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Les savants et l'Islam

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  • Les savants et l'Islam

    Ceux que nous nommons aujourd'hui savants musulmans ont tous eu maille à partir avec les religieux de leur époque et ceux qui ont suivi . Aujourd'hui nous les reconnaissons tous comme étant musulmans cela veut-il dire aussi que nous croyons aussi en leur thèses ?????
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Bonsoir Zwina,

    il y avait certe des differends entre les savants et les religieux mais aucun savant n'a ete declaré comme non-musulmans !!

    Et pourquoi aujourdhui on croit a leur these ?
    justement car ils etaient toujours musulmans et s'il y avait des ambiguités, le niveau de savoir d'aujoujourdhui a permit de leur donner raison et de les rehabiliter definitivement.

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    • #3
      Moi je mets toujours entre guillemets les dires de nos savants.
      Je trouve que nos savants sont trop coupés de la réalité du monde d'aujourdhui, ils se croient toujours à l'époque du Prophète (QPSL) et de Quraiych!

      Aujourd'hui on est en face à deux groupes de savants, ceux au service des régimes arabes, toujours prets à pendre une fetwa qui arrange le roi ou le président en place (voir la fameuse fatwa en Egypte qui declara KAFER tout musulmans ayant boycotté les derières élections présidentielles egyptiennes!)
      Et puis un autre groupe, ceux qui ont chosit la voie de l'extrémisime...

      Commentaire


      • #4
        Al Ghazali

        Abou Hamîd Mouhammad Ibn Mouhammad Ibn Mouhammad Al-Ghazâli.
        Il est appelé l'Argument de l'Islam, ainsi que le Deuxième Chafi'î.
        Il naquit dans la ville de Tûs à Khorâsân (en Iran) en 450 A.H. (après l'Hégire) soit en 1058 E.C.

        Après la mort de son père, le jeune imam, encore mineur, s'installa dans la ville de Jardjâne. Parti à la recherche des sciences et du savoir, il apprit "les sciences fondamentales en islam" (Usûl Ad-Dîn)
        Il retourna à Tûs, puis se dirigea vers NaysAbour où il devint un disciple et un compagnon de l'Imam Al-Djûwaynî, jusqu'en 477 A.H, date du décès de ce dernier.
        L'imam se dirigea alors vers l'Iraq. Un souverain influent, Nidhâm Al-Mulk, ayant entendu parler de la valeur de ce jeune imam, l'accueillit en Iraq et lui confia l'enseignement dans Al-Madrasah An-Nidhâmiyyah à Bagdad en 484 A.H., Université très réputée à l'époque.
        En 488, il renonça entièrement à toute sa propriété mondaine et sa fonction de professeur à Nizamiyya où il enseigna depuis 484, et suivit la voie de la renonciation et de la solitude.
        Il quitta l'Iraq et partit pour Al-Hijâz en Arabie. Il accomplit le pèlerinage et rencontra les savants de la Mecque et de Médine.
        Il effectua un Pèlerinage, et à son retour, il dirigea ses pas en Syrie où il resta quelque temps dans la ville de Damas, donnant des conseils dans la mosquée hospice [zawiyat al-jami'] qui porte désormais son nom dans le quartier ouest.
        Il s'installa ensuite en Palestine. Il passa deux ans à Jérusalem avant de visiter l'Egypte et de vivre pendant un certain temps à Alexandrie.

