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42es Assises de la presse francophone au Maroc Conférence militaire inédite à Dakhla

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  • 42es Assises de la presse francophone au Maroc Conférence militaire inédite à Dakhla

    · Exposé sur la stratégie de têtes de pont et celle du mur

    · L’armée montre son travail de sécurisation


    · Aujourd’hui, les nouveaux avantages du mur


    Etonnante fin d’Assises de l’Union de la presse francophone (cf. les éditions de L’Economiste de la semaine du 31 mai au 4 juin 2010; www.leconomiste.com), pour quelque 120 journalistes, responsables de publications et dirigeants de presse, le vendredi 4 juin: visite de Dakhla, avec d’entrée de jeu, un exposé sur la stratégie militaire marocaine. Inutile de souligner ce que ce voyage avait d’exceptionnel pour ce groupe de professionnels venus de 40 pays.

    Organisé par le général de corps d’armée Bennani, commandant de la région sud, ce voyage d’une journée dans la jolie capitale du Sud, a commencé par l’exposé de stratégie militaire, au mess des officiers, un typique riad marocain, sauvé de la destruction par la récupération de la région.
    C’était la première fois que cette stratégie était exposée devant des civils, qui plus est, la visite de Dakhla a commencé par cet exposé, remarquablement mené par le général commandant de la place d’armes. On notera que commencer par la partie militaire a le mérite de lever d’emblée toutes les arrières pensées que peuvent avoir les visiteurs sur le Sahara marocain.

    Avec cartes et diapositives Power Point, le général a expliqué que les attaques algériennes (il dit clairement «algériennes») et des séparatistes du Polisario se faisaient par raids. Il a fallu commencer par la méthode des têtes de pont à partir d’un corps d’armée mobile. Les emplacements choisis étaient évidemment les emplacements stratégiques. Le général a aussi détaillé les attaques et les batailles livrées sur certaines de ces têtes de pont. Batailles (comme celle d’Amgala) auxquelles, on s’en souvient, la propagande algérienne prenait soin de donner le plus grand retentissement médiatique de manière à faire croire que le Maroc était chassé du Sahara
    A partir de là a commencé la stratégie de la sécurisation des territoires, avec le célèbre mur.

    La méthode est d’élargir progressivement les zones sécurisées, d’abriter les populations et leur permettre de mener une vie normale. Les amateurs de Go, ce jeu chinois de stratégie, reconnaîtront sans doute la formule, seulement, au Sahara, ce n’était pas pour passer un bon moment. Des vies et la souveraineté nationale étaient en jeu.
    Avec ses cartes, le général a montré comment les zones abritées ont été, pièce après pièce, accrues, élargies, jusqu’à ce que le mur arrive sur la frontière algérienne.

    Le mur, contrairement à ce que l’on peut imaginer, n’est pas une longue construction en briques ou en béton, comme le «limès» qui protégeait l’Empire romain des Barbares et la grande muraille de Chine élevée contre les invasions mongoles. Ce sont des successions de fossés, d’élévations de terrain, de trachées, de zones de mines… qui profitent des accidents du terrain pour rendre le passage difficile et donc lent à des convois.

    A la fin de son exposé et de sa revue de cartes, pour aller encore plus loin dans le jeu de l’ouverture sans tabou, le conférencier a ouvert la séquence des questions. «Pas de question, a relevé un journaliste de Serbie, vous avez tout dit». Il n’empêche que le conférencier a été très entouré par ses auditeurs qui voulaient faire plus ample connaissance avec ce militaire ayant de tels talents de pédagogue.
    Dans les discussions post-conférence, il est apparu un autre intérêt pour ce fameux mur du Sahara marocain.

    Depuis quelques années, le mur a en effet prouvé une utilité à laquelle on n’avait pas pensé au départ: protéger les habitants et visiteurs du Sahara marocain des trafics qui se sont installés dans le Sahel et dans le Sahara algérien.
    Il était certes prévisible que le Polisario, sans débouché politique et sans succès militaire, entrerait tôt ou tard en phase de pourrissement. Ce qui n’était pas prévisible, c’est que cela se produise au moment où sont apparus des groupuscules terroristes très violents, se réclamant de l’extrémisme religieux, s’affiliant souvent, pas toujours, à Al Qaïda (mais relativement bien armés).

    C’est actuellement l’habillage idéologique que se donnent ces groupuscules, que l’on voit pratiquer des enlèvements de personnes au sud de l’Algérie, au nord du Niger, des trafics d’hommes, de femmes et d’armes…
    En tout état de cause, avec cette donnée nouvelle, la stratégie du mur continue de bien fonctionner car ces trafics et violences sont tenus en dehors du territoire marocain.

    A. D. .leconomiste

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