la vision 2010 semble prendre,on commence face aux nombre d'emplois que cela va générer ou trouver la main d'oeuvre qualifiée,puisque la station de saidia va a elle seule créer 8000 emplois directs et 50 000 indirects en 3 ans,alors que le maroc forme a peine 3000 par an.
En tout cas l'oriental au maroc se découvre une nouvelle vocation touristique mais la concurrence maghrébine est forte notamment marrakech,agadir,hammamet..
http://www.leconomiste.com/
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Au Maroc, 3.000 lauréats formés par an
· Alors que pour la station Saïdia les besoins sont de 8.000 pour les 3 ans à venir
Cela fait pratiquement un an qu’a eu lieu le lancement du chantier de la station du plan Azur, Mediterrania-Saïdia. Ce projet permettra, notamment, de mettre en valeur les produits de niche dans l’arrière-pays de l’Oriental: de Tafogalt et Zegzal dans les montagnes des Béni Znassen, en passant par El-Kaf dans les plaines des Angad et la pépinière de Gafait dans la province de Jerada jusqu’aux oasis du désert de Figuig. Ainsi, si cette gigantesque réalisation porte les espoirs du développement touristique d’une région et du pays, de nombreuses questions se posent toutefois.
Selon Farid Chourak, directeur du centre régional d’investissement (CRI), «l’importance de ce site touristique réside surtout dans sa grande capacité d’accueil qui est de 27.700 lits et surtout les 50.000 emplois qu’il générera, dont 8.000 directs». Mais il y a un hic! En effet, il est juste de se pencher sur la question de la qualification des ressources humaines et l’implantation, hors site, d’entreprises d’accompagnement de manière à optimiser l’investissement réalisé à Saïdia. Il s’agit en effet d’intégrer des milliers de jeunes diplômés dans la vie active et résorber, en conséquence, le problème du chômage qui pèse lourd sur la région orientale. Mais où sont les investissements en matière de formation pour répondre aux profils exigés dans le domaine du tourisme?
Selon Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du Transport, le gouvernement est conscient des besoins en matière de compétences humaines visant à satisfaire cette offre d’emplois pléthorique. «Un dispositif de formation est mis en place», est-il souligné. Pourtant, un opérateur local estime nécessaire d’accélérer la création de filières spécialisées dans les différents établissements de formation. Ce dernier insiste aussi sur l’implantation d’entreprises pour accompagner ce projet. De son côté, Lahbib Elalej, président du Conseil régional du tourisme (CRT), reconnaît «l’absence d’une main-d’œuvre qualifiée capable de répondre aux exigences d’un marché fortement concurrencé». A noter que 200 lauréats sortent chaque année de l’Ecole hôtelière de Saïdia. «Mais ce n’est pas suffisant pour pallier les déficits en ressources humaines», ajoute Elalej. La formation devrait donc constituer une véritable niche d’investissements pour les opérateurs économiques.
Par ailleurs, pour le directeur du CRI, les limites de la programmation de l’offre de la formation soulèvent de vives inquiétudes. «Au Maroc, précise-t-il, on ne forme en matière de tourisme et d’hôtellerie que 3.000 lauréats par an. Or, la station de Saïdia, à elle seule, exige pour les trois années à venir, 8.000 profils adaptés». C’est dans ce sens, indique-t-on, que la wilaya a créé un comité stratégique régional de formation-emploi.
Mohammed Farissi, président de l’Université Mohammed Ier d’Oujda, reconnaît l’inadéquation formation-emploi. «Mais toute réforme nécessite des moyens financiers , des ressources humaines et des capacités d’accueil dont l’Université ne dispose pas», ajoute Farissi.
Pour l’heure, il n’y a aucune visibilité. Mais en tout cas, il y a risque que les opérateurs ramènent avec eux des compétences de la rive nord de la Méditerranée.
Aussi le temps presse. Selon des sources proches du dossier, plus de 70% des unités hôtelières et résidentielles sont commercialisées. D’ailleurs, l’ouverture des premières unités hôtelières est annoncée pour fin 2006. Et si l’on continue à former des profils en décalage par rapport aux besoins, la région de l’Oriental risque de rater cette belle opportunité offerte par la station Saïdia.
L’Espagne débauche
Après l’agriculture, c’est le secteur du tourisme et de l’hôtellerie espagnol qui a besoin de main-d’œuvre. La semaine dernière, tout un contingent de jeunes filles et garçons, formés dans les écoles hôtelières du Royaume, sont partis pour Madrid. Recrutés à 1.200 euros par mois, ces derniers vont occuper des postes dans la restauration, le service d’étage etc. dans divers établissements de la capitale. Ce sont là des compétences dont ne va certainement pas profiter le tourisme national.
