La sortie particulièrement virulente de Martine Aubry contre Nicolas Sarkozy, samedi, a provoqué de vives réactions à l'UMP. A gauche, si ses propos ont suscité des acclamations lors de la convention nationale du PS à La Plaine-Saint-Denis, ils n'ont pas été du goût de tous.
«Il faut éviter autant qu'il est possible les facilités», «précisément parce que Nicolas Sarkozy est coutumier du fait», a réagi son prédécesseur à la tête du PS, François Hollande, invité ce dimanche du «Grand Rendez-Vous» Europe1 - «le Parisien» -«Aujourd'hui en France».
Interrogée sur le sujet par France 2, Martine Aubry s'est défendue d'avoir manqué de sens de la nuance, affirmant ne pas avoir comparé Sarkozy à Madoff, tout en enfonçant le clou.
«Ses propos manquaient d'élégance et il y avait une dose de vulgarité»
«Les mots ont un sens (...) Bien sûr, je n'ai pas comparé le président de la République à Madoff, mais j'ai dit une chose qui paraît assez simple, c'est que, quand il nous donne des leçons de rigueur budgétaire, quand on a fait augmenter la dette de la France - depuis que la droite est au pouvoir, en 2002, on l'a doublée, de 800 à 1.600 milliards - c'est un peu comme si Madoff venait vous donner des leçons de comptabilité. Et ça ne serait pas crédible», a affirmé la Prémière secrétaire du PS.
De la même manière, la patronne des socialistes s'est défendue d'avoir dit que M. Sarkozy était vulgaire : «J'ai dit que lorsqu'on s'attaque à François Mitterrand, pour dire qu'il est responsable aujourd'hui de la crise et du problème de la retraite en faisant référence à 1983, (M. Sarkozy) manquait, enfin que ses propos manquaient d'élégance et qu'il y avait une dose de vulgarité».
Hollande : «Nous ne devons pas prendre le même chemin» que Sarkozy
Pour François Hollande, Martine Aubry est allée trop loin, même s'il a lui même été irrité par les attaques de Nicolas Sarkozy envers François Mitterrand.
«Je pense que, quand un président de la République se laisse aller, nous ne devons pas prendre le même chemin, la même dérive, la même facilité, et précisément parce que Nicolas Sarkozy est coutumier du fait (...), je pense que face à ce type de comportement nous devons, nous, être différents», a estimé l'ancien Premier secrétaire du PS. Une pierre dans le jardin d'Aubry, alors que la bataille pour la présidentielle 2012 a déjà commencé.
En clôturant samedi la convention nationale sur un nouveau modèle de développement à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Martine Aubry avait fustigé Nicolas Sarkozy, comparé à «un Madoff qui donnerait quelques cours de comptabilité», et déploré son «inélégance», son «inefficacité» liée à «une dose de vulgarité» à propos des critiques sur l'héritage mitterrandien de la retraite à 60 ans.
Sarkozy : «C'est François Mitterrand qui a abaissé l'âge de la retraite»
Samedi lors de la convention nationale du Parti socialiste à La Plaine-Saint-Denis, la patronne du PS avait attaqué de façon très virulente le président de la République, ripostant aux critiques lancées par le chef de l'Etat à l'encontre de François Mitterrand mardi, devant des militants UMP de l'Oise. «Il faut quand même se rappeler que c'est François Mitterrand qui a abaissé l'âge de la retraite de 65 à 60 ans. Entre ça et les 35 heures, on aurait eu beaucoup moins de problèmes», avait alors déclaré Nicolas Sarkozy.
«Faut-il qu'il soit déboussolé pour attaquer le prédécesseur de son prédécesseur ! On reconnaît bien Nicolas Sarkozy dans cette attaque», a fustigé Martine Aubry.
150 ans de prison pour Bernard Madoff
La patronne du PS avait ensuite enchaîné sur le terrain économique : «J'ai un peu l'impression, quand Nicolas Sarkozy nous donne des leçons de maîtrise budgétaire, (que) c'est un peu M. Madoff qui administre quelques cours de comptabilité», a lancé la maire de Lille, ironisant que les «leçons en matière de gestion» du président. Une comparaison peu flatteuse : l'ex-financier américain Bernard Madoff, 72 ans, a été condamné en 2009 à 150 ans de prison pour une escroquerie estimée entre 23 et plus de 65 milliards de dollars.