        Al-'Irâqi dit : "Lorsque son mot fut suivi, que sa renommée se répandit fort loin, que l'on voyagea pour le rencontrer, qu'il fut obéi des gens, son âme se détourna de ce bas monde et eut la nostalgie de l'autre. Il rejeta alors le premier et s'efforça de gagner le second, moins éphémère, ainsi que les âmes pures, comme l'a si bien dit 'Omar Ibn Abd Al-'Aziz : "J'ai une âme qui, lorsqu'elle eut gagné ce bas monde, eut la nostalgie de l'autre". Un certain savant dit : "Je vis Al-Ghazâli, que Allâh le bénisse, à la campagne, vêtu d'un habit rapiécé et tenant à la main un bâton et un bouilloire. Je lui dis : Ô Imâm ! l'enseignement à Bagdad ne vaut-il pas mieux que ceci ? Il me regarda alors du coin de l'œil et dit : Lorsque la pleine lune du bonheur se leva dans le ciel de la volonté, et que les soleils du rapprochement apparurent, j'abadonnai l'amour de Layla et de Sa'da dans une demeure, et je revins au compagnon de la première demeure... La nostalgie m'appela : Ralentis ! ce sont les demeures de ceux que tu aimes, ralentis et descends !".

        A 41 ans, en l'an 491 H ; Il décida de retourner dans sa ville natale. Là-bas, il compila un certain nombre de volumes importants [parmi lesquels le Ihyâ]
        Il fut sollicité par le Roi Fakhr Al-Mulk, le fils de Nidhâm Al-Mulk, pour enseigner dans Madrasat NaysAbour. Il abandonna immédiatement ceci et revint dans son village où il assûma la direction d'une maison de retraite (khaniqah) pour Soufis et d'une université voisine pour ceux occupés à la recherche de la connaissance. Il répartit son temps entre la récitation du Coran et dispenser des cours aux Soufis...

        Ses livres :

        - Revivifiance des sciences de la religion [Ihya 'ouloum ad-dîn]

        Il comporte quatre parties, chacune est subdivisée en dix livres. La première partie traite des actes d'adorations et leurs secrets, la deuxième des règles de vie, de coutume et des normes du comportement religieux, la troisième des actes périlleux qui mènent à la perdition et la quatrième des actes salutaires (deux milles pages)

        Ibn Taymiya : "Le Livre de la "Revivification" [Ihyâ], suit le Livre des "Nourritures des Cœurs" dans ce que ce dernier évoque concernant les oeuvres des cœurs : la patience et la reconnaissance par exemple, l'amour, la confiance, la réalisation de l'unité divine, etc. Abou Tâlib est plus savant de la tradition [hadîth], des récits [athâr] et des propos des Gens qui possèdent les sciences des cœurs, soufis et autres, que Abou Hâmid al-Ghazâlî. Ses propos sont plus corrects, meilleurs pour ce qui est de réaliser les choses [tahqîq] et plus éloignés de l'innovation. Dans La "Nourriture des Cœurs", il est cependant des hadîth faibles et inventés ainsi que plusieurs choses à rejeter. La plupart de ce que l'on trouve dans la "Revivification" comme propos concernant ce qui fait périr - les propos concernant l'orgueil par exemple, l'infatuation et l'ostension, la jalousie, etc. - est tiré des propos d'al-Hârith al-Muhâsibî dans "L'Observance" [al-Ri'ayâ]. Certains de ces propos sont acceptables, d'autres sont à rejeter et il y a controverse à propos d'autres. La "Revivification" présente plusieurs intérêts mais il s'y trouve également des matières blâmables. Il s'y trouve en effet des matières corrompues : des propos des philosophes qui se rattachent à l'unité divine, à la prophétie et au retour [ma'âd]. Quand Abou Hâmid évoque les connaissances des soufis, il équivaut à quelqu'un qui prendrait un ennemi des Musulmans et l'habillerait des vêtements des Musulmans. Les Imâms de la Religion ont désapprouvé cela dans ses livres. "Sa maladie est La Guérison", ont-il dit, visant par-là Le "Livre de la Guérison" composé par Avicenne [Ibn Sinâ] en philosophie. Il y a dans La "Revivification" des hadîth et des récits faibles ; plusieurs, même, sont inventés. Ils s'y trouve aussi quelques-unes des questions spécieuses [aghâlît] des soufis et de leurs sornettes [turrahât]. Ceci étant, il y a dans la "Revivification des science religieuse" [Ihyâ 'ouloûm al-Dîn], comme propos des SHeikhs Soufis qui, concernant les oeuvres des cœurs, s'y connaissent ['ârif] et sont sur la voie droite, des choses qui sont en accord avec le Livre et Tradition [sounnah]. On y trouve également, concernant les actes d'adoration et les usages, des choses en accord avec le Livre [Kitâb] et la Tradition [Sounnah]. Ces choses sont plus nombreuses que celle qui sont à rejeter et c'est pourquoi les gens divergent d'avis [ijtihâd] à propos de ce livre et controversent à son sujet". (Madjmu' al-Fatâwa 10/312)

