Burqa, burquini (burkini) : Epiphénomènes ou militantisme textile ?
Lancé par André Gérin, qui avait demandé la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire "sur le port de la burqa", le débat sur le port en public de certains vêtements "islamiques" est en train de prendre une nouvelle tournure.
Le débat sur la burqua semble clos, puisque la publication par la mission d’information qui avait été créée à l'occasion n'aurait révélé que 367 musulmanes portant la burqa en France. Et bien, voila qu'en surgit un autre : Celui du "Hijood" ou burqini (ou burkini)
En janvier 2008, Slovar publiait un très court billet sur ce dernier chic balnéaire musulman.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce "maillot de bain islamique" a été créé par une femme. Le slogan de la marque est le suivant : "Nos vêtements sont conçus avec le respect de valeurs Islamiques et visés pour augmenter le style de vie de la femme Musulmane active"
Extrait de l'article publié sur Slovar les Nouvelles et Le Post
" (...) Ce vêtement inventé par Aheda Zanetti, une Australo-libanaise et commercialisé par Ahiida, a été baptisé «Hijood». Le maillot de bain islamique a fait un tabac : 9 000 exemplaires ont été vendus en Australie en janvier 2007, le mois de son lancement.
Ample et léger
En caoutchouc ultraléger, le burqini a été spécialement étudié pour être lâche et ne pas mouler les formes féminines. Ce nouveau concept fait également fureur chez les "Life Guard" musulmanes australiennes .../ ... "
Cet article avait été également publié dans notre espace sur Le Post, et, si à l'époque, peu d'internautes l'avaient commenté, les réactions étaient enflammées :
Cette information, comme beaucoup d'autres, aurait pu rester au rang des infos insolites, que nous pouvons consulter tous les jours sur les grands portails d'actualité, et ... oublier au fil des jours, si une jeune ressortissante française n'avait décidée de mettre cette "mode" sur le devant de la scène sur le territoire national.
On apprend par le Parisien que :
Burqa, burquini (burkini) :
Epiphénomènes ou militantisme textile ?Deux mois après la fronde de 65 députés contre le port de la burqa en France, une nouvelle affaire est en passe de déclencher les foudres des défenseurs de la laïcité. Cette fois, la polémique n’a pas pris racine à l’Assemblée mais à Emerainville, petite commune de Seine-et-Marne. C’est ici que le 1er août, Carole, musulmane de 35 ans, s’est vu refuser l’accès à la piscine par le maître nageur de service.
Motif invoqué : la direction de la piscine n’accepte pas le « burkini », le maillot de bain islamique avec lequel elle souhaitait se baigner. Après cette fin de non-recevoir, Carole s’est immédiatement rendue au commissariat de police de Noisiel pour déposer une main courante. Aujourd’hui, cette Française de souche, convertie à l’Islam depuis ses 17 ans, veut aller plus loin en déposant plainte auprès du procureur de la République de Meaux.
« Je m’étais dit que cela pouvait m’autoriser le plaisir de la baignade sans trop me découvrir »
Carole avait pourtant déjà eu l’occasion de se baigner à la piscine d’Emerainville dans ce « burkini », composé d’un voile, d’une tunique et d’un pantalon, acheté lors de récentes vacances à Dubaï (Emirats arabes unis). « En le prenant, je m’étais dit que cela pouvait m’autoriser le plaisir de la baignade sans trop me découvrir, comme le recommande l’islam », souffle-t-elle.
Bien-sûr, la jeune femme se doutait bien que sa nouvelle tenue était susceptible de poser problème. « J’avais donc appelé plusieurs piscines du département, se souvient-elle. A la troisième, le maître nageur m’a demandé de venir le voir et de porter la tenue afin qu’il puisse se faire une idée. Il n’y voyait pas de problème, mais m’a prévenue qu’il n’était pas seul à décider. »
Le 27 juillet, vêtue de ce maillot intégral, elle se met donc à l’eau... sous l’oeil médusé des autres baigneurs et recommence les jours suivants en compagnie de ses enfants. Elle achète même un abonnement de 10 heures à la piscine locale...dont l’accès lui a finalement été interdit le 1er août.
