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Chine et Russie à la recherche d'un compromis

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  • Chine et Russie à la recherche d'un compromis

    La Chine et la Russie sont à la recherche d'un compromis sur le nucléaire Iranien avant la réunion à Vienne de l'AIEA le 6 Mars prochain.

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    Des responsables russes et chinois sont arrivés vendredi à Téhéran pour des pourparlers destinés à trouver un compromis sur la reprise des activités nucléaires de la République islamique, sous la menace de sanctions de l'Onu.

    Le temps presse pour l'Iran, dont la situation sera de nouveau examinée le 6 mars à Vienne par le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

    Sergueï Kiriyenko, chef de l'agence à l'énergie atomique russe Rosatom, est arrivé à Téhéran dans la matinée pour trois jours de discussions avec les autorités iraniennes. Selon la télévision, l'émissaire russe profitera de ce séjour pour visiter, dans le port de Bushehr, un réacteur atomique de construction russe, le premier d'Iran, qui doit commencer à fonctionner cette année.

    La Chine a annoncé pour sa part l'arrivée vendredi dans la capitale iranienne de son vice-ministre des Affaires étrangères, Lu Guozeng, également pour trois jours de discussions.

    "Les jours précédant la réunion du mars de l'Agence internationale de l'énergie atomique sont cruciaux", a déclaré le ministre des Affaires étrangères chinois, Li Zhaoxing, rapporte l'agence Chine nouvelle.

    La Russie et la Chine, qui ont des liens économiques avec l'Iran et un droit de veto au Conseil de sécurité de l'Onu, sont plutôt opposées à des sanctions contre Téhéran, qui affirme n'avoir aucune intention de fabriquer des armes nucléaires.

    Mais l'Iran n'ayant pas réagi à la menace de sanctions proférée par le Conseil de sécurité ni à l'éventualité d'une intervention militaire, Moscou et Pékin se sont joints aux appels de la communauté internationale pour demander à Téhéran de cesser immédiatement ses activités d'enrichissement de l'uranium, qui ont repris le mois dernier.

    FAIRE PRESSION ET RENFORCER SA POSITION

    Selon un diplomate proche de l'AIEA, Téhéran a fourni aux inspecteurs de l'Onu des informations sur un projet secret d'enrichissement de l'uranium que les services de renseignement occidentaux soupçonnent d'avoir des fins militaires. D'après cette même source, des inspecteurs de l'agence se rendront à Téhéran ce week-end pour vérifier les informations sur ce projet, baptisé "Projet sel vert".

    Les discussions de Téhéran font suite à une série de pourparlers à Moscou en début de semaine et visant à étudier une proposition russe de règlement de la crise actuelle.

    La Russie a proposé à l'Iran d'enrichir pour son compte de l'uranium dans une usine conjointement gérée par les deux pays, mais située en territoire russe. Téhéran a proposé que la Chine prenne part à ce projet.

    Le président russe Vladimir Poutine a fait savoir mercredi que Moscou comptait sur une issue positive à ces négociations.

    Le ministre des Affaires étrangères iranien, Manouchehr Mottaki, a déclaré jeudi que Téhéran examinait sérieusement l'offre russe mais qu'il s'inquiétait de certains détails.

    Des diplomates occidentaux ont dit soupçonner l'Iran de vouloir prolonger les discussions avec la Russie pour retarder une décision du Conseil de sécurité sur d'éventuelles sanctions.

    Pour le Groupe des crises internationales, il y a peu de chances pour qu'une solution soit trouvée à cette crise dans l'immédiat.

    La flambée des prix du pétrole et les difficultés des Etats-Unis en Irak montrent que pour l'Iran, "ce n'est probablement pas le moment de faire des concessions mais plutôt de faire pression et de renforcer sa position pour le jour où débuteront de véritables négociations ou une confrontation avec les Etats-Unis", estime dans un rapport cette organisation non gouvernementale dont le but est de favoriser le règlement des conflits.

    L'Iran affirme qu'il ne peut dépendre uniquement de ses partenaires étrangers pour mener à bien ses projets en matière d'énergie et qu'il doit produire de l'uranium enrichi pour alimenter ses réacteurs.

    Washington et ses alliés refusent que l'Iran se dote de la technique d'enrichissement, de peur que la République islamique ne l'utilise à des fins militaires.

    Par Reuters
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