        Adh-Dhahabi : "En ce qui concerne "Al-Ihya", il contient un grand nombre de hadiths sans base. Il y aurait eu du bien dedans si seulement il n'y avait pas dedans les manières, voies et ascétisme des philosophes et soufis égarés". (dans Siyar A'lam An-Nubala 19/339)

        Al-Irâqi dit d'Al-Ihyâ : "C'est un des livres de l'Islam les plus vénérables, traitant de la connaissance du licite et de l'illicite. Il y a réuni les règlements visibles et explique des mystères trop délicats pour être compris. Il ne s'y est pas limité aux branches ni aux questions simples, il n'a pas plonge loin dans les eaux profondes pour qu'il lui devint impossible de regagner la cote. Traitant les deux sciences du visible et du cache, il en parle en recourant aux termes choisis. Il emprunta la voie moyenne, suivant en cela l'exemple de 'Ali, que Allâh honore son visage : le meilleur de cette nation est la voie médiane ; le croyant la rejoint et s'y réfère".

        Ibn As-Subkî : "Il fait partie des livres dont les musulmans doivent prendre soin et qu'ils ont à propager pour qu'ils soient une cause de la guidance de beaucoup de créatures vers la bonne voie. Il est rare qu'on le consulte sans en retirer tout de suite une leçon".

        Ibn Al-Jawzi : "Il (Ghazali) a commencé à écrire son livre Al-Ihya dans Al-Qus et la finit à Damas, cependant il l'a écrit selon la façon des soufis et n'a pas respecté les règles de Fiqh...Vraiment, la raison du fait qu'il s'est détourné des exigences du Fiqh dans ce qu'il cite est qu'il a accompagné les soufis et qu'il considère leur condition comme un but à atteindre... Il a mentionné dans son livre Al-Ihya beaucoup de Ahadiths faibles et fabriqués, et cela à cause de sa science insuffisante des narrations, si seulement il les avait soumis à l'examen de ceux qui savent, mais plutôt il les a rapporté comme quelqu'un qui rassemble du bois la nuit". (Al-Muntazim 9/169-170)

        Ibn Al-Jawzî (rah) reprend cette somme d'enseignements et en sort un livre concis, qu'il nomma le Minhâj. Il dit dans son introduction : "J'ai constaté, Ô aspirant sincère et novice déterminé et résolu, que tu t'es décidé à abandonner les vaines préoccupations du bas-monde et que tu as pris la résolution de te consacrer à la vie future parce que tu as su que la fréquentation des créatures mène à l'insouciance, que l'abandon de l'examen de conscience est à l'origine de la négligence, et que les étapes du souffle de vie conduisent rapidement à la station de la mort. Tu as regardé lequel des livres intimes tu peux emmener dans ta solitude et le faire parler dans les moments de silence et voilà que tu préfères l' Ihya de l'imâm Al Ghazâlî et tu trouves qu'il est unique en son genre, précieux en lui-même… Je vais, alors, composer pour toi un livre qui relate l'essentiel de l' Ihyâ. Je m'appuie, à cet effet, sur les traditions les plus authentiques et les plus notoires…". (Minhâj Al-Qâsidin)

        Par la suite, Ibn Qoudâma Al Maqdisi (rah) réécrit le Minhâj , pour le rendre encore plus accessible.

