Claude Voisard, enseignant suisse, est un habitué de l’Afrique. Depuis 2001, il a effectué de nombreux voyages humanitaires sur le continent, notamment à l’orphelinat de Ouarzazate au Maroc et au Benin, où il a construit des écoles. Son dernier voyage au Maroc sera gravé dans sa mémoire pour longtemps. Et pour cause, le convoi destiné à l’orphelinat de Ouarzazate (au sud) a été volé en cours de route. Récit !
D’après des informations rapportées par le portail d'actualités suisse Arcinfo.ch, le vol du convoi a eu lieu le mois dernier à Chefchaouen, au nord du Maroc.
Avant de quitter sa ville de Courtételle, une commune du canton du Jura, au nord de la Suisse, Claude Voisard avait fait un appel dans le journal local "Parenthèse". Il a réussi à récolter "200 kilos de lait en poudre, des habits et des jouets". Son appel a tellement bien fonctionné qu'il n'avait plus de place dans son 4x4, au point d’installer "une galerie de deux mètres sur le toit", explique-t-il. En chemin, l’humanitaire, accompagné d’un ami, a "récupéré" à Malaga (Espagne) trois Jurassiennes. Ces dernières avaient décidé d'accomplir une partie du trajet en avion. La caravane était composée de cinq personnes, du lait et du matériel pour bébés (600 à 800 kg sur le toit, 200 à 300 kg dans le coffre).
Arrivés à Chefchaouen, "nous avons mangé et sommes allés nous coucher", a expliqué l’instituteur. Tard dans la nuit, ils ont été réveillés par le réceptionniste et tout ce qui était destiné à l’orphelinat construit il y a quelques années par l’humoriste Jamel Debbouze, avait disparu. "A 2h30, le réceptionniste tapait à la porte. Il venait de découvrir le délit. La vitre arrière du véhicule avait disparu, le joint coupé au couteau. Il ne restait plus rien. Nous n'avons rien entendu. Nous nous sommes rendus à la police, avons rempli des constats de vol en arabe...", lançait Claude Voisard.
Personne ne comprend ce qui leur est arrivé. "Je connaissais l'hôtel, gardé et surveillé. Le véhicule était parqué sous les fenêtres de nos chambres. Mais nous n'avons rien entendu...", a encore précisé Claude Voisard. Il a reconnu qu’il se sentait "surtout mal vis-à-vis des donateurs, et des bébés, qui n’ont pas vu la couleur de ce qui leur étaient destinés". Au final, seule "une dizaine de kilos de lait en poudre" qui était sous les sièges du véhicule est arrivée à Ouarzazate.
Moralement abattu, l’enseignant ne compte pas cependant tout abandonner. "C'est la première fois qu'il m'arrive pareille aventure. Le matériel volé? Ce n'est pas perdu pour tout le monde... Dans l'immédiat, je vais continuer à travailler sur mes projets d'écoles au Bénin. Et je compte bien retourner à Ouarzazate.".
Ibrahima Koné
D’après des informations rapportées par le portail d'actualités suisse Arcinfo.ch, le vol du convoi a eu lieu le mois dernier à Chefchaouen, au nord du Maroc.
Avant de quitter sa ville de Courtételle, une commune du canton du Jura, au nord de la Suisse, Claude Voisard avait fait un appel dans le journal local "Parenthèse". Il a réussi à récolter "200 kilos de lait en poudre, des habits et des jouets". Son appel a tellement bien fonctionné qu'il n'avait plus de place dans son 4x4, au point d’installer "une galerie de deux mètres sur le toit", explique-t-il. En chemin, l’humanitaire, accompagné d’un ami, a "récupéré" à Malaga (Espagne) trois Jurassiennes. Ces dernières avaient décidé d'accomplir une partie du trajet en avion. La caravane était composée de cinq personnes, du lait et du matériel pour bébés (600 à 800 kg sur le toit, 200 à 300 kg dans le coffre).
Arrivés à Chefchaouen, "nous avons mangé et sommes allés nous coucher", a expliqué l’instituteur. Tard dans la nuit, ils ont été réveillés par le réceptionniste et tout ce qui était destiné à l’orphelinat construit il y a quelques années par l’humoriste Jamel Debbouze, avait disparu. "A 2h30, le réceptionniste tapait à la porte. Il venait de découvrir le délit. La vitre arrière du véhicule avait disparu, le joint coupé au couteau. Il ne restait plus rien. Nous n'avons rien entendu. Nous nous sommes rendus à la police, avons rempli des constats de vol en arabe...", lançait Claude Voisard.
Personne ne comprend ce qui leur est arrivé. "Je connaissais l'hôtel, gardé et surveillé. Le véhicule était parqué sous les fenêtres de nos chambres. Mais nous n'avons rien entendu...", a encore précisé Claude Voisard. Il a reconnu qu’il se sentait "surtout mal vis-à-vis des donateurs, et des bébés, qui n’ont pas vu la couleur de ce qui leur étaient destinés". Au final, seule "une dizaine de kilos de lait en poudre" qui était sous les sièges du véhicule est arrivée à Ouarzazate.
Moralement abattu, l’enseignant ne compte pas cependant tout abandonner. "C'est la première fois qu'il m'arrive pareille aventure. Le matériel volé? Ce n'est pas perdu pour tout le monde... Dans l'immédiat, je vais continuer à travailler sur mes projets d'écoles au Bénin. Et je compte bien retourner à Ouarzazate.".
Ibrahima Koné
Commentaire