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L’identité, l’histoire et l’État national

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  • L’identité, l’histoire et l’État national

    (Aux divers gardiens du vieux temple)

    La couverture non professionnelle et carrément tendancieuse, publiée sur la première page du journal d’Al-Ittihad Al-Ichtiraki, de ma conférence donnée lors d’une manifestation culturelle à la faculté des lettres de Casablanca, a suscité des réactions positives mais aussi négatives. Mais la pire de toutes est incontestablement celle de Moustapha El Alaoui, le directeur de l’hebdomadaire d’Al-Ousbouà.

    Je rappelle, pour mettre les choses dans leur réel contexte, que le thème de ma communication a été l’identité en rapport avec l’histoire. Il faut savoir que l’identité n’est nullement une donnée brute, mais une pure construction. Pour corroborer mes propos, j’ai évoqué les identités de nombreux États nationaux. En fait, elles sont toutes construites par voie de sélection. Ni plus ni moins.

    Pour ce faire, des paramètres ont été choisis parce qu’ils répondent aux besoins politiques du moment et aux intérêts des classes dominantes. D’autres ont moins de chances : ou bien ils sont retouchés pour qu’ils cadrent avec l’idéologie officielle, ou bien ils sont purement et simplement exclus. Car, aux yeux des dominants, ils les desservent plus qu’autre chose.

    J’en veux pour preuve le cas de l’amazighité au lendemain de l’indépendance qui a été totalement mise de côté pour laisser place au fameux triptyque (l’arabité, l’Islam et la dimension andalouse) et ainsi devenir l’identité officielle de l’État marocain ; la grande publicité faite au slogan de l’unité du peuple et du trône ; la réduction de l’histoire du Maroc à seulement... 12 petits siècles ; le symbolisme entourant le culte des mausolées, comme c’est le cas de ceux de Driss I et son fils , et leur exploitation à des fins éminemment politiques ; la place prépondérante, pour ne pas dire envahissante, prise par la musique andalouse dans le paysage culturel du pays ; l’origine turque du fez rouge et la manière avec laquelle il est devenu partie prenante de l’habit officiel du Maroc après avoir totalement disparu au Moyen-Orient et dans les pays d’influence ottomane.

    En posant des questions et en revisitant l’histoire, mon seul et unique but est que les élèves comprennent un point : la légitimité politique ne se fonde nullement sur une narration particulière de l’histoire, gardée jalousement, et sur une mise de lignes rouges un peu partout pour empêcher toute possibilité d’explication et d’interprétation. Elle se base plutôt, à mon point de vue, sur leur renforcement de la construction démocratique qui libère l’histoire des mains du pouvoir pour en faire un objet d’étude loin de toute subjectivité et des intérêts politiques contingents.

    Si jamais ces dernières conditions se concrétisent, le pouvoir se trouvera poussé à se débarrasser des mythes et des traditions archaïques, et la raison renouera avec la liberté et prendra toute sa place en ouvrant grande ouverte les portes du savoir et de la création. Ainsi, l’on pourra aisément décortiquer et expliquer les logiques de la tyrannie pour mieux la combattre ; sur le plan social, réaliser l’égalité des chances, basée uniquement sur la citoyenneté sans aucune distinction entre un noble et un roturier ; sur le plan culturel, créer une homogénéité nationale par le biais du sentiment d’appartenance à la citoyenneté marocaine avec toutes ses composantes et sans discrimination aucune ; au niveau économique, rendre possible une distribution équitable des richesses nationales et rendre justice aux régions lésées pour cause de jacobinisme excessif.

    En réalité, la question identitaire est inhérente à tous les maux de la société marocaine d’aujourd’hui. Cependant, les gardiens du temple- surtout les tenants des arbres généalogiques vieillots- ne veulent absolument discuter cette problématique dans la mesure où la situation actuelle favorise énormément leurs intérêts.

    Pour démontrer la véracité de nos propos, des documents historiques de grande importance seront publiés incessamment. Mais, pour dépasser le tohu-bohu actuel provoqué par des agitateurs qui ne maîtrisent que l’art de l’intimidation et de la menace, je vous propose déjà quelques éléments de notre sujet que des historiens passés et actuels ont déjà eu à étudier.