        Ibn Al-Jawzi : "Saches que le livre Al-Ihya contient des choses dangereuses connues seulement des savants, et la moins dangereuse est la mention de Ahadiths sans base, fabriqués, et des choses qui remontent jusqu'aux Sahabas qu'il (Ghazali) relate comme venant du Prophète (saw), et il les a seulement rapporté comme il les a trouvé, non qu'il les a inventés. Et il est interdit d'adorer Allâh utilisant des Ahadiths fabriqués, ni par des mots inventés. Comment peut on faire des prières du jour et de la nuit alors que le Messager d'Allâh (saw) n'a pas dit un mot de cela ? Comment peut on permettre à son esprit d'être envahit par le discours des soufis qu'il a rassemblé et encourager à appliquer, d'une telle manière qu'on ne peut plus les compter ?". (Minhaj Al-Qasidin)
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
          Ses autres livres :

          - La perle précieuse - voyage dans l'Au-delà

          - Les exhortations sublimes

          - La balance juste

          - L'Incohérence des Philosphes [Tahâfut Al-Falâsifah]

          - La Pénitence Après le Péché

          - Dans le Ousoul Al fiqh : Al-Moustafa et Mankhoul ainsi que Chifa´al-ghalil

          Il a écrit aussi presque deux cent autres oeuvres...

          L'apprentissage du hadîth

          Ibn 'Asâkir en dit : "La fin de sa vie fut consacrée au Hadith de l'Elu a la compagnie des savants en cette science, a la lecture des deux Sahihs d'Al-Bukhari et de Muslim, qui sont les arguments de l'islam. S'il avait vecu davantage, il aurait atteint un rang supérieur dans ce domaine et en aurait termine avec cet art. Il est hors de doute qu'il s'occupa a la fin de sa vie d'écouter les Hadiths sans avoir eu le temps de les rapporter". (Histoire de Damas)

          Il écouta les deux Sahihs (Al-Bukhari et Muslim) par le Hafiz (memorisateur) 'Umar Ar-Ru'âsi. De même il écouta Sahih Al-Bukhari de Abou Isma'il Al-Hafsi, Sunan Abi Dawoud du juge Abou Al-Fath Al-Hakimi At-Tusi...

          Il vécut jusqu'à l'âge de 53 ans en 503 H à Tabaran, la citadelle de Tûs, où il fut enterré.

          Les éloges à son sujet

          Ibn As-Soubki s'exprima au sujet d'Al-Ghazâli en ces termes : "Que dire au sujet d'Al-Ghazâli et de ses bienfaits, lui dont le nom est célèbre dans le monde entier ? Quiconque connaît ses paroles, sait que l'homme est au-dessus de son nom". (Al-Qâmous Al-Islâmi d'Ahmad 'Atiyyat Allah)

          Ibn 'Ata Allâh : "al-Ghazali fut à la fois un Imam dans la Chari'a et dans le soufisme".

          Fakhr Ad-Dîn Ar-Razi avait l'habitude de dire : "Ce fût comme si Allâh avait rassemblé toutes les sciences sous un dôme, et les montra à Al-Ghazali"

          Les critiques :

          Ibn Taymiya et Ibn Al-Qayyim : "La marchandise d'al-Ghazâli en matière de Hadith est très peu de choses".

