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Renault Tanger Med Aucun compromis avec les fournisseurs

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  • Renault Tanger Med Aucun compromis avec les fournisseurs

    • Certification multiple, livraison en juste à temps…
    • 6.000 pièces environ pour chaque voiture fabriquée à Tanger.
    • Après Lear Corporation, Renault sélectionne Saint Gobin, Johnson Controls et Denzo.



    Jacques Chauvet, leader de la région Euromed de l’alliance Renault-Nissan


    Autant le leader de la région Euromed de l’alliance Renault-Nissan, Jacques Chauvet, fait attention au moindre mot quand il parle aux journalistes, autant il s’est lâché lors de sa rencontre avec les étudiants de HEM, jeudi dernier à Casablanca. «C’est un exercice que j’aime bien, ça me rappelle ma jeunesse», a-t-il lancé au début de son intervention. Chauvet s’est longuement attardé sur la stratégie déployée par Renault pour préserver son activité dans ce contexte de crise.

    Le premier outil réside dans la préservation d’un free cash flow (trésorerie) positive. «Les constructeurs qui n’ont pas su le faire sont maintenant en faillite, à cause notamment du cercle vicieux de l’endettement. Ce phénomène est également à l’origine de la crise de l’endettement en Grèce et dans d’autres pays d’Europe», explique le leader de la région Euromed de Renault. Les techniques de préservation d’un FCF positif sont claires. Réduire le niveau des créances clients, laisser tomber les investissements non stratégiques, limiter les stocks au maximum tout en préservant un rythme de production élevé… Et là, l’audience lui demande comment concilier réduction de stocks et préservation du rythme de production. «Nos usines fonctionnent avec un niveau de stock minimum qui sert uniquement aux situations de carences imprévues.

    Mais dans les situations normales, les unités de production fonctionnent en juste à temps. Cela veut dire que la pièce arrive dans le timing exact de son entrée dans la chaîne de fabrication. Aucune minute de retard n’est tolérée»
    , détaille Chauvet. L’audience lui a fait part de cas d’équipementiers marocains qui estiment les règles de travail avec le groupe Renault trop draconiennes. «Si l’on prend le cas de l’usine de Tanger, nous fonctionnerons avec des chaînes de 30 véhicules fabriqués à l’heure, destinés presque en totalité à l’export. Ce qui donne lieu à un total d’exportations de 3 milliards d’euros par an.

    Pour un tel volume d’affaires, le client, là où il se trouve dans le monde, s’attend à ce que sa voiture soit aux meilleurs standards internationaux. De ce fait, il est impossible de tolérer une défaillance, aussi petite qu’elle soit, dans notre relation avec les fournisseurs»
    , détaille Chauvet. Et d’ajouter, «au niveau de la qualité, nos fournisseurs doivent être certifiés Iso 9001 et 14001. Pour ce qui est de la livraison, nous ne tolérons plus deux ou trois heures de retard. Les pièces doivent arriver dans les timings désignés». A noter que les voitures qui seront fabriquées par le groupe Renault à Tanger contiendront, «un peu moins de 6.000 pièces», selon Chauvet. Renault est tenu de maximiser l’intégration locale pour sa production.
    «Il est impossible de tolérer une défaillance, aussi petite qu’elle soit, dans notre relation avec les fournisseurs».
    Qui sont les fournisseurs qui respecteront ces conditions draconiennes ? Les responsables de Renault ne veulent pas s’exprimer sur ce sujet, avançant la carte de la confidentialité. Mais il s’agit d’une trentaine de références mondiales du secteur. La liste est déjà ficelée et les accords déjà conclus. C’est le ministre du Commerce et de l’industrie qui se chargera de dévoiler quelques noms. En plus de Lear Corporation, qui a lui-même annoncé sa sélection, on retrouve des noms comme Saint Gobin, Johnson Controls et le japonais Denzo dans la climatisation. Ce sont ces fournisseurs de premier rang qui désigneront leurs sous-traitants marocains (fournisseurs de second et troisième rangs).

    «Faire face à la crise, c’est aussi préparer l’avenir», note Chauvet. Pour ce faire, il faut maintenir les investissements stratégiques, qui se résument pour l’alliance Renault Nissan en trois volets. Primo, conserver les projets industriels stratégiques. Le maintien du projet de Tanger aurait-il été possible sans l’intervention de CDG pour injecter une bonne partie des fonds ? Une question qui reste sans réponse. Secudo, l’innovation concentrée chez le groupe Renault dans la voiture électrique. 50 pays sont déjà conventionnés pour la commercialisation de ce véhicule. Le Maroc n’en fait pas partie car le modèle économique qui viabilise ce projet n’existe pas (bornes de recharge, subventions de l’Etat…). «Nous n’avons engagé que des discussions préliminaires à ce sujet avec les autorités marocaines», note Chauvet.

    Tercio, les véhicules très économiques, dont le prix est aux alentours de 3.000 euros. Un projet mené en Inde avec le groupe Bajaj. A Tanger, Renault fabriquera des véhicules économiques de la marque Dacia.


    Economie | nouaimsqalli | 7 juin 2010 à 7 h 55 min

  • #2
    3 milliards d’euros par an. ça c'est du chiffre, un vrai coup de pouce à la balance commerciale du royaume.

    Commentaire

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