    Pour le commencent de l’histoire du Maroc il y a 12 siècles, c’est-à-dire avec la venue de Driss I, toutes les références historiques en notre dispositions disent complètement le contraire. Citons, par exemple, Al-Bakri dans ses Al-Mamalik wa Al-Masalik, Ibn Âoudari dans son Al-Bayan, Ibn Abi Zarâ dans son Al-Qertas, Ibn Al-Khatib dans Aâmal al-Aâlam et Ibn Khaldoun dans Al-Âibar ! Pour tous ces historiens, les Idrissidens n’ont absolument pas fondé l’État marocain. En fait, ils avaient juste mis sur place une minuscule principauté parmi tant d’autres qui existaient au Maroc à cette époque-là.

    Driss I n’a eu l’allégeance des populations amazighes de Walili qu’en 789 de notre ère, alors que la première principauté marocaine ayant déclaré son indépendance par rapport à l’Orient arabe est celle des Beni Medrar dans le Sud-Est marocain. Pour vous donner une idée de son ancienneté : leur capitale, Sijilmassa, a été fondée déjà en ... 757 de notre ère. Pas très loin de là, en Algérie actuelle, Abderrahman Ben Roustoum a été désigné grand imam de sa principauté dont la capitale est Tihert (Tiaret) bien avant l’escapade au Maroc d’un quelconque Driss ben Abdellah.

    Dans le Nord du Maroc, la principauté salhide a toujours existé parallèlement aux Idrissides. Elle a duré jusqu’au 11e siècle. Sur la côte atlantique, les Bourghouata n’ont jamais été dérangés par personne. Pire, les Idrissides n’ont jamais pu mordre sur leurs plates-bandes. Cela étant dit, la première dynastie musulmane, au sens vraie du terme, est les Almoravides. Elle été capable d’éliminer toutes ces minuscules principautés pour fonder réellement l’État marocain.

    Mais la question qui se pose avec insistance, pourquoi les officiels actuels du Maroc ont-ils fait le choix des Idrissides et non des Almoravides ? Pour la simple raison que Driss I est un Arabe qouraïchite. Son symoblisme pour les Alaouites- arabes eux-mêmes- n’échappe à personne. Car il démontre l’ancienneté de la présence arabe au Maroc. L’enjeu est bien naturellement la question de la légitimité historique dont les éléments constitutifs sont plus inventés qu’autre chose. Leur authenticité est, par voie de conséquence, loin d’être une réalité historique.
    Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

  • #2
    Ajoutons que l’autorité des Idrissides n’a été effective sur leur territoire que durant 31 ans (5 ans pour Driss I et 26 ans pour Driss II). Pour leur progéniture, l’histoire n’a absolument rien retenu d’elle sauf ses éternelles disputes pour s’approprier des parts du territoire. Pire, affaiblis par leurs dissensions internes et menacés de toutes parts par les tribus amazighes voisines, les Idrissides se sont repliés sur la ville de Fès et ses alentours pour une durée d’un siècle. Le coup de grâce est finalement venu avec l’apparition des Almoravides qui les ont poussés à quitter à Fès et à se disperser un peu partout en Afrique du Nord.

    Quant à l’allégeance faites par les tribus amazighes, le récit qui en a été officiellement ressemble plus un conte pour enfant qu’autre chose. Pour échapper à un assassinat plus que sûr, Driss I est arrivé au Maroc en grand sauveur. Si celui-ci est considéré comme un homme quasiment mythique, les Amazighs, eux, sont décrits comme de parfaits idiots qui n’attendaient qu’un homme providentiel pour résoudre le vide politique où ils pataugeaient.

    En fait, les choses ne sont pas si simples que cela. L’histoire parle de contacts entre les Alaouites et les Amazighs parce qu’ils s’opposaient au pouvoir des Abbassides. D’autant plus que Driss I ne se serait jamais aventuré au Maroc si son frère Mohamed ne lui avait pas préparé le terrain, sachant que les Amazighs sont d’irréductibles opposants au pouvoir central abbasside. J’en en veux pour preuve le rôle déterminant de coordinateur jouée par Rachid d’Aouraba, qui avait une dévotion particulière pour la famille du prophète.