En tout cas l'oriental au maroc se découvre une nouvelle vocation touristique mais la concurrence maghrébine est forte notamment marrakech,agadir,hammamet..
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Au Maroc, 3.000 lauréats formés par an
· Alors que pour la station Saïdia les besoins sont de 8.000 pour les 3 ans à venir
Cela fait pratiquement un an qu’a eu lieu le lancement du chantier de la station du plan Azur, Mediterrania-Saïdia. Ce projet permettra, notamment, de mettre en valeur les produits de niche dans l’arrière-pays de l’Oriental: de Tafogalt et Zegzal dans les montagnes des Béni Znassen, en passant par El-Kaf dans les plaines des Angad et la pépinière de Gafait dans la province de Jerada jusqu’aux oasis du désert de Figuig. Ainsi, si cette gigantesque réalisation porte les espoirs du développement touristique d’une région et du pays, de nombreuses questions se posent toutefois.
Selon Farid Chourak, directeur du centre régional d’investissement (CRI), «l’importance de ce site touristique réside surtout dans sa grande capacité d’accueil qui est de 27.700 lits et surtout les 50.000 emplois qu’il générera, dont 8.000 directs». Mais il y a un hic! En effet, il est juste de se pencher sur la question de la qualification des ressources humaines et l’implantation, hors site, d’entreprises d’accompagnement de manière à optimiser l’investissement réalisé à Saïdia. Il s’agit en effet d’intégrer des milliers de jeunes diplômés dans la vie active et résorber, en conséquence, le problème du chômage qui pèse lourd sur la région orientale. Mais où sont les investissements en matière de formation pour répondre aux profils exigés dans le domaine du tourisme?
Selon Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du Transport, le gouvernement est conscient des besoins en matière de compétences humaines visant à satisfaire cette offre d’emplois pléthorique. «Un dispositif de formation est mis en place», est-il souligné. Pourtant, un opérateur local estime nécessaire d’accélérer la création de filières spécialisées dans les différents établissements de formation. Ce dernier insiste aussi sur l’implantation d’entreprises pour accompagner ce projet. De son côté, Lahbib Elalej, président du Conseil régional du tourisme (CRT), reconnaît «l’absence d’une main-d’œuvre qualifiée capable de répondre aux exigences d’un marché fortement concurrencé». A noter que 200 lauréats sortent chaque année de l’Ecole hôtelière de Saïdia. «Mais ce n’est pas suffisant pour pallier les déficits en ressources humaines», ajoute Elalej. La formation devrait donc constituer une véritable niche d’investissements pour les opérateurs économiques.
Par ailleurs, pour le directeur du CRI, les limites de la programmation de l’offre de la formation soulèvent de vives inquiétudes. «Au Maroc, précise-t-il, on ne forme en matière de tourisme et d’hôtellerie que 3.000 lauréats par an. Or, la station de Saïdia, à elle seule, exige pour les trois années à venir, 8.000 profils adaptés». C’est dans ce sens, indique-t-on, que la wilaya a créé un comité stratégique régional de formation-emploi.
Mohammed Farissi, président de l’Université Mohammed Ier d’Oujda, reconnaît l’inadéquation formation-emploi. «Mais toute réforme nécessite des moyens financiers , des ressources humaines et des capacités d’accueil dont l’Université ne dispose pas», ajoute Farissi.
Pour l’heure, il n’y a aucune visibilité. Mais en tout cas, il y a risque que les opérateurs ramènent avec eux des compétences de la rive nord de la Méditerranée.
Aussi le temps presse. Selon des sources proches du dossier, plus de 70% des unités hôtelières et résidentielles sont commercialisées. D’ailleurs, l’ouverture des premières unités hôtelières est annoncée pour fin 2006. Et si l’on continue à former des profils en décalage par rapport aux besoins, la région de l’Oriental risque de rater cette belle opportunité offerte par la station Saïdia.
L’Espagne débauche
Après l’agriculture, c’est le secteur du tourisme et de l’hôtellerie espagnol qui a besoin de main-d’œuvre. La semaine dernière, tout un contingent de jeunes filles et garçons, formés dans les écoles hôtelières du Royaume, sont partis pour Madrid. Recrutés à 1.200 euros par mois, ces derniers vont occuper des postes dans la restauration, le service d’étage etc. dans divers établissements de la capitale. Ce sont là des compétences dont ne va certainement pas profiter le tourisme national.
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