          Walid at Tartoushi : "Quant à ce que vous avez dit concernant Al-Ghazalî, et bien j'avais personnellement vu l'homme, et je lui avais parlé. Je l'avais trouvé être une personne qui faisait partie des savants. Ses vertus avaient atteint un haut niveau, et les qualités d'intelligence, de compréhension et d'application pratique des branches de la science furent réunies en lui pendant une longue période de son existence. Puis il commença à montrer en lui qu'il avait abandonné la méthodologie des savants et s'était embarqué sur la voie des gens vains. Puis il accepta le soufisme, alors il abandonna les sciences de la connaissance et leurs suiveurs. Au lieu de cela, il s'embarqua sur la science des visions spirituelles, des convictions que les coeurs possèdent et des illusions du diable. Puis il se mélangea aux vues philosophiques et aux symbolismes allégoriques. Cela le mena à attaquer les savants et les prêcheurs. Et il continua son auto-retrait de la Religion. Ainsi, lorsqu'il travailla le livre "Al-Ihya", il voulait parler à propos des sciences des différents états de l'esprit et du corps et des allégories secrètes des Soufis. Malgré cela, il était ignorant de ces choses, et ne comprenait ni ne possédait de connaissances d'elles. Ainsi, il se vautra sur lui-même et emplit son livre de ahadîth fabriqués". (Tabaqat ush-Shâfi'îyyah de As-Soubkî 6/243)
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Tizi

            Et si justement, lis ce que j'ai trouvé sur Ghazali et pareil pour Ibn Sina, Averroes et ERAZZI.
            Dernière modification par zwina, 24 février 2006, 22h04.
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #7
              Zwina

              Bonjour Zwina et merci beaucoup pour ta recherche très importante !!

              Et si justement, lis ce que j'ai trouvé sur Ghazali et pareil pour Ibn Sina, Averroes et ERAZZI.
              Un heureux hasard a fait que ce sujet là me passionne depuis de longues années et que je connais très bien aussi bien aussi bien les savants que tu as cités que leurs œuvres !

              Cependant j’ai lu attentivement ton poste sans pour autant trouver une seul chose ou un seul savant qui déclare Ghazzali comme non-musulman (les autres savants non plus) !!
              Je vois tout simplement une critique très objectif se référant toujours a l’œuvre du savant et non sa personne qui n’est discuté que par Walid at Tartoushi qui voulait y ajouter une image personnelle de Ghazalli puisqu’il l’a rencontré !! C’est donc une critique objectif, solide, et seine ce qui prouve encore une fois que la pensée musulmane de cette période était vraiment prospère contrairement a la faiblesse politique (croisade en plus de la division de la Ouma en petites Emirats).

              Je résume cette critique:

              Ibn Taymiya : "Le Livre de la "Revivification" (de Ghazzali)… présente plusieurs intérêts mais il s'y trouve également des matières blâmables.
              1- Il y a dans La "Revivification" des hadîth et des récits faibles ; plusieurs, même, sont inventés.
              2- Ils s'y trouve aussi quelques-unes des questions spécieuses [aghâlît] des soufis et de leurs sornettes [turrahât].

              Adh-Dhahabi : "En ce qui concerne "Al-Ihya",
              1- il contient un grand nombre de hadiths sans base.
              2- Il y aurait eu du bien dedans si seulement il n'y avait pas dedans les manières, voies et ascétisme des philosophes et soufis égarés"

              Ibn Al-Jawzi :
              1- Il a mentionné dans son livre Al-Ihya beaucoup de Ahadiths faibles et fabriqués
              2- …Ahadiths sans base, fabriqués, et des choses qui remontent jusqu'aux Sahabas qu'il (Ghazali) relate comme venant du Prophète (saw)…
              3-Il (Ghazali) …l'a écrit (son livre) selon la façon des soufis et n'a pas respecté les règles de Fiqh

              Tu vois que tous ses Savants discutent très objectivement et décèle exactement les points de leurs critiques !! les points 1 et 2 sont cites par tous, alors que Ibn Al Jawzi discute encore de la méthodologie (Manhaj) utilise par Ghazzali sous point 3 Ibn Jawzi a fait en outré une autre remarque qui est encore plus importante et dont Walid at Tartoushi a fait discrètement allusion que je citerais sous point Nr. 4:

              4-Saches(au lecteurs) que le livre Al-Ihya contient des choses dangereuses connues seulement des savants, et la moins dangereuse est la mention de Ahadiths sans base, fabriqués…

