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Sefita, créateur d’uniformes pour gradés!

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  • Sefita, créateur d’uniformes pour gradés!

    · Police new-yorkaise, armée française… ses clients

    · Créé en 1943 à Meknès, l’opérateur textile mise sur la R&D


    LA découverte est surprenante. Ce sont des Marocains qui confectionnent les uniformes de la police new-yorkaise et de l’armée française. La société s’appelle Sefita et appartient à la famille Tazi, dont le père, Alami Tazi, a été ministre du Commerce et de l’Industrie sous l’ère Hassan II.
    L’histoire de Sefita débute avec les Français en 1943 avant de basculer, dix ans plus tard, dans le giron du capitalisme made in Morocco. C’était une époque où «l’on travaillait beaucoup avec l’Algérie et qu’on livrait via le chemin de fer à partir de Meknès», se rappelle l’un des fils, Jamal Tazi. La nouvelle génération a repris depuis le flambeau. Ingénieur agronome de formation, il s’est mué en «défricheur de marché». Alors que ses deux autres frères gèrent respectivement l’industrie et les finances de Sefita. Finalement, c’est une affaire de famille.
    Toujours est-il que c’est aussi une affaire qui donne des maux de tête parfois: «Nos plus gros problèmes, ce sont le dollar et l’euro (qui s’est effondré avec la crise grecque)». La devise compte lorsque 80% du chiffre d’affaires est réalisé à l’export. Désormais, il faut rester constamment «scotché» aux cours de la Bourse. «Une grosse partie du gain est réalisée à l’achat en assurant les négociations et en jouant sur les délais», poursuit Saïd Bennani Karim, responsable du département marchés administratifs. Ayant intégré la société en 1978, c’est lui qui gère le portefeuille clients composé d’offices dont celui des chemins de fer (ONCF), des Forces auxiliaires, de la Protection civile…
    Sefita c’est aussi un chiffre d’affaires de 141 millions d’euros en 2009, 4.500 salariés. Elle réalise des vêtements, de la bonneterie et du tissage. «C’est un groupe textile intégré», affirme Tazi.
    C’est d’ailleurs cette dernière activité, le tissage, qui draine la plus grosse part du CA (100 millions d’euros). Capacité annuelle de production? Tout dépend du type d’activité. Pour le tissage, c’est 10.000.000 mètres lineaires. Pour la confection, la production est de 6,5 millions de vêtements, et pour la bonneterie, c’est 850.000 articles.

    Tissus intelligents


    La percée du marché US date bien avant l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange en janvier 2006. «Avec la baisse des droits de douane (20%), nous avons coupé la poire en deux avec nos clients», affirme Tazi.
    Sefita a réussi de gros coups comme le rachat des usines Roudière en France. Et qui étaient la propriété depuis 1988 du groupe Chargeurs, leader mondial de l’industrie lainière. La société compte aussi des clients de luxe comme Cerruti, Armor… Et avec qui l’entreprise a des contrats d’exclusivité. «Nous n’avons pas de marque. Nous travaillons dans la discrétion…», lance le porte-parole de Sefita. Ce qui n’empêche pas l’entreprise d’avoir son centre de recherche et développement. Ce sont 6% du CA qui y sont injectés. Tissu intelligent, sans odeur, antistress… la recherche se fait en France, le développement au Maroc.
    Malgré toutes ses références, Sefita est ce que l’on pourrait appeler un opérateur discret. C’est justement la discrétion qui «nous fait travailler». A coup sûr, Tazi est un épicurien: «Vivons heureux, vivons cachés». Surtout lorsqu’on traite avec de gros clients qui sont aussi de gros concurrents.

    source : leconomiste.com
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