« Pour moi, c’est de la ségrégation et je me battrai pour faire changer les choses »
« Je comprends que ça puisse choquer, reconnaît la mère de famille. Surtout que nous sommes en France. Mais ce qui m’ennuie, c’est qu’on m’a fait comprendre qu’il s’agissait d’un problème politique. » Yannick Decompois, directeur général du syndicat d’agglomération nouvelle (San) de Marne-la-Vallée, qui gère les piscines du secteur, affirme de son côté que la question n’est pas là. « Il ne s’agit nullement d’un problème de laïcité, mais tout simplement d’hygiène, comme pour l’interdiction des shorts de bain », justifie-t-il. « Cette dame peut sans problème venir voilée à la bibliothèque. Nous n’y verrons aucun inconvénient. L’erreur est d’avoir laissé passer la chose à la piscine les premières fois. »
Carole, elle, n’entend pas en rester là. Déterminée à saisir la justice, elle compte également alerter le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et SOS Racisme. « Pour moi, c’est tout simplement de la ségrégation lance-t-elle. Je me battrai pour tenter de faire changer les choses. Et si je vois que la partie est perdue, je n’exclue pas de quitter la France. »
Le député André Guérin (PCF), président de l'enquête parlementaire sur le port de la burqa en France, quant à lui, "donne raison à la direction de la piscine". Pour lui, "on a beau voir le visage de la femme dans ce maillot ridicule, c'est clairement de la provocation militante", fustige t-il, avant de s'interroger : "C'est sans doute le début d'un nouveau problème". Aux Pays-Bas, une polémique est née en janvier 2008 après qu'une nageuse de la piscine de d'Almelo eut été interdite de baignade parce qu'elle portait ce genre de tenue.
.. / ... Aux Emirats Arabes Unis, où Carole a par ailleurs acheté son burqini, il est très utilisé. En Europe, c'est dans les pays nordiques qu'il est le plus souvent toléré. - Source Le Parisien et Le Nouvel Obs
Effectivement : "L’erreur est d’avoir laissé passer la chose à la piscine les premières fois" Car, comment arguer à cette nageuse, aujourd'hui, les problèmes d'hygiène inhérents aux piscines publique ? Allons-nous encore, au delà de la maladresse d'un maître nageur, nous trouver confrontés à une nouvelle vague de militantisme textile ?
.../...
Lancé par André Gérin, qui avait demandé la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire "sur le port de la burqa", le débat sur le port en public de certains vêtements "islamiques" est en train de prendre une nouvelle tournure.
Le débat sur la burqua semble clos, puisque la publication par la mission d’information qui avait été créée à l'occasion n'aurait révélé que 367 musulmanes portant la burqa en France. Et bien, voila qu'en surgit un autre : Celui du "Hijood" ou burqini (ou burkini)
En janvier 2008, Slovar publiait un très court billet sur ce dernier chic balnéaire musulman.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce "maillot de bain islamique" a été créé par une femme. Le slogan de la marque est le suivant : "Nos vêtements sont conçus avec le respect de valeurs Islamiques et visés pour augmenter le style de vie de la femme Musulmane active"
Extrait de l'article publié sur Slovar les Nouvelles et Le Post
" (...) Ce vêtement inventé par Aheda Zanetti, une Australo-libanaise et commercialisé par Ahiida, a été baptisé «Hijood». Le maillot de bain islamique a fait un tabac : 9 000 exemplaires ont été vendus en Australie en janvier 2007, le mois de son lancement.
