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Tendances automne/hiver 2010-2011

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  • Tendances automne/hiver 2010-2011

    09 04 2010
    À la recherche d'une allure au chic intemporel, la femme de l'hiver 2010/2011 se laisse séduire par les fondamentaux du style. En effet, après des années d'extravagances, de fantaisies et de "fast fashion", la tendance s'inverse, privilégiant les classiques aux folies 80's. En quête d'absolu, les créateurs puisent alors leur inspiration dans les décennies passées ou dans les archives de leur griffe, et dessinent une saison pragmatique destinée à sublimer la femme, et ce sans la déguiser...
    L'économie mondiale a beau se remettre peu à peu de la crise, le spectre de cette dernière n'a pas fini de marquer les collections. Face aux turbulences, les réponses varient cependant en fonction de la sensibilité du créatif. Ainsi, pour l'hiver 2010/2011, si quelques-uns choisissent de recycler le vestiaire de l'executive woman (afin de conférer à la femme force et assurance), d'autres ont jugé bon de la parer de peaux animales protectrices, tandis que certains recherchent un idéal rassurant dans la beauté charnelle des icônes sixties. Viennent ensuite ceux qui voient dans les seventies le salut de la femme d'aujourd'hui et dans l'épure l'expression de l'air du temps...
    I. Les silhouettes
    Power girl



    Rien de tel qu'un tailleur bien coupé pour donner à celle qui s'y glisse l'assurance nécessaire pour assumer ses ambitions. Jamais complètement masculine, la garde-robe de la working girl exhale en effet une sexyness fascinante. C'est précisément cette image de femme forte - dont la séduction transparaît en filigrane - qui a inspiré certains créateurs, les poussant à réinterpréter le concept du tailleur.
    • Urbaine jusqu'au bout de ses guêtres de danseuse, la fille Alexander Wang s'amuse avec les codes du costume masculin. Lui empruntant ses vestes à rayures de cadre supérieur, elle les déconstruit sans états d'âme afin d'en tirer des micro tenues ouvertement sexy. Farouchement émancipée, elle assume de mêler les influences sportswear à d'autres plus conservatrices, donnant alors naissance à une sylphide citadine ultra contemporaine.
    • Chez Dolce&Gabbana, c'est une tout autre histoire : les références au tailoring se voient retravaillées, de manière à faire twister les charmes féminins sur une note classique. Creusée à la taille et faussement stricte, la veste d'homme se veut alors plus Monica Bellucci que Glenn Close.
    • Parfaitement taillé, le costume de chez Bottega Veneta pourrait bien faire de l'ombre à celui d'Yves Saint Laurent. Incarnant la quintessence du registre masculin/féminin, ce tailleur imaginé par Tomas Maier conjugue en effet sensualité et rigueur avec brio. En opposition avec la sobriété du vêtement, l'accessoirisation glitter pimente intelligemment l'ensemble.
    Si Alexander Wang et Dolce & Gabbana font ici preuve d'une certaine audace, le tailleur de Tomas Maier parvient à trouver la juste mesure entre force et tension érotique.


