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Pour le roi des lunettes, Alain Afflelou, il était temps de prendre une retraite bien méritée, encaissant au passage un juteux bénéfice de sa transaction avec le fonds Brigepoint.
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Alain Afflelou tire sa révérence en cédant ses lunettes à un fonds
Alain Afflelou (Paris: FR0000184186 - actualité) , l'un des hommes d'affaires les plus connus en France, a décidé de vendre avec une belle plus-value la chaîne d'optique qu'il a créée au fonds européen Bridgepoint, marquant le couronnement de trente ans de succes-story dans la lunette.
"A 58 ans, je désire organiser ma succession managériale, patrimoniale et familiale", explique-t-il.
Alain Afflelou, qui déjà ne détenait plus qu'une minorité du groupe, va vendre l'essentiel de ses 42% du capital au fonds Bridgepoint Capital, à un prix qui valorise sa société à près de 500 millions d'euros. Les fonds qui contrôlaient 19% du groupe (Apax, Altamir) cèderont aussi leur participation.
L'homme d'affaires et les fonds encaisseront une confortable plus-value puisque Bridgepoint leur versera 33 euros par action, soit 22% de plus que le cours d'Afflelou jeudi.
Brigepoint détiendra d'ici mi-mars 61% du capital du groupe et lancera par la suite une offre sur le reste des actions en Bourse. Le groupe devrait ensuite être retiré de la cotation.
M. Afflelou ne quittera pas complètement l'affaire puisqu'il réinvestira un partie de ses fonds dans la nouvelle société. "Ce sera une participation très, très en-deçà de l'actuelle", a toutefois précisé un porte-parole du groupe.
"Alain Afflelou restera président du groupe après cette opération. Mais il n'y a aucun engagement. M. Afflelou est libre de quitter la société tout comme les nouveaux actionnaires majoritaires seront libres de ne pas avoir envie de travailler avec lui", a-t-il ajouté.
Cette cession représente l'aboutissement d'un parcours commercial hors pair pour ce fils d'un boulanger pied-noir de Sidi-bel Abbès (Algérie), venu s'établir près de Bordeaux en 1962.
Diplômé de l'Ecole d'Optique de Paris en 1970, il ouvre son premier magasin dans la banlieue de Bordeaux en 1972.
Dès 1978, il bouscule le monde tranquille des opticiens en lançant une campagne de publicité vantant les mérites du discount: "la moitié de votre monture à l'oeil". La campagne fait de l'effet, puisqu'il se met à vendre 100 paires de lunettes par jour. L'année suivante naît la franchise Alain Afflelou.
L'ascension est rapide. Le centième magasin ouvre ses portes en 1985, avec une autre campagne d'envergure où il se met lui-même en scène, avec un slogan qui restera: "on est fou d'Afflelou".
En 1999, l'enseigne prend encore de cours ses concurrents en proposant une seconde paire de lunettes à ... un franc, la fameuse offre "Tchin Tchin". Les autres opticiens copieront tous ce concept l'un après l'autre.
Pour grossir et se désendetter -- les campagnes de publicité coûtent cher -- Alain Afflelou entre en Bourse. L'action a progressé sûrement, passant de 15 euros au premier jour de cotation en avril 2002 à 27 euros jeudi en clôture.
Grâce aux fonds levés, l'homme d'affaires achète à Carrefour (Paris: FR0000120172 - actualité) des magasins d'optique en France et Espagne. En 2004, dans un contexte morose et de plus en plus concurrentiel, Afflelou se met à offrir une troisième paire pour 15 euros.
Alain Affelou a également beaucoup investi dans des clubs de foot, notamment les Girondins de Bordeaux qu'il a présidé de 1990 à 1996.
Première franchise en Europe dans la distribution optique, Alain Afflelou disposait d'un réseau de 758 points de vente au 31 octobre et en 2005 a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 121 millions d'euros.
Par AFP
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Alain Afflelou tire sa révérence en cédant ses lunettes à un fonds
Alain Afflelou (Paris: FR0000184186 - actualité) , l'un des hommes d'affaires les plus connus en France, a décidé de vendre avec une belle plus-value la chaîne d'optique qu'il a créée au fonds européen Bridgepoint, marquant le couronnement de trente ans de succes-story dans la lunette.
"A 58 ans, je désire organiser ma succession managériale, patrimoniale et familiale", explique-t-il.
Alain Afflelou, qui déjà ne détenait plus qu'une minorité du groupe, va vendre l'essentiel de ses 42% du capital au fonds Bridgepoint Capital, à un prix qui valorise sa société à près de 500 millions d'euros. Les fonds qui contrôlaient 19% du groupe (Apax, Altamir) cèderont aussi leur participation.
L'homme d'affaires et les fonds encaisseront une confortable plus-value puisque Bridgepoint leur versera 33 euros par action, soit 22% de plus que le cours d'Afflelou jeudi.
Brigepoint détiendra d'ici mi-mars 61% du capital du groupe et lancera par la suite une offre sur le reste des actions en Bourse. Le groupe devrait ensuite être retiré de la cotation.
M. Afflelou ne quittera pas complètement l'affaire puisqu'il réinvestira un partie de ses fonds dans la nouvelle société. "Ce sera une participation très, très en-deçà de l'actuelle", a toutefois précisé un porte-parole du groupe.
"Alain Afflelou restera président du groupe après cette opération. Mais il n'y a aucun engagement. M. Afflelou est libre de quitter la société tout comme les nouveaux actionnaires majoritaires seront libres de ne pas avoir envie de travailler avec lui", a-t-il ajouté.
Cette cession représente l'aboutissement d'un parcours commercial hors pair pour ce fils d'un boulanger pied-noir de Sidi-bel Abbès (Algérie), venu s'établir près de Bordeaux en 1962.
Diplômé de l'Ecole d'Optique de Paris en 1970, il ouvre son premier magasin dans la banlieue de Bordeaux en 1972.
Dès 1978, il bouscule le monde tranquille des opticiens en lançant une campagne de publicité vantant les mérites du discount: "la moitié de votre monture à l'oeil". La campagne fait de l'effet, puisqu'il se met à vendre 100 paires de lunettes par jour. L'année suivante naît la franchise Alain Afflelou.
L'ascension est rapide. Le centième magasin ouvre ses portes en 1985, avec une autre campagne d'envergure où il se met lui-même en scène, avec un slogan qui restera: "on est fou d'Afflelou".
En 1999, l'enseigne prend encore de cours ses concurrents en proposant une seconde paire de lunettes à ... un franc, la fameuse offre "Tchin Tchin". Les autres opticiens copieront tous ce concept l'un après l'autre.
Pour grossir et se désendetter -- les campagnes de publicité coûtent cher -- Alain Afflelou entre en Bourse. L'action a progressé sûrement, passant de 15 euros au premier jour de cotation en avril 2002 à 27 euros jeudi en clôture.
Grâce aux fonds levés, l'homme d'affaires achète à Carrefour (Paris: FR0000120172 - actualité) des magasins d'optique en France et Espagne. En 2004, dans un contexte morose et de plus en plus concurrentiel, Afflelou se met à offrir une troisième paire pour 15 euros.
Alain Affelou a également beaucoup investi dans des clubs de foot, notamment les Girondins de Bordeaux qu'il a présidé de 1990 à 1996.
Première franchise en Europe dans la distribution optique, Alain Afflelou disposait d'un réseau de 758 points de vente au 31 octobre et en 2005 a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 121 millions d'euros.
Par AFP