    Cependant, ce n’est qu’après le décès de Driss I que l’on saura que le genre d’accord entre celui-ci les élites d’Aouraba où tout le monde est gagnant. Il s’agissait ni plus ni moins que d’une véritable transaction politique. En fait, les chefs d’Aouraba avaient des prétentions purement politiques de domination. Pour arriver leur fin, il a été décidé d’user du prestige de l’origine prophétique de Driss I et la puissance militaire des Amazighs d’Aouraba. D’ailleurs, une fois cet accord rompu par Driss II, qui s’est appuyé essentiellement sur l’élément arabe, le destin des Idrissides est définitivement scellé. Ils disparaîtront, par la suite, sur les coups de boutoir de Moussa Ben Abi Al-Âafiya.

    Pour ce qui est des mausolées, c’est la même histoire qui se répète. Les historiens savent tous que la tombe de Driss I n’a été découverte qu’en 1318, 525 ans après sa mort (il est décédé en 793). De même que la tombe de Driss II qui n’a été découverte elle aussi qu’en 1437, soit 609 ans après son décès (il est mort en 828). En fait, cette récupération de la symbolique des mausolées des cherfas idrissides répond encore une fois à un besoin politique. Il sert à s’opposer au mahdisme qui est encouragé par les Hafsides, aux rébellions des tribus amazighes jalouses de leurs traditions ancestrales et à l’autorité des zawiyas qui deviennent de plus en plus forte.

    Mais comment les tombes ont-elles été trouvées ? Si anecdotique que cela puisse être, c’était par le biais d’un rêve d’un descendant des Idrissides pendant la période des Mérinides. Mais les choses deviennent plus claires, lorsqu’on sait que par la suite un autre Idrisside s’est proclamé roi à la tombe de Driss II. En fait, les mausolées idrissides répondent à des besoins politiques immédiats. Il fallait donc les trouver. Pas n’importe quel moyen. Mais lorsqu’on sait que les techniques modernes d’identification des corps n’étaient pas encore disponibles à l’époque, il faut donc en conclure les enseignements qui s’imposent.
    Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

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    • #3
      Pour la dynastie alaouite, les mausolées idrissides ont servi aussi. Il faut savoir que juste après son intronisation, le nouveau roi effectue immédiatement une visite à la tombe Moulay Driss. Car sa symbolique est très forte dans la mesure où le passé est relié au présent. Bien plus, pendant le protectorat, lors de la maladie du Général Lyautey, quelques notables et quelques religieux de Fès sont venus lui rendre visite avec un tas de bougies ramenées de la tombe de Moulay Driss. Ils lui ont même récité le fameux « llatif » lorsqu’ils étaient à son chevet. Comme quoi la baraka de Moulay Driss n’atteint pas les musulmans, mais les chrétiens aussi. (Cf. Didier Madras, Dans l’ombre du Maréchal Lyautey, 1953, p. 81)

      Que les choses soient claires, le but du rappel de tous ces faits, qui se trouvent dans beaucoup de livres pour ceux qui veulent en savoir plus, n’est pas de remettre en question les généalogique de certains, mais de connaître l’histoire avec un véritable raisonnement historique. Parce que l’on ne pourra jamais avancer si l’on utilise continuellement l’héritage pour retourner systématiquement en arrière.

      Quant au fez turc et à la musique andalouse qui deviennent des emblèmes nationaux, il ne s’agit, en fait, que d’une sélection des autorités. Mais le problème c’est que ni l’un ni l’autre ne sont véritablement marocains. Si le premier est incontestablement turc, le deuxième, à savoir la musique andalouse, n’a été ramené que lorsque les Arabo-Andalous ont trouvé refuge dans les pays des Berbères, comme le Maroc est désigné par les historiens de l’époque. À rappeler que pendant des décennies la musique andalouse a monopolisé outrageusement les médias nationaux au détriment des autres musiques réellement marocaines et plus proches des gens. Une preuve, encore une fois, de la violence symbolique faite à tous les Marocains des années durant.

      Pour conclure, le Maroc vit actuellement un débat public où aucun sujet n’est tabou. Ses forces vives doivent impérativement s’armer de beaucoup de courage pour enraciner dans la société les valeurs de la pensée démocratique moderne, basée sur la rationalité et la liberté. Et ce, dans le but de bien saisir le passé et s’en distancer afin qu’il ne devienne avec toutes ses déficiences habituelles notre devenir.