Ample et léger
En caoutchouc ultraléger, le burqini a été spécialement étudié pour être lâche et ne pas mouler les formes féminines. Ce nouveau concept fait également fureur chez les "Life Guard" musulmanes australiennes .../ ... "
Cet article avait été également publié dans notre espace sur Le Post, et, si à l'époque, peu d'internautes l'avaient commenté, les réactions étaient enflammées :
"Je ne vois pas où est le souci, a priori vous préférez vous faire reluquer voire vous faire maltraiter par des bêtes, où est le souci si une femme veut se couvrir de la tête aux pieds pour ne pas avoir le regard de "bestiaux" (excusez moi le terme ) mais c'est terrible de voir qu'une femme qui se couvre soit considérée comme un objet autant qu'une prostituée), les prostituées se font considérer comme de la m...., se font tabasser, sont maltraitées, violées, tuées, n'ont aucune vie, aucune considération, aucune estime ... à votre avis pourquoi ??? Parce que des idiots voulant asouvir leurs désirs en ont fait des objets. Excusez moi mais vaut mieux se couvrir de la tête aux pieds et être considéré comme quelqu'un qui vit au Moyen Âge qu 'être considérée comme une ***** !"
"Encore plus couverts que nos maillots de bain 1900. Là, c'est carrément le maillot de bain Moyen Âge. quand on pense que les Romaines connaissaient le bikini !
C'est vrai qu'il ne leur reste plus qu'à se teindre le visage en bleu pour ressembler à un schtrompf à poil. Il faudrait en acheter quelques uns comme ça pour aller à Angoulême (à moins qu'on arrête les schtrompfs nus pour outrage à la pudeur), afin de célébrer le 50ème anniversaire de leur création par Peyo."
"C'est pas aux femmes de se déguiser : c'est aux hommes d'apprendre le savoir-vivre ! On ne touche pas une femme contre sa volonté, quand bien même elle se promèrerait nue ! Il faudrait peut-être que les machos de ces pays à la noix commencent à intégrer ça dans leurs cerveaux pleins de petits pois !"
"N'importe quoi ! Affligeant ! Et on est en 2008 ! "
"C'est pour ne pas affoler la gente masculine. Des fois qu'ils ne puissent pas se retenir. C'est comme avec les animaux. Si on ne veut pas de petits, il ne faut pas mettre les mâles et les femelles ensemble. C''est de la préhistoire cette histoire ! "
"Et encore une fois c'est une femme qui perpétue des traditions machistes. Incroyable qu'une femme ait pu inventer une horreur pareille."
Source : Espace Slovar sur Le Post
"Encore plus couverts que nos maillots de bain 1900. Là, c'est carrément le maillot de bain Moyen Âge. quand on pense que les Romaines connaissaient le bikini !
C'est vrai qu'il ne leur reste plus qu'à se teindre le visage en bleu pour ressembler à un schtrompf à poil. Il faudrait en acheter quelques uns comme ça pour aller à Angoulême (à moins qu'on arrête les schtrompfs nus pour outrage à la pudeur), afin de célébrer le 50ème anniversaire de leur création par Peyo."
"C'est pas aux femmes de se déguiser : c'est aux hommes d'apprendre le savoir-vivre ! On ne touche pas une femme contre sa volonté, quand bien même elle se promèrerait nue ! Il faudrait peut-être que les machos de ces pays à la noix commencent à intégrer ça dans leurs cerveaux pleins de petits pois !"
"N'importe quoi ! Affligeant ! Et on est en 2008 ! "
"C'est pour ne pas affoler la gente masculine. Des fois qu'ils ne puissent pas se retenir. C'est comme avec les animaux. Si on ne veut pas de petits, il ne faut pas mettre les mâles et les femelles ensemble. C''est de la préhistoire cette histoire ! "
"Et encore une fois c'est une femme qui perpétue des traditions machistes. Incroyable qu'une femme ait pu inventer une horreur pareille."
Source : Espace Slovar sur Le Post
On apprend par le Parisien que :
Burqa, burquini (burkini) :
Epiphénomènes ou militantisme textile ?Deux mois après la fronde de 65 députés contre le port de la burqa en France, une nouvelle affaire est en passe de déclencher les foudres des défenseurs de la laïcité. Cette fois, la polémique n’a pas pris racine à l’Assemblée mais à Emerainville, petite commune de Seine-et-Marne. C’est ici que le 1er août, Carole, musulmane de 35 ans, s’est vu refuser l’accès à la piscine par le maître nageur de service.