              Walid at Tartoushi
              4a- il voulait parler à propos des sciences des différents états de l'esprit et du corps et des allégories secrètes des Soufis


              Conclusion:

              C’est pourquoi je ne peux que confirmer les critiques des savants cites !! Je m’arrête là sinon ca serait trop long mais avant je lance des questions et des remarques qui seraient aussi l’axe de mon prochain message Inchaallah:

              - On Remarque que sur points 1 et 2 il y a une unanimité totale qui est prouvable aujourd’hui aussi
              - Au sujet de point 3: pourquoi Ghazzali a choisi cette méthode sachant d’avance que son livre sera rejette par la majorité des savants aussi bien du Fikh que du Hadith ou du Taffsir ? et plus important encore: pour qui il l’a donc écrit ? et qu’elle en était le but ?
              - Au sujet de point 4: Que pourrait donc être ses choses “dangereuses” qui ne sont “connus que par que les savants” ? et ou réside leur danger ? et pour qui ?
              - Au sujet du point 4a: A quoi consiste surtout ces “allégories secrtes des souffis” ?


              Bon voilà, il faut dire aussi qu’on verrait plus Claire en étudiant son livre “Tahafout al Falasifa” et une grande partie de ces questions serait répondu par le grand “Ibn Rochd” dans son “Tahafout Attahafout”

              Une synthèse générale et actuelle à la lumière du niveau du Savoir aujourd’hui est le centre de travail de Mohamed Abed al Jaberi

              A bientôt

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              • #8
                Je confirme en bref ce que vient de dire TIZINISSA. al-Ghazâli est disons "trés à gauche" par rapport à la corporation des théologiens de l'histoire de l'Islam tout come il fut un peu trop porté vers la philosophie et c'est cela qui lui valut certaines critiques -parfois justifiées parfois non- de la part des savants un peu moins libéraux genre Ibn Taymiya. Mais aucun, ou du moins aucun grand, n'est allé jusqu'à dire que Ghazâli n'était pas musulmans ! Bien au contraire ils appréciaient bon-gré malgré ses qualité de penseur avant-gardiste !
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  Justement quand on lit Ibn Rochd (Averroes) :

