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Thailande, emeutes, troubles

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  • Thailande, emeutes, troubles

    journal lexpression,
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    LE BRAS DE FER SE POURSUIT EN THAÏLANDE
    Le pouvoir refuse de négocier avec les «Chemises rouges»
    19 Mai 2010 -


    L’accalmie était perceptible hier dans la rue, mais cela n’a pas suffi pour infléchir un discours du pouvoir toujours aussi dur.
    Le pouvoir thaïlandais a rejeté hier les appels répétés au cessez-le-feu des «Chemises rouges» et exclu toute forme de négociation avant que les manifestants ne quittent Bangkok où les affrontements ont baissé d’intensité après quatre jours de guérilla urbaine. Des colonnes de fumée noire dans le ciel de la capitale témoignaient d’une tension persistante.

    Mais aucune confrontation majeure n’était constatée autour du quartier contrôlé par les opposants après des violences qui ont fait 38 morts et près de 300 blessés. Cette accalmie dans la rue n’était pourtant accompagné d’aucun apaisement dans les discours du pouvoir. «La situation pourra être réglée et nous pourrons aboutir à des négociations lorsque les manifestants se disperseront», a prévenu Satit Wonghnongtaey, ministre auprès du Premier ministre, en excluant tout dialogue.

    Les «chemises rouges» avaient auparavant accepté une proposition du président du Sénat thaïlandais, Prasobsuk Boondej, de servir de médiateur en cas de négociations. «Le Premier ministre (Abhisit Vejjajiva) adhère toujours au principe des négociations mais, par deux fois, elles ont échoué à cause de l’ingérence de personnes à l’étranger», a répondu sèchement Sathit, accusant implicitement l’ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, icône de nombreux manifestants et soupçonné par le pouvoir de mettre de l’huile sur le feu.

    Le vice-Premier ministre, Suthep Thaugsuban, a également rejeté l’hypothèse d’un cessez-le-feu. C’est «un non sens», a-t-il affirmé, ajoutant que «les responsables de la sécurité ne tirent pas sur les civils». «Ceux qui tirent sont des terroristes». De nombreux incidents ont pourtant opposé des manifestants armés de frondes, de cocktails Molotov et de pétards, à des militaires autorisés à faire usage de balles réelles.

    Amnesty International a d’ailleurs accusé l’armée d’avoir eu recours à «l’utilisation inconsidérée d’armes mortelles». «Des témoignages et des images vidéo montrent clairement que les militaires ont tiré à balles réelles sur des personnes (...) qui ne représentaient aucun danger pour les soldats ou pour les autres». Le pouvoir a estimé à plus de 2000 le nombre de manifestants actifs à l’extérieur du camp, et environ 5000 ceux qui ont ignoré l’ordre d’évacuer l’intérieur lundi. Il avait pourtant prévenu les opposants qu’ils étaient «passibles de deux ans de prison» en restant dans le camp retranché. L’armée n’a cependant pas mis à exécution sa menace de les disperser par la force.

    Les négociations sont rompues depuis jeudi dernier lorsque le Premier ministre Abhisit Vejjajiva a annulé sa proposition d’organiser des élections anticipées à la mi-novembre, exaspéré par les exigences sans cesse plus élevées des «rouges».

    Le Haut commissaire pour les droits de l’Homme de l’ONU, Navi Pillay, a «exhorté les leaders à mettre de côté leur fierté et la politique pour le bien du peuple thaïlandais». La crise perturbe de plus en plus la vie quotidienne des 12 millions d’habitants de la capitale, désormais invités à rester chez eux jusqu’à la fin de la semaine, déclarée fériée. Les écoles publiques, les administrations et de nombreux bureaux sont restés fermés et le métro n’a pas circulé pour le quatrième jour consécutif. Depuis le début de la crise à la mi-mars, 67 personnes ont été tuées

    -----------------------------------

    ca a tout lair de continuer la crise la-bas....

  • #2
    ...................

    Commentaire


    • #3
      journal la tribune :

      L’armée thaïlandaise lance son assaut et disperse les manifestants «rouges»

      Au moins cinq morts, la Bourse de Bangkok et des centres commerciaux en feu

      20-05-2010


      Par Lyes Menacer

      Après deux mois de manifestations, marquées par des affrontements qui ont fait près de 70 morts et plus d’un millier de blessés, les «chemises rouges» se sont finalement rendues hier suite à l’intervention musclée de l’armée thaïlandaise qui a réussi à les disperser à Bangkok.

      Mais les manifestants antigouvernementaux se sont attaqués à la Bourse, à des centres commerciaux et à une télévision locale qu’ils ont pillés et incendiés, selon diverses sources présentes sur place. «Nous avons plusieurs incendies qui se sont déclarés en ville, y compris dans le Central World», a indiqué un responsable des services de secours. «Une agence bancaire ainsi que les locaux d’une société d’électricité ont également été incendiés», a ajouté la même source, citée par l’AFP.

      Les leaders des «rouges» se sont, quant à eux, rendus aux autorités tout en affirmant qu’ils n’abandonneraient pas leur lutte contre le pouvoir thaïlandais qui a fini, par la violence, à avoir raison de leur mouvement. A la fin de la journée d’hier, l’armée, autorisée la matinée à tirer sur les manifestants, était encore déployée dans les principaux quartiers de Bangkok qui étaient occupés depuis la mi-mars par les «rouges».

      Les manifestants antigouvernementaux sont des partisans de l’ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, renversé en 2006 après avoir été accusé de corruption. Un couvre-feu a été également instauré pour empêcher toute tentative de reprise des manifestations de protestation qui ont paralysé la capitale et l’économie thaïlandaise, laquelle dépend principalement de l’activité touristique. «Nous attendons que les gens rentrent chez eux et nous allons nous occuper de ceux qui provoquent des troubles», a annoncé le ministre de la Défense, Prawit Wongsuwon. «Des barrages seront établis dans la ville», a-t-il ajouté.

      Le gouvernement thaïlandais avait refusé de reprendre les pourparlers avec les rouges sans l’arrêt des manifestations à Bangkok, en accusant M. Thaksin d’inciter ses partisans à la violence. Ce que ce dernier a nié évidemment en bloc. Si Abhisit Vejjajiva a réussi à mettre fin au mouvement des «rouges», il demeure que la crise politique en Thaïlande n’est toujours pas résolue. Et il n’y a que la concertation et l’application de la feuille de route que le Premier ministre a proposé qui peuvent attiser les tensions dans un pays où il n’y a que la monarchie et les élites de Bangkok qui profitent du boom économique de ces dernières décennies.
      decidemment...

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