Leparisien.fr
«Il faut éviter autant qu'il est possible les facilités», «précisément parce que Nicolas Sarkozy est coutumier du fait», a réagi son prédécesseur à la tête du PS, François Hollande, invité ce dimanche du «Grand Rendez-Vous» Europe1 - «le Parisien» -«Aujourd'hui en France».
Interrogée sur le sujet par France 2, Martine Aubry s'est défendue d'avoir manqué de sens de la nuance, affirmant ne pas avoir comparé Sarkozy à Madoff, tout en enfonçant le clou.
«Ses propos manquaient d'élégance et il y avait une dose de vulgarité»
«Les mots ont un sens (...) Bien sûr, je n'ai pas comparé le président de la République à Madoff, mais j'ai dit une chose qui paraît assez simple, c'est que, quand il nous donne des leçons de rigueur budgétaire, quand on a fait augmenter la dette de la France - depuis que la droite est au pouvoir, en 2002, on l'a doublée, de 800 à 1.600 milliards - c'est un peu comme si Madoff venait vous donner des leçons de comptabilité. Et ça ne serait pas crédible», a affirmé la Prémière secrétaire du PS.
De la même manière, la patronne des socialistes s'est défendue d'avoir dit que M. Sarkozy était vulgaire : «J'ai dit que lorsqu'on s'attaque à François Mitterrand, pour dire qu'il est responsable aujourd'hui de la crise et du problème de la retraite en faisant référence à 1983, (M. Sarkozy) manquait, enfin que ses propos manquaient d'élégance et qu'il y avait une dose de vulgarité».
Hollande : «Nous ne devons pas prendre le même chemin» que Sarkozy
Pour François Hollande, Martine Aubry est allée trop loin, même s'il a lui même été irrité par les attaques de Nicolas Sarkozy envers François Mitterrand.
«Je pense que, quand un président de la République se laisse aller, nous ne devons pas prendre le même chemin, la même dérive, la même facilité, et précisément parce que Nicolas Sarkozy est coutumier du fait (...), je pense que face à ce type de comportement nous devons, nous, être différents», a estimé l'ancien Premier secrétaire du PS. Une pierre dans le jardin d'Aubry, alors que la bataille pour la présidentielle 2012 a déjà commencé.
En clôturant samedi la convention nationale sur un nouveau modèle de développement à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Martine Aubry avait fustigé Nicolas Sarkozy, comparé à «un Madoff qui donnerait quelques cours de comptabilité», et déploré son «inélégance», son «inefficacité» liée à «une dose de vulgarité» à propos des critiques sur l'héritage mitterrandien de la retraite à 60 ans.
Sarkozy : «C'est François Mitterrand qui a abaissé l'âge de la retraite»
Samedi lors de la convention nationale du Parti socialiste à La Plaine-Saint-Denis, la patronne du PS avait attaqué de façon très virulente le président de la République, ripostant aux critiques lancées par le chef de l'Etat à l'encontre de François Mitterrand mardi, devant des militants UMP de l'Oise. «Il faut quand même se rappeler que c'est François Mitterrand qui a abaissé l'âge de la retraite de 65 à 60 ans. Entre ça et les 35 heures, on aurait eu beaucoup moins de problèmes», avait alors déclaré Nicolas Sarkozy.
«Faut-il qu'il soit déboussolé pour attaquer le prédécesseur de son prédécesseur ! On reconnaît bien Nicolas Sarkozy dans cette attaque», a fustigé Martine Aubry.
150 ans de prison pour Bernard Madoff
La patronne du PS avait ensuite enchaîné sur le terrain économique : «J'ai un peu l'impression, quand Nicolas Sarkozy nous donne des leçons de maîtrise budgétaire, (que) c'est un peu M. Madoff qui administre quelques cours de comptabilité», a lancé la maire de Lille, ironisant que les «leçons en matière de gestion» du président. Une comparaison peu flatteuse : l'ex-financier américain Bernard Madoff, 72 ans, a été condamné en 2009 à 150 ans de prison pour une escroquerie estimée entre 23 et plus de 65 milliards de dollars.
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