                  Abu l-Walid Muhammad ibn Ahmad ibn Muhammad ibn Rusd (dont le nom devint, pour l’Occident, Averroès, quand ses œuvres furent traduites en latin) naquit à Cordoue en l’an 520 de l’hégire, 1126 de l’ère chrétienne. Cordoue était le lieu d’une activité intellectuelle brillante; la famille d’Averroès comptait des juristes célèbres (notamment son grand-père), et la philosophie chez les musulmans d’Espagne était encore vivace, bien que fort suspecte aux théologiens et à la foule des croyants.
                  C’est surtout comme commentateur d’Aristote qu’Averroès fut connu des Latins: il est pour eux «le Commentateur», comme Aristote est «le Philosophe». C’est ainsi que Dante le présente, dans les Limbes, au milieu d’autres philosophes et savants: «Averroès, qui fit le grand commentaire» (Inferno, IV, 144). C’est aussi de cette façon qu’il commença sa carrière de philosophe: à l’occasion de sa présentation à Abu Ya‘qub Yusuf par Ibn Tufayl, Averroès fut sollicité par l’émir de commenter les ouvrages d’Aristote. Il se mit aussitôt à l’œuvre, et en une vingtaine d’années écrivit sur presque tous les traités du corpus aristotélicien.
                  Le respect d’Averroès pour Aristote est bien connu; c’est une attitude naturelle de la part d’un commentateur. Mais l’éloge qu’il en fait va parfois jusqu’à lui attribuer plus qu’une supériorité contingente, et à conférer à son existence une signification proprement exemplaire. On en jugera d’après ce passage du grand commentaire du traité De l’âme (III, 14): «Ce point est si difficile que, si Aristote n’en avait pas parlé, il eût été très difficile, impossible peut-être, de le découvrir – à moins qu’il ne se fût trouvé un autre homme comme Aristote. Car je crois que cet homme a été une norme dans la nature, un modèle que la nature a inventé pour faire voir jusqu’où peut aller la perfection humaine en ces matières.»
                  comment Averroès peut-il être à la fois musulman et aristotélicien, juriste traitant d’obligations fondées sur un texte révélé et philosophe pour qui le monde est éternel? Averroès s’explique sur ce point, notamment dans son Fasl al-maqal (Traité décisif ). Il n’y a pas de contradiction entre la philosophie et la loi divine: celle-ci, au contraire, appelle à étudier rationnellement les choses; d’autre part, «le vrai ne peut contredire le vrai». On peut donc se proposer légitimement d’«unir le rationnel (ma‘qul) et le traditionnel (manqul)». Ce programme est possible, parce que la loi divine a un sens extérieur (zahir) et un sens intérieur (batin): les hommes capables de science doivent pénétrer jusqu’à celui-ci et le garder pour eux, les autres se contentant du premier, qui précisément leur est destiné. Si les préceptes pratiques s’imposent à tous indistinctement, les comportements doivent nécessairement différer en matière théorique. La seule attitude qui ne soit pas justifiée est celle des mutakallimun (théologiens) qui, communiquant aux gens du commun des interprétations mal fondées, jettent le trouble dans les esprits; faute de connaître les véritables méthodes rationnelles, ils s’en tiennent à des argumentations simplement probables, sur quoi rien de certain ne peut se fonder. Sur ces bases – distinctions corrélatives des sens du Coran, des capacités intellectuelles et des modes de démonstration – Averroès a composé un ouvrage intitulé Découverte des méthodes démonstratives concernant les dogmes religieux (585/1189). Il y traite de plusieurs points fondamentaux de la foi islamique (l’existence de Dieu, son unicité, ses attributs, ses actions...) en substituant aux formulations et aux arguments des écoles théologiques, qu’il critique en détail, un exposé qui, fondé sur le seul texte coranique, doit convenir à la fois aux simples et aux savants (aux aristotéliciens). Un exemple fera comprendre cette méthode. Soit le problème de la corporéité de Dieu: bien qu’il n’affirme rien de positif sur ce point, le Coran semble suggérer que le Créateur a un corps. Certains mutakallimun ont prétendu prouver qu’il n’en était rien; mais leurs démonstrations ne sont pas solides; d’autre part, à dire aux gens du commun que Dieu est sans corps, on risque fort de leur faire conclure qu’il n’existe pas. La meilleure attitude consiste à ne pas aller plus loin que la Loi, c’est-à-dire à n’attribuer à Dieu ni la corporéité ni l’incorporéité. Et si l’on demande ce qu’il est, il faut, se référant au texte révélé (Coran, XXXIV, 35) et à la tradition du Prophète, dire que Dieu est lumière. Ainsi on ne s’écarte pas de la Loi; on signifie aux gens du commun une existence réelle et particulièrement noble; on rappelle aux savants que leur intelligence est aussi incapable de saisir Dieu que les yeux des chauves-souris le sont de voir le Soleil (allusion à Aristote: Métaphysique, II, 1, 993 b, 9-11). Dans l’ensemble de ce traité, Averroès apparaît au point de convergence de trois perspectives doctrinales: la théologie musulmane, qu’il refuse mais qu’il connaît assez à fond pour la critiquer de l’intérieur; la révélation coranique et la philosophie d’Aristote, qu’il accepte intégralement l’une et l’autre comme deux expressions différentes du vrai. On aura relevé au passage la comparaison de la chauve-souris: Averroès ne croit pas que la raison soit capable de saisir tout le contenu de la révélation. Comme il le précise dans un autre ouvrage, l’incapacité de l’intelligence est double: l’une est relative, propre à une certaine classe d’esprits, et provient soit de la constitution individuelle, soit de l’absence d’instruction; l’autre est absolue, et tient à la nature même de l’intelligence. On notera que, dans le texte résumé ci-dessus, c’est une image tirée du Philosophe lui-même qui illustre cette limitation radicale.

