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ALMERE (Pays-Bas) (AFP) - Encore ébranlés par la victoire du parti anti-islamiste de Geert Wilders lors des municipales en mars, les musulmans d'Almere (ouest des Pays-Bas) redoutent un succès du PVV aux élections législatives anticipées du 9 juin.
"Nous avons tous peur de ce qui pourrait se passer", dit à l'AFP Amina Taha, 57 ans, une habitante d'Almere d'origine kurde et de nationalité néerlandaise.
Les sondages donnent au Parti pour la Liberté (PVV) 17 à 20 sièges à la chambre basse du parlement, contre 9 sur 150 actuellement, ce qui pourrait le faire entrer dans le futur gouvernement de coalition.
"Si les musulmans et les autres s'éloignent trop, ils vont finir par se battre", met en garde Amina Taha, rencontrée dans une rue d'Almere. Dans cette ville-dortoir à l'est d'Amsterdam, le PVV était arrivé en tête le 3 mars avec 21,6% des voix.
Le parti xénophobe de M. Wilders avait obtenu 16,8% des suffrages à La Haye, seule autre ville où il se présentait lors de ce scrutin test organisé peu après la chute du gouvernement de centre-gauche, victime de ses dissensions sur le maitien des troupes néerlandaises en Afghanistan.
Plus d'un tiers des 190.000 habitants d'Almere sont d'origine étrangère, contre 20% des 16,5 millions d'habitants des Pays-Bas.
"Nous ne faisons de mal à personne, nous voulons juste que chacun vive en paix", continue Amina Taha, un foulard sur les cheveux.
En croisade contre "l'islamisation des Pays-Bas", Geert Wilders veut l'interdiction du foulard dans les services publics, l'arrêt de l'immigration en provenance des pays islamistes et de la construction de mosquées.
Le député néerlandais, favorable à un impôt sur les foulards, "des torchons", sera jugé en octobre pour incitation à la discrimination envers les musulmans et à la haine raciale.
"Les musulmans d'Almere regardent différemment leurs compatriotes néerlandais" depuis le succès électoral de Geert Wilders, assure Shangram Karim, chef de file de la section locale du Parti musulman néerlandais.
"Les gens se disent : ++il y a de fortes chances pour que mon voisin ou quelqu'un dans ma rue ait voté pour le PVV et donc contre moi", explique-t-il.
A Almere comme à La Haye, le Parti pour la Liberté se retrouve finalement dans l'opposition municipale, les autres partis ayant refusé de s'allier avec lui.
"J'aurais préféré qu'il dirige Almere", dit Shangram Karim : "les Pays-Bas auraient vu alors qu'il n'a rien à offir, aucune solution".
Geert Wilders compare le Coran au livre Mein Kampf de Hitler. Son film "Fitna" a été qualifié d'"offensive anti-islamique" par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon.
"Je vais voter pour Wilders car il est pour la liberté", dit de son côté Brian van Rooyen, 25 ans, laveur de vitres. "Le gouvernement laisse entrer tellement d'étrangers qui reçoivent tout pour rien. Ils sont logés gratuitement alors moi que je dois travailler pour me loger".
afp
"Nous avons tous peur de ce qui pourrait se passer", dit à l'AFP Amina Taha, 57 ans, une habitante d'Almere d'origine kurde et de nationalité néerlandaise.
Les sondages donnent au Parti pour la Liberté (PVV) 17 à 20 sièges à la chambre basse du parlement, contre 9 sur 150 actuellement, ce qui pourrait le faire entrer dans le futur gouvernement de coalition.
"Si les musulmans et les autres s'éloignent trop, ils vont finir par se battre", met en garde Amina Taha, rencontrée dans une rue d'Almere. Dans cette ville-dortoir à l'est d'Amsterdam, le PVV était arrivé en tête le 3 mars avec 21,6% des voix.
Le parti xénophobe de M. Wilders avait obtenu 16,8% des suffrages à La Haye, seule autre ville où il se présentait lors de ce scrutin test organisé peu après la chute du gouvernement de centre-gauche, victime de ses dissensions sur le maitien des troupes néerlandaises en Afghanistan.
Plus d'un tiers des 190.000 habitants d'Almere sont d'origine étrangère, contre 20% des 16,5 millions d'habitants des Pays-Bas.
"Nous ne faisons de mal à personne, nous voulons juste que chacun vive en paix", continue Amina Taha, un foulard sur les cheveux.
En croisade contre "l'islamisation des Pays-Bas", Geert Wilders veut l'interdiction du foulard dans les services publics, l'arrêt de l'immigration en provenance des pays islamistes et de la construction de mosquées.
Le député néerlandais, favorable à un impôt sur les foulards, "des torchons", sera jugé en octobre pour incitation à la discrimination envers les musulmans et à la haine raciale.
"Les musulmans d'Almere regardent différemment leurs compatriotes néerlandais" depuis le succès électoral de Geert Wilders, assure Shangram Karim, chef de file de la section locale du Parti musulman néerlandais.
"Les gens se disent : ++il y a de fortes chances pour que mon voisin ou quelqu'un dans ma rue ait voté pour le PVV et donc contre moi", explique-t-il.
A Almere comme à La Haye, le Parti pour la Liberté se retrouve finalement dans l'opposition municipale, les autres partis ayant refusé de s'allier avec lui.
"J'aurais préféré qu'il dirige Almere", dit Shangram Karim : "les Pays-Bas auraient vu alors qu'il n'a rien à offir, aucune solution".
Geert Wilders compare le Coran au livre Mein Kampf de Hitler. Son film "Fitna" a été qualifié d'"offensive anti-islamique" par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon.
"Je vais voter pour Wilders car il est pour la liberté", dit de son côté Brian van Rooyen, 25 ans, laveur de vitres. "Le gouvernement laisse entrer tellement d'étrangers qui reçoivent tout pour rien. Ils sont logés gratuitement alors moi que je dois travailler pour me loger".
afp
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