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Condamnée pour avoir marié un mourant

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    Condamnée pour avoir marié un mourant




    La maire PS de Pontault-Combault (Seine-et-Marne) a été condamnée à 15 mois de prison avec sursis et à de l’inéligibilité pour avoir marié illégalement un ancien député-maire, à l'article de la mort.


    Monique Delessard, maire PS de Pontault-Combault (Seine-et-Marne) et vice-présidente du conseil général, a été condamnée vendredi par la cour d’appel de Paris à 15 mois de prison avec sursis et à de l’inéligibilité pour avoir marié illégalement l’ancien député-maire, à l’article de la mort.
    Monique Delessard, a été condamnée à trois ans de privation de ses droits civiques, une peine impliquant son inéligibilité.


    L’élue va se pourvoir en cassation pour «défendre son honneur, sa probité, son honnêteté», selon ses collaborateurs, qui relèvent le «contexte émotionnel exceptionnel» dans lequel se sont déroulés les faits. «Je prends trois ans d’inéligibilité pour avoir fait confiance, en fait, à mes services», a protesté Monique Delessard sur Europe 1.


    Le 4 mars 2009, le tribunal correctionnel de Melun l’avait déjà jugée coupable d’avoir «falsifié un acte administratif», mais ne l’avait condamnée qu’à deux mois de prison avec sursis.
    Un faux acte de mariage

    Les faits remontent au 30 octobre 2007, veille de la mort de Jacques Heuclin, maire socialiste de Pontault-Combault. Alors que l’élu était hospitalisé à Paris, sa concubine, Armelle Reffait, avec qui il vivait depuis 25 ans et avait une fille, avait demandé qu’on les marie in extremis.
    Monique Delessard, à l’époque première adjointe au maire, le directeur de cabinet Serge Crippa, l’adjoint au maire Gérard Briaud et la secrétaire de mairie avaient accepté de se prêter au jeu et avaient élaboré un faux acte de mariage. La première avait paraphé l’acte, MM. Crippa et Briaud avaient signé comme témoins, tandis que la dernière avait contrefait la signature du défunt.


    Selon cet acte de mariage, Jacques Heuclin aurait dû se trouver le 30 octobre 2007 à son domicile de Pontault-Combault pour dire oui à sa concubine, alors qu’il était dans le coma, intubé et intransportable, dans un hôpital à Paris.


    C’est l’intervention des trois filles de Jacques Heuclin, nées d’un premier mariage, qui avait permis de mettre au jour la supercherie.
    L'annulation du mariage pas encore prononcée


    En première instance, Serge Crippa avait été condamné à deux mois avec sursis, Gérard Briaud à 1.500 euros d’amende et la secrétaire à 800 euros d’amende dont 500 euros avec sursis.
    La cour d’appel a eu la main beaucoup plus lourde vendredi, Serge Crippa écopant d’une peine d’un an avec sursis, assortie de trois ans d’inéligibilité, le maire-adjoint du défunt Gérard Briaud de six mois avec sursis et la secrétaire de trois mois avec sursis.
    Relaxée en première instance, Armelle Reffait a elle aussi été jugée coupable de «faux». A ce titre, elle a été condamnée vendredi à dix mois de prison avec sursis.



    En revanche, le médecin ayant rédigé un faux certificat médical «pour obtenir une procédure de mariage in extremis» a vu sa relaxe confirmée.
    L’ensemble des condamnés devront verser un euro symbolique aux filles de Jacques Heuclin. Vendredi, deux d’entre elles saluaient «cette étape de plus» vers l’annulation du mariage de leur père avec Mme Reffait, annulation qui n’a pas encore été prononcée par l’administration.


    (Source AFP)
    «Une journée bien employée donne un bon sommeil, une vie bien employée procure une mort tranquille...»
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