      Ahmed Aasid, militant amazigh et membre de l'IRCAM
      Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

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      • #4
        Je remercie ce militant pour ces éclaircissement qui m'aideront surement à améliorer mes réflexions dans le futur. Il y a des choses que je savais pas du tout.

        J'ai une remarque par contre: ces arabo-andalous dont il parle, ne sont arabe que par la culture mais principalement berbère à la base, plusieurs livres historiques parlent des mouvements de plusieurs tribus berbères pour coloniser l'Espagne fraichement conquise. L'Andalousie a été plus citadine grâce à son climat plus favorable et à un accroissement démographique plus marqué qu'au Maghreb et à l'image de ce qui se produisait au Maroc dans les grandes villes comme Fès ou Marrakech les habitants de Cordou ou de grenade ont choisie l'arabe ( et même les chrétiens) pour commercer, écrire et finalement pour parler au quotidien.
        Aussi, "la culture andalouse" a grandement puisé dans la culture nord-africaine pour se forger et a évolué depuis 600 ans dans un environnement marocain amazigh. Dire qu'elle est encore "andalouse" est juste une nostalgie des arabistes pour leurs jardins andalous perdus... Je ne vois pas en quoi elle ne peut être qualifiée de "marocaine".

        ça ne remet pas en cause la sur-médiatisation de ce qui est "arabo-andalou" au Maroc. Il faut absolument veiller à redonner à chaque partie de la culture marocaine sa place. Mais il me semble que renier cette culture "andalouse" comme étant celles des andalous "autres" n'est qu'un autre reniment de l'histoire et les amazigh oppressés ne doivent pas devenir avec ce genre de discours les oppresseurs de demain quand ils auront la présence souhaitée dans les sphéres médiatiques, politiques et économiques.

        Amazigh III, ne m'en veut pas trop pour cette remarque, mais je ne suis qu'un 3roubi, de ceux que tu dois détester, qui s'étonne de voir les bérbéristes ignorer l'origine berbère des "arabistes" d'aujourd'hui et l'évolution de leurs "culture arabo-andalouse" à travers l'histoire pour enlever à leurs culture son caractère de "vrai culture marocaine". Crois moi je serai le 1er à applaudir l'amazigh comme langue nationale et aller inscrire mon fils pour des cours d'amazigh (j'en ai pas encore) mais ce qui se dit ressemble plus à une lutte sans pitié pour affaiblir cet "autre" qu'un bon travail pour rétablir la place de l'amazigh au Maroc.
        Dernière modification par jazouli, 06 juin 2010, 01h56.

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        • #5
          Tu sais quoi, Jazouli, ton intervention m'a fait très plaisir. Sincèrement. Si je me rappelle bien, il n'y pas si longtemps, sur ce même forum, pour toi, je ne suis, au mieux, qu'un vulgaire raciste anti-arabe, au pire, un séparatiste impitoyable et aigri. Tu as grandement évolué pour saisir et comprendre un peu mieux de quoi ces ''Grabz'' que nous sommes parlent depuis si longtemps déjà. C'est à ton honneur.

          Mais il n'y a une chose que tu n'a pas encore assimilé. Le mouvement amazigh s'en tape, royalement, du sang qui peut couler dans les veines des ennemis de l'amazighité. Ce qui l'intéresse, c'est leur attitude vis-à-vis de la culture authentique du pays, l'amazighité. Et là mon cher, le bât blesse, mais ''grave'' .

          Lorsqu'un certain Abbas El Fassi disait, à qui veut bien l'entendre, qu'il lutterait de toutes ses forces pour que le tamazight ne soit jamais la langue officielle du pays, de son pays, permets-moi de te dire que franchement ce genre d'énergumènes veulent probablement la confrontation frontale avec les Amazighs. Je t'assure qu'un jour ils l'auront. Et là, ils n'auront que leurs yeux pour pleurer.

          Lorsque Mohamed VI nomme un ministre notoirement et ouvertement amazighophobe, un certain Himmich pour ne pas le nommer, au poste du ministre de la culture, mais quel message veut-il nous transmettre ? Je te laisse toute la latitude pour le deviner.

