Hocine Ait Ahmed inquiet pour l’avenir du Maghreb
Sonia Lyes
Hocine Ait Ahmed n’a pas caché, fin mai, ses inquiétudes pour l’avenir du Maghreb au moment où se redessinent les rapports internationaux. « C’est en militant optimiste, quant aux possibilités que recèle notre beau Maghreb pour se frayer une place dans le monde de demain, que je vous exprime mon inquiétude de voir s’accumuler les signes de la régression régionale au moment où se redessinent les rapports internationaux », a affirmé Ait Ahmed lors d’un discours prononcé le 29 mai devant les congressistes du parti du progrès et du socialisme marocain et dont une copie a été rendue publique aujourd'hui par le FFS à Alger.
« Alors que des nations s’imposent sur la scène internationale sous le mot magique de pays émergents. Alors que ces nations, comme l’Inde, le Brésil, la Turquie ou l’Iran viennent disputer aux anciennes puissances coloniales et à l’hyper puissance américaine le droit de régenter le monde, nous donnons encore l’image de tribus qui se cherchent sans cesse querelle et en appellent à l’arbitrage, voire à la protection, de ceux là mêmes auxquels les nations qui ont relevé les défis de la modernité contestent la conduite du monde », a-t-il ajouté dans une allusion à peine voilée au conflit du Sahara occidental.
Hocine Ait Ahmed a suggéré à l’élite maghrébine de faire preuve de lucidité, faute de quoi les pays de la région resteraient, selon lui, en marge de l’histoire. « Nous avons, certes, connu des moments plus durs par le passé, mais les temps qui viennent, s’ils ne sont pas abordés avec la lucidité et le sérieux qu’ils nécessitent, risquent de nous laisser en marge de l’histoire du monde. Un monde où la lutte pour les ressources, pour la puissance, pour la vie tout simplement se fera au profit des nations qui participent à l’écriture de l’Histoire du monde et au détriment des nations en marge de cette histoire », a-t-il expliqué.
« Une partie importante de nos élites a déjà déserté la bataille collective pour un Maghreb fort, démocratique et uni dans la conquête de ses intérêts. Ceci n’est pas nouveau dans notre histoire. Ce qui serait nouveau serait de réussir à repousser nos atavismes meurtriers, nos égoïsmes plus tribaux que nationaux et cette sorte de fatalisme qui nous pousse à accepter le pire quand le mieux nous semble trop lourd à porter », a-t-il conclu.
Lancée en 1989, l’union du Maghreb arabe est toujours bloquée en raison du conflit du Sahara occidental. Récemment, invité d’une télévision marocaine, le premier secrétaire du FFS a appelé à l’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie fermée depuis 1994 après les attentats au royaume attribués par les responsables marocains aux services de sécurité algériens.
TSA
Sonia Lyes
Hocine Ait Ahmed n’a pas caché, fin mai, ses inquiétudes pour l’avenir du Maghreb au moment où se redessinent les rapports internationaux. « C’est en militant optimiste, quant aux possibilités que recèle notre beau Maghreb pour se frayer une place dans le monde de demain, que je vous exprime mon inquiétude de voir s’accumuler les signes de la régression régionale au moment où se redessinent les rapports internationaux », a affirmé Ait Ahmed lors d’un discours prononcé le 29 mai devant les congressistes du parti du progrès et du socialisme marocain et dont une copie a été rendue publique aujourd'hui par le FFS à Alger.
« Alors que des nations s’imposent sur la scène internationale sous le mot magique de pays émergents. Alors que ces nations, comme l’Inde, le Brésil, la Turquie ou l’Iran viennent disputer aux anciennes puissances coloniales et à l’hyper puissance américaine le droit de régenter le monde, nous donnons encore l’image de tribus qui se cherchent sans cesse querelle et en appellent à l’arbitrage, voire à la protection, de ceux là mêmes auxquels les nations qui ont relevé les défis de la modernité contestent la conduite du monde », a-t-il ajouté dans une allusion à peine voilée au conflit du Sahara occidental.
Hocine Ait Ahmed a suggéré à l’élite maghrébine de faire preuve de lucidité, faute de quoi les pays de la région resteraient, selon lui, en marge de l’histoire. « Nous avons, certes, connu des moments plus durs par le passé, mais les temps qui viennent, s’ils ne sont pas abordés avec la lucidité et le sérieux qu’ils nécessitent, risquent de nous laisser en marge de l’histoire du monde. Un monde où la lutte pour les ressources, pour la puissance, pour la vie tout simplement se fera au profit des nations qui participent à l’écriture de l’Histoire du monde et au détriment des nations en marge de cette histoire », a-t-il expliqué.
« Une partie importante de nos élites a déjà déserté la bataille collective pour un Maghreb fort, démocratique et uni dans la conquête de ses intérêts. Ceci n’est pas nouveau dans notre histoire. Ce qui serait nouveau serait de réussir à repousser nos atavismes meurtriers, nos égoïsmes plus tribaux que nationaux et cette sorte de fatalisme qui nous pousse à accepter le pire quand le mieux nous semble trop lourd à porter », a-t-il conclu.
Lancée en 1989, l’union du Maghreb arabe est toujours bloquée en raison du conflit du Sahara occidental. Récemment, invité d’une télévision marocaine, le premier secrétaire du FFS a appelé à l’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie fermée depuis 1994 après les attentats au royaume attribués par les responsables marocains aux services de sécurité algériens.
TSA
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