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Algérie Palme d'or des tabous. C dans l'air. 24/05/2010

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  • Algérie Palme d'or des tabous. C dans l'air. 24/05/2010

    Personne ne l’avait encore vu, pourtant Hors-la-loi, sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes, soulevait déjà depuis plusieurs semaines une vive polémique. Au centre de la crispation : la séquence d’ouverture du film évoquant les massacres de Sétif.


    Il aura été le film le plus polémique de cette édition du Festival de Cannes. Bien avant sa projection, le vendredi 21 mai 2010, Hors-la-loi, le nouveau film du réalisateur Rachid Bouchareb, sélectionné en compétition officielle pour représenter l’Algérie, soulevait déjà des vagues de protestations en France.

    Le sujet ? Quatre ans après Indigènes, du même réalisateur, qui attira l’attention sur le sort des anciens soldats des colonies engagés dans la Seconde Guerre mondiale, ce film raconte l’histoire de trois frères algériens sur fond de guerre d’Algérie. Il s’ouvre sur une séquence évoquant la répression de la manifestation pro-indépendantiste à Sétif, le 8 mai 1945. Quelques minutes, qui, soixante-cinq ans après les événements, ont remis le feu aux mémoires.

    Ainsi, dès janvier 2010, le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca dénonçait, avant même de l’avoir vu, un long métrage "manichéen" et demandait à Hubert Falco, secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, de "veiller à ce que la sortie du film ne puisse être cautionnée par les officiels français". Ce vendredi, à ses côtés, 1 500 personnes - vétérans de la guerre d’Algérie, rapatriés d’Afrique du Nord, harkis, délégation du Front national et certains élus UMP - manifestaient près du Monument aux morts cannois, pour dénoncer un film "révisionniste", qui "ne montre pas les Européens massacrés à Sétif par les Algériens".

    Face à l’ampleur de polémique, l’équipe du film a dû se justifier. Lors d’une conférence de presse, son réalisateur, Rachid Bouchareb, a tenu à remercier le délégué général du festival, Thierry Frémaux, d’avoir accueilli son œuvre malgré les pressions que, selon lui, ce dernier aurait subies. Un hommage lancé avant de souligner que "le film est destiné à ouvrir un débat, ce n’est pas un champ de bataille. Le spectateur verra bien que mon film n’a aucune animosité contre la France".

    france5
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