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La compagnie britannique, qui doit faire face à un conflit social, a annoncé vendredi une perte nette de 425 millions de livres sur l’exercice 2009-2010, clos fin mars, soit 488 millions d’euros.
Des pertes abyssales, une grève sans précédent et la menace du nuage de cendres. Tel est le plan de vol de British Airways qui, comme l’ensemble de son secteur, est durement frappée par la crise. La compagnie britannique a annoncé hier une perte nette de 425 millions de livres sur l’exercice 2009-2010, clos fin mars, soit 488 millions d’euros.
La compagnie a toutefois compensé la chute de son chiffre d’affaires par des mesures d’économies drastiques. Le chiffre d’affaires a reculé de un milliard de livres et a été compensé par une réduction de ses coûts d’un montant similaire.
Ces économies ont été favorisées par la chute des cours du brut. Celle-ci a réduit la facture carburant du groupe de près de 600 millions de livres. Le solde – 390 millions – vient d’un plan de restructuration incluant des suppressions de postes.
L’entreprise s’est largement inspirée des recettes de ses concurrents low-costs. À commencer par l’une des clés de leur modèle : une flotte d’avions homogène, qui permet de réduire les coûts de maintenance. Sur sa base de Londres Gatwick, British Airways est peu à peu passée à un seul type d’avion (Boeing 777) pour ses vols long-courriers et à deux modèles seulement (Airbus A 320 et A 319) pour ses vols moyen-courriers.
British Airways a également taillé dans les effectifs de son personnel au sol. Un plan de *départs volontaires et le non-renouvellement des départs en retraite ont fait passer l’effectif de l’aéroport de Londres Heathrow de 7 000 à 6 000 salariés. En tout, l’ex-compagnie nationale britannique a réduit le nombre de salariés d’environ 3 800 personnes sur les 40 000 de son effectif global. Cela fait pas moins de 6 000 postes *supprimés depuis septembre 2008.
Remous sociaux
Cet automne, des mesures ont aussi été prises pour réduire le temps de repos aux escales et renforcer la productivité des équipages. Le temps de repos à Los Angeles après un vol en provenance de Londres est par exemple passé de deux à une seule nuit. Un plan de départs volontaires a été mis en place pour 1 000 personnels de cabine. 3 000 navigants ont accepté de passer au temps partiel, l’équivalent de 700 temps pleins. British Airways a également proposé à ses pilotes une baisse de salaire de 6 % à 7 % contre des actions. Mais revers de la médaille, ce plan d’économies vaut aujourd’hui à la compagnie d’importants remous sociaux. Le personnel navigant s’apprête à reprendre lundi une série de trois grèves de cinq jours. Celle-ci devrait perturber les vols de la compagnie jusqu’à début juin.
Les perspectives de British Airways pour les mois à venir sont en clair-obscur : elle peut compter sur le rapprochement avec Iberia dont elle attend des synergies importantes, mais elle doit composer avec le volcan islandais qui menace sa saison estivale.
Source : lefigaro.fr
Des pertes abyssales, une grève sans précédent et la menace du nuage de cendres. Tel est le plan de vol de British Airways qui, comme l’ensemble de son secteur, est durement frappée par la crise. La compagnie britannique a annoncé hier une perte nette de 425 millions de livres sur l’exercice 2009-2010, clos fin mars, soit 488 millions d’euros.
La compagnie a toutefois compensé la chute de son chiffre d’affaires par des mesures d’économies drastiques. Le chiffre d’affaires a reculé de un milliard de livres et a été compensé par une réduction de ses coûts d’un montant similaire.
Ces économies ont été favorisées par la chute des cours du brut. Celle-ci a réduit la facture carburant du groupe de près de 600 millions de livres. Le solde – 390 millions – vient d’un plan de restructuration incluant des suppressions de postes.
L’entreprise s’est largement inspirée des recettes de ses concurrents low-costs. À commencer par l’une des clés de leur modèle : une flotte d’avions homogène, qui permet de réduire les coûts de maintenance. Sur sa base de Londres Gatwick, British Airways est peu à peu passée à un seul type d’avion (Boeing 777) pour ses vols long-courriers et à deux modèles seulement (Airbus A 320 et A 319) pour ses vols moyen-courriers.
British Airways a également taillé dans les effectifs de son personnel au sol. Un plan de *départs volontaires et le non-renouvellement des départs en retraite ont fait passer l’effectif de l’aéroport de Londres Heathrow de 7 000 à 6 000 salariés. En tout, l’ex-compagnie nationale britannique a réduit le nombre de salariés d’environ 3 800 personnes sur les 40 000 de son effectif global. Cela fait pas moins de 6 000 postes *supprimés depuis septembre 2008.
Remous sociaux
Cet automne, des mesures ont aussi été prises pour réduire le temps de repos aux escales et renforcer la productivité des équipages. Le temps de repos à Los Angeles après un vol en provenance de Londres est par exemple passé de deux à une seule nuit. Un plan de départs volontaires a été mis en place pour 1 000 personnels de cabine. 3 000 navigants ont accepté de passer au temps partiel, l’équivalent de 700 temps pleins. British Airways a également proposé à ses pilotes une baisse de salaire de 6 % à 7 % contre des actions. Mais revers de la médaille, ce plan d’économies vaut aujourd’hui à la compagnie d’importants remous sociaux. Le personnel navigant s’apprête à reprendre lundi une série de trois grèves de cinq jours. Celle-ci devrait perturber les vols de la compagnie jusqu’à début juin.
Les perspectives de British Airways pour les mois à venir sont en clair-obscur : elle peut compter sur le rapprochement avec Iberia dont elle attend des synergies importantes, mais elle doit composer avec le volcan islandais qui menace sa saison estivale.
Source : lefigaro.fr