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L'Onu adopte un quatrième train de sanctions contre l'Iran

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  • L'Onu adopte un quatrième train de sanctions contre l'Iran

    par Louis Charbonneau et Patrick Worsnip

    NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté mercredi par 12 voix pour, deux contre et une abstention un quatrième train de sanctions contre l'Iran, accusé par les Occidentaux de poursuivre un programme nucléaire à des fins militaires.

    Le Brésil et la Turquie, membres temporaires du Conseil qui ont oeuvré à une médiation dans ce contentieux entre Téhéran et l'Occident, se sont opposés aux sanctions tandis que le Liban s'est abstenu.

    Les cinq membres permanents, y compris la Chine et la Russie traditionnellement rétives à sanctionner l'Iran, ont approuvé le texte soutenu par les Etats-Unis et ses alliés britannique, français et allemand.

    L'adoption de cette résolution est le résultat de cinq mois de tractations intenses, notamment entre Washington d'une part et Moscou et Pékin de l'autre.

    Américains, Français, Britanniques et Allemands souhaitaient des mesures plus coercitives, dont certaines visent le secteur iranien de l'énergie, mais Russes et Chinois ont obtenu un allégement des dispositions contenues dans les 10 pages de la résolution.

    Il s'agit de la quatrième série de sanctions prises contre Téhéran depuis 2006 et celle qui a obtenu le soutien le plus faible (12 voix pour) de la part du Conseil de sécurité.

    "Le Conseil s'est montré à la hauteur de ses responsabilités. Maintenant, l'Iran devrait adopter une position plus sage", a déclaré l'ambassadrice américaine Susan Rice devant les membres du Conseil de sécurité.

    POUR PARIS, LA PORTE DU DIALOGUE RESTE OUVERTE

    De son côté, la France affirme que "la porte du dialogue reste ouverte", estimant que les sanctions ne sont pas "une fin en soi".

    Selon le ministère français des Affaires étrangères, le message adressé aux responsables iraniens est "très clair: soit l'Iran poursuit ses activités sensibles en violation du droit international et alors il devra faire face à un isolement croissant, soit il fait le choix de la coopération et accepte enfin d'engager de véritables négociations avec les Six", lit-on dans un communiqué.

    "La résolution, et la déclaration des six ministres des Affaires étrangères prononcée à l'issue du vote, rappellent que nous souhaitons parvenir à une solution négociée, qui réponde aux besoins de l'Iran tout en rassurant la communauté internationale sur la finalité de son programme nucléaire."

    Téhéran a immédiatement réagi en rejetant cette résolution, estimant que le vote ne faisait que compliquer la situation.

    Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mahmanparast, cité par la chaîne de télévision iranienne en langue arabe al Alam, a jugé que cette mesure constituait une erreur.

    A Vienne, siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Téhéran a fait savoir qu'il ne suspendrait pas ses activités d'enrichissement d'uranium.

    La résolution prévoit notamment des mesures contre les nouvelles banques iraniennes à l'étranger qui pourraient être soupçonnées de liens avec des programmes nucléaires ou militaires.

    Elle appelle également à une vigilance accrue à l'égard de toutes les banques iraniennes, y compris la banque centrale d'Iran.

    Elle prolonge l'embargo de l'Onu sur les ventes d'armes à Téhéran et établit une liste noire d'entreprises et d'individus visés par les sanctions.
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