[Aps 30/5/10] ALGER - L'Algérie va consacrer pour les cinq prochaines années (2010-2014) une enveloppe budgétaire rarement consentie jusque-là par un pays en développement, soit près de 286 milliards de dollars, qui doit consolider les efforts, entamés depuis une dizaine d'années, de renforcement de l'architecture du développement économique et social de la Nation. C'est au cours du dernier Conseil des ministres, présidé par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, que l'annonce de cet extraordinaire effort financier des pouvoirs publics a été faite, et qui, dans sa philosophie, confirme leur volonté de persévérer dans la modernisation et le développement social du pays.
Le montant des investissements publics pour le programme quinquennal 2010-2014 (21.214 milliards de dinars) reflète parfaitement la volonté des pouvoirs publics de maintenir "cette dynamique particulière" qui prévaut dans plusieurs secteurs d'activité, particulièrement pour les infrastructures routières, le transport ferroviaire, la santé, l'électrification rurale ou l'AEP, jusque dans les zones rurales les plus reculées, les plus isolées.
Le montant des engagements financiers décidé par le président Bouteflika pour le prochain quinquennat est interprété par des experts comme "la volonté des pouvoirs publics de profiter de la bonne santé de la trésorerie nationale pour accélérer et renforcer les projets de développement économique et social".
"Le montant qui sera investi par l'Etat algérien pour le programme quinquennal 2010-2014 est, en valeur, presque la moitié de ce qu'avaient décidé il y a deux semaines les leaders européens pour sauver la Grèce de la banqueroute, et prévenir une catastrophe financière majeure dans le Vieux Continent", estiment des observateurs.
En fait, jamais l'Algérie n'a réservé une somme aussi importante pour un programme de développement. "Aujourd'hui, les circonstances sont favorables à cet extraordinaire engagement des pouvoirs publics pour accélérer la réalisation de projets socio-économiques structurants", estime un économiste algérien. "Il y a d'abord une bonne gestion des recettes d'hydrocarbures, qui oscillent depuis quelques années autour de 55 milliards de dollars/an, une maîtrise de l'inflation entre (4-3%), un taux de croissance de 4-5%/an malgré la crise financière mondiale, et de bons indicateurs économiques, et, ensuite, l'Algérie a pratiquement mis fin à son endettement, avec des réserves de change importantes", précise-t-il.
L'Algérie, qui a investi plus de 150 milliards de dollars dans le dernier programme quinquennal, au plus fort de la tourmente financière qui avait emporté des économies autrement plus préparées aux chocs financiers, confirme ainsi qu'elle compte réserver le meilleur de ses recettes d'exportations d'hydrocarbures à son "confort social", à répondre aux besoins sociaux de sa population. Ainsi, les 286 milliards de dollars que comptent les pouvoirs publics investir entre 2010 et 2014 se scindent en deux grands programmes: achèvement des projets déjà en cours de réalisation (rail, autoroutes, AEP) avec une enveloppe de 130 milliards de dollars (9.700 Mds de dinars). Ensuite, 156 milliards de dollars (11.534 Mds de dinars) seront affectés aux nouveaux projets.
Globalement, plus de 40% des investissements publics réservés à ce plan seront orientés vers l'amélioration des conditions sociales des algériens, avec comme objectif la consolidation du développement humain. Logements, hôpitaux, infrastructures scolaires, routes, transports, emplois: aucun secteur n'est laissé "au placard" pour donner une dynamique particulière à ce phénoménal engagement financier consenti par l'Etat pour rattraper les retards, consolider les avancées majeures dans plusieurs secteurs, et, tout simplement améliorer substantiellement le quotidien des algériens.
En gros, ce programme c'est pratiquement le raccordement d'un million de foyers au réseau de gaz naturel, la construction de 35 barrages, 400 piscines et plus de 200 auberges et maisons de jeunes, 1.000 collèges et 850 lycées, 1.500 infrastructures de la santé, dont 172 hôpitaux, 2 millions de logements, avec en toile de fond un formidable boom de l'industrie à travers la création de PME-PMI.
Pour autant, ce programme extrêmement ambitieux, généreux dans sa philosophie du développement social, est également synonyme de création de dizaines de milliers d'emplois, de revenus pour des centaines de milliers de jeunes, d'opportunités d'affaires et d'investissements dans plusieurs filières. Bref, un programme qui a le mérite de dévoiler cette grande ambition du président Bouteflika de mener à bon port, et dans les meilleures conditions socio-économiques, son programme de travail pour les cinq années à venir.
