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Le ton monte entre les deux Corées

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    La tension grimpe dans la péninsule coréenne: Pyongyang a décidé mardi de rompre toute relation ou communication avec Séoul et d'expulser des officiels sud-coréens d'une zone industrielle, pour punir le Sud de l'accuser d'avoir torpillé un de ses navires de guerre fin mars.

    Pyongyang a fait savoir qu'il n'entendait pas reprendre les relations tant que le président sud-coréen Lee Myung-bak serait en poste. La Corée du Nord a également précisé que les bateaux et avions sud-coréens ne pourraient plus circuler dans ses eaux territoriales et son espace aérien.

    Le régime communiste de Kim Jong Il a en outre décidé d'expulser les responsables sud-coréens travaillant dans la zone industrielle conjointe de Kaesong, située à la frontière côté Nord, selon l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA. Selon Séoul, la mesure ne concernerait que huit officiels sud-coréens résidant dans le complexe de Kaesong, et non les quelque 800 employés et responsables d'entreprises sud-coréennes de la zone d'activité.

    Le ton est monté dans la péninsule coréenne depuis le naufrage de la corvette sud-coréenne "Cheochan" le 26 mars à la frontière maritime contestée entre les deux Corées, en mer Jaune. Une enquête internationale a attribué le naufrage, dans lequel 46 marins ont péri, au tir d'une torpille nord-coréenne. Toutefois, Pyongyang nie toute implication.

    Les mesures de rétorsion annoncées mardi par Pyongyang répondent à celles prises lundi par Séoul: la Corée du Sud a suspendu les échanges commerciaux avec le Nord, interdit ses eaux aux cargos nord-coréens, repris la propagande sonore à la frontière et compte demander au Conseil de sécurité des Nations unies de prendre de nouvelles sanctions contre le Nord.

    Séoul a repris lundi soir la diffusion d'émissions de radio, avec de la musique occidentale, des flashes d'information et des comparaisons sur les situations politiques et économiques des deux Corées, selon le chef d'état-major. L'armée sud-coréenne prévoit aussi de lancer des tracts pour informer les Nord-Coréens du torpillage.

    Séoul a également installé des haut-parleurs à la frontière avec le Nord pour diffuser des messages de propagande. L'objectif est d'encourager les soldats du régime communiste à déserter. Cette mesure, suspendue depuis six ans, devrait susciter la colère de la Corée du Nord. L'armée de Pyongyang a déjà prévenu lundi qu'elle tirerait sur toute installation de propagande dans la zone frontalière démilitarisée (DMZ).

    Face à ces opérations de guerre psychologique, le Nord promet des "contre-attaques en règle", selon un communiqué du Comité pour la réunification pacifique, diffusé par KCNA. Le Comité qualifie également les mesures annoncées mardi de "première phase" des représailles contre le Sud, laissant entendre que d'autres pourraient suivre.

    Mardi, le palais présidentiel sud-coréen a annoncé que les autorités étudiaient la possibilité de qualifier à nouveau la Corée du Nord d'"ennemi principal" dans les documents officiels, pour la première fois depuis six ans.

    De son côté, l'armée nord-coréenne a affirmé que des dizaines de navires sud-coréens avaient violé les frontières maritimes disputées entre les deux pays au début du mois et a menacé de répondre par des mesures militaires "pratiques". La Corée du Sud a répondu que son voisin du Nord portait régulièrement de telles accusations.

    Selon un groupe surveillant la situation en Corée du Nord, le North Korea Intellectual Solidarity (NKIS), basé à Séoul, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Il aurait placé son armée de 1,2 million d'hommes en état d'alerte. Les autorités sud-coréennes n'étaient pas en mesure de confirmer cette information dans l'immédiat.

    Les médias étatiques nord-coréens ont affirmé mardi que, selon la Commission de défense nationale, les soldats et les réservistes se préparaient à lancer "une guerre sacrée" contre la Corée du Sud.

    Les Etats-Unis soutiennent totalement Séoul et prévoient de grandes manoeuvres militaires au large de la péninsule coréenne, selon la Maison Blanche. Plus de 28.000 soldats américains sont basés en Corée du Sud.

    En visite à Pékin, la cheffe de la diplomatie américaine Hillary Clinton a déclaré avoir eu des entretiens "très productifs et très détaillés" avec des responsables chinois. "Personne n'est plus préoccupé par la paix et la stabilité dans cette région que les Chinois", a-t-elle déclaré à la presse.

    Pour le président sud-coréen Lee Myung-bak, l'attaque du "Cheochan" marque "un tournant" dans l'histoire récente de la péninsule, toujours techniquement en guerre dans la mesure où le conflit de 1950-53 s'est terminé par une simple trêve. Aucun traité de paix n'a été signé depuis.

    source : AP
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