          Lorsque le même Mohamed VI a crée je ne sais combien de médias arabes pour enfin daigner laisser voir le jour une chaîne amazighe avec quasiment pas de moyens techniques et financiers, tigigilt ( l'orpheline), comme l'appellent déjà les Amazighs, mais quel message veut-il nous transmettre à nous, les ''sales Grabez'' ? D'ailleurs, si ce n'était pas Bouteflika qui fondé une chaîne amazighe, je pense même pas que Mohamed VI aurait voulu faire de même.

          Au plaisir...
          Dernière modification par amazigh III, 06 juin 2010, 04h09.
          Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

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          • #6
            Tu as dit ceci :''mais ce qui se dit ressemble plus à une lutte sans pitié pour affaiblir cet "autre" qu'un bon travail pour rétablir la place de l'amazigh au Maroc''.

            Je pense que tu as tout compris. Les mentalités ont beaucoup évolué. Les Amazighs ne demandent plus rien au régime terroriste de Rabat. Leur combat n'est plus la reconnaissance du fait amazigh. Ils s'en tapent comme de l'an 40. Pour tout te dire, ce stade est maintenant complètement dépassé. Le combat est désormais pour la LIBERTÉ.

            En fait, il faut impérativement que les Amazighs se débarrassent, définitivement, de la tutelle des impérialistes arabes. Une fois libres, ils peuvent faire ce que bon leur semble. Pour cela, je t'assure que personnellement je suis prêt à m'allier avec satan en personne. Et mon état d'esprit est celui de la majorité écrasante des Amazighs conscients. D'ailleurs, tu n'as qu'à faire une visite aux forums amazighs pour en savoir davantage.

            Au fait, il y a des Amazighs qui pensent déjà déclarer un gouvernement amazigh non dans le cadre d'une région, comme l'ont fait les Kabyles, mais un gouvernement national qui va représenter les Amazighs du Maroc. Parce que le gouvernement actuel ne représente que les Arabes et encore. Ça risque d'être ''och''. Je te le promets.
            Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

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            • #7
              Je regrette qu'il n y ai pas d'espace de dialogue pour chercher à satisfaire les différentes parties en trouvant un compromis.


              étant un 3roubi, mes revendications sont d'abord de nature économique mais je pense souvent à cette question d'identité et à quels repères je dois utiliser.

              Je trouve, de plus en plus, les revendications amazigh justes mais la façon dont les militants présentent l'histoire marocaine est un autre déni qui, comme pour la version du makhzén, sera une violence pour une bonne partie des marocains et engendrera dès lors un autre cycle de violence...

              Il est important de rester pragmatique. C'est bien de mesurer la ferveur des militants sur les forums et réunions du mouvement amazigh mais il me semble que des centaines de milliers d'"arabo-andalous" ( Fès, rabat, tetouan, salé.. ) et plusieurs millions de 3roubi, sahraoui.. ne suivront pas du tout le mouvement s'il se radicalise.
              Dernière modification par jazouli, 06 juin 2010, 15h16.

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              • #8
                Je pense que tu as tout compris. Les mentalités ont beaucoup évolué. Les Amazighs ne demandent plus rien au régime terroriste de Rabat. Leur combat n'est plus la reconnaissance du fait amazigh. Ils s'en tapent comme de l'an 40. Pour tout te dire, ce stade est maintenant complètement dépassé. Le combat est désormais pour la LIBERTÉ.

                En fait, il faut impérativement que les Amazighs se débarrassent, définitivement, de la tutelle des impérialistes arabes. Une fois libres, ils peuvent faire ce que bon leur semble. Pour cela, je t'assure que personnellement je suis prêt à m'allier avec satan en personne. Et mon état d'esprit est celui de la majorité écrasante des Amazighs conscients. D'ailleurs, tu n'as qu'à faire une visite aux forums amazighs pour en savoir davantage.
                Ce genre de langage extrémiste,obscurentiste, qui n'a rien à envier à celui des pires islamistes du GIA d'al qaida, nous pousse à l'extrème à l'egard de la culture amazigh
                Nous les rares amzighohiles, par ce langage violent et irrationnel, vous nous désarmez face aux plus récalcutrant arabophones et arabophiles
                On peut défendre une culture une idée un peuple sans user des termes abjectes extrémistes et racistes

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                • #9
                  Il m'a toujours fait rire celui là, il te parle de confrontation.

