Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Gouvernement Ouyahia : retour à la cacophonie et aux effets d’annonce

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Gouvernement Ouyahia : retour à la cacophonie et aux effets d’annonce

    Gouvernement Ouyahia : retour à la cacophonie et aux effets d’annonce
    Sonia Lyes
    TSA

    En début de semaine, Karim Djoudi et Karim Bessalah ont offert aux Algériens et aux milieux financiers internationaux un bel exemple de manque de coordination au sein du gouvernement Ouyahia. Alors que le ministre des télécoms affirmait à des journalistes qu’il était en train de finaliser le rachat de Djezzy, son homologue des Finances, argentier du pays, affirmait à l’APN que l’Etat n’avait pas encore soumis d’offre à Orascom Telecom Holding (OTH), maison mère de Djezzy.

    Le même jour, depuis la France, un autre ministre, celui des Affaires religieuses, apportait son soutien au projet de loi de Nicolas Sarkozy sur le voile intégral. Alors que les relations algéro-françaises sont au point mort à cause des nombreux dossiers qui fâchent entre les deux pays, Bouabdellah Ghlamallah est allé à l’encontre de la politique officielle d’Alger, en apportant un soutien inconditionnel à un projet controversé du président français.

    Autre illustration du retour des effets d’annonce : on reparle de nouveau des investissements émiratis en Algérie et Hamid Temmar vient de ressortir sa stratégie industrielle, avec une énième réorganisation de groupes publics. Le ministre a annoncé la création de neuf grands groupes industriels composés au total de 300 entreprises activant dans les industries électrotechnique, métallique, métallurgique, mécanique, chimique, les produits d'assainissement, l'électroménager, le textile, les cuirs et la menuiserie. Cinq zones industrielles pilotes ont également été créées dans les wilayas de Annaba, Sétif, Bordj Bou Arreridj, Oran et Sidi Bel Abbes, a indiqué Hamid Temmar. Pourtant, en mars 2009, le premier ministre Ahmed Ouyahia avait critiqué la démarche de son ministre. « Pour cette stratégie industrielle, je vais être brutal. Elle a fait beaucoup plus l’objet de communications que d’actions. Elle n’a jamais été adoptée en Conseil des ministres », avait-il dit sur les ondes de la radio nationale.

    Cette cacophonie et le retour des effets d’annonces interviennent après deux ans de discipline gouvernementale. Dès l’arrivée d’Ahmed Ouyahia à la tête de l’exécutif en juin 2008, les ministres ont été priés de faire moins d'annonces de projets et de réduire leurs promesses de subventions publiques à la population. La stratégie des effets d'annonce, largement utilisée par son prédécesseur Abdelaziz Belkhadem pour calmer le front social en ébullition, ne semblait pas être la méthode de gestion préférée d'Ahmed Ouyahia. « Travailler davantage et parler moins », disait aux journalistes le chef du gouvernement juste après son installation. La règle semble avoir changé.

    19/05/2010 |
Chargement...
X