Les chaines satellitaires arabes se comptent aujourd'hui par centaines, ce qui fait en fait l'une des régions les plus actives dans le secteur. Un boom qui a commencé dans les années 90 et que la crise de 2009 n'a pas ébranlé alors que paradoxalement la région concentre peu d'annonceurs publicitaires.
Au pied des tours en construction, Dubaï et sa Media city. Un cadre idyllique pour travailler mais surtout une zone franche créée pour attirer les médias internationaux. Les grandes télés se côtoient ici : CNN, BBC ou encore le groupe MBC et sa chaine d'info Al-Arabiya. Des grands noms, des moins connus aussi. Decision Maker TV a été créée il y a 4 ans, elle emploie 85 personnes pour un budget de 5 millions de dollars. Public visé, les jeunes entrepreneurs. Aujourd'hui encore, la chef de cette chaine s'étonne de la facilité avec laquelle, elle et son père, ont créé cette télé.
Facilement crées difficilement rentables. Pourtant, de nouvelles chaines se créent en permanence dans cette région tourmentée. Elles seraient au minimum 500 aujourd'hui. Pas facile donc de capter l'oeil et l'oreille des quelques 330 millions d'arabophones. Créée en 2003 avec des capitaux saoudiens, Al Arabiya s'est hissée à la hauteur de l'historique Al Jazeera, à capitaux qataris. Pourtant le pari n'était pas gagné d'avance dans une région où le marché publicitaire est faible.
Nombreuses, les chaines satellitaires arabes se sont diversifiée pour capter le maximum de téléspectateurs. Dernières créations : une chaine en langue perse pour MBC propriétaire d'Al Arabiya. Une chaine documentaire pour Al Jazeera.
Et la concurrence risque de s'accroitre. Le Qatar vient d'annoncer qu'il se dotera bientôt de son premier satellite. Objectif, ne dépendre de personne pour diffuser Al Jazeera. L'Iran aspire aussi à cette indépendance.
En plus de l'offre locale pléthorique, le téléspectateur arabe a aussi l'offre des chaines occidentales d'info en arabe, sans compter celles de la Turquie de la Russie ou encore la Chine.
Reste à choisir.
source Medi1sat
Au pied des tours en construction, Dubaï et sa Media city. Un cadre idyllique pour travailler mais surtout une zone franche créée pour attirer les médias internationaux. Les grandes télés se côtoient ici : CNN, BBC ou encore le groupe MBC et sa chaine d'info Al-Arabiya. Des grands noms, des moins connus aussi. Decision Maker TV a été créée il y a 4 ans, elle emploie 85 personnes pour un budget de 5 millions de dollars. Public visé, les jeunes entrepreneurs. Aujourd'hui encore, la chef de cette chaine s'étonne de la facilité avec laquelle, elle et son père, ont créé cette télé.
"Une fois que vous avez tout l'équipement, vous pouvez émettre de n'importe où dans la Media City. C'est très simple. Pas besoin de rencontrer les autorités ou de signer des papiers, il n'y a même pas de vérification de vos antécédents »
Samar Sayegh, PDG de Decision Maker TV
Samar Sayegh, PDG de Decision Maker TV
"Si vous prenez les 50 chaines principales, elles se partagent 95% des téléspectateurs. Ce qui veut dire qu'il y a plus de 500 chaines qui se battent pour 5% de part d'audience et de part de marché publicitaire".
Mazen Hayek, Porte-parole du groupe MBC
Mazen Hayek, Porte-parole du groupe MBC
« Les documentaires étaient prisonniers des régimes politiques à une certaine période. Ils étaient utilisés comme outil de propagande par certains de ces régimes. Et beaucoup de téléspectateurs se sont détournés de ces propagandes parce qu'ils donnaient une vision unilatérale »
Ahmed Nouh, Directeur d'Al Jazeera documentaires
Ahmed Nouh, Directeur d'Al Jazeera documentaires
"Ce qui va se passer c'est que maintenant l'Iran va pouvoir avoir les moyens techniques pour aider sa politique médiatique dans le monde arabe vis à vis de l'autre groupe qui a jusqu'à maintenant monopolisé le paysage médiatique, l'Egypte et l'Arabie Saoudite."
Ibrahim Khayat, analyste politique à Dubaï
Ibrahim Khayat, analyste politique à Dubaï
Reste à choisir.
source Medi1sat
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