                  Mais vous vous faites insulté et narguer dans votre propre capitale d'Agadir, les sahraoui vous crachent a la figure, vous insultes et n'hésitent pas manifester en plein Agadir sans etre inquiété le moins du monde par les types comme toi.

                  Si vous avez du mal avec les sahraoui qui ne sont qu'une minuscule partie de la comunautée arabe du Maroc, il vaut mieux pas reveiller les autres

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                  • #10
                    Toi, comme d'abord par changer ton pseudo. Il est amazigh, mais tu ne le sais pas. Même si je sais qui tu es...

                    Quant aux Arabes du Sahara qui insultent à tout va à Agadir ( et pas seulement, car vous êtes connus de par le monde), tu prouves juste une chose : vous avez le monopole de la violence et du terrorisme. D'ailleurs, le Polisario n'en est qu'un épiphénomène ( d'ailleurs, je suis toujours étonné que tu le combats, si tu promeus à ce point la violence). Et le résultat est plus qu'intéressant : vous avez coffré des milliers des vôtres qui n'ont jamais rien demandé à personne, quasiment comme des animaux sauvages, dans des camps, dans le désert le pus aride de la planète, des décennies durant. Si tu ne le sais pas encore, les premières victimes de vos débilités, c'est vous-mêmes. Mais à qui le dire ?

                    En parlant d'Agadir, les seuls terroristes qui bombent le torse en pleines rues d'Agadir ( dans les couloirs de l'université, ce serait plus juste), ce sont quelques idiots du Polisario ( je ne savais pas que tu les considères comme des gens courageux) quand le Makhzen ne se dépêche pas pour leur ramener un car ou un bus. L'assistanat, quand tu nous tiens ! Et ça te parle de courage et de bravoure ! Au moins les Soussis, misérables qu'ils sont, ne demandent rien à personne. Au contraire, ils veulent à tout prix se débarrasser du Makhzen et son son amazighophobie. Le plus vite sera le mieux.

                    Pour ton information, les Agadirois ne vous accordent aucune importance. Parce que vous êtes insignifiants. D'ailleurs, lorsque vous vous chamaillez dans la gare routière, ils disent ceci : Aâraben ka dagh immaghen (C'est juste les Arabes qui se battent encore).

                    Le combat amazigh pour la liberté et la dignité est plus que légitime. Nous n'avons pas besoin de faire appel aux généraux génocidaires d'Alger ou au fou de Tripoli pour nous le dire. La violence que nous abhorrons, nous vous la laissons. Et même là, ça a été l'échec total. On n'a qu'à voir comment le petit Israël vous met la tête dans la fange de l'opprobre et tu oses montrer tes muscles flasques -our ne pas employer une expression plus prosaïque- et aux Soussis, qui sans eux, tu serais même pas là en train de les insulter. Mais comme le dit si bien le poète ... arabe ( le Soussis que je suis connaît très bien ta culture et ta mentalité) :

                    ا ذا أنت أكرمت الكريم ملكته ... وإن أنت أكرمت اللئيم تمردا
                    Dernière modification par amazigh III, 06 juin 2010, 16h30.
                    Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

                    Commentaire


                    • #11
                      Envoyé par houlakou Voir le message
                      Ce genre de langage extrémiste,obscurentiste, qui n'a rien à envier à celui des pires islamistes du GIA d'al qaida, nous pousse à l'extrème à l'egard de la culture amazigh
                      Nous les rares amzighohiles, par ce langage violent et irrationnel, vous nous désarmez face aux plus récalcutrant arabophones et arabophiles
                      On peut défendre une culture une idée un peuple sans user des termes abjectes extrémistes et racistes

                      Où est-ce que tu vois de l'extrémisme dans mes propos ? Est-ce demander être libre est de l'extrémisme ? Bizarre, bizarre... Au fait, si tu étais réellement amazighophile, tu n'aurais rien à trouver à mes propos.
                      Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par jazouli Voir le message
                        Je regrette qu'il n y ai pas d'espace de dialogue pour chercher à satisfaire les différentes parties en trouvant un compromis.


                        étant un 3roubi, mes revendications sont d'abord de nature économique mais je pense souvent à cette question d'identité et à quels repères je dois utiliser.

