WASHINGTON - Le vice-président américain Joe Biden a défendu le droit d'Israël à intercepter des navires à destination de la bande de Gaza pour des raisons de sécurité, mais a réaffirmé que le sort des Gazaouis préoccupait les Etats-Unis.
Washington a réagi avec prudence à l'assaut israélien sur une flottille de six navires qui tentait de forcer le blocus de la bande de Gaza. L'opération a fait neuf morts parmi les militants pro-palestiniens et provoqué un tollé international.
"Israël a tout à fait le droit de protéger ses intérêts en matière de sécurité", a dit Joe Biden sur PBS, tout a réitérant le soutien de l'administration Obama à la tenue d'une enquête transparente et impartiale sur les circonstances de l'incident.
La marine israélienne avait exigé des navires qu'ils se rendent dans le port d'Ashdod afin d'y décharger leurs 10.000 tonnes de matériel et d'aide humanitaire. Les autorités d'Israël avaient promis de les acheminer ensuite vers Gaza par la voie terrestre.
"(Israël) a dit: 'Voilà. Vous êtes en Méditerranée. Ce navire, si vous déviez légèrement vers le Nord vous pourrez décharger et nous acheminerons la cargaison à Gaza.' Donc qu'est-ce qui posait problème là-dedans ?", a dit Biden.
"Qu'y avait-il de si important à insister pour aller directement à Gaza?", a-t-il ajouté.
"Et bien, Israël est légitime pour dire 'Je ne sais pas ce qu'il y a à bord de ce bateau. Ces gars envoient huit, 3.000 roquettes sur mon peuple'", a encore déclaré le vice-président américain, en désignant le Hamas, dont les activistes lancent régulièrement des roquettes en territoire israélien.
PRESSER ET CONFORTER
S'il a défendu le droit de l'Etat juif à assurer sa sécurité, Biden a concédé que les Etats-Unis devaient "faire peser toute la pression possible et conforter le plus possible Israël" pour qu'il permette l'entrée d'aide dans la bande de Gaza, notamment de matériaux de construction.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé mercredi que le blocus du territoire palestinien serait maintenu parce qu'il est nécessaire pour empêcher le Hamas de se procurer des armes.
Israël impose un blocus sur la bande de Gaza depuis que le Mouvement de la résistance islamique en a pris le contrôle en 2007, ce qui a plongé cette bande côtière d'un million et demi d'habitants dans une crise humanitaire.
L'assaut israélien sur la flottille a imposé aux Etats-Unis un délicat exercice d'équilibriste, l'Etat juif étant un allié très proche de Washington.
Biden a tenu à minimiser les tensions apparues ces dernières semaines dans leur relation, notamment autour de la question des colonies juives en territoires palestiniens.
"Avons-nous des désaccords sur la tactique de ce gouvernement et sur certains commentaires de certains ministres de ce gouvernement, des choses qu'ils disent (...) et que nous estimons contre-productives, oui, mais nous en avons toujours", a affirmé Biden.
Mais aucune administration américaine n'a été "plus franche et n'a autant soutenu la sécurité d'Israël que cette administration", a-t-il ajouté.
Avec Matt Spetalnick, Grégory Blachier pour le service français
Par Reuters
Washington a réagi avec prudence à l'assaut israélien sur une flottille de six navires qui tentait de forcer le blocus de la bande de Gaza. L'opération a fait neuf morts parmi les militants pro-palestiniens et provoqué un tollé international.
"Israël a tout à fait le droit de protéger ses intérêts en matière de sécurité", a dit Joe Biden sur PBS, tout a réitérant le soutien de l'administration Obama à la tenue d'une enquête transparente et impartiale sur les circonstances de l'incident.
La marine israélienne avait exigé des navires qu'ils se rendent dans le port d'Ashdod afin d'y décharger leurs 10.000 tonnes de matériel et d'aide humanitaire. Les autorités d'Israël avaient promis de les acheminer ensuite vers Gaza par la voie terrestre.
"(Israël) a dit: 'Voilà. Vous êtes en Méditerranée. Ce navire, si vous déviez légèrement vers le Nord vous pourrez décharger et nous acheminerons la cargaison à Gaza.' Donc qu'est-ce qui posait problème là-dedans ?", a dit Biden.
"Qu'y avait-il de si important à insister pour aller directement à Gaza?", a-t-il ajouté.
"Et bien, Israël est légitime pour dire 'Je ne sais pas ce qu'il y a à bord de ce bateau. Ces gars envoient huit, 3.000 roquettes sur mon peuple'", a encore déclaré le vice-président américain, en désignant le Hamas, dont les activistes lancent régulièrement des roquettes en territoire israélien.
PRESSER ET CONFORTER
S'il a défendu le droit de l'Etat juif à assurer sa sécurité, Biden a concédé que les Etats-Unis devaient "faire peser toute la pression possible et conforter le plus possible Israël" pour qu'il permette l'entrée d'aide dans la bande de Gaza, notamment de matériaux de construction.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé mercredi que le blocus du territoire palestinien serait maintenu parce qu'il est nécessaire pour empêcher le Hamas de se procurer des armes.
Israël impose un blocus sur la bande de Gaza depuis que le Mouvement de la résistance islamique en a pris le contrôle en 2007, ce qui a plongé cette bande côtière d'un million et demi d'habitants dans une crise humanitaire.
L'assaut israélien sur la flottille a imposé aux Etats-Unis un délicat exercice d'équilibriste, l'Etat juif étant un allié très proche de Washington.
Biden a tenu à minimiser les tensions apparues ces dernières semaines dans leur relation, notamment autour de la question des colonies juives en territoires palestiniens.
"Avons-nous des désaccords sur la tactique de ce gouvernement et sur certains commentaires de certains ministres de ce gouvernement, des choses qu'ils disent (...) et que nous estimons contre-productives, oui, mais nous en avons toujours", a affirmé Biden.
Mais aucune administration américaine n'a été "plus franche et n'a autant soutenu la sécurité d'Israël que cette administration", a-t-il ajouté.
Avec Matt Spetalnick, Grégory Blachier pour le service français
Par Reuters
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