Bonsoir
Une enseignante musulmane d'un collège public de Charleroi (sud de la Belgique) a été licenciée mardi après avoir confirmé sa volonté de donner cours voilée.
Le voile qu'une enseignante refuse d'ôter lui a coûté son poste. En début d'année scolaire, la direction de l'école, qui dépend de la ville de Charleroi, avait demandé à la jeune femme d'orgine turque de retirer le voile, qu'elle portait en classe depuis deux ans et demi.
L'enseignante avait refusé et porté l'affaire en justice. En première instance, le tribunal de Charleroi avait donné raison à la direction, au nom d'un décret sur la «neutralité» de la Communauté française de Belgique (l'institution compétente pour l'enseignement francophone en Wallonie et à Bruxelles).
Mais le 11 mars, cette décision a été cassée par la Cour d'appel de Mons (ouest), qui a estimé que le décret en question n'était valable que pour les écoles faisant partie du réseau directement géré par la Communauté française.
Or, l'école où exerce l'enseignante musulmane ne fait pas partie du réseau de la Communauté française mais est une émanation de la ville de Charleroi, qui n'avait jusqu'ici pas précisé dans ses règlements qu'elle interdisait le port de signes religieux à ses enseignants, selon la Cour d'appel.
L'enseignante avait donc repris les cours, voilée. Mais le conseil municipal de Charleroi a décidé peu après de modifier son règlement, qui interdit désormais le port de «tout signe religieux ou philosophique». L'accès à l'école lui avait à nouveau été refusé tant qu'elle garderait son voile.
Mardi, l'enseignante a été entendue par le collège municipal -le bourgmestre (maire) et ses échevins (adjoints)- dans le cadre d'une procédure de licenciement.
Elle y a confirmé son intention de ne pas retirer son voile et s'est vue signifier son licenciement.
Le débat sur le foulard divise les partis belges. En revanche, une loi interdisant le port dans la rue et dans les lieux publics de la burqa ou du niqab, des voiles qui cachent entièrement ou en grande majorité le visage, a été adopté par la chambre des représentants. L'interdiction de la burqa devrait entrer en vigueur dans quelques mois, après l'adoption du texte par le Sénat.
(afp)
Une enseignante musulmane d'un collège public de Charleroi (sud de la Belgique) a été licenciée mardi après avoir confirmé sa volonté de donner cours voilée.
Le voile qu'une enseignante refuse d'ôter lui a coûté son poste. En début d'année scolaire, la direction de l'école, qui dépend de la ville de Charleroi, avait demandé à la jeune femme d'orgine turque de retirer le voile, qu'elle portait en classe depuis deux ans et demi.
L'enseignante avait refusé et porté l'affaire en justice. En première instance, le tribunal de Charleroi avait donné raison à la direction, au nom d'un décret sur la «neutralité» de la Communauté française de Belgique (l'institution compétente pour l'enseignement francophone en Wallonie et à Bruxelles).
Mais le 11 mars, cette décision a été cassée par la Cour d'appel de Mons (ouest), qui a estimé que le décret en question n'était valable que pour les écoles faisant partie du réseau directement géré par la Communauté française.
Or, l'école où exerce l'enseignante musulmane ne fait pas partie du réseau de la Communauté française mais est une émanation de la ville de Charleroi, qui n'avait jusqu'ici pas précisé dans ses règlements qu'elle interdisait le port de signes religieux à ses enseignants, selon la Cour d'appel.
L'enseignante avait donc repris les cours, voilée. Mais le conseil municipal de Charleroi a décidé peu après de modifier son règlement, qui interdit désormais le port de «tout signe religieux ou philosophique». L'accès à l'école lui avait à nouveau été refusé tant qu'elle garderait son voile.
Mardi, l'enseignante a été entendue par le collège municipal -le bourgmestre (maire) et ses échevins (adjoints)- dans le cadre d'une procédure de licenciement.
Elle y a confirmé son intention de ne pas retirer son voile et s'est vue signifier son licenciement.
Le débat sur le foulard divise les partis belges. En revanche, une loi interdisant le port dans la rue et dans les lieux publics de la burqa ou du niqab, des voiles qui cachent entièrement ou en grande majorité le visage, a été adopté par la chambre des représentants. L'interdiction de la burqa devrait entrer en vigueur dans quelques mois, après l'adoption du texte par le Sénat.
(afp)
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