Amélioration du service public: près de 379 milliards DA alloués à la justice
ALGER - Près de 379 milliards DA ont été alloués au secteur de la justice dans le cadre de l'amélioration du service public prévu par le programme d'investissements publics pour la période 2010-2014, adopté lundi dernier par le Conseil des ministres. Les 379 milliards sont dédiés notamment à la réalisation de 110 cours et tribunaux, d'écoles de formation et de plus de 120 établissements pénitentiaires ainsi qu'à la modernisation des moyens de travail de la justice. Il est à rappeler que, depuis le début de la réforme du secteur de la justice en 1999, une cinquantaine de nouvelles infrastructures judiciaires ont été réceptionnées pendant que 80 % de toutes celles existantes ont été rénovées et informatisées à la fin 2009.
Une dizaine de tribunaux administratifs seront installés au niveau de plusieurs wilayas, celui d'Alger est déjà fonctionnel depuis fin mars dernier, et ce, en vertu de la nouvelle législation administrative qui dissout les chambres administratives relevant des cours de justice et les remplace par des tribunaux administratifs.
La réforme pénitentiaire, qui vise, entre autres, l'humanisation des conditions de détention, a prévu la construction de 81 prisons d'une capacité d'accueil de 50.000 places, dont 13 d'une capacité d'accueil de 1900 places sont en cours de construction.
Toujours dans le cadre de cette réforme qui a aussi touché la formation des ressources humaines, près de 2.000 magistrats ont été formés entre 1999 et fin 2010, portant le nombre des magistrats à près de 4.000. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait donné instruction pour le recrutement de 470 élèves magistrats pendant toutes les années du programme quinquennal (2010-2014). Il est également à relever que la révision du système législatif national a vu la promulgation de 159 textes, dont 41 textes à caractère législatif, 13 décrets présidentiels et 58 décrets exécutifs depuis le début de la réforme du secteur.
Les statistiques pénales des dernières années montrent que la politique pénale mise en œuvre en Algérie est "efficace" et a contribué à réduire la criminalité.
Les étapes franchies par la réforme de la justice, engagée depuis 1999, ont permis d'améliorer la performance de l'action judiciaire et l'application des décisions de justice, l'accroissement du volume de l'action judiciaire et une plus grande compétence dans le traitement des affaires liées aux nouvelles formes de la criminalité, relèvent des experts.
Le montant des investissements publics pour le programme quinquennal 2010-2014 (21.214 milliards de dinars) reflète parfaitement la volonté des pouvoirs publics de maintenir "cette dynamique particulière" qui prévaut dans plusieurs secteurs d'activité, particulièrement pour les infrastructures routières, le transport ferroviaire, la santé, l'électrification rurale ou l'AEP, jusque dans les zones rurales les plus reculées, les plus isolées.
Le montant des engagements financiers décidé par le président Bouteflika pour le prochain quinquennat est interprété par des experts comme "la volonté des pouvoirs publics de profiter de la bonne santé de la trésorerie nationale pour accélérer et renforcer les projets de développement économique et social".
"Le montant qui sera investi par l'Etat algérien pour le programme quinquennal 2010-2014 est, en valeur, presque la moitié de ce qu'avaient décidé il y a deux semaines les leaders européens pour sauver la Grèce de la banqueroute, et prévenir une catastrophe financière majeure dans le Vieux Continent", estiment des observateurs.
En fait, jamais l'Algérie n'a réservé une somme aussi importante pour un programme de développement. "Aujourd'hui, les circonstances sont favorables à cet extraordinaire engagement des pouvoirs publics pour accélérer la réalisation de projets socio-économiques structurants", estime un économiste algérien. "Il y a d'abord une bonne gestion des recettes d'hydrocarbures, qui oscillent depuis quelques années autour de 55 milliards de dollars/an, une maîtrise de l'inflation entre (4-3%), un taux de croissance de 4-5%/an malgré la crise financière mondiale, et de bons indicateurs économiques, et, ensuite, l'Algérie a pratiquement mis fin à son endettement, avec des réserves de change importantes", précise-t-il.