                  L’ouvrage auquel on vient de faire allusion est une réplique à Gazali (mort en 501/1111), qui avait écrit un livre destiné à ruiner les doctrines de divers philosophes: le Tahafut al-falasifa (L’Écroulement des philosophes). Averroès y répond en composant, à une date indéterminée, son Tahafut al-Tahafut (L’Écroulement de l’écroulement). Il cite de longs passages de Gazali et les réfute méthodiquement.
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                  • #10
                    @zwina

                    Oui mais pourquoi prendre de telles polémiques entre penseurs et savants comme une sorte de guere et d'éxécration ? C'est pour autant qu'Ibn Ruchd cinsiderait al-Ghazâli comme non-musulman et vice-versa. A l'époque une telle accusation était trés lourde et l'on hésitait beaucoup avant d'oser la proférer. Quant aux plémiques et au disputes entre diverses tendences c'est un des caractère fondamentaux de l'Islam et un de ses points les plus positifs !
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      Harrachi

                      Comment nomme t-on une personne qui fabrique ou transforme des Hadiths ????
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • #12
                        @zwina

                        Ca dépands ! Il faut aussi prouver que la personne en question à bel et bien forgé de toute pièce des hadiths et encore, il n'est pas certains qu'elles soient automatiquement considérée comme non musulmane !
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          Zwina

                          Salam

                          Il cite de longs passages de Gazali et les réfute méthodiquement.
                          Oui, je t'approuve là !! et ou est le mal a ca? c'est un savant et il doit verifier, critiquer et discuter les idées des autres savants !! c'est le contraire qui m'aurait choqué !!
                          Il serait aussi important aussi de se deamander: pourquoi Ghazzalli a ecrit tous ca alors qu'il sait exactement que c'etait pas du solide ?

                          En outre je ne vois pas ce que tu reproches exactement a ces savants et dans ce cas en particulier a Averoes ?!! et je ne vois pas ce "grand mal" fait a Ghazzali !!!

                          le sujet du topic etant :[B] " ...savants musulmans ont tous eu maille à partir avec les religieux de leur époque et ceux qui ont suivi ... "[B] il serait donc mieux de concritiser le sujet a un probleme precis et a un savant et on poura discuter, car cette affirmation (citation) n'est pas une regle et pour les individus elle reste encore a prouver !!

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                          • #14
                            Savants ?

                            Il faut aussi noter un autre aspect du problème, c'est-à-dire que pa quasi majorité de ceux que ZWINA apelle "savants" de l'Islam on été eux mêmes des "religieux" (si jamais ce mot à un sens en Islam)
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #15
                              Bonsoir Harrachi,

                              Oui t'as raison de le souligner car il faut vraiment faire la difference meme si les "savants" du moyen âge avait la caracteristique d'etre encyclopedique !!

                              Personellement je nomme Savant un penseur de notre civilisation dont les oeuvres ont ete axé essentillement sur les siences naturelles ou la philosophie donc sur la pensée rationelle !! comme Averoes qui malgré son savoir de la de l'Islam et son statut de garnd Kadi des Almohades il est plus connu (par nous) par son travail surtout en philospohie, medecine et astronomie .

                              J'appelle par contre Alim (3alim) un penseur (meme encyclopedique) qui s'est distinguait plustot par son travail "theologique": fikh, Tafssir, Hadith ...etc. Comme par exemple Ibn Khatir qui malgré son oeuvre en histoire reste (pour nous) plus estimé pour son Taffsir.

                              @Zwina,
                              Ghazzali n'est veneré aujourdhui que par les mouvements souffis ! je dis ca pour ne pas le confondre avec un autre Ghazzali, plus recent, dont les propos (que je connais pas tellement) sont tres appreciés par les musulmans sounnites aujourdhui!

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