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Le Mondial au bureau, c’est bon pour l’entreprise

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  • Le Mondial au bureau, c’est bon pour l’entreprise

    Ecrit par Bruno Askenazi dans No Sports

    Pour regonfler le moral des troupes et souder les équipes, les employeurs ont tout intérêt à laisser leurs salariés suivre le Mondial au bureau.

    Suivre les matchs de la Coupe du monde de Foot au bureau? 19% des Français envisagent de le faire, selon une enquête internationale réalisée par le site d’emplois Monster. Un score faiblard légèrement en dessous de la moyenne mondiale (21%) qui s’explique sans doute par l’impopularité des Bleus et de leur impayable sélectionneur. Mais ce manque d’enthousiasme n’est pas tout: 20% des salariés interrogés en France déclarent qu’ils ne regarderont pas les matchs pour cause d’interdiction de leur patron. 11% seraient néanmoins prêts à braver le non du boss, probablement grâce à Internet ou au téléphone mobile.

    Pourtant, les patrons anti-foot ont tout faux. Certes, on ne peut pas installer écrans géants et bars à bière dans les halls d’accueil pendant un mois. Mais, tout de même, les employeurs seraient mal inspirés de ne pas profiter d’un événement aussi fédérateur. Il faut écouter certains experts en management. Selon Monster, «en capitalisant sur le foot, les entreprises peuvent créer un environnement propice aux échanges et à la cohésion de leurs équipes, entre autres animées par un esprit sportif mêlé à un sentiment de fierté nationale». Et son directeur général, Bruno Brémond, d’ajouter: «regarder ensemble un match au bureau peut être une expérience formidable pour redonner un coup de boost au moral de ses employés!».

    Cette année, vous pouvez faire une croix sur la prime d’objectif mais au moins vous aurez le droit de regarder un France-Afrique du Sud peut-être décisif (le 22 juin à 16h00)!
    Esprit d’équipe

    Bref, le Mondial au bureau, c’est excellent pour regonfler le moral des troupes, surtout en ces temps de morosité économique. C’est aussi l’occasion de remettre au goût du jour l’esprit d’équipe en le transposant du terrain au bureau. Tout ça en dépensant très peu d’argent. Finalement, au lieu d’investir des milliers d’euros dans de coûteux séminaires avec sauts à l’élastique et séances de paint ball, on devrait plutôt installer un écran plat dans une salle de réunion. Une heure et demie après, vous avez des salariés aussi soudés que le onze tricolore (quoique, l’exemple n’est peut-être pas le meilleur).

    Pas de télé dans votre modeste PME? Pour faire du «team building», on peut toujours écouter ensemble la radio ou débattre sur les gros titres du journal L’Equipe. Pourquoi ne pas aussi organiser des concours de pronostics avec des lots à gagner pour les meilleurs. Dans les grandes entreprises, c’est un moyen de décloisonner les services, renforcer les liens avec les collègues et/ou salariés qui habituellement ne se croisent jamais et faire «copain copain» avec leur chef en s’extasiant sur les dribbles de Ribéry ou de Messi.
    Les matchs de 16 heures

    Interdire le Mondial au bureau serait donc une très mauvaise idée. D’autant que, cette année, une vingtaine de matchs de poule sont diffusés à 16 heures. Du coup, on risque de voir des collaborateurs frustrés de foot rentrés plus tôt à la maison, quitte à le faire dans le dos du boss.

    A éviter aussi la tenue de réunions pendant les matchs! Une partie des participants risque d’être démobilisée, pressée de connaître les péripéties d’une rencontre ou occupée à lire en douce l’évolution du score sur leur smartphone. Avant de programmer ses meetings, tout bon manager aura intérêt à consulter régulièrement le calendrier officiel de la compétition. Et si, par malheur, la France était éliminée au premier tour? On pourra toujours se rabattre sur les matchs de l’Espagne, du Brésil ou de l’Argentine pour continuer à créer du lien dans l’entreprise. Et se remonter le moral entre collègues désespérés par la déroute des Bleus.

    Bruno Askenazi
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian
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