L'Algérie, qui a investi plus de 150 milliards de dollars dans le dernier programme quinquennal, au plus fort de la tourmente financière qui avait emporté des économies autrement plus préparées aux chocs financiers, confirme ainsi qu'elle compte réserver le meilleur de ses recettes d'exportations d'hydrocarbures à son "confort social", à répondre aux besoins sociaux de sa population. Ainsi, les 286 milliards de dollars que comptent les pouvoirs publics investir entre 2010 et 2014 se scindent en deux grands programmes: achèvement des projets déjà en cours de réalisation (rail, autoroutes, AEP) avec une enveloppe de 130 milliards de dollars (9.700 Mds de dinars). Ensuite, 156 milliards de dollars (11.534 Mds de dinars) seront affectés aux nouveaux projets.
Globalement, plus de 40% des investissements publics réservés à ce plan seront orientés vers l'amélioration des conditions sociales des algériens, avec comme objectif la consolidation du développement humain. Logements, hôpitaux, infrastructures scolaires, routes, transports, emplois: aucun secteur n'est laissé "au placard" pour donner une dynamique particulière à ce phénoménal engagement financier consenti par l'Etat pour rattraper les retards, consolider les avancées majeures dans plusieurs secteurs, et, tout simplement améliorer substantiellement le quotidien des algériens.
En gros, ce programme c'est pratiquement le raccordement d'un million de foyers au réseau de gaz naturel, la construction de 35 barrages, 400 piscines et plus de 200 auberges et maisons de jeunes, 1.000 collèges et 850 lycées, 1.500 infrastructures de la santé, dont 172 hôpitaux, 2 millions de logements, avec en toile de fond un formidable boom de l'industrie à travers la création de PME-PMI.
Pour autant, ce programme extrêmement ambitieux, généreux dans sa philosophie du développement social, est également synonyme de création de dizaines de milliers d'emplois, de revenus pour des centaines de milliers de jeunes, d'opportunités d'affaires et d'investissements dans plusieurs filières. Bref, un programme qui a le mérite de dévoiler cette grande ambition du président Bouteflika de mener à bon port, et dans les meilleures conditions socio-économiques, son programme de travail pour les cinq années à venir.
Amélioration du service public: près de 379 milliards DA alloués à la justice
ALGER - Près de 379 milliards DA ont été alloués au secteur de la justice dans le cadre de l'amélioration du service public prévu par le programme d'investissements publics pour la période 2010-2014, adopté lundi dernier par le Conseil des ministres. Les 379 milliards sont dédiés notamment à la réalisation de 110 cours et tribunaux, d'écoles de formation et de plus de 120 établissements pénitentiaires ainsi qu'à la modernisation des moyens de travail de la justice. Il est à rappeler que, depuis le début de la réforme du secteur de la justice en 1999, une cinquantaine de nouvelles infrastructures judiciaires ont été réceptionnées pendant que 80 % de toutes celles existantes ont été rénovées et informatisées à la fin 2009.
Une dizaine de tribunaux administratifs seront installés au niveau de plusieurs wilayas, celui d'Alger est déjà fonctionnel depuis fin mars dernier, et ce, en vertu de la nouvelle législation administrative qui dissout les chambres administratives relevant des cours de justice et les remplace par des tribunaux administratifs.
La réforme pénitentiaire, qui vise, entre autres, l'humanisation des conditions de détention, a prévu la construction de 81 prisons d'une capacité d'accueil de 50.000 places, dont 13 d'une capacité d'accueil de 1900 places sont en cours de construction.
Toujours dans le cadre de cette réforme qui a aussi touché la formation des ressources humaines, près de 2.000 magistrats ont été formés entre 1999 et fin 2010, portant le nombre des magistrats à près de 4.000. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait donné instruction pour le recrutement de 470 élèves magistrats pendant toutes les années du programme quinquennal (2010-2014). Il est également à relever que la révision du système législatif national a vu la promulgation de 159 textes, dont 41 textes à caractère législatif, 13 décrets présidentiels et 58 décrets exécutifs depuis le début de la réforme du secteur.
Les statistiques pénales des dernières années montrent que la politique pénale mise en œuvre en Algérie est "efficace" et a contribué à réduire la criminalité.
Les étapes franchies par la réforme de la justice, engagée depuis 1999, ont permis d'améliorer la performance de l'action judiciaire et l'application des décisions de justice, l'accroissement du volume de l'action judiciaire et une plus grande compétence dans le traitement des affaires liées aux nouvelles formes de la criminalité, relèvent des experts.
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