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Jusqu'à présent, le Titanic avait fait naufrage parce qu'il avait heurté un iceberg. Et bien ce n'est peut être pas le cas.
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L'image d'Epinal veut que le Titanic, après avoir heurté un iceberg, a dressé sa poupe haut dans les airs alors que l'eau envahissait le navire, avant de se briser en deux et de sombrer. Mais un architecte naval américain remet en question cette thèse largement admise dans un documentaire.
De nouvelles informations récoltées lors d'une expédition sur le site de l'épave l'été dernier suggère que la poupe accusait un angle de 10 ou 11 degrés plutôt que d'une trentaine de degrés comme on le pensait jusqu'ici, quand le navire s'est brisé, souligne Roger Long.
Sa théorie apporte un nouvel éclairage sur le scénario du naufrage du légendaire paquebot de 269 mètres de long réputé insubmersible, qui fit 1.500 morts le 15 avril 1912.
L'hypothèse de M. Long est présentée dans un documentaire de deux heures intitulé "Titanic's Final Moments" (Les derniers instant du Titanic) qui sera diffusé dimanche sur la chaîne américaine History Channel.
M. Long a fait office de conseiller technique pour le tournage du film, produit par la société Lone Wolf Documentary Group. "Je ne prétends pas avoir résolu l'énigme du Titanic. Je dis juste que les preuves tendent à accréditer la thèse d'une rupture à un angle faible", explique-t-il.
L'histoire du Titanic a fait couler beaucoup d'encre depuis son naufrage à 3.650 mètres de profondeur dans l'Atlantique Nord lors de son voyage inaugural entre Southampton et New York.
Selon l'idée traditionnellement admise, reprise dans le film à gros succès "Titanic" (1997), la poupe s'est élevée haut dans les airs avant que le navire se brise en deux et sombre. Mais après l'expédition de l'an dernier, qui a permis de trouver de nouveaux morceaux de la coque au fond de l'océan, M. Long a acquis la conviction que la poupe ne s'était pas levée aussi haut.
Il estime également qu'un défaut de conception au niveau des "joints de dilatation", qui devaient donner une certaine flexibilité au navire, ont accéléré le naufrage. Selon lui, si ces joints avaient été plus solides, le transatlantique se serait brisé plus tard et davantage de vies auraient ainsi pu être sauvées. "Le fait de gagner ne serait-ce qu'un peu de temps aurait pu être important", souligne-t-il.
La théorie de Roger ne fait pas l'unanimité. Parks Stephenson, un ingénieur naval et spécialiste du naufrage du Titanic qui a travaillé avec le réalisateur James Cameron pour le tournage du film "Titanic", préfère s'en tenir à la version traditionnelle.
Il se dit certain que l'arrière du paquebot s'est élevé à une trentaine de degrés avant la rupture du navire. "Son interprétation des preuves diffère de la mienne", souligne-t-il.
Mais l'historien du Titanic David Brown juge la théorie de M. Long crédible. "J'étais d'accord avec (la théorie traditionnelle) jusqu'à ce que je rencontre Roger Long, qui m'a convaincu sur un certain nombre de points."
Si l'on ne peut dire laquelle des deux hypothèses est correcte, ni même si l'une d'elle peut être confirmée de manière irréfutable, il est probable que de nouvelles preuves seront découvertes lors de futures expéditions qui alimenteront de nouveaux débats. Les récits des rescapés du naufrage différant sensiblement, il ne serait pas surprenant que des points de vue différents continuent à s'affronter, souligne M. Stephenson.
"Nous ne savons toujours pas exactement ce qui s'est passé", concède-t-il. "Et c'est ce qui rend les gens fous. Chaque fois que nous trouvons une nouvelle preuve, elle contredit celle d'avant..."
Par AP
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L'image d'Epinal veut que le Titanic, après avoir heurté un iceberg, a dressé sa poupe haut dans les airs alors que l'eau envahissait le navire, avant de se briser en deux et de sombrer. Mais un architecte naval américain remet en question cette thèse largement admise dans un documentaire.
De nouvelles informations récoltées lors d'une expédition sur le site de l'épave l'été dernier suggère que la poupe accusait un angle de 10 ou 11 degrés plutôt que d'une trentaine de degrés comme on le pensait jusqu'ici, quand le navire s'est brisé, souligne Roger Long.
Sa théorie apporte un nouvel éclairage sur le scénario du naufrage du légendaire paquebot de 269 mètres de long réputé insubmersible, qui fit 1.500 morts le 15 avril 1912.
L'hypothèse de M. Long est présentée dans un documentaire de deux heures intitulé "Titanic's Final Moments" (Les derniers instant du Titanic) qui sera diffusé dimanche sur la chaîne américaine History Channel.
M. Long a fait office de conseiller technique pour le tournage du film, produit par la société Lone Wolf Documentary Group. "Je ne prétends pas avoir résolu l'énigme du Titanic. Je dis juste que les preuves tendent à accréditer la thèse d'une rupture à un angle faible", explique-t-il.
L'histoire du Titanic a fait couler beaucoup d'encre depuis son naufrage à 3.650 mètres de profondeur dans l'Atlantique Nord lors de son voyage inaugural entre Southampton et New York.
Selon l'idée traditionnellement admise, reprise dans le film à gros succès "Titanic" (1997), la poupe s'est élevée haut dans les airs avant que le navire se brise en deux et sombre. Mais après l'expédition de l'an dernier, qui a permis de trouver de nouveaux morceaux de la coque au fond de l'océan, M. Long a acquis la conviction que la poupe ne s'était pas levée aussi haut.
Il estime également qu'un défaut de conception au niveau des "joints de dilatation", qui devaient donner une certaine flexibilité au navire, ont accéléré le naufrage. Selon lui, si ces joints avaient été plus solides, le transatlantique se serait brisé plus tard et davantage de vies auraient ainsi pu être sauvées. "Le fait de gagner ne serait-ce qu'un peu de temps aurait pu être important", souligne-t-il.
La théorie de Roger ne fait pas l'unanimité. Parks Stephenson, un ingénieur naval et spécialiste du naufrage du Titanic qui a travaillé avec le réalisateur James Cameron pour le tournage du film "Titanic", préfère s'en tenir à la version traditionnelle.
Il se dit certain que l'arrière du paquebot s'est élevé à une trentaine de degrés avant la rupture du navire. "Son interprétation des preuves diffère de la mienne", souligne-t-il.
Mais l'historien du Titanic David Brown juge la théorie de M. Long crédible. "J'étais d'accord avec (la théorie traditionnelle) jusqu'à ce que je rencontre Roger Long, qui m'a convaincu sur un certain nombre de points."
Si l'on ne peut dire laquelle des deux hypothèses est correcte, ni même si l'une d'elle peut être confirmée de manière irréfutable, il est probable que de nouvelles preuves seront découvertes lors de futures expéditions qui alimenteront de nouveaux débats. Les récits des rescapés du naufrage différant sensiblement, il ne serait pas surprenant que des points de vue différents continuent à s'affronter, souligne M. Stephenson.
"Nous ne savons toujours pas exactement ce qui s'est passé", concède-t-il. "Et c'est ce qui rend les gens fous. Chaque fois que nous trouvons une nouvelle preuve, elle contredit celle d'avant..."
Par AP