Motif invoqué : la direction de la piscine n’accepte pas le « burkini », le maillot de bain islamique avec lequel elle souhaitait se baigner. Après cette fin de non-recevoir, Carole s’est immédiatement rendue au commissariat de police de Noisiel pour déposer une main courante. Aujourd’hui, cette Française de souche, convertie à l’Islam depuis ses 17 ans, veut aller plus loin en déposant plainte auprès du procureur de la République de Meaux.
« Je m’étais dit que cela pouvait m’autoriser le plaisir de la baignade sans trop me découvrir »
Carole avait pourtant déjà eu l’occasion de se baigner à la piscine d’Emerainville dans ce « burkini », composé d’un voile, d’une tunique et d’un pantalon, acheté lors de récentes vacances à Dubaï (Emirats arabes unis). « En le prenant, je m’étais dit que cela pouvait m’autoriser le plaisir de la baignade sans trop me découvrir, comme le recommande l’islam », souffle-t-elle.
Bien-sûr, la jeune femme se doutait bien que sa nouvelle tenue était susceptible de poser problème. « J’avais donc appelé plusieurs piscines du département, se souvient-elle. A la troisième, le maître nageur m’a demandé de venir le voir et de porter la tenue afin qu’il puisse se faire une idée. Il n’y voyait pas de problème, mais m’a prévenue qu’il n’était pas seul à décider. »
Le 27 juillet, vêtue de ce maillot intégral, elle se met donc à l’eau... sous l’oeil médusé des autres baigneurs et recommence les jours suivants en compagnie de ses enfants. Elle achète même un abonnement de 10 heures à la piscine locale...dont l’accès lui a finalement été interdit le 1er août.
« Pour moi, c’est de la ségrégation et je me battrai pour faire changer les choses »
« Je comprends que ça puisse choquer, reconnaît la mère de famille. Surtout que nous sommes en France. Mais ce qui m’ennuie, c’est qu’on m’a fait comprendre qu’il s’agissait d’un problème politique. » Yannick Decompois, directeur général du syndicat d’agglomération nouvelle (San) de Marne-la-Vallée, qui gère les piscines du secteur, affirme de son côté que la question n’est pas là. « Il ne s’agit nullement d’un problème de laïcité, mais tout simplement d’hygiène, comme pour l’interdiction des shorts de bain », justifie-t-il. « Cette dame peut sans problème venir voilée à la bibliothèque. Nous n’y verrons aucun inconvénient. L’erreur est d’avoir laissé passer la chose à la piscine les premières fois. »
Carole, elle, n’entend pas en rester là. Déterminée à saisir la justice, elle compte également alerter le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et SOS Racisme. « Pour moi, c’est tout simplement de la ségrégation lance-t-elle. Je me battrai pour tenter de faire changer les choses. Et si je vois que la partie est perdue, je n’exclue pas de quitter la France. »
Le député André Guérin (PCF), président de l'enquête parlementaire sur le port de la burqa en France, quant à lui, "donne raison à la direction de la piscine". Pour lui, "on a beau voir le visage de la femme dans ce maillot ridicule, c'est clairement de la provocation militante", fustige t-il, avant de s'interroger : "C'est sans doute le début d'un nouveau problème". Aux Pays-Bas, une polémique est née en janvier 2008 après qu'une nageuse de la piscine de d'Almelo eut été interdite de baignade parce qu'elle portait ce genre de tenue.
.. / ... Aux Emirats Arabes Unis, où Carole a par ailleurs acheté son burqini, il est très utilisé. En Europe, c'est dans les pays nordiques qu'il est le plus souvent toléré. - Source Le Parisien et Le Nouvel Obs
Effectivement : "L’erreur est d’avoir laissé passer la chose à la piscine les premières fois" Car, comment arguer à cette nageuse, aujourd'hui, les problèmes d'hygiène inhérents aux piscines publique ? Allons-nous encore, au delà de la maladresse d'un maître nageur, nous trouver confrontés à une nouvelle vague de militantisme textile ?
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