                        Je trouve, de plus en plus, les revendications amazigh justes mais la façon dont les militants présentent l'histoire marocaine est un autre déni qui, comme pour la version du makhzén, sera une violence pour une bonne partie des marocains et engendrera dès lors un autre cycle de violence...

                        Il est important de rester pragmatique. C'est bien de mesurer la ferveur des militants sur les forums et réunions du mouvement amazigh mais il me semble que des centaines de milliers d'"arabo-andalous" ( Fès, rabat, tetouan, salé.. ) et plusieurs millions de 3roubi, sahraoui.. ne suivront pas du tout le mouvement s'il se radicalise.
                        Mais mon cher monsieur, le point de vue des Aroubis, des Sahraouis et de je ne sais qui ne m'intéresse absolument pas. Parce que comme tu l'as dit toi-même, notre combat n'est pas le même. Toi, tu as juste des revendications économiques. Parce que tu n'est pas confronté au racisme et au mépris non seulement institutionnels mais aussi- hélas !- populaire.

                        Notre ami Arfoud, et je l'en remercie infiniment, apporte de l'eau, beaucoup d'eau à mon moulin : des Sahraouis pro-polisario narguent les Amazighs en plein milieu d'Agadir. Si ces gens ne se sentent pas protégés par l'armada militaire du Makhzen et de son idéologie anti-amazigh, auraient-ils un tel comportement inqualifiable ? Moi, je n'en suis pas sûr.

                        Mon cher Jazouili : n'en déplaise à toi, pour moi, seuls les Amazighs comptent. Et ces Amazighs te disent qu'ils sont brutalement colonisés, clochardisé, niés, exclus, discriminés, exilés... Il faut donc mettre un point final à cette situation innommable. Si ce n'est pas trop demander à votre excelletissime.

                        N.B : si on était vraiment solidaire, pourquoi personne parmi toute l'intellgentsia marocaine présente lors de la rencontre avec le fou de Tripoli n'a pas pipé un seul mot de condamnation sur les propos terroristes portés contre les Amazighs ?
                        Dernière modification par amazigh III, 06 juin 2010, 16h25.
                        Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

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                        • #13
                          @ Amazigh III

                          je regrette que le Maroc soit dans cette situation. Tu as le droit de défendre ta cause mais je reste persuadé que tout ce que tu racontes n'augure rien de bon pour ce pays.

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                          • #14
                            Pour le fou kadafi, je crois que c'est parce qu'il présente une extrême capacité de nuisance avec ses pétro-dollars...

                            Je ne comprend pas vraiment pourquoi il a viré de cap question Sahara, alors que ses camarades du polisario partagent la même idéologie.

                            La résolution du problème du Sahara libérerait le Maroc de cette contrainte qui dicte des limites aux politiques intérieures et extérieurs.
                            Dernière modification par jazouli, 06 juin 2010, 17h02.

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                            • #15
                              Envoyé par jazouli Voir le message
                              je regrette que le Maroc soit dans cette situation. Tu as le droit de défendre ta cause mais je reste persuadé que tout ce que tu racontes n'augure rien de bon pour ce pays.
                              amazighIII c'est le genre qui explique tous ses echecs par la victimisation perpetuelle de l'amazghité.

                              Dans un monde globalisé où il reste peu de place à l'identité aigue excecrable , nous 3roubi qui subissons toutes les insultes possibles.
                              Tu n'as qu'à tendre l'oreille et tu verras comment, "3roubi", "l3roubi" est l'insulte préféré de tous les marocains, tu verras que les vastes pleines de chaouia, doukallaet jusqu'à hier ne disposait ni d'élécricité, ni d'eau potable ni d'ecole.

                              Tu verras que les jobs les plus pénibles les plus salles, ce sont les 3roubi qui les acceptes comme les eboueurs, les ramasseurs de poubelles peu de berbères accepte ce genre de travaux, jamais un bennani un chraibi ou un bennis, et ce n'est pas pour autant que nous nous refugions dans la victimisation eternelle et l'insulte

                              Nous chrechons comme tout à chacun l'amélioration des condtions sociales et économique sans pour autant négliger l'aspect identitaire avec toutes ces compsantes amazigh, arabe, africaine, juive, andalouse et non pas d'une seule région ou ethnie

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