d’un millier.
Où ça en est ? Le chantier de l’hypermarché avance doucement. En ce qui concerne la partie concernée par l’emprunt obligataire lancé au printemps dernier : la construction des 2 tours du city center, arrêtée depuis le lancement de l’emprunt obligataire, a repris. La construction de l’aquaparc, avancée à 50% ?, n’a pas redémarré. Pourquoi ça traîne ? Le chantier de la partie commerciale a été perturbé par le retrait de Carrefour et le décret obligeant les grandes surfaces à consacrer 30% des rayons à des articles produits localement. Quant à la marina, Abdelouaheb Rahim n’a toujours pas obtenu de permis de construire.
Retard : 2 ans
Le projet. Officiellement lancé en 1982, le projet a été gelé après le choc pétrolier de 1986 puis relancé en décembre 2003. Les travaux du tronçon de 4 km reliant El Hamma à Haï El Badr, confiés au groupement allemand Gamma, sont aujourd’hui terminés. Mais seules 2 stations ont été aménagées. L’installation des équipements (rails, système de signalisation, détecteur d’incendie assurée par le groupement franco-espagnol Siemens, Vinci et Caf depuis 2006 est en partie terminée. La première ligne du métro d’Alger (10 km) comprendra 10 stations reliant la Grande Poste à Haï El Badr. Il est prévu l’extension de cette première ligne à El Harrach. Les travaux ont commencé en 2008. En attendant le lancement de celle de Aïn Naâdja. Equipé de 14 rames de 6 véhicules, chacune d’une capacité de 1200 voyageurs, il devrait transporter 150 millions de passagers par an. Vitesse : 70 km/h. Délai d’attente : 3m20 en heure de pointe. 4 minutes séparent chaque station. Le service sera géré par la RATP, l’entreprise gestionnaire du métro de Paris. Coût de la première phase : 900 millions d’euros. Coût final : 2 milliards de dollars.
Où ça en est ?
Le métro d’Alger devait être inauguré l’an dernier, dixit le ministre des Transports, Amar Tou. Les rames ont déjà été réceptionnées mais les stations ne sont pas terminées : leur taux d’avancement est estimé à 80%.
Pourquoi ça traîne ?
Des anomalies dans la réalisation auraient été détectées, comme des fuites d’eau dans les tunnels, un casse-tête pour les ingénieurs. Le personnel amené à gérer la station centrale de contrôle n’a pas encore été formé.
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