    Jack London's girl



    Après s'être laissée enivrer par le clubbing puis apeurer par Madoff, la femme de 2010 est bien décidée à partir à l'aventure. Elle se rêve alors héroïne d'un roman de Jack London, fantasmant sur sa capacité à affronter le Grand Nord, à frayer avec la nature et à renoncer au confort urbain. Du coup, elle convoque dans sa garde-robe vestes d'aviateur opulentes, cols en fourrure protecteurs et autres références aux aventuriers des années 1900...
    • Le shearling (oupeau de mouton retournée) : telle est la nouvelle matière de prédilection de Christopher Bailey. Pour Burberry Prorsum, il en décline toute une série de blousons, que n'aurait certainement pas renié l'aviateur Saint-Exupéry. Cependant, aussi roots et boyish soient ses manteaux cropped, cela n'empêche en rien la femme Burberry de penser l'aventure en mode sexy, préférant cuissardes en python et robe bodycon à n'importe quelles moon boots.
    • Chez Rag&Bone, les nombreuses superpositions suggèrent que l'hiver sera rude, mais non dénué de style. Les demoiselles n'hésitent alors pas à additionner pull, sous-pull, chemise et parka sur une même tenue, ce qui leur permet de se réchauffer et ainsi de conserver leur mini-jupe. Par ailleurs, afin d'entretenir leurs rêves d'expéditions extrêmes, elles adoptent au long cours les hautes et épaisses chaussettes des premiers alpinistes...
    • Si la muse de Riccardo Tisci compte affronter quelques intempéries, ce sera plus le regard glacial des socialites lors d'un défilé Givenchy qu'un vent catabatique en provenance de l'Antarctique. Il est vrai que son manteau zippé au maxi col de fourrure sous influences ski wear apparaît bien trop policé pour donner ne serait-ce que l'illusion d'une envie d'évasion hors de la cité...
    Les modeuses se sentant une âme d'exploratrice se tourneront donc vers des pièces de dessus ouvertement roots et warmy, sans oublier de tempérer leurs pulsions de globe-trotteuses par des pièces féminines.


    Nouvelle Eve



    Les brindilles ont fini par lasser, à tel point que l'humeur générale semble être désormais à la beauté voluptueuse, optimiste et généreuse. Probablement influencés par les aguicheuses actrices de la série "Mad Men", certains créateurs ont en effet subtilisé aux fifties/sixties leurs gimmicks stylistiques...
    • En revisitant - non sans un brin d'humour - les classiques de la garde-robe féminine, Miuccia Prada désire avant tout célébrer la normalité. Voulant coller à la réalité des femmes, elle change de modèle de mannequins et articule sa collection autour de pièces mettant en valeur seins et hanches.
    • À coups de corsets et de jupes amples, Marc Jacobs oscille chez Louis Vuitton entre réminiscences New Look et hommage à Bardot. Flattant le corsage et accentuant la tournure de ses jupes, le styliste décline l'ADN de la féminité incarnée par la star de son défilé : Laetitia Casta.
    • À New York, pour le show Marc Jacobs, ce ne furent pas des mannequins à la Karolina Kurkova qui émaillèrent le discours élégant et humble du créateur, mais bien des inconnues piochées dans la ville quelques jours avant le défilé. Cette saison, ce sont donc les "vraies femmes" - et non pas des êtres évanescents sans réelle connexion avec les clientes - qui tiennent le haut du podium.
    En résumé, s'il est peu probable que jupes à godets et longueurs mollet descendent massivement dans la rue, les fashionistas devraient enfin se sentir autorisées à faire la part belle à leur féminité...


    Sur un air seventies



    Si les collections de la saison sont marquées par de multiples clins d'oeil aux sixties, fifties ou encore forties, ce sont bel et bien les années 70 qui, avec comme égérie Faye Dunaway et Jane Fonda, nous livrent un style en adéquation avec les envies du moment.
    • À en croire Christophe Decarnin, c'est une photo prise en 1970 qui lui aurait inspiré une partie de la collection Balmain. Il est vrai que ces blouses à cravate dénouée et ces pantalons légèrement flare ne sont pas sans évoquer l'allure affûtée des héroïnes de la série "Drôles de Dames".
    • Chez Chloé, la citation est encore plus claire, pantalons larges et pulls col cheminée permettant de retrouver cette simplicité sportswear propre aux belles Annie Hall. Ajoutez à cela une teinte bankable telle que le beige et vous obtiendrez l'une des silhouettes phares de la saison.
    • De son côté, Frida Giannini emprunte aux 70's leur élégance incisive. Pantalon parfaitement coupé, fine ceinture et chemise légèrement shiny s'imposent alors comme le meilleur uniforme d'une femme Gucci plus que jamais émancipée.

  • #2
    ....